La fin du monde et la déchéance des capitales imaginées par Michal Zak dans sa série "The End of Eternity"
Paris, Berlin, Moscou, Londres, Melbourne, New-York ou encore Tokyo en ruines, ravagées par les flammes ou les flots, sous un ciel menaçant… Des scénarios dignes d’un film de science-fiction qui font froid dans le dos!
A travers ses images post-apocalyptiques, l’artiste polonais (vivant à Berlin)Michal Zak a voulu rappeler à tous, et en particulier au monde occidental, "à quel point la paix est fragile".
Sortir de sa bulle
Contacté par le HuffPost Maghreb, il explique que l’idée de la série photos "The End of Eternity" lui est venue en réalisant que "la plupart d’entre nous, Européens, ne savons pas ce qu’il se passe autour, ou ne nous intéressons pas vraiment aux conflits qui ont lieu, même en ce moment, aux frontières européennes."L’objectif est donc pour lui d’éclater cette "bulle confortable" et rappeler qu’une guerre mondiale pourrait bel et bien éclater si "on continue à ignorer ce qu’il se passe dans le reste du monde".
Environ cinq semaines – mais aussi Photoshop, une caméra, des ciseaux, et de la colle - ont été nécessaires à Michal Zak pour réaliser 19 images, représentant chacune une capitale et ses symboles architecturaux, complètement détruits.
Certaines images rappellent d’ailleurs celles de la "Révolution Maidan" en Ukraine, de Gaza ou de la Syrie, par exemple.
"Parce-que la région occidentale est la plus grosse productrice et exportatrice d’armement et de technologies de défense dans le monde, nous répond Michal. Etant donné que plusieurs pays occidentaux tirent d’énormes profits de ces armes, ils ont, je pense, une énorme responsabilité vis à vis de la paix partout dans le monde."
"La propagation des armes nucléaires est de plus en plus rapide, les tensions entre l'Est et l'Ouest présagent une guerre froide, la frustration, la colère et le populisme s'accumulent chez les jeunes européens", peut-on également lire sur son site.
PHOTOGRAPHIE - "Je veux que mon art soit à la fois beau et important. (…) Je veux qu’il rende les gens plus attentifs aux problèmes qui les entourent. Internet est ma toile."