MAMAN
OÙ QUE TU SOIES,
AU REVOIR LÀ- HAUT 💗💓💞💕
Avec tout mon amour et toute ma tendresse
Tu as rejoint
papa, Louis-Joël et Mariannick,
vous êtes mes bien-aimés du Ciel
LIRE AUSSI http://levoyagedafrodite.blogspot.com http://eolis3.blogspot.com http://menruz.blogspot.com http://liensdefamille.blogspot.com
MAMAN
OÙ QUE TU SOIES,
AU REVOIR LÀ- HAUT 💗💓💞💕
Avec tout mon amour et toute ma tendresse
Tu as rejoint
papa, Louis-Joël et Mariannick,
vous êtes mes bien-aimés du Ciel
“L’aventure Champollion. Dans le secret des hiéroglyphes”
Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées. À la BnF, une merveilleuse exposition reconstitue l’aventure intellectuelle de Champollion, chercheur et érudit infatigable.
Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées. Le Louvre consacre notamment une exposition à la dynastie oubliée des pharaons noirs.
Si l’on en croit Auguste Mariette (1821-1881), premier directeur du service des Antiquités en Égypte, « le canard égyptien est un animal dangereux ». Il suffirait d’un coup de bec et « vous voilà égyptologue pour la vie ». Cet oiseau sacré dans l’Égypte antique a effectivement fait d’heureuses victimes scientifiques. À commencer par les quelque cent soixante savants et artistes embarqués par Bonaparte lors de son expédition égyptienne, de 1798 à 1801. Les dessins des monuments qu’ils y ont réalisés donnèrent lieu à une imposante Description de l’Égypte, riche de milliers d’illustrations, éditée en 1810. De quoi inspirer les futurs égyptologues à se lancer dans l’aventure.
Depuis, l’émotion n’a cessé d’être au rendez-vous. De sa visite, de nuit, du temple ptolémaïque de Dendara, dans la vallée du Nil, en 1828-1829, Jean-François Champollion (1790-1832) écrivait à son frère : « Nous y restâmes deux heures en extase, courant dans les grandes salles avec notre pauvre falot, et cherchant à lire les inscriptions extérieures au clair de lune »… En 1850, Auguste Mariette découvrit avec enthousiasme les cent quarante et un sphinx du Sérapéum de Saqqarah (la nécropole du dieu-taureau Apis, située en Basse-Égypte). Mais une mise à jour le bouleversa plus encore : la trace de pieds nus, visible sur le sable d’une chambre mortuaire. Il y a quelques années, Marc Gabolde, spécialiste de Toutânkhamon, apposa, lui, sa main sur celle d’un ouvrier figée dans le plâtre entre deux blocs il y a 3 300 ans. « J’avais la même main que l’Égyptien ! » nous confia-t-il.
De nombreux rendez-vous sont prévus en 2022 à Figeac pour célébrer le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Pour célébrer le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, l’opération « Euréka ! Champollion Figeac 2022 » sera menée entre avril et septembre 2022 à Figeac et sur tout le territoire.
De nombreuses animations sont au programme.
Mercredi 19 mai 2021, au Musée Champollion – les Écritures du monde, élus locaux et intervenants culturels ont dévoilé les esquisses de ce projet d’envergure, organisé autour de la célébration du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
14 septembre 1822, après dix ans de recherches, l’égyptologue figeacois venait de décrypter l’écriture des anciens égyptiens. 200 ans après, Figeac, sa ville natale, souhaite rendre hommage à celui qui a ouvert la voie à la compréhension d’une des plus grandes civilisations de l’Antiquité. Au vu de l’importance de ce déchiffrement dans l’avancée des sciences et de la notoriété de Jean-François Champollion, plusieurs acteurs culturels et artistiques de la Ville et du Grand Figeac (musée, service du patrimoine, cinéma, médiathèques, spectacle vivant, office de tourisme, associations,…) ont choisi de travailler collectivement pour offrir au public une programmation d’envergure, appelée « Euréka ! Champollion Figeac 2022 ».
