dimanche 27 mars 2022

 



Lui, c'est un bouquetin des Alpes. Il est beau. Il est sauvage. Mais il vit ses derniers jours. Car l’État français a décidé qu’il devait être abattu, contre l’avis des scientifiques.


La préfecture de Haute-Savoie a signé le 17 mars 2022 un arrêté préfectoral autorisant l’abattage de 170 bouquetins dans le massif du Bargy. 

 

La raison officielle ? Lutter contre la brucellose, une maladie qui peut être transmise par la faune sauvage aux bovins d’élevage, pouvant conduire à l’abattage de certains troupeaux. 

 

Sauf que les 170 bouquetins seront tués de manière indiscriminée, sans aucun test préalable, alors que neuf animaux sur dix sont sains et que l’espèce est protégée au niveau international.


Cette décision aberrante a été prise sous la pression des producteurs locaux de reblochon, contre l’avis des scientifiques. En effet, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a rendu le 27 janvier 2022 un avis défavorable à l’unanimité. 

 

Selon les experts, le taux de prévalence de la brucellose est aujourd’hui évalué à seulement 4% de la population des bouquetins du massif, après avoir été divisé par dix en 5 ans. 

 

Les scientifiques estiment que l’abattage indiscriminé désorganise la hiérarchie sociale de ces animaux et contribue à la contamination de davantage d’individus.


La décision de la préfecture a également été prise contre l’avis des citoyens, puisque la consultation publique a recueilli 84% d’opinions défavorables à l’abattage. 

 

Plusieurs associations, dont la LPO France, France Nature Environnement, ASPAS - Association pour la protection des animaux sauvages ou One Voice, vont déposer un recours juridique pour demander la suspension de cet arrêté. 

 

Moins de 400 bouquetins des Alpes vivent aujourd’hui dans le massif du Bargy.


Pour agir :

- Relayez ce post 

- Interpellez la ministre de l’Écologie Barbara Pompili (Barbara Pompili) et la secrétaire d’État chargée de la biodiversité Bérangère Abba (Bérangère Abba) sur les réseaux sociaux pour leur demander de faire suspendre cet arrêté 

- Interpellez sur Twitter (si vous avez un compte) le Préfet de Haute-Savoie (@Prefet74)

- Soutenez les associations de défense des animaux en adhérant ou en faisant un don

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