Quant à nous nous arborons le drapeau breton le fameux Gwenadu
Il n'est pas rare de croiser des gens passant
plusieurs mois sur leur bateau (le plus souvent des catamarans d'ailleurs)
et
ce, depuis nombre d'ann
ées. Ils naviguent peu. Changer de mouillage de temps
en temps suffit à leur bonheur. Concernant les européens, certains ont, tout de
même, traversé l'Atlantique.
D'autres ont
préféré faire convoyer leur coque
par cargos, camions pour l'Amérique du Nord, ou louent les services d'un skippeur.
Et, la grande mode de ces dernières années est la traversée de l’Atlantique en groupe ! Et, pour ne pas la
nommer, c’est l’Arc qui organise cette
transatlantique. C’est, à n’en pas douter, un mode de consommation qui prend de l’essor. Une Transat
"prémâchée" vendue T.T.C.
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bien loin de chez nous ... |
Christophe Colomb aurait adoré...
Quelques-uns achètent leurs embarcations sur
zone pour simplifier les problématiques des déplacements sur longue
distance.
Tout ce petit monde cohabite sur l'eau en saison sèche et embouteille
joyeusement les mouillages. Il n'est pas rare d'être confronté à une promiscuité peu réjouissante. Faire un parallèle entre un mois d'août sur la côte méditerranéenne vient facilement à l'esprit.
L'ampleur du phénomène est telle qu'il génère des comportements
aberrants. L'ignorance des règles maritimes ferait hurler n'importe quel puriste.
Sans aller jusque là, il serait judicieux de faire observer un minimum la
réglementation
locale et les codes internationaux. Un laxisme débridé s'établit et occasionne des
comportements indignes. En faire la liste serait fastidieux et ceux qui
navigueront dans ces eaux comprendront tout de suite ces propos.
Ce n'est donc pas aux Caraïbes que l'esprit marin s'épanouit ; loin s'en faut.
Pourtant, au milieu de cette faune hétéroclite, il peut arriver de
faire des rencontres épatantes.
Quelques voyageurs, à bord de leurs voiliers, dont la route passe par les
Caraïbes. Ils
sont en escale , ce qui fait toute la différence.
Et les locaux dans tout ce tourbillon maritime et
terrestre ? Et bien, tout dépend des îles. Nous sommes loin
d'avoir pu les observer dans leur
totalité.
Cependant, bien que leur pavillon soit tricolore (Français : bleu-blanc-rouge pour les
amnésiques),
ils sont navrés d'avoir constaté qu'en Martinique, ils ne
sont qu'une carte de crédit sur patte. Aussi, une forme de mépris à l'état latent a tendance à plomber l'ambiance. Phénomène courant, particulièrement établi chez une frange de la
population. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour
pouvoir expliquer le "pourquoi du comment" de tels comportements.
Mais, il serait présomptueux de faire une analyse sociologique alors
qu'ils ne sont restés que peu dans quelques magnifiques mouillages.
D'autres îles, d'autres ambiances...
A la Barbade (point d’arrivée de notre traversée 2005), les autochtones vaquent
à leurs
occupations et ignorent "les envahisseurs". L'on ne sent aucune
agressivité. Il en est de même à la Grenade où la population, même s'ils n'ont pas coché l'option
"sourire", est très aimable.
Continuons par Sainte Lucie = comme en Martinique, les
visiteurs font partie inhérente du paysage.
CB sur pattes là aussi, ils paient leur invasion pacifique.
Finissons par Saint-Martin. Cette petite île à la particularité d'être divisée en deux. Côté hollandais, c'est
l'effervescence. C'est à qui saura le plus efficacement séduire la foule qui se répand sur les plages et les
villages adjacents. Clairement, ils ont choisi d'empocher les liquidités qu'ils subodorent d'être à leur portée. Haranguer le passant est
un sport national. A l'inverse, la partie française est calme, paisible ; presque en déshérence. Le contraste est
saisissant. Les choix des décideurs ont été, manifestement, différents.
Les Caraïbes sont des cartes
postales, certaines magnifiques au vue de là plupart. Il est manifeste
que les peuples des îles, s'ils retirent un bénéfice plus ou moins
substantiel le la manne touristique, subissent aussi une surpopulation dont les
comportements peuvent choquer, voire heurter les sensibilités. Mais, la carte postale
est belle...
Effleurer les Caraïbes, même superficiellement, est
une expérience
tout à fait intéressante sur la route
d'autres aventures. En partir est un soulagement.