L’événement va se dérouler sur six mois, d’avril à septembre 2022, avec au programme expositions, visites théâtralisées, grande fête de l’égyptologie, art contemporain, cinéma, spectacles, rencontres, escape game (jeux de piste), concerts... organisés sur le bassin de vie du Grand Figeac. Ces rendez-vous s’adressent à un large public (local, scientifiques, touristes, familles, jeunes…) avec l’ambition de placer Figeac au cœur de l’actualité culturelle en 2022.
Champollion a découvert le secret des hiéroglyphes en étudiant la célèbre Pierre de Rosette, dont une reproduction agrandie trône sur la Place des Écritures (œuvre de J. Kossuth). Elle est devenue un symbole de la Ville de Figeac, explique son maire, André Mellinger. « Sur les hiéroglyphes, les visiteurs oublient que cette Pierre de Rosette est une copie et que la vraie se trouve au British Museum. C’est devenu un symbole de la ville. D’où l’idée d’utiliser ce bicentenaire pour faire un événement majeur sur Figeac. Le Grand Figeac s’empare de cette opportunité locale afin de lui donner une dimension plus importante. »
Hélène Lacipière, vice-présidente du Grand Figeac et élue municipale déléguée à la culture et au patrimoine, revient sur l’étendue de l’événement. « L’idée, c’est de travailler dans toutes les directions possibles, qu’elles soient éducatives, culturelles, économiques… dans le souhait qu’Eurêka apporte une lumière sur le territoire. C’est à la fois une caution scientifique, plus une pluralité de spectacles et rendez-vous. »
Vincent Labarthe, président du Grand Figeac, note qu’« il y a une dynamique économique autour de cette découverte. Il est intéressant de faire venir des intervenants extérieurs, scientifiques, qui vont s’imprégner de ce territoire, de ces savoirs. Ce sont des sujets qui me semblent fondamentaux ».
Quelques esquisses d’animations, thématiques, et autres projets pédagogiques sont abordées par les intervenants. La programmation complète de l’événement doit être dévoilée début 2022.
SÉBASTIEN CASSES
La restauration du célèbre monument de la place de la Concorde, cadeau de l’Égypte à la France, est réalisée pour le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Son granit rose va « retrouver tout son éclat ». L’obélisque de Louxor, qui trône au centre de la place de la Concorde à Paris, « demeure dans un bon état général », assure la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Mais « altéré en surface par la pollution et la météo », le plus ancien monument de la capitale « méritait » un bon nettoyage en cette année du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
La restauration du monolithe de 23 mètres taillé à Assouan (Égypte) sous le règne de Ramsès II au XIIIe siècle avant Jésus-Christ, désormais enserré dans un large échafaudage recouvert d’une bâche, va tout juste débuter. Elle est préparée depuis des mois avec le mécène Kärcher, entreprise célèbre pour ses nettoyeurs haute pression, mais aussi habituée aux opérations patrimoniales.
Sous l’œil attentif de l’architecte en chef François Chatillon, elle suivra des « protocoles stricts validés » par le laboratoire de recherches des monuments historiques du ministère de la Culture. Pour l’obélisque lui-même, « on va d’abord consolider des parties fragiles en injectant un produit (silicate d’éthyle), explique Laurent Roturier, directeur de la Drac Ile-de-France. Cela pour éviter qu’elles ne tombent lors du nettoyage par microsablage, c’est-à-dire par l’envoi de particules de sable à basse pression ».
Une technique « douce permettant d’enlever les salissures sans abîmer la pierre », précise-t-il, ajoutant qu’une fissure à la base du fût quadrangulaire, qui « existe depuis l’origine reste toujours sous surveillance mais n’évolue pas ». Le pyramidion en tôle de bronze laminé et doré à la feuille d’or qui coiffe le monument depuis seulement 1998 « sera juste nettoyé à l’éponge ». Et de la vapeur d’eau sera utilisée pour le piédestal, réalisé avec du granit issu des carrières de l’Aber-Ildut (Finistère). Le chantier doit durer environ six mois.
L’ensemble va « s’éclaircir de manière assez spectaculaire », note Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice générale du patrimoine à la Drac, qui peut examiner de près, sur une plateforme de l’échafaudage, les « hiéroglyphes très travaillés » ornant les quatre faces de l’obélisque. Apparaissent « des détails très fins », invisibles depuis le sol : plumages d’oiseaux, le visage des personnages, plis de leurs vêtements, etc. Un « travail remarquable », relève également Vincent Rondot, directeur du département des antiquités égyptiennes au musée du Louvre.
