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samedi 7 avril 2018

HISTOIRE DE PERROS-GUIREC et de PLOUMANAC'H ***

QUELQUES NOUVELLES DU PAYS


1- La Préhistoire

L’occupation du territoire de Perros-Guirec remonte à des temps très reculés.
Si le territoire propre de la commune de Perros-Guirec ne comporte plus qu’une unique mégalithe (située sur l’Ile Bono), les communes voisines sont, elles, riches en monuments mégalithiques. On peut ainsi citer l’allée couverte de Crec’h Quillé à Saint Quay-Perros,l’allée couverte de Ty al Lia à Trégastel, le dolmen et l’allée couverte de Kerguntuil à Trégastel, le menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou...



2- La période gallo-romaine

Des traces de fortins sur le rivage attestent d’une présence gallo-romaine ; au IIIe siècle, les romains construisent un fortin sur le rocher ‘Castel Braz’ (aujourd’hui muté en ‘Castel Bran’) dominant la plage de la Bastille, à Ploumanac’h.

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3- L’arrivée des bretons d’Outre-Manche


La période allant du Ve au VIIe siècle voit l’émigration des bretons d’Outre-Manche vers les côtes de Bretagne.
A la fin du VIIe siècle, Guirec, un moine originaire du Pays de Galles, suit Saint Tugdual dans son parcours en Armorique. Ensuite, il s’installe à Locquirec et y vit en ermite. Un oratoire a été érigé sur la plage de Saint-Guirec, là où la tradition fixe l’arrivée du saint.

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4- Le Moyen-Age


Au IXe siècle, le territoire subit des invasions vikings.
L’église Saint-Jacques est construite sur la colline dominant le vieux Perros à la fin du XIe siècle ; elle accueille des pèlerins venus du Nord en route pour Saint-Jacques de Compostelle.
Perros-Guirec est alors une enclave du diocèse de Dol dans le diocèse de Tréguier.
Saint-Yves officie dans la commune voisine de Louannec de 1292 jusqu’à sa mort, en 1303.


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5- Les XVe et XVIe siècles

La chapelle de Notre Dame de la Clarté est construite à partir de 1445 ; les travaux sont financés par Roland IV de Coëtmen, seigneur de Tonquédec.
Durant les guerres de la Ligue (1588-1598), le capitaine Lacroix et ses hommes restaurent le château de Ploumanac’h et y établissent leur quartier général.
Les troupes du roi Henri IV, sous le commandement du Maréchal Aumont, attaquent le bastion en août 1594. Les soldats du capitaine Lacroix sont faits prisonniers puis pendus en bordure du ‘Castel Braz’. Le capitaine, lui, se rallie au Roi.
Par la suite, le fort est démantelé ; ses pierres servent à ériger le parapet de Notre-Dame de la Clarté
.

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6- Les XVIIe et XVIIIe siècles


Les côtes du nord de la Bretagne subissent de fréquentes attaques des corsaires anglais. En 1720, ceux-ci s’emparent de l’Archipel des Sept-Iles, avant d’en être chassés quelques mois plus tard.
En réponse, le Régent, Philippe d’Orléans, décide de construire un fort sur l’Ile aux Moines, la plus habitable des îles de l’Archipel.
La construction du fort est entreprise en 1740 ; elle est menée par Simon Garangeau, un élève de Vauban.
Des troupes de soldats s’y succéderont jusqu’à son déclassement en 1889.


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7- La Révolution


En janvier 1790, la première municipalité est élue et Perros-Guirec devient chef-lieu de canton.
En juin 1791, la garde nationale de Lannion doit renoncer à s’emparer du recteur Jean-Marie Le Lay, réfugié aux Sept-Iles, la population se regroupant près de la mer et faisant barrage.

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8- Le XIXe siècle


La première jetée du port de la Rade est construite en 1845 et les quais sont édifiés sous le second Empire.
Un premier hôtel est construit à Trestraou en 1885 ; ce sera le point de départ de l’essor du tourisme sur la Côte de Granit Rose.

