Le 12 décembre 1821, il y a deux cents ans, naissait Gustave Flaubert, dont la beauté de la langue, la recherche de la perfection stylistique, ont fait de lui, avec des œuvres aussi impérissables que « L’Éducation sentimentale » ou « Madame Bovary », l’un des géants de la littérature française, sinon universelle. Hommage à cet écrivain dont l’exigence formelle relève d’une mystique de l’art !
Flaubert et sa fureur d’écrire sur France 3
Ce soir à la télé. Dans Secrets d’histoire, Stéphane Bern retrace le parcours de Gustave Flaubert, romancier du XIXe siècle, qui consacra toute sa vie à sa plume.
Flaubert et sa fureur d’écrire sur France 3
Ce soir à la télé. Dans Secrets d’histoire, Stéphane Bern retrace le parcours de Gustave Flaubert, romancier du XIXe siècle, qui consacra toute sa vie à sa plume.
> Il y plus de 80 ans, en Grèce soixante mille Juifs vivaient paisiblement à Thessalonique. C’était une communauté appréciée et dynamique.
> La plupart de ces juifs travaillaient dans le port. Au point que port de Thessalonique était même fermé le samedi, jour du shabbat.
> De grands rabbins émérites y vivaient également et étudiaient. Tout le monde se côtoyaient et s’appréciaient.
> Mais le 2 Septembre 1939 à la veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale c’est sur cette glorieuse communauté que la terreur nazie va brutalement s’élever.
> Le 6 avril 1941, Hitler envahit la Grèce afin de sécuriser son front sud avant de lancer la célèbre opération Barbarossa et sa grande offensive contre la Russie. Sur les 60 000 Juifs de Thessalonique, environ 50 000 vont être exterminés au camp de concentration de Birkenau en un triste temps record !
> Le massacre des juifs de Grèce fut bref mais intense. Très peu vont avoir la chance de s’en sortir. Mais parmi les survivants, il y avait une famille connue sous le nom de Bourla.
> Et après la guerre, en 1961, un fils est né dans cette famille miraculée des camps. Ses parents l'ont appelé Israël - Abraham. Il a grandi et a étudié la médecine vétérinaire en Grèce. Étudiant brillant, Abraham va décrocher son doctorat en biotechnologie de la reproduction à l'école vétérinaire de l'université Aristote de Salonique.
> À l'âge de 34 ans, il décide de partir s’installer aux États-Unis.
> Il change son prénom Abraham en Albert et fait la connaissance d’une femme juive nommée Myriam puis l’épouse.
> Ensemble ils auront deux enfants. Aux États-Unis, Albert a été intégré dans l'industrie médicale.
> Il progresse très rapidement et rejoint une société pharmaceutique où il devient "Head manager". Le petit Abraham (Albert) gravit les échelons et obtient sa nomination au poste de PDG de cette société en 2019.
> Tout au long de l'année Albert décide de diriger tous les efforts de l'entreprise pour tenter de trouver un vaccin contre un nouveau virus qui vient de frapper le monde. Il déploie de grands efforts financiers et technologiques pour atteindre son but.
> Un an plus tard son travail paye l’OMS (Organisation Mondial de la Santé) valide l’autorisation à son entreprise de produire le vaccin tant attendu... Son vaccin sera distribué dans plusieurs pays dont l'Allemagne, qui dénombre des milliers de morts à cause de la pandémie.
> Ironie du sort ce vaccin qui va sauver la vie des millions de personnes dans le monde dont de nombreux Allemands a été dirigé et poussé par un petit Juif de Thessalonique, fils de survivants de la Shoah dont la plus grande partie de son peuple a été exterminée par l’Allemagne nazie.
> Et c'est pourquoi Israël est devenu le premier pays à recevoir le vaccin. En mémoire de ses grands-parents et de ses parents qui ont fait naître Israël-Abraham Bourla, connu aujourd’hui sous le nom d’Albert Bourla : PDG de Pfizer !