On peut voir sur le sommet du monolithe des représentations de Ramsès II « faisant une offrande à Amon-Ré, le roi des dieux, coiffé d’une couronne à mortier surmontée de deux hautes plumes verticales », détaille un égyptologue, évoquant aussi des inscriptions sur le monument : « La justice de Ré (le soleil) est puissante ». Et encore « Je te donne le bonheur parfait ». Ou « je te donne la santé parfaite ».
« Un obélisque est destiné par définition à porter des messages incantatoires à la glorification du souverain, ici Ramsès II, et des dieux du temple où il est installé, explique Vincent Rondot. C’est par cette glorification que le souverain est capable d’honorer les dieux. De remplir son rôle de seul prêtre de l’Égypte. Il les honore et ce faisant il protège le monde, poursuit-il. On est dans une civilisation polythéiste qui fait que le panthéon divin irrigue tout le monde sensible. Il n’y a rien qui ne soit divin, y compris les hiéroglyphes. C’est pourquoi ils sont si perfectionnés. »
Le monolithe de 222 tonnes s’élevait au côté d’un autre, toujours en place, devant l’entrée du temple d’Amon à Louxor, sur les bords du Nil. Les deux avaient été offerts à la France en 1830 par le vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali, en remerciement des travaux du spécialiste des langues anciennes, Jean-François Champollion.
Plus de deux années, avec la construction d’un bateau spécialement conçu, ont été nécessaires pour ramener le seul obélisque qui rejoindra Paris en 1833, la France n’ayant renoncé officiellement qu’en 1981 à prendre possession du deuxième. Il est érigé en grande pompe au centre de l’immense place entre Champs-Élysées et jardin des Tuileries, comme le souhaitait le roi Louis-Philippe, le 25 octobre 1836. Quelque 200 000 parisiens assistent alors à la spectaculaire opération, racontée par des gravures dorées sur le piédestal du monument.
LES GRANDS ARCHÉOLOGUES AU MOYEN-ORIENT - Auguste Mariette, un archéologue au service de l'Égypte
| |
Auguste Mariette était de Boulogne-sur-Mer, mais sa vraie vie, il la mena en Égypte. Moins connu que Champollion, l'archéologue contribuera de manière tout aussi essentielle et déterminante à la connaissance de l'Égypte antique. Débarqué à Saqqara en 1850, il mène des fouilles clandestines – sans autorisation de sa hiérarchie ou des autorités locales – pour découvrir des tombeaux et d'autres choses extraordinaires. Des années durant, il creuse, fouille et déniche des milliers d'objets antiques. Cyrille Louis vous raconte sa vie et les traces qu'il a laissées en Égypte où il meurt et repose aujourd'hui.
8 JUILLET 1943
JEAN MOULIN ALIAS MAX, OU FRED
Le 8 juillet 1943, Jean Moulin meurt près de Metz.
En 1964, ses cendres sont transférées au Panthéon.
Lors de cette cérémonie, André Malraux, le ministre des Affaires culturelles prononce un discours bouleversant.
C'est toute la France qui rend hommage à Jean Moulin. 🇫
En juin 1940, à Chartres, dans la débâcle générale, le préfet Jean Moulin s’efforce de rassurer et d’organiser les populations dont il a la charge. Lorsque les Allemands lui demandent de signer une déclaration accusant les Sénégalais de l’armée française d’avoir brutalisé des civils, il refuse. Il est torturé, jeté en prison. Craignant de ne pouvoir résister davantage et de perdre toute dignité, il se tranche la gorge… Sauvé, soigné, il reprend son poste avant d’être finalement renvoyé par l’administration pétainiste. Il gagne alors Paris et prend contact avec les mouvements de résistance…
En janvier 1942, Jean Moulin est parachuté en France. Il est devenu le représentant personnel du général de Gaulle, chargé d’unifier les mouvements de Résistance. Il s’organise une vie double : à Eygalières, préfet en disponibilité vivant dans la maison familiale ; chef clandestin partout ailleurs. A Marseille, puis à Lyon et à Paris, il retrouve les chefs de la Résistance intérieure. Il s’impose à eux pour une raison majeure : lui seul peut fournir aux mouvements les armes et l’argent dont ils ont besoin.