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9- Le XXe siècle

La ligne de chemin de fer Lannion-Perros est mise en service en 1906 ; elle restera en activité jusqu’en 1945.
Un casino est construit en 1925 ; de nombreux artistes réputés s’y produisent.
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Perros-Guirec devient une station balnéaire réputée et le tourisme relaie les activités traditionnelles de la pêche et de l’agriculture.



petit guide pour vos balades estivales et/ou dominicales dans la région de Perros-Guirec

Le chaos rocheux de Ploumanac’h s’étend sur plus de 25 hectares. Le décor y est somptueux.
Les géologues nous disent que la formation de ces rochers date de plus de 300 millions d’années. A l’origine, il s’agissait d’un magma volcanique ; celui-ci s’est lentement érodé, générant des rochers aux formes curieuses.
Devant l’afflux de visiteurs (plus d’un million par an), le site de Ploumanac’h a fait l’objet de mesures de protection ; des sentiers balisés ont été créés afin de préserver la flore.
Le site de Ploumanac’h est classé patrimoine national ; il est la propriété du Conservatoire du Littoral.
Point de départ : se rendre au parking du Ranolien situé en bordure de la route côtière joignant le village de La Clarté à celui de Ploumanac’h.
A découvrir dans la région (clic pour avoir la description)

Port de Ploumanac'h (à Perros-Guirec)



Le port de Ploumanac’h se trouve au fond d’une anse, à la réunion des deux ruisseaux de Traouïeros ; les bateaux y accèdent par un chenal au milieu de grands rochers de granit rose.
Il s’agit d’un port à flot, fermé par un mur submersible ; sa capacité atteint 250 places sur bouée (embossage), 150 places en échouage et 20 places à flot réservées aux bateaux de passage. L’accès au port est conditionné par le niveau de la marée.
Une fête maritime rassemblant des voiliers traditionnels y est organisée tous les 4 ans ; elle donne lieu à des régates de vieux gréements et à des spectacles et animations.

Situation : Le village de Ploumanac’h se trouve à environ 3 kilomètres au nord-ouest du centre ville de Perros-Guirec.


Ploumanac’h, côte de Granit Rose

Faire une balade dans ce lieu magique ou les chaos granitiques dévoilent une histoire fabuleuse, celà fait plus de 200 millions d’années que ces roches gigantesques et travaillées par le vent et la mer sont sur ce site, et surement pour très longtemps encore !! l’érosion à fait son ouvrage et le chaos est apparu.
             Il faut savoir qu’il existe la maison du littoral ( ouverte depuis 1989 ) qui vous permet de faire des sorties pédagogiques, des explications et passionnantes histoires avec un guide sur les gisements rocheux que l’on peut distinguer. C’est sur environ 15 kilomètres que vous pourrez toucher le grès, l’argile et le granit et voir des formes des plus étranges ! certaines pierres granitiques portent un nom.




quelques liens :


Ploumanac’ h site de granite rose

  


Quelques éléments à propos de l'Histoire de Perros-Guirec 

              DE ANNE DE BRETAGNE À AUJOURD'HUI

Louis XII exigera en 1506 que sa fille aînée, Claude, héritière du Duché de Bretagne, se fiance à François d'Angoulême, héritier supposé du trône de France (et futur Roi sous le nom de François 1er). Anne de Bretagne se retire à Nantes et meurt le 9 janvier 1514 : le Duché revient à sa fille Claude qui se marie en 1514 à François d'Angoulême. Louis XII mourra peu après en 1515, et François d'Angoulême sous le nom de François 1er lui succèdera : ainsi le rattachement du Duché à l'autorité du Roi de France est-il maintenu.


En 1499 parait le premier livre imprimé en breton : "Le Catholicon". Il a été composé par Yves Roperz qui est né à Kerdu, petit village entre Tres Traou et La Clarté.

