Châteaudun : une lycéenne victime de la drogue au volant
La commune de Châteaudun en Eure-et-Loir est en deuil, au lendemain de l’accident mortel impliquant un car scolaire qui transportait plusieurs dizaines d’élèves. Le véhicule a quitté la chaussée jeudi matin avant de se retrouver couché sur le bas-côté : la sortie de route a coûté la vie à une lycéenne de 15 ans et a blessé 20 autres élèves. Le conducteur, âgé de 26 ans et inconnu de la justice, a été placé en garde à vue. Un premier test salivaire aux stupéfiants s’est "révélé positif", et le parquet de Chartres a indiqué, ce mercredi midi, que les résultats de la prise de sang révèlent que le chauffeur avait consommé de la résine de cannabis avant l’accident.
Le conducteur, lui, nie une consommation récente. "Le gardé à vue continue d’indiquer, pour sa part, qu’il s’agit non pas d’une consommation de produits stupéfiants mais d’une contamination passive qui expliquerait la présence ainsi détectée, n’ayant pas consommé de produits stupéfiants depuis le mois de décembre dernier", a-t-il poursuivi. C’est sa compagne qui consomme régulièrement, indique-t-il, et qui pourrait être à l’origine de ce résultat.
En déplacement sur place, le ministre chargé des Transports a annoncé que "des contrôles de plus en plus importants" des chauffeurs – notamment "au niveau des stupéfiants" – allaient être menés. "Malheureusement, ce qui avait été fait (...) contre l’alcool auprès d’un certain nombre de chauffeurs il y a quelques années, devra se faire au niveau des stupéfiants", a affirmé Philippe Tabarot, alertant sur les risques de la prise de stupéfiants avant de prendre le volant.
20 % des accidents mortels impliquent un conducteur sous stupéfiants, soit un accident sur cinq. Des députés portent un projet de loi pour changer la qualification "involontaire" de ces homicides. Nos journalistes ont rencontré le chef Yannick Alléno qui en a fait son combat depuis la mort de son fils Antoine, fauché par un chauffard récidiviste en 2022.
Selon le dernier rapport de la Sécurité routière, la vitesse excessive ( 33 %) demeure la première cause de mortalité, devant l’alcool (25 %). La secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs alerte également sur les dangers des routes mal entretenues, mettant en avant le constat selon lequel l’infrastructure apparaît comme l’un des facteurs mis en cause dans 30 % des accidents mortels.
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