Les conflits apparaissent rapidement : on lui reproche de sacrifier l’identité des mouvements à la toute-puissance du général de Gaulle ; de forcer le jeu démocratique en rétablissant les anciens partis politiques dans leurs rôles de naguère ; de se comporter comme un préfet centralisateur. Là n’est pas l’opinion de Vichy qui le convoque pour lui proposer… d’être réintégré ! Il refuse, bien entendu. Les mois passant, Jean Moulin, devenu Rex puis Max, s’enfonce dans la clandestinité. Cela ne l’empêche pas de faire la cour à de jolies demoiselles. Il adopte une activité de couverture qui lui permet de renouer avec sa vieille passion : la peinture.
Mais le filet se referme sur lui, Klaus Barbie et les siens sont à l’œuvre. Les Allemands sont aidés dans leur tâche par d’anciens cagoulards français qui trahissent. Au sein de la Résistance, les conflits gagnent en violence. Les arrestations se succèdent. Les amis de Jean Moulin tombent les uns après les autres ; il poursuit sa tâche, allant vers son tragique destin.
1er épisode
Jean Moulin, connu pour avoir été membre du gouvernement du front populaire, respecte sa charge de préfet et se met à disposition de l'occupant allemand en juin 1940. Refusant de contre-signer l'accusation faite au sénégalais d'avoir brutalisé des civils, il est emprisonné et torturé. Il rate un suicide pour ne pas craquer et fuit à Paris où il réactive ses anciens réseaux…
2ème épisode
Après avoir rejoint les Forces françaises libres à Londres où il est devenu le représentant personnel du général De Gaulle, il est chargé d'unifier les mouvements de résistance et est parachuté en France. Sous la couverture de préfet en disponibilité, il voyage à Marseille, Lyon et Paris où il rencontre les différents chefs de la Résistance intérieure…
Une cérémonie en présence du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain.
Le chef de l'Etat a commémoré vendredi l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, en présence d'Hubert Germain, de Léon Gautier et de Colette Marin-Catherine.
Le président Emmanuel Macron a commémoré vendredi l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, en présence du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain, du seul survivant du commando Kieffer, Léon Gautier et Colette Marin-Catherine, la résistante rendue célèbre par un documentaire récemment primé d'un Oscar.
En 1940, c’est à Huppy, un village de 800 habitants dans la Somme, que le Général de Gaulle aurait eu l’idée de son célèbre discours après être venu fin mai de la même année.
En cette année 2021, le 81 on célèbre le 81e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle. Ce célèbre discours, prononcé à la radio de Londres, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.
Un événement majeur qui a marqué l’Histoire de France, mais aussi, celle d’un village de la Somme, Huppy. Car c’est dans cette bourgade de 800 habitants que le Général de Gaulle aurait eu l’idée de faire appel aux Français pour continuer le combat contre l’Allemagne.
En mai 1940, nous ne sommes qu’au début de la Seconde guerre mondiale et Charles de Gaulle n’est encore que colonel. À la tête de la 4e division cuirassée (4e DCr), il dirige le 17 mai une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon dans l'Aisne. Offensive réussie pour une division blindée récemment constituée et dont les unités n’avaient encore jamais opéré ensemble.
Une dizaine de jours plus tard, la division se dirige au sud d’Abbeville dans la Somme dans le but d’attaquer la tête de pont allemande, l'objectif général étant de dégager les unités encerclées de la poche de Dunkerque.
De Gaulle et ses unités prennent alors pleinement part à la bataille d’Abbeville face aux Allemands du 27 mai au 4 juin 1940. C’est à cette occasion que le Général de Gaulle pose pour la première fois les pieds à Huppy, dans la Somme. "Il est arrivé le 28 mai 1940 et il installe son poste de commandement à l’intérieur du château de Huppy, précise Jean-Pierre Parant, président de l’association de sauvegarde du patrimoine artistique et culturel de la ville d’Huppy (ASPAC). Il y restera jusqu'au 30 mai car il a eu ordre de cesser les combats avec la 4e DCr".