Aux origines de PFIZER
Comme son cousin, Charles Pfizer, il est né à Ludwigburg, en Allemagne. Trois ans plus âgé que Pfizer, Erhart maîtrisait le métier de pâtissier dans sa ville natale, et leurs compétences se combinaient bien pour la nouvelle entreprise qu'ils fondèrent ensemble à Brooklyn, New York, en 1849. Chas. Pfizer & Co.
Elle a produit des produits chimiques fins, se spécialisant dans la composition de produits chimiques qui ne sont pas couramment fabriqués en Amérique. Les récompenses sont venues très tôt aux partenaires - de l'American Institute en 1867 et de l'Exposition du centenaire de 1876 à Philadelphie - dont le premier produit, la santonine , combinait parfaitement l'habileté d'Erhart, le pâtissier, à celle de son cousin, le chimiste. Le médicament, en forme de cornet de bonbons, mélangeait la santonine amère avec une confiserie à la crème de sucre pour la rendre savoureuse.
Erhart a maintenu des liens étroits avec l'Allemagne, retournant dans son pays d'origine à la fois pour des raisons sociales et commerciales. Au cours d'un voyage, Erhart a rencontré Fanny Pfizer, la sœur de son cousin Charles Pfizer, puis l'a épousée à New York en 1856. Cette union a encore renforcé les liens familiaux du partenariat commercial en pleine croissance.
Les compétences scientifiques et techniques d'Erhart ont joué un rôle déterminant dans la création d'une gamme élargie de produits chimiques et d'une usine de fabrication beaucoup plus grande. Les nombreuses connexions de la société en Europe lui ont permis de se diversifier dans la production d'ingrédients agro-alimentaires. En 1863, Erhart et Pfizer ont commencé à importer des argols bruts - les dépôts de tartre formés dans les tonneaux de vin pendant le processus de vieillissement - de France et d'Italie et ont mis en place leur propre opération de raffinage pour la fabrication de tartre et d'acide tartrique , qui était utilisé par les boulangers, boissons fabricants et en cuisine.
Les ventes ont commencé à grimper et, en 1871, les revenus de la jeune entreprise s'élevaient à environ 1,4 million de dollars.
Erhart mourut en 1891, à l'âge de 70 ans. À la mort de Charles Erhart, leur accord de partenariat stipulait qu'au décès d'un partenaire, le partenaire survivant pouvait acheter la part de l'autre de la société pour la moitié de sa valeur d'inventaire. Pfizer a rapidement exercé cette option, payant 119 350 $ aux héritiers de son partenaire pour la moitié de l'entreprise d'Erhart. Cependant, en 1900, Pfizer a distribué les actions de la société comme suit: Charles Pfizer Jr. (334 actions), Emile Pfizer (333 actions), William Erhart (333 actions).
Charles F. Erhart - https://fr.qaz.wiki/wiki/Charles_F._Erhart
Le PDG de Pfizer, fils de survivants de la Shoah, allume les bougies de Hanoukka
Selon Albert Bourla, tout comme la fête célèbre un "impossible devenu possible", le monde célèbre les scientifiques qui ont défié le possible en créant un vaccin aussi rapidement !
L'INCROYABLE HISTOIRE DE LA FAMILLE JUIVE DU PDG DE PFIZER ALBERT BOURLA
POURQUOI ISRAEL A ÉTÉ LE PREMIER PAYS AU MONDE À RECEVOIR LE VACCIN - RETOUR HISTORIQUE
Soixante mille Juifs sont restés à Thessalonique, en Grèce, à la veille du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Une communauté juive vivante et dynamique. La plupart des porteurs du port de Thessalonique étaient juifs. Le port de Thessalonique a même été fermé le samedi. De grands rabbins y vivaient également.
Hitler a pris d'assaut la Grèce pour sécuriser son aile sud avant de lancer l'opération Barbarossa et une offensive contre la Russie. Sur les 60.000 Juifs de Thessalonique, environ 50.000 ont été exterminés à Birkenau en très peu de temps. Cette glorieuse communauté a été instantanément détruite. Peu ont survécu.
Parmi les survivants se trouvait la famille Burla. Après la guerre de 1961, un membre de la famille Burla est né. Et ils l'ont appelé Israël - Abraham. (Albert). Albert a grandi et a étudié la médecine vétérinaire. Il a obtenu son doctorat en biotechnologie de la reproduction de l'école vétérinaire de l'université Aristote à Thessalonique.
