17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Agnès Levallois, spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient.
Daphné Benoit, cheffe du pôle international et correspondante défense à l'AFP, ancienne correspondante au Pentagone.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Olivier Da Lage, chercheur associée à l’IRIS spécialiste de la péninsule arabique.
Georges Malbrunot, grand reporter spécialiste du Moyen-Orient au Le Figaro, auteur de « Qatar Papers ».
Le thème de l'émission : Otages : le trouble jeu du Qatar
Emmanuel Macron a entamé mardi une tournée au Proche-Orient en se rendant en Israël, deux semaines après l'attaque du Hamas contre l'État hébreu. Le président de la République s'est ensuite rendu à Ramallah, en Cisjordanie, où il a rencontré Mahmoud Abbas, et est finalement arrivé hier soir à Amman, la capitale de la Jordanie pour s’entretenir avec le roi Abdallah II avant de gagner l’Égypte cet après-midi.
L’idée de ces déplacements est de tester dans les pays arabes sa proposition encore floue de coalition internationale contre le Hamas et de renouer le dialogue dans la région alors que les forces israéliennes disent préparer une offensive terrestre à Gaza où la situation humanitaire ne cesse de se dégrader. Depuis samedi seulement quelques camions ont réussi à entrer dans l’enclave palestinienne, bombardée par Tsahal. "Une goutte d'eau face à l'océan de besoins » des 2,3 millions de Gazaouis, sans eau, carburant, ni électricité selon le patron de l’ONU Antonio Guterres qui a demandé un "cessez-le-feu humanitaire", et a dénoncé les "violations du droit humanitaire" à Gaza hier devant un Conseil de sécurité toujours divisé au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Surtout, il a estimé que l’attaque du Hamas "n’était pas arrivée dans le vide", les Palestiniens ayant subi cinquante-six ans "d’occupation suffocante". Des propos qui ont provoqué la colère d’Israël, l’accusant à demi-mot de justifier l’attaque sanglante du Hamas et appelant à sa démission.
Depuis l’attaque du 7 octobre plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël, essentiellement des civils massacrés par le Hamas ce jour-là, et quelque 220 Israéliens, étrangers ou binationaux sont depuis retenus en otage à Gaza. Deux Américaines et deux Israéliennes ont été libérées ces derniers jours par le mouvement palestinien, après des négociations menées par le Qatar devenu un acteur incontournable dans cette crise des otages. Du côté palestinien, le Hamas, qui contrôle Gaza, affirme que les frappes israéliennes ont tué 6546 palestiniens, dont 2704 enfants et fait 17 439 blessés. La reine Rania de Jordanie a dénoncé ce mercredi dans une interview diffusée par CNN le "silence" des pays occidentaux face aux morts dans la bande de Gaza. L'épouse du roi Abdallah II s’est également élevée contre un "deux poids, deux mesures" qu'elle juge "choquant pour le monde arabe". "Nous considérons que l'Occident ne se contente pas de tolérer cette situation, mais qu'il en est tout simplement complice, ce qui est horrible et nous déçoit tous profondément", a-t-elle affirmé.
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté exprimé mardi son inquiétude lors d’une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan face "à l'escalade continue de la violence et à l'augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles" en Israël et dans la bande de Gaza. Ils ont tous deux de nouveau affirmé la nécessité d'"un cessez-le-feu immédiat" et de "la reprise du processus de négociation", selon le Kremlin. Ce dernier a par ailleurs indiqué qu’aucun progrès n’avait été réalisé à ce jour pour une libération des otages russes enlevés par le Hamas. La Russie, qui entretient depuis des années des relations avec le Hamas et ne considère pas ce groupe comme « terroriste » contrairement aux Etats-Unis, ne saurait en outre pas exactement combien de ressortissants russes sont prisonniers de l’organisation palestinienne. "Pour l’heure, nous n’avons pas réussi (à faire libérer d’otages), mais nous allons poursuivre ces efforts", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
Alors quels sont les enjeux de la tournée d’Emmanuel Macron au Proche-Orient ? Pourquoi s’est-il rendu en Jordanie et en Égypte ? Quel a été le rôle du Qatar dans la libération des otages par le Hamas ? Pourquoi est-il devenu un acteur incontournable dans cette crise ? Enfin quelle est la position de la Turquie ? Et que fait la Russie ?
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