Trois jours dans ce petit village de la Somme qui auront suffi à lui insuffler l’idée de l’appel du 18 juin 1940 selon Jean-Pierre Parant : "Son passage à Huppy est historique, car c’est ici que lui vient de l’idée de la résistance française". Le spécialiste du patrimoine huppinois se base sur les Mémoires de guerre de Charles de Gaulle : "À la page 30, il dit que, "le 30 mai, la bataille est virtuellement perdue". Or, le 30 mai, il se trouve à Huppy".
Dans mon cantonnement de Picardie, je ne me fais pas d’illusions. Mais j’entends garder l’espérance. Si la situation ne peut être, en fin de compte, redressée dans la métropole, il faudra la rétablir ailleurs.
Page 38, Mémoires de guerre volume I, Charles de Gaulle
Ainsi, Jean-Pierre Parant est formel : "l’appel du 18 juin, s’il n’a pas été écrit à Huppy, l’idée vient d’ici".
Le 6 juin 1940, le général de Gaulle est convoqué d'urgence à Paris par Paul Reynaud, président du Conseil et ministre de la Guerre, pour occuper un poste ministériel dans son gouvernement, celui de sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale. Le 17 juin, il apprend avec consternation la démission de Paul Reynaud au profit du Maréchal Pétain. De Gaulle quitte alors la France pour Londres. La suite, nous la connaissons.
À l’occasion du rassemblement de la 4e DCr, De Gaulle reviendra à Huppy 4 ans après la victoire, en mai 1949. Il loge à nouveau dans le château de Huppy. Dans une lettre, il remercie le propriétaire, Jacques Buiret.
Dans son discours, il souligne l’importance du village dans les événements qui ont suivi la bataille d’Abbeville : "C’est par là, à Huppy, qu’une histoire a commencé et qu’une histoire s’est poursuivie", déclare-t-il.
Oui, c'est ici qu'en vint l'idée à celui qui vous parle, quand il s'aperçut d'abord que les Français, pourvu qu'ils fussent commandés et cohérents, ne cédaient rien à l'ennemi le mieux armé. C'est ici aussi, je le dis, que celui qui vous parle mesura quelle était la constance, la résolution de nos alliés qui, par la suite, allaient nous relever dans le grand effort de guerre et avec lesquels nous reviendrons ici victorieux. […] Par-dessus-tout, c’est ici que le serment fut fait dans mon cœur que si je revenais à Huppy, ce ne serait pas après un désastre, mais après une victoire avec vous tous.
Charles de Gaulle, discours de 1949 à Huppy
En 1964, c’est le Président de la République Charles De Gaulle qui, en visite officielle de la Picardie, ne manque pas de faire une halte à Huppy qu’il n’a pas oubliée. "À la base, Huppy n’était pas prévu dans son déplacement mais il a obligé les responsables à ce qu’il y ait une pause à Huppy. Il a montré que le village était dans ses souvenirs", conclut Jean-Pierre Parant.
Le chef de l'Etat a assisté dans la matinée à la traditionnelle cérémonie militaire au mémorial du Mont Valérien près de Paris, principal lieu d'exécution de résistants et d'otages en France par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'envolera plus tard pour Berlin pour un dîner de travail avec la chancelière allemande Angela Merkel.
En présence du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement, il a notamment élevé Léon Gautier, 98 ans, au rang de grand officier de la légion d'honneur, et a décoré de la médaille militaire quatre hommes d'active qui se sont illustrés en opérations extérieures, notamment au Sahel.
Auparavant il a reçu à l'Elysée Léon Gautier et Colette Marin-Catherine, "inlassable témoin des mérites de son frère résistant déporté" et ancienne résistante elle-même, "deux personnalités marquées par leur souci de transmission de la mémoire de la Résistance et de ses valeurs", selon l'Elysée. La résistante de 92 ans, rendue célèbre par le documentaire "Colette" primé aux Oscars 2021, a reçu la médaille de la résistance pour son frère à titre posthume.
Après les décorations, le président s'est ensuite approché d'Hubert Germain, s'inclinant et serrant les mains du centenaire coiffé de son béret vert et assis dans son fauteuil roulant devant l'immense croix de Lorraine ornant le mur du monument.
Ils se sont ensuite recueillis dans la crypte où le dernier de l'ordre de la Libération, résistant de la première heure parti à Londres fin juin 1940, sera enterré.
