dimanche 22 décembre 2024

JULIE D'AIGLEMONT NOUS ÉCRIT

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LA POULE AU PAU 🤣


Chronique du dix-septième de décembre, en l’an de disgrâce vingt-quatre.




Monsieur de Bailleroux, duc de la Béarnaise, et nouveau Premier Grand Chambellan de Notre Dispendieux Bibelot, ne tarda point à se prendre les pieds dans le tapis. Un effroyable cyclone ravagea la petite ile de la Maillote, laquelle, quoique sise dans le lointain océan Indien, faisait partie intégrante du Royaume. Les masures en tôle, qui formaient le tiers des habitations et dans lesquelles vivaient les pauvres gens, en grand nombre sur ce petit caillou, furent hachées menu. Un silence de désolation régnait de tous côtés, et l’on craignait fort que beaucoup d’entre les misérables ne fussent ensevelis sous les planches et les gravats. L’eau et les vivres manquaient. Une grande disette était à craindre.




Le baron du Taiaut-Taiaut, qui entendait garder par tous les moyens sa charge de Chambellan aux Affaires Domestiques dans le nouveau gouvernement, se fit sur le champ transporter dans les airs par aéroplane, afin de faire savoir aux rescapés que la Couronne se souciait de leur malheur.
 
  Cependant, la noirceur de l'âme du baron éclata au grand jour.
 N'y avait-il point là un effet d'aubaine ? Parmi les morts, il  se trouvait bon nombre de celles et ceux qu'il entendait bouter hors du Royaume parce qu’ils étaient à ses yeux, comme à ceux des Haineux, tout à fait indésirables.

 Monsieur de Taiaut-Taiaut ne put s'empêcher d'aller cuicuiter le fond haineux de sa pensée au dessus des égouts putrides du Rézossossial de monsieur du Musque, le grand ami de Sir Donald. "Il faut penser au jour d'après. On ne pourra pas reconstruire l'ile de la Maillotte, sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire."

La raison eût voulu que ce fût le Premier Grand Chambellan qui fît le voyage afin de représenter le gouvernement de Sa Neigeuse Altitude. Las ! Monsieur de La Béarnaise l’entendit tout autrement. N’était-il point Bourgmestre de sa bonne et chère ville de La Poule-Au-Pot ? L’ile de la Maillote et les quelques masures renversées ne valait point qu’il manquât le conseil des Ediles, lequel eût – aux dires de certains d’entre eux, fort éberlués de la chose – pu se tenir à un autre moment. Le bon duc se fit doncques transporter dans les airs, non pas aux antipodes, mais dans sa chère cité. Il entendait rester au plus près de son terroir et de ses administrés, lesquels étaient, à ses yeux, le seul et véritable pays profond. 

Au même instant, au Château, le Roy fit tenir un conseil extraordinaire afin de faire accroire à ses lointains sujets qu’il se souciait d’eux et de leur grand malheur. Le duc de La Béarnaise – qui n’avait point le don d’ubiquité- fit comme si tel était le cas, et il parla à ce conseil par le truchement d’une Lucarne Magique, cependant que dans le même temps, il était tout à sa Poule-au-Pot.

Dans le camp de la Sénestre, on railla fort le duc pour ce qui apparaissait comme un caprice et une faute. Il dut s’en expliquer devant la Chambre Basse. Il commit alors un nouvel impair. Comme Notre Evanescent Freluquet avait fait savoir qu’il entendait se rendre sur l’ile de la Maillote au plus vite, afin de guérir les écrouelles par l’imposition de ses blanches mains, le nouveau Premier Grand Chambellan argua pour sa défense – avec ce ton docte et compassé qu’on lui connaissait- que ce n’était point l’usage que le Roy et son Premier Chambellan se trouvassent en même temps hors du Royaume en terre étrangère. La chose était entendue : la petite ile de la Maillote n’était aux yeux de Monsieur de La Béarnaise, qu’une lointaine et fort ennuyeuse colonie, qui plus est peuplée de pauvres hères dont beaucoup avaient le grand tort d’être mahométans et de n’avoir point de papiers.

