Des animaux marins inconnus découverts au Costa Rica
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Pénétrer une nature intacte, s’inviter dans un écosystème préservé, c’est précisément ce qui fait l’attrait du Costa Rica.
Ce petit pays de 51 100 km² et de 4,8 millions d’habitants, abrite à lui seul 6 % de la biodiversité mondiale. Sa situation privilégiée sur l’isthme américain, entre le Nicaragua au nord et le Panama au sud, l’Atlantique et le Pacifique, en fait un couloir biologique extraordinaire. Une arche de Noé installée sur trois chaînes volcaniques, riche de 850 espèces d’oiseaux, 180 d’amphibiens et 220 de reptiles, 34 000 insectes et 230 mammifères, sans compter les 12 000 espèces de plantes, selon l’Institut national de la biodiversité. Chaque année, de nouveaux spécimens sont découverts. C’est une nouvelle fois le cas.
Des animaux totalement inconnus
À bord du navire de recherche océanographique Falkor, des scientifiques de l’Institut océanographique Schmidt, ont récemment plongé dans les eaux du Costa Rica et ont découvert un trésor de nouvelles espèces étranges de toutes formes et de toutes tailles, près du parc national Isla del Coco. En effectuant 19 plongées sous-marines télécommandées, dont certaines à des milliers de mètres de profondeur, ils ont acquis des connaissances sans précédent sur cet écosystème sous-exploré.
Leurs travaux ont documenté un certain nombre de différents microbes, huîtres, étoiles fragiles, coraux, poissons, poulpes, requins et raies, dont quatre nouvelles espèces de coraux d’eau profonde et six animaux qui étaient auparavant totalement inconnus.
« Chaque plongée continue de nous étonner, a déclaré le Dr Erik Cordes, écologiste des grands fonds marins à la Temple University de Philadelphie, dans un communiqué relayé par le site américain dédié aux informations scientifiques, IFL science. Nous avons découvert des espèces de coraux pierreux qui construisent des récifs à plus de 800 mètres de profondeur sur deux monts sous-marins différents. Les signalements les plus proches de cette espèce proviennent des eaux profondes autour des îles Galápagos. Comprendre comment cet habitat fonctionne nous aidera à comprendre comment fonctionne la planète dans son ensemble », ajoute-t-il.
« Cette nouvelle recherche appuiera les efforts du Costa Rica pour conserver cet extraordinaire univers, en fournissant une base de référence des espèces et des écosystèmes incroyables que l’on trouve dans les zones profondes », estime, de son côté, Wendy Schmidt, co-fondatrice de l’Institut océanographique Schmidt sur son site internet.
Un modèle contre le réchauffement climatique
Mais la tâche devient de plus en plus difficile car la pollution humaine n’épargne malheureusement pas non plus cette partie du monde. À une profondeur de 3 600 mètres, les scientifiques ont, en effet, également découvert la présence de déchets d’origine humaine. Alors que les industries de la pêche et de l’énergie se tournent de plus en plus vers les grands fonds marins, les chercheurs préviennent que l’empreinte humaine risque de s’intensifier dans cet endroit unique au monde.
Pour protéger l’écosystème, les chercheurs espèrent que leurs récentes découvertes inciteront les autorités à créer une nouvelle zone marine protégée autour des monts sous-marins.
Le Costa Rica, qui a inscrit le « droit à un environnement sain et écologiquement équilibré » dans sa Constitution il y a vingt ans déjà, voudrait aussi devenir un modèle international de lutte contre le réchauffement climatique.
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