Au lendemain de son arrivée à Londres le 17 juin 1940, De Gaulle avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers français à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l'Allemagne nazie, malgré l'armistice demandé par le maréchal Pétain. "Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas", avait-il déclaré en concluant sa célèbre intervention radiophonique, que très peu de Français avaient alors entendue.
Légionnaire pendant la Seconde Guerre mondiale, Hubert Germain a combattu en Syrie, en Libye où il a participé à la bataille de Bir Hakeim, en Egypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 1944 en Italie, le vétéran est aujourd'hui pensionnaire des Invalides. Seules 1.038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération.
Lire aussi : Hubert Germain, entretien avec le dernier des compagnons de la Libération
"Nous nous devons d'être inspirés par cette force d'âme", lui avait déclaré le chef de l'Etat le 18 juin 2020: "Votre courage, votre vertu au sens romain du terme, sont une fierté pour notre pays et nous inspirent encore".
Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando N°4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié. Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui avait constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Ecosse, avait débarqué le 6 juin 1944 à Sword Beach.
Pendant la visite de la crypte, le Premier ministre Jean Castex a échangé à l'extérieur avec plusieurs jeunes enfants descendants de résistants, qui portaient les décorations de leurs ancêtres, évoquant avec eux leur souvenir et l'importance de la transmission de cette mémoire, une volonté politique du président Macron à mesure que disparaissent les derniers témoins directs de la guerre. Pendant ce temps également, en faisant le V de la victoire, Colette Marin-Catherine avait glissé à la caméra "On les aura, c'est la victoire. Merci mes petits".
Le président Emmanuel Macron célèbre vendredi le 81e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, en présence du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain, et du seul survivant du commando Kieffer, Léon Gautier, qui sera décoré. Le chef de l'État assistera dans la matinée à la traditionnelle cérémonie militaire au mémorial du Mont-Valérien près de Paris, principal lieu d'exécution de résistants et d'otages en France par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'envolera plus tard pour Berlin pour un dîner de travail avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Au lendemain de son arrivée à Londres le 17 juin 1940, de Gaulle avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers français à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l'Allemagne nazie, malgré l'armistice demandé par le maréchal Pétain. « Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas », avait-il déclaré en concluant sa célèbre intervention radiophonique, que très peu de Français avaient alors entendue.
À LIRE AUSSI« Les enfants n'étaient pas étrangers à l'action de la Résistance »
Résistant de la première heure, parti à Londres fin juin 1940, Hubert Germain, qui fêtera cet été ses 101 ans, sera présent vendredi aux côtés du président Macron. Il y a 81 ans, ce n'est pas l'appel du 18 Juin qui l'a décidé à rejoindre la Résistance. « On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l'a entendu, l'appel ! On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu'il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc. »
Légionnaire pendant la Seconde Guerre mondiale, Hubert Germain a combattu en Syrie, en Libye, où il a participé à la bataille de Bir Hakeim, en Égypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 1944 en Italie, le vétéran aujourd'hui pensionnaire des Invalides est le dernier survivant de l'ordre de la Libération créé par le chef de file de la France libre.
Seules 1 038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. À sa mort, Hubert Germain sera inhumé au Mont-Valérien. Vendredi, Emmanuel Macron décorera un autre illustre vétéran : Léon Gautier, 98 ans, dernier survivant du commando Kieffer, qui débarqua en Normandie en juin 1944. Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando n° 4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié.
À LIRE AUSSILe dernier compagnon de la Libération parle
Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui avait constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Écosse, avait débarqué le 6 juin 1944 à Sword Beach. Les faits d'armes de ces commandos français ont été tardivement reconnus. De Gaulle n'avait pas été associé aux préparatifs du Débarquement. Il faudra attendre 1984 pour voir le président François Mitterrand rendre hommage au commando Kieffer pour la première fois à Ouistreham (Calvados).
Le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain, qui commémorera vendredi l'Appel du 18 juin avec Emmanuel Macron, a vécu la débâcle de l'été 1940 à Bordeaux, où il passait le concours d'entrée de l'Ecole navale.
"Au bout de cinq minutes je me suis dit +Mais qu'est-ce que tu fais là ?+", confiait-il à l'AFP en 2017. "Je me suis levé en disant à l'examinateur: +Je pars faire la guerre+".