1523 : le premier registre des baptêmes est tenu à Perros-Guirec.
1553 : restauration (longère nord) de l'église Saint Jacques du Bourg.
En 1554 : création du Parlement de Bretagne qui s'installe à Rennes (c'est une cour politico-juridique).
1583 : restauration de l'église Saint Jacques du Bourg.
En 1587, Perros est partiellement pillée par des pirates anglais.
En 1588 commence une nouvelle période de trouble pour le Royaume de France et le Duché de Bretagne avec les guerres de la Ligue (1588 - 1598). Le Roi de France Henri III est considéré comme étant trop conciliant avec les protestants par le très catholique Henri de Guise. Henri de Guise s'opposera à Henri de Navarre, chef protestant et futur Roi de France. Le Duc de Mercoeur est alors Gouverneur de Bretagne et époux de la Duchesse de Penthièvre : il prend le parti de Henri de Guise et se rebelle contre Henri III, plus tard il refusera de reconnaître Henri IV même après la conversion au catholicisme de celui-ci. Il s'alliera aux Espagnol dans l'espoir à la faveur de ces troubles de pouvoir recréer un Duché de Bretagne dont il serait le Duc. Perros comme tout le Trégor sauf Tréguier prit le parti de Mercoeur et de Guise.
Pour tous les habitants du Trégor ce fut une période difficile où ils virent alternativement les armées des deux camps traverser et piller les villages.
Cette guerre eut par contre des conséquences importantes pour Ploumanac'h. Dans le château de Castel Braz (contre la plage de la Bastille) s'était installée une bande de soldats de Henri IV qui se livraient au pillage dans la région. Henri IV souhaita y mettre fin et des officiers du Maréchal d'Aumont qui était chargé de mettre de l'ordre en Bretagne et de chasser les Espagnols de la presqu'île de Crozon prirent le château en 1594 : certains soldats pillards furent pendus, les autres se rendirent et le château fut rasé. Cet évènement marque le déclin de Ploumanac'h où il ne restera bientôt plus que quelques petites chaumières.
A cette période troublée sur le plan politique succéda une autre période de malheurs avec une épidémie de peste dans la région de Perros qui durera de 1600 à 1635.
1622 : érection du calvaire de Kroaz ar Skin en haut de la côte du Bourg vers Tres Traou : l'intérêt principal de calvaire, outre son ancienneté, est l'inscription encore lisible autour du socle avec la graphie PENROS : "Y MENARD PRD PENROS 1622" (PRD : prêtre).
En 1663, Colbert fonde la Compagnie des Indes et crée un port qu'on appellera le port de l'Orient, devenu Lorient en français (mais toujours An Oriant en breton).
La fin du XVIIème siècle et le début du XVIIIème siècle sous le règne du Roi Louis XIV furent aussi difficiles pour les populations avec des mauvaises récoltes pendant plusieurs décennies en raison de ce que l'on appelle le "petit âge glaciaire" qui s'étendra de 1659 à 1720.
C'est à cette période que furent construits les clochers de l'église du Bourg et celui de la chapelle de La Clarté (on dit que les pierres de Castel Braz ont été utilisées à La Clarté).
La deuxième partie du XVIIIème siècle verra en Bretagne la Révolte des Bonnets Rouges (1675) en réaction à l'augmentation insupportable de la pression fiscale, mais Perros ne participera pas à ces événements.
A cette époque les Anglais sont les maîtres de la Manche et leurs corsaires pillent nos navires marchands (il est vrai que nos corsaires malouins se défendaient bien aussi dans cette activité).