Monsieur de La Béarnaise avait fait du Roy Henri le Quatrième, son modèle. On se souvenait que celui-ci avait abjuré sa religion huguenote pour embrasser la catholique. « Paris vaut bien une messe ». Monsieur de Bailleroux, duc de La Béarnaise, l’entendait tout autrement. La charge de Premier Grand Chambellan ne valait point qu’il renonçât à son fauteuil de Bourgmestre. Quelques médisants susurrèrent que la cause en était qu’il savait ses jours comptés à l’hôtel de Matignon. 

Julie d'Aiglemont

PS : au moment où la désinformation et ses égouts putrides sont de mise, je tiens à rappeler que je suis lectrice assidue de la presse, même celle qu'on juge "bourgeoise", que c'est ma source d'information, sans laquelle ces modestes chroniques - qui s'en veulent un écho irrévérencieux- n'existeraient pas. Vive donc la liberté de la presse et des journalistes.

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Ô vous, gente chroniqueuse, qui réveillez en nous la senestre et voluptueuse parole des manants, trop longtemps ignorés par ce pouvoir dont vous moquez les travers, pourquoi votre dernier paragraphe nous incite-t-il à invoquer votre ralliement tacite à cette presse censitaire qui trie à ce point les nouvelles qu'elle ne tolère en ses colonnes que les images et narrations qu'elle n'a point expurgées ?
Si vous vous ralliiez à cet étalage de ragots et de mensonges, il est alors impossible que vous puissiez émettre les idées si claires et réalistes que vous nous jetez en pâture...
Ne confondez vous pas les pinocchionesques étalages des journaleuses éminences, tolérées par le gérontophile souverain, avec la parole libérée par les fesses de bouc qui s'agitent sous le coussin ardent de la clandestinité ?
Continuez donc votre lent travail de sape antijupitérien mais ne renouvelez plus jamais votre invitation à accepter de confondre information avec ces baveuses et oiseuses interprétations qui nourrissent votre esprit mais ne satisferont jamais notre désir de vérité...


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Paris vaut bien une messe, mais aussi et surtout Mayotte : Taiaut-Taiaut s'est empressé d'aller dimanche en Corse se faire bénir par le pape (faut dire qu'il a beaucoup à se faire pardonner) avant d'enfin s'envoler hier vers l'océan indien pour compter -avec satisfaction- les milliers de gueux sans papier engloutis par la tornade. Quant à Bayroute, l'un-con-pétant notoire, tout ce qui l'intéresse c'est le cumul de ses gras points de retraite sans rien foutre. De toute façon il est bien incapable en tout, fusse d'aligner 2 phrases.


 Faut il rappeler que lorsque la capitale de l'ancienne Phénicie fut ravagée par l'explosion de son port notre freluquet s'y fit porter sur le champ en aéroplane et devant le monde entier clama qu'il reviendrait un an plus tard contrôler que tout fut remis en place.....il fallait flatter les financiers du Levant mais Maillote vaut-elle un voyage aussi prompt ? Par les foudres  des dieux ce caillou n'abritant pas  de fortunes ...si pour le chambellan qui se croit roi de France et de Navarre Maillote ce ne vaut pas un déplacement 🤮



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                              Betteraves et orchidées
 Ha ! Le mooonde de la culture ! Le mooonde de la culture est en souffrance ! Il y  aurait tant à dire, tant à écrire sur le mooonde de la culture, c'est un sujet aussi vaste que le règne végétal... 
Ainsi dans le mooonde de la culture on peut trouver Charlie Chaplin, Costa Gavras et Polanski. Dans le mooonde de la culture on peut croiser, même à distance temporelle, Victor Hugo, Aimé Césaire, Sédar Senghor et Céline. Dans le mooonde de la culture on peut citer Guillaume Apollinaire, Paul Eluard, Beaumarchais, Montesquieu, Voltaire et Aya Nakamura. Dans le mooonde de la culture on peut entendre Jacques Bertin, Môrisse Bénin, Henri Tachan et Sylvie-Johnny en duo.  
 Dans le mooonde de la culture il y a Hanouna, Zemmour et Julie d'Aiglemont, alors, de grâce, ne mettons pas tout le monde dans le même sac, dans le monde de la culture il y a des betteraves et des orchidées !

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