Dans le port de Saint-Jean-de-Luz, le jeune homme trouve l'Arrandora Star, qui s'apprête à convoyer des soldats polonais vers l'Angleterre. Il monte à bord avec trois camarades et arrive à Londres le 24 juin 1940.
Né le 6 août 1920 à Paris, fils d'un général des troupes coloniales, l'ancien colosse de 1m90 est âgé de près de 101 ans. Il est en fauteuil roulant et ne quitte plus sa chambre médicalisée des Invalides.
Il est aujourd'hui tout entier tourné vers cette cérémonie du Mont-Valérien. "Le 19, adieu !" glisse-t-il à ses visiteurs, selon Le Parisien.
Il y a 81 ans, ce n'est pas l'Appel du 18 juin qui l'a décidé. "On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l'a entendu, l'appel ! (...) On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu'il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc".
Le souvenir de sa première rencontre avec de Gaulle, cet été-là, est intact : "Il s'arrête un instant, me regarde et me dit: +Je vais avoir besoin de vous+. Quand, à 18-19 ans, vous vous ramassez ça en pleine figure, dans le désastre général qui est là, il y a quelque chose qui vous émeut profondément".
Engagé dans les premiers au sein des Forces françaises libres (FFL), Hubert Germain est affecté sur un cuirassé, où il suit les cours d'élève officier de marine.
La journée, il étudie entre les alertes, la nuit il participe à la défense antiaérienne contre les raids allemands.
Au printemps 1941, il rejoint en Palestine la 1ère division française libre destinée à combattre au Levant. Il intègre ensuite la Légion étrangère et combat en Libye.
- "Les braises ardentes" -
"Enfant, je me disais que c'est ce que je devais toujours rechercher dans ma vie : le plus difficile", confiait-il dans "Espérer pour la France", un livre d'entretiens avec Marc Leroy paru en 2020. Chef de section antichars, il se distingue lors de la bataille de Bir-Hakeim en juin 1942 et est cité à l'ordre de l'armée.
Il combat ensuite en Egypte (El Alamein), en Tunisie et débarque en Italie. Blessé à Pontecorvo, il est évacué sur Naples, où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944.
Il participe au débarquement de Provence en août 1944. Arrivé sur la plage, il tombe dans le sable et "pleure comme un enfant" : "J'avais retrouvé mon pays".
Puis il combat pour la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon, prend part aux campagnes des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes.
Nommé aide de camp du général Koenig, commandant les forces françaises d'occupation en Allemagne, le lieutenant Germain est démobilisé en 1946.
Le voilà attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, avant d'être élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu'il conserve jusqu'en 1965.
Devenu député de Paris en 1962, il est ministre des PTT de 1972 à 1974 et brièvement ministre chargé des relations avec le Parlement, en 1974. Il dirige ensuite la Société française de télédistribution.
"Nous étions les braises ardentes et l'Ordre de la Libération s'est donné pour mission de garder ces braises ardentes en témoignage de cette époque", dit-il à propos de cet ordre, fondé par le général de Gaulle.
"Voilà mon rôle pour le peu de temps que j'ai à vivre encore : à tous les jeunes qui aspirent à travailler pour une France belle forte, saine, je suis apte à leur en donner un message".
Seules 1.038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. Hubert Germain, dernier survivant, sera inhumé au Mont-Valérien, lieu de martyre de la Résistance.
Emmanuel Macron sera accompagné d'Hubert Germain en ce 18 juin.
Légionnaire pendant la Seconde Guerre mondiale, Hubert Germain a combattu en Syrie, en Libye, où il a participé à la bataille de Bir Hakeim, en Égypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 1944 en Italie, le vétéran aujourd'hui pensionnaire des Invalides est le dernier survivant de l'ordre de la Libération créé par le chef de file de la France libre.
Seules 1 038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. À sa mort, Hubert Germain sera inhumé au Mont-Valérien. Vendredi, Emmanuel Macron décorera un autre illustre vétéran : Léon Gautier, 98 ans, dernier survivant du commando Kieffer, qui débarqua en Normandie en juin 1944. Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando n° 4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié.