Pour protéger la rade de Perros, qui était très utilisée pour s'abriter en cas de mauvais temps par les navires marchands, Vauban peut-être songea à fortifier les Sept Îles (il étudia aussi les possibilités de la rade de Perros pour y installer un port de guerre). En tout cas ce qui est sûr, c'est que son disciple, Garangeau, réalisa la construction du fort de l'Île aux Moines à partir de 1740.
Sous Louis XV, le Duc d'Aiguillon est Lieutenant-Général de Bretagne. Il avait un faible particulier pour une jeune et belle meunière du moulin de Pont Couennec et le Manoir de Pont Couennec aurait abrité leurs amours : le Duc, afin de faciliter ses nombreux déplacements à Perros, fit refaire la route de Lannion à Perros auparavant de qualité fort médiocre ! L'amélioration de la desserte de Perros doit donc beaucoup à cette jeune et belle Fanchon ...
Perros avait à cette époque avant la Révolution trois Seigneuries : Pont Couennec donc (la construction remonte à 1473) 
Crec'h Guegan près du Bois d'Amour au-dessus de La Rade
et la Salle aux Chevaliers dans la montée de la côte de Landerval reliant La Rade au Bourg.
(A Pont Couennec, on peut aussi encore apercevoir le portail de la Chapelle Saint Samson, détruite en 1866, reprise dans le mur d'un bâtiment).
La Révolution se passa sans troubles particuliers à Perros qui élit son premier maire, Yves Allain en 1790. La commune de Perros sera choisie comme Chef-lieu de Canton. Le curé de Perros, Jean-Marie Le Lay sera réfractaire et se réfugiera avec le soutien de la population aux Sept Îles. Il reviendra en 1801
En 1795, le "Neptune" fait naufrage entre Thomé et la Pointe du Château, faisant une cinquantaine de victimes.
Le début du XIXème voit le développement d'une nouvelle culture qui va transformer la vie de la pauvre paysannerie bretonne : la pomme de terre (la patate, pato en breton, comme on l'appelle communément). De 1800 à 1850 cette culture se développera considérablement et permettra une amélioration de l'alimentation de la population.
En 1835, le phare de l'Île aux Moines est achevé : il signale aux navires le point le plus nord de la Bretagne qui, avec ses îles et récifs a causé la perte de dizaines de navires.
La Rade de Perros est alors la plus importante pour la relâche des côtes de la Manche : les navires de pêche, de commerce ou de guerre viennent y relâcher ou se mettre à l'abri des mauvais temps en grand nombre ; plusieurs milliers de bateaux par an la fréquentent (malgré le danger des nombreux récifs aux abords des chenaux d'accès qui seront cause de nombreuses avaries et de beaucoup de naufrages).
1843 : restauration de la tour de l'église Saint Jacques du bourg.
1857 : le chemin de fer atteint Rennes.
Le Fort des Sept Îles est abandonné en 1875 ; deux fermiers tenteront quelques années de vivre sur l'île mais renonceront.
En 1873, les travaux d'aménagement du port de La Rade avancent lentement (on construit les môles que l'on voit encore aujourd'hui) ; auparavant il n'y avait qu'un échouage naturel ce qui rendait les déchargements difficiles avec la vase.
L'activité du port consiste en une pêche côtière (Perros n'armera jamais pour la Grande Pêche à Terre-Neuve ou en Islande) et en un trafic commercial de cabotage ou vers Cardiff, Plymouth : charbon dans un sens, bois pour les mines, bétails, pomme de terre, primeurs dans l'autre sens.
Plus tard, en 1888, on construira la digue du Lenkin pour créer un bassin de chasse : le bassin du Lenquin était vidé à chaque marée afin d'évacuer les vases du port. (Lenquin, devenu Linquin aujourd'hui, est la francisation de Lenn Squin, l'étang de l'"échine" c'est-à-dire l'étang du cordon littoral : le Skin est la flèche naturelle de sable qui sera renforcée et prolongée par le môle ouest du port. A Louannec en face, ces deux mots bretons sont encore en usage : on parle du Lenn pour l'étang et du Squin pour le cordon).
Enfin plus récemment, il y a une trentaine d'années, la digue du bassin et l'écluse seront réalisées pour créer le port à flot. Le bassin du Linquin perdra son rôle de bassin de chasse et deviendra un plan d'eau de loisir.
En 1881, le chemin de fer arrive à Lannion ; il sera prolongé jusqu'à Perros en 1906 (la petite ligne de Lannion à Perros sera supprimée en 1945). La gare est toujours visible sur l'esplanade du Linkin devenue lieu de rendez-vous des joueurs de pétanque.
Il faut alors 15 heures de voyage pour venir de Paris, mais cela n'effraie pas les premiers estivants : il fallait plusieurs jours auparavant pour venir en diligence et plusieurs jours aussi avec les premières voitures ...
Le développement de Perros suit le chemin de fer avec l'ouverture à La Rade de l'Hôtel de Paris, de l'Hôtel des Bains, de l'Hôtel du Levant et, initiative osée, par Joseph Le Bihan de l'Hôtel de la Plage à Tres Traou en 1886 : Tres Traou est alors quasi déserte (une ferme, une villa) et peu accessible même si le chemin du Bourg de Perros à La Clarté et à Ploumanac'h la longe (le tracé aujourd'hui goudronné est resté le même).
De 1884 à la veille de sa mort en 1892, Ernest Renan habita à Rozmapamon, propriété qui domine Le Lenn en Louannec (au-dessus du camping). (Rozmapamon signifie la lande du fils Hamon).
En 1893, un ingénieur polonais, Bruno Abdank Abakanowicz entame la construction du château de Costaeres (déformation de Koz Seherez, la vieille sécherie : on y séchait les poissons pour la conservation).
En 1895, la Compagnie du Grand Hôtel de Perros-Guirec (qui sera l'Hôtel de Trestrignel face à la Plage) et la Société Civile des Terrains de Trestrignel sont fondées. Tous les terrains, achetés auparavant par Monsieur du Pré de Saint-Maur, sont lotis.
