dimanche 13 septembre 2020

IL ETAIT UN MARIN

QUAND JE SERAI GRAND

JE SERA MARIN
MARIÉ AVEC LA MER..



Je connais un marin


Que la mer a usé
Comme ces rochers bruns
Qui traînent leurs flancs
Aux abords du littoral battu  
 
Je connais un marin
Que les vents ont séché
Comme ces oursins blancs
Qui perlent le rivage
Et n’ont plus de piquants  
Je connais un marin
Que le sel a rouillé
C’est une ancre qui sait
La mâchoire des cayes
Et le goût de la vase
Je connais un marin
C’est une corde hirsute
Chantant la force
Et les poids des marées
Dans les sennes gonflées
Et les courants du sud
Je connais un marin
Que le temps a rongé
C’est un aviron blanc
Qui rappelle la houle
Et l’odeur des casiers
Je connais un marin
Que la mer a taillé
C’est un homme rugueux
A l’encontre des vents
Comme ces récifs bruns
Du littoral battu
Poème de Raymond Joyeux, poète saintois, « music », Joyeux du cocotier


Le grand large commence dans la tête. A partir du moment où, depuis le bord, on regarde le large, qu'on voit la ligne d'horizon et qu'on se demande ce qui est derrière et quand on commence à avoir envie d'aller voir. C'est le grand large de la tête parce que c'est de l'imaginaire. 
Isabelle Autissier

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