À LIRE AUSSILe dernier compagnon de la Libération parle
Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui avait constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Écosse, avait débarqué le 6 juin 1944 à Sword Beach. Les faits d'armes de ces commandos français ont été tardivement reconnus. De Gaulle n'avait pas été associé aux préparatifs du Débarquement. Il faudra attendre 1984 pour voir le président François Mitterrand rendre hommage au commando Kieffer pour la première fois à Ouistreham (Calvados).
Le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain, qui commémorera vendredi l'Appel du 18 juin avec Emmanuel Macron, a vécu la débâcle de l'été 1940 à Bordeaux, où il passait le concours d'entrée de l'Ecole navale.
"Au bout de cinq minutes je me suis dit +Mais qu'est-ce que tu fais là ?+", confiait-il à l'AFP en 2017. "Je me suis levé en disant à l'examinateur: +Je pars faire la guerre+".
Dans le port de Saint-Jean-de-Luz, le jeune homme trouve l'Arrandora Star, qui s'apprête à convoyer des soldats polonais vers l'Angleterre. Il monte à bord avec trois camarades et arrive à Londres le 24 juin 1940.
Né le 6 août 1920 à Paris, fils d'un général des troupes coloniales, l'ancien colosse de 1m90 est âgé de près de 101 ans. Il est en fauteuil roulant et ne quitte plus sa chambre médicalisée des Invalides.
Il est aujourd'hui tout entier tourné vers cette cérémonie du Mont-Valérien. "Le 19, adieu !" glisse-t-il à ses visiteurs, selon Le Parisien.
Il y a 81 ans, ce n'est pas l'Appel du 18 juin qui l'a décidé. "On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l'a entendu, l'appel ! (...) On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu'il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc".
Le souvenir de sa première rencontre avec de Gaulle, cet été-là, est intact : "Il s'arrête un instant, me regarde et me dit: +Je vais avoir besoin de vous+. Quand, à 18-19 ans, vous vous ramassez ça en pleine figure, dans le désastre général qui est là, il y a quelque chose qui vous émeut profondément".
Engagé dans les premiers au sein des Forces françaises libres (FFL), Hubert Germain est affecté sur un cuirassé, où il suit les cours d'élève officier de marine.
La journée, il étudie entre les alertes, la nuit il participe à la défense antiaérienne contre les raids allemands.
Au printemps 1941, il rejoint en Palestine la 1ère division française libre destinée à combattre au Levant. Il intègre ensuite la Légion étrangère et combat en Libye.
- "Les braises ardentes" -
"Enfant, je me disais que c'est ce que je devais toujours rechercher dans ma vie : le plus difficile", confiait-il dans "Espérer pour la France", un livre d'entretiens avec Marc Leroy paru en 2020. Chef de section antichars, il se distingue lors de la bataille de Bir-Hakeim en juin 1942 et est cité à l'ordre de l'armée.
Il combat ensuite en Egypte (El Alamein), en Tunisie et débarque en Italie. Blessé à Pontecorvo, il est évacué sur Naples, où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944.
Il participe au débarquement de Provence en août 1944. Arrivé sur la plage, il tombe dans le sable et "pleure comme un enfant" : "J'avais retrouvé mon pays".
Puis il combat pour la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon, prend part aux campagnes des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes.
Nommé aide de camp du général Koenig, commandant les forces françaises d'occupation en Allemagne, le lieutenant Germain est démobilisé en 1946.
Le voilà attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, avant d'être élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu'il conserve jusqu'en 1965.
Devenu député de Paris en 1962, il est ministre des PTT de 1972 à 1974 et brièvement ministre chargé des relations avec le Parlement, en 1974. Il dirige ensuite la Société française de télédistribution.
"Nous étions les braises ardentes et l'Ordre de la Libération s'est donné pour mission de garder ces braises ardentes en témoignage de cette époque", dit-il à propos de cet ordre, fondé par le général de Gaulle.
"Voilà mon rôle pour le peu de temps que j'ai à vivre encore : à tous les jeunes qui aspirent à travailler pour une France belle forte, saine, je suis apte à leur en donner un message".
Seules 1.038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. Hubert Germain, dernier survivant, sera inhumé au Mont-Valérien, lieu de martyre de la Résistance.
Emmanuel Macron sera accompagné d'Hubert Germain en ce 18 juin.