“Ennio” : hommage au génie de Morricone
Ce doc captivant, aux intervenants prestigieux (Eastwood, Bertolucci…), célèbre le regretté Morricone, le compositeur aux cinq cents partitions.
- Très Bien
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22h50
01h20
sur Arte
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Un concert… de louanges ! Imaginé, porté, réalisé par Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso), Ennio se veut une somme définitive sur la vie et l’œuvre du compositeur de musiques de films Ennio Morricone, alter ego musical de Sergio Leone, disparu en 2020. Illustré par une phénoménale compilation d’archives, le portrait s’appuie sur une série d’entretiens inédits où, pour la première fois, cet artiste très discret évoque sans détour les moments clés de son existence et détaille la genèse de ses partitions. Il faut absolument l’entendre fredonner ses musiques les plus célèbres (Il était une fois dans l’Ouest, Le Clan des Siciliens…) et expliquer comment il a superposé les thèmes, choisi les arrangements, combiné voix, bruits et instruments pour coller à telle ou telle scène. Inspiré, le montage glisse du témoignage à l’image et permet de (re) découvrir, grâce à de larges extraits, comment les intentions de Morricone sont devenues partitions. Issu d’un milieu modeste, promis à une carrière de compositeur classique, ce féru de contrepoint et de musique expérimentale est pourtant passé de l’autre côté du miroir à la fin des années 1950. Ce que son maître, Goffredo Petrassi, et ses anciens condisciples mettront parfois plusieurs décennies à lui pardonner…
Fruit du hasard et de la nécessité, cette « conversion » à reculons est sans doute, avec l’écrasante figure paternelle, l’un des grands drames de sa vie. Si le film n’évite pas l’avalanche d’éloges lénifiants, certains témoignages, en particulier ceux de Bernardo Bertolucci ou de Clint Eastwood, éclairent le génie singulier du maestro, sa faculté à savoir immédiatement devant l’image quel chemin et quelles sonorités emprunter. Plus qu’un prophète, un visionnaire.
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