Monsieur de Saint-Maur construira pour lui-même la villa de Beg ar Hastel sur l'isthme aplani de la Pointe du Château (Beg ou Pen ar Hastel en breton) : la villa sera détruite par les Allemands pendant la guerre de 39-45. Le peintre Maurice Denis achètera la villa "Silencio" propriété auparavant de l'actrice connue Mlle Josset qui construira alors Frou Frou (qui domine le point d'observation au bord de la Corniche à l'ouest de Tres Trignel). Mlle Josset achètera également le Château du Hédrou en 1899 pour en faire un Hôtel Casino (le succès ne fut pas au rendez-vous et elle le revendit quelques années plus tard). C'est aujourd'hui une colonie de vacances de la Poste / France Télécom (Hédrou est une déformation du nom du chemin qui descend depuis les hauteurs de la rue Pierre Le Goffic jusqu'à la grève "Hent Draou", chemin du vallon. Le petit hameau aux jolies vieilles maisons au toits de tuiles en haut du chemin au bord de la rue Pierre Le Goffic s'appelait autrefois "Ker Hent Draou Huellan" : le village du haut du chemin du vallon).
En 1900, Monsieur Sorel de Paris achète l'Île Tomé à leur propriétaire, deux demoiselles. L'île appartient aujourd'hui à la Commune de Perros.
Tomé, qui s'appelait autrefois Tavéac, ne fait pas partie de l'archipel des Sept Îles (Tomé est le nom d'un de ses propriétaires au XIXème siècle).
Au début du XIXème et au début du XXème siècle, une petite ferme y était exploitée avec 6 vaches, des moutons et un peu de sarrazin. Le problème était l'absence d'eau douce hors la récupération des eaux de pluie.
En 1900, le Bourg et La Rade restent encore deux agglomérations très distinctes, La Rade étant nettement plus importante. En outre le Bourg, minoritaire, catholique et conservateur, s'oppose très violemment au Port, républicain et anticlérical. A noter que la Gendarmerie, la Douane, la Poste, les Hôtels, les principaux commerces ... sont à La Rade. Le Bourg détient la Mairie, l'Église, le Cimetière et quelques commerces. En 1901, Perros passera la barre des 3000 habitants pour près de 8000 aujourd'hui.
En 1903, Monsieur Delestre (le père de l'auteur des ouvrages sur Perros) loue les Sept Îles pour dix ans à l'État : M Delestre jouera un rôle actif pour s'opposer aux chasses au Calculot sur les terres qu'il a en location.
1912 : création de la Réserve de l'Île Rouzic où la chasse aux Macareux est interdite.( voir la page Les Oiseaux de mer )
1912 : ouverture de la route de la Corniche qui relie le Linquin via les Arcades au Bourg en passant par la "Tranchée au-dessus de Tres Trignel. Cette route sera prolongée jusqu'à Trébeurden. Ces travaux routiers sont pour l'époque remarquables par leur importance (la création de nouvelles routes est une chose exceptionnelle).
La guerre de 1914-1918 ravagera la Bretagne qui comptera énormément de morts : plus de 250 000 Bretons seront tués à la guerre ! Perros comptera 131 morts. C'est proportionnellement beaucoup plus que dans tout le reste de la France.
Il suffit de regarder les longues listes sur nos Monuments aux Morts. Les soldats bretons, dont la plupart ne parlaient pas le français, ont été envoyés au front comme chair à canon. Dans pratiquement chaque famille bretonne, il y eut un mort, voire plusieurs. La Bretagne et les Bretons restent encore marqués par cette tragédie et cette discrimination dont ils ont souffert.
Perros verra ses hôtels transformés en Hôpitaux ou Maisons de Convalescence pour les nombreux blessés revenant du front.
1923 : création du drapeau breton, le "Gwenn ha Du" (le Blanc et Noir) à côté des armoiries traditionnelles historiques.
Le développement du tourisme reprendra entre les deux guerres (on ne parle pas à cette époque de touristes mais d'estivants ; (ce terme est toujours employé par les anciens). La seconde guerre mondiale stoppera à nouveau ce développement.
Durant la guerre, les ports bretons seront sévèrement touchés : les ports et villes de Saint-Malo, Brest, Lorient, Saint-Nazaire seront entièrement détruits. La Résistance d'autre part sera particulièrement active en Bretagne.
Perros, comme toutes les zones stratégiques fut particulièrement surveillée par les Allemands qui pouvaient craindre un débarquement dans la baie de Perros ou sur les plages de la région. Tous les 500 mètres environs des blockhaus furent construits ; la Pointe du Château fut creusée de part en part pour défendre l'entrée de la baie et le rivage de la baie était encombré de chevaux de frises afin d'interdire l'accostage de navires. Ces barres de béton étaient encore visibles dans le secteur des arcades jusqu'aux années 1980 où elles furent réunies pour renforcer la pointe du Craon ("l'aiguille" en breton / elle est aussi souvent orthographiée C'hraou) qui protège l'avant port.
Perros participera aussi "par les ondes"radio au Débarquement : le signal codé pour déclencher le soulèvement de la résistance bretonne au moment du Débarquement était : " le chapeau de Napoléon " (rocher en forme de chapeau qui domine le côté droit de la plage Saint-Guirec ) " est-il toujours à Perros-Guirec?". Vous pourrez le voir (mais de loin, il est dans une propriété privée de la famille de Gustave Eiffel) : il est toujours à Perros-Guirec ...
En 1961, près de Perros, à Pleumeur-Bodou, la première liaison de télévision par satellite est réalisée entre les USA et le Radôme !
En 1967, le pétrolier TORREY CANYON coule près des Îles Scilly au large de la Cornouailles britannique ; la Côte de Granit Rose sera dramatiquement souillée et beaucoup d'oiseaux mourront dans cette catastrophe écologique.
En 1969, Création du Parc Naturel Régional d'Armorique.
En 1978, nouvelle marée noire sur les côtes du Léon et du Trégor avec le naufrage de L'AMOCO CADIZ sur les Roches de Portsall au Nord Finistère.
En 1980, le Tanio coulera à son tour provoquant une nouvelle pollution !
1990 : les Côtes-du-Nord changent de nom après une longue polémique et de nombreuses démarches et deviennent les Côtes d'Armor.
Nota : on lira avec intérêt concernant la préhistoire et l'histoire de Perros l'ouvrage de Claude BERGER et Françoise RACINE
"DU CÔTÉ DE PERROS"
La Tilv éditeur, collection Recherches & Documents.
A lire également les ouvrages de Pierre Delestre :
PERROS-GUIREC 1900 et D'UN MONDE A L'AUTRE.



