vendredi 6 mai 2016

LES BILLET D'AFRODITE

 
 
 
 



Les Caraïbes sont devenues  une immense maison de retraite à mer ouverte. Elles sont le terrain de jeu privilégié des assoiffés de soleil et de chaleur en saison hivernale. Principalement, des populations venues d'Europe , du Canada et des populations venues d'Europe, du Canada et des  États Unis  sont représentées.

 
 
 
 
           
 
Quant à nous nous arborons le drapeau breton le fameux Gwenadu
   
 


Il n'est pas rare de croiser des gens passant plusieurs mois sur leur bateau (le plus souvent des catamarans d'ailleurs)

 
et ce, depuis nombre d'années. Ils naviguent peu. Changer de mouillage de temps en temps suffit à leur bonheur. Concernant les européens, certains ont, tout de même,  traversé l'Atlantique.
 
 
D'autres ont préféré faire convoyer leur coque par cargos, camions pour l'Amérique du Nord, ou louent les services d'un skippeur. Et, la grande mode de ces dernières années est la traversée de lAtlantique en groupe ! Et, pour ne pas la nommer, cest lArc qui organise cette transatlantique. Cest, à nen pas douter, un mode de consommation qui prend de lessor. Une Transat "prémâchée" vendue T.T.C.
 
bien loin de chez nous ...
 

Christophe Colomb aurait adoré...
 



 
 

Quelques-uns achètent leurs embarcations sur zone pour simplifier les problématiques des déplacements sur longue distance.

Tout ce petit monde cohabite sur l'eau en saison sèche et embouteille joyeusement les mouillages. Il n'est pas rare d'être confronté à une promiscuité peu réjouissante. Faire un parallèle entre un mois d'août sur la côte méditerranéenne vient facilement à l'esprit.
L'ampleur du phénomène est telle qu'il génère des comportements aberrants. L'ignorance des règles maritimes ferait hurler n'importe quel puriste. Sans aller jusque là, il serait judicieux de faire observer un minimum la réglementation locale et les codes internationaux. Un laxisme débridé s'établit et occasionne des comportements indignes. En faire la liste serait fastidieux et ceux qui navigueront dans ces eaux comprendront tout de suite ces propos.

Ce n'est donc pas aux Caraïbes que l'esprit marin s'épanouit ; loin s'en faut.
 

Pourtant, au milieu de cette faune hétéroclite, il peut arriver de faire des rencontres épatantes.  Quelques voyageurs, à bord de leurs voiliers, dont la route passe par les Caraïbes. Ils sont en escale , ce qui fait toute la différence.
 
 

Et les locaux dans tout ce tourbillon maritime et terrestre ? Et bien, tout dépend des îles. Nous sommes loin d'avoir  pu les observer dans leur totalité 
 
 
 
 
Cependant, bien que leur pavillon soit tricolore (Français : bleu-blanc-rouge pour les amnésiques), ils sont navrés d'avoir constaté qu'en Martinique, ils ne sont qu'une carte de crédit sur patte. Aussi, une forme de mépris à l'état latent a tendance à plomber l'ambiance. Phénomène courant, particulièrement établi chez une frange de la population. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour pouvoir expliquer le "pourquoi du comment" de tels comportements. Mais, il serait présomptueux de faire une analyse sociologique alors qu'ils ne sont restés que peu dans quelques magnifiques mouillages.
 

D'autres îles, d'autres ambiances... A la Barbade (point d’arrivée de notre traversée 2005), les autochtones vaquent à leurs occupations et ignorent "les envahisseurs". L'on ne sent aucune agressivité.  Il en est de même à la Grenade où la population, même s'ils n'ont pas coché l'option "sourire", est très aimable.

Continuons par Sainte Lucie = comme en Martinique, les visiteurs font partie inhérente du paysage.   CB sur pattes là aussi, ils paient leur invasion pacifique.

Finissons par Saint-Martin. Cette petite île à la particularité d'être divisée en deux. Côté hollandais, c'est l'effervescence. C'est à qui saura le plus efficacement séduire la foule qui se répand sur les plages et les villages adjacents. Clairement, ils ont choisi d'empocher les liquidités qu'ils subodorent d'être à leur portée. Haranguer le passant est un sport national. A l'inverse, la partie française est calme, paisible ; presque en déshérence. Le contraste est saisissant. Les choix des décideurs ont été, manifestement, différents.
 

Les Caraïbes sont des cartes postales, certaines magnifiques au vue de là plupart. Il est manifeste que les peuples des îles, s'ils retirent un bénéfice plus ou moins substantiel le la manne touristique, subissent aussi une surpopulation dont les comportements peuvent choquer, voire heurter les sensibilités. Mais, la carte postale est belle...

Effleurer les Caraïbes, même superficiellement, est une expérience tout à fait intéressante sur la route d'autres aventures. En partir est un soulagement.

    
 

 

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