vendredi 26 juin 2015

PLOUMANAC'H VAINQUEUR
















 


L’évènement


LE TRÉGOR
JEUDI 25 JUIN 2015
www.letregor.fr



4


 


 
TÉLÉ.


Ploumanac’h plébiscité par les Français


 


Mardi soir sur France 2,
Ploumanac’h a décroché
le titre de Village préféré
des Français. Reste mainte-
nant à gérer cette nouvelle
notoriété.
22 villages et au final un ga-
gnant : Ploumanac’h. La petite
bourgade perrosienne a été
sacrée mardi soir, en prime-time
sur France 2, Village préféré des
Français. Un coup de projecteur
à 3 millions de spectateurs, idéal
pour lancer la saison estivale.
Le petit port, les maisons à
tuiles rouges, la plage Saint-Gui-
rec, et surtout le site naturel pro-
tégé ont remporté l’adhésion des
suffrages.
Une issue que Daniel Gilles,
producteur exécutif de l’émission,
avait pressentie : « Il y a des vil-
lages qui ont plus ou moins en-
vie de gagner. Ici, on a tout de
suite senti un vrai engouement
et une forte mobilisation. »
155 000 votants
Résultat, le standard et le site


internet de France 2 ont explosé
avec près de 155 000 votants.
Un record pour cette quatrième
édition.
« Très vite Ploumanac’h
s’est démarqué par rapport
aux autres », dévoile Christophe
Kerambrun, l’attaché de presse de
l’émission. Rien d’étonnant pour
Stéphane Bern, l’animateur, : « Les
Bretons sont des gens extrême-
ment fiers comme en Alsace
ou en Midi-Pyrénées. Il y a une
défense immédiate de l’identité
régionale qui se traduit par les
votes. Chose qu’on ne voit pas
en région parisienne. »
Carte postale
Une spécificité locale qui s’est
vérifiée samedi dernier sur la plage
de Saint-Guirec  plusieurs cen-
taines de Ploumanacains, ou plu-
tôt de Perrosiens, se sont réunis
devant les caméras de Morgane
production pour le tournage de
l’émission (voir page 6).
De quoi composer la parfaite
carte postale avec les drapeaux
aux couleurs du Trégor, le cercle



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ploumanac’h a remporté le concours France 2 du Village préféré des Français 2015.


celtique Ar Skewell et le bagad de
Perros, les plateaux de fruits de
mer, le kouign amann, l’Ar Jentilez
dans la baie… le tout noyé dans la
brume de mer.
Nouveau parking
Des nuages qui n’ont pas en-
tamé l’enthousiasme de la petite
bourgade qui va devoir aujourd’hui
assumer les conséquences de cette
nouvelle notoriété.
« Partout  nous sommes
allés, les retombées média-
tiques sont très importantes,
avertit Daniel Gilles. La première
chose qui explose le mercredi
matin, c’est le site internet. »
Voilà la ville prévenue.
De même, le petit port qui
draine déjà 706 000 visiteurs
(chiffres 2014) va devoir s’adapter
à l’afflux de nouveaux touristes.
Et pourquoi pas comme à Saint-
Cirq-La Popie (Village préféré des
Français 2012, 66 000 votants)
investir dans un nouveau parking.
 
Nicolas Pipelier


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


L’émission de France 2 a réuni 3 millions de téléspectateurs,
soit 13,6 % de parts de marché.


L’émission s’est terminée autour de la table de produits régio-
naux.


Le maire Erven Léon a remis une statuette de macareux, sym-
bole de la ville, à Stéphane Bern.


 


INTERVIEW. Stéphane Bern : « Un village doit être
plus qu’une carte postale »


 


Samedi 15h. Après avoir
fait un bref repérage dans
les ruelles de Ploumanac’h,
Stéphane Bern se rend au
bar du Castel Beau site pour
un entretien avec la presse.
Morceaux choisis.
La société Morgane produc-
tion qui a réalisé lémission est
bretonne, son directeur est
Brestois, sa productrice est Van-
netaise et son attaché de presse
est Lannionnais… Maintenant
vous pouvez nous le dire, les
votes étaient truqués.
C’est vrai qu’il y a un certain
tropisme breton au sein de cette
émission… Mais rassurez-vous, un
huissier a veillé au bon déroule-
ment des votes (rires).


beaucoup, j’ai peu de vacances.
Évidemment je connais la Bre-
tagne, mais je connaissais moins
cette partie-là. J’ai très envie de
m’y arrêter un peu plus.
Quest-ce qui fait le succès
de lémission ?
C’est une émission du service
public  l’on défend des valeurs
qui nous ressemblent : l’entraide,
la cohésion sociale, les traditions…
Les villages ont une vraie utilité
sociale et économique. En tant que
touristes, lorsque vous allez visiter
les villages vous favorisez le déve-
loppement de l’économie locale.
Les gens vont dans les hôtels, les
restaurants, les magasins… L’acti-
vité générée par le tourisme fait
vivre tout un secteur. Ça donne
envie aux jeunes d’y rester et de ne
pas aller chercher fortune en péri-


Pourquoi Ploumanac’h l’a
emporté face à ces adversaires ?
Voyez Saint-Emilion. C’est un
village magnifique, magnifique…
Mais on a l’impression de progres-
ser dans une carte postale. Ce
qui fait la différence et touche les


gens, c’est qu’un village soit plus
qu’une carte postale, une chose
muséale. Il faut qu’il y ait de la vie.
Ici, on a le sentiment que c’est le
cas. Il suffit de se balader dans les
rues pour le voir. Il y a beaucoup
de villages aujourd’hui  l’on doit


faire près de 10 km pour faire ses
courses au supermarché. Pardon,
mais c’est le cas à Saint-Emilion.
Ce n’est pas l’impression que j’aie
à Ploumanac’h.
Etes-vous déjà venu ici ?
Je tourne beaucoup, je travaille


phérie ou dans les grandes villes.
C’est tout un cercle vertueux qu’il
faut remettre en route pour redy-
namiser l’économie locale. Pour
moi, c’est très important.
Maintenant que vous
connaissez Ploumanach, comp-


tez-vous revenir en vacances,
voire y acheter un pied à terre ?
Je tombe amoureux de tous les
endroits dans lesquels j’ai tourné.
Je n’en peux plus d’acheter des
maisons (rires)… Je n’ai pas les
moyens et je crains qu’au lende-


main de cette émission, le prix de
l’immobilier grimpe dans le village
préféré des Français. En revanche,
je compte sur vous pour m’inviter
pendant mes prochaines vacances
à venir explorer la région. J’accepte
volontiers votre invitation.
 
 
 


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