À 34 ans, il a déménagé aux États-Unis. Il épousa une femme juive nommée Miriam et eut deux enfants. Aux États-Unis, Burla a été intégré dans l'industrie médicale. Il a progressé très rapidement et a rejoint Pfizer où il est devenu le 'Head of Global Vaccines'.À partir de là, le chemin est court pour sa nomination au poste de PDG de Pfizer en 201u cours de l'année, Burla a dirigé les efforts de l'entreprise pour trouver un vaccin contre Corona dans le cadre de super efforts. Le projet de vaccin qui sauvera la vie de milliards de personnes dans le monde a été dirigé par un juif. Fils de survivants de l'Holocauste. De Thessalonique. Son vaccin atteindra également l'Allemagne, où des dizaines de milliers d'Allemands sont morts de la peste corona. Le vaccin devrait également sauver la vie de dizaines de millions d'Allemands. Certains sont d'anciens nazis, nazis, leurs petits-enfants et arrière-petits-enfants ...
Le fils de Burla, dont la famille a été détruite pendant l'Holocauste, sauve les familles de ceux qui ont détruit sa famille ... Et c'est pourquoi Israël est en train de devenir le premier pays à recevoir le vaccin. À la mémoire des grands-parents d'Albert. En mémoire de sa famille. En mémoire de notre famille. À la mémoire du peuple juif effacé lors de l'Holocauste. Et maintenant, en lisant cette histoire vraie et étonnante, pensez au nombre de familles «burla» qui ont brûlé et sont parties en flammes des crématoires de Birkenau, et de tous les camps d'extermination qui contenaient tous ces six millions de juifs qui ont été assassinés pendant l'Holocauste. Combien de professeurs, de scientifiques, de mathématiciens et d'autres talents auraient pu sauver ce monde de tant de désastres que des gens pervers ont amenés dans ce monde, tout comme les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ...Fier de faire partie de ce peuple incroyable, qui même les jours difficiles comme nous l'avons vécu cette année (et se termine à un bon moment) - sait comment renaître de la poussière et des cendres, et être à nouveau une lumière pour les Gentils ...."
Le site du fort Saint-Louis, au coeur de Fort-de-France, est l'un des plus emblématiques des Petites Antilles. Sur ce lieu d'histoire, Anglais et Français se sont combattus pour la possession de l'île. Les Français ont fini par l'emporter et ce fort Saint-Louis incarne leur résistance.
Ces fouilles au fort Saint-Louis avaient été interrompues par le confinement en mars 2020. Il s'agit de récupérer des objets utilisés par des soldats il y a 4 siècles, dans ce fort qui date de 1640.
"On y trouve des restes de bâtiments et des objets notamment en céramique pour stocker les aliments ou servir les repas (..) Des bouteilles, des restes d'armement ou d'uniformes", explique Stéphane Coulaud, responsable scientifique du chantier.
(Re)voir le reportage de Nathalie william Olivier Nicolas dit Duclos.
Ce site sera ouvert au public lors des prochaines journées du patrimoine prévues les 19 et 20 septembre 2020. Une fois ces fouilles terminées, ce site de 750 m2 va accueillir un bâtiment d’hébergement.
Le 1er septembre 2020 marque en effet le centenaire de la proclamation du Grand Liban par le général Gouraud à la résidence des Pins - aujourd'hui l'ambassade française - , à Beyrouth. Cet événement s'inscrivait dans le sillage du retrait de l'Empire ottoman du Proche-Orient en octobre 1918, lorsque les pays sous influence française avaient obtenu leur autonomie. Le Liban ne deviendra cependant indépendant qu'en 1943, après vingt-trois ans passés sous mandat français
En Grèce, la cité antique de Mycènes a été sauvée de justesse d’un incendie
Un important feu de forêt a menacé pendant plusieurs heures la cité grecque de Mycènes ce week-end. Les pompiers ont réussi à éteindre l’incendie et sauver l’ensemble des ruines antiques.
Les flammes ont failli détruire un des berceaux de l’antiquité grecque. Dimanche 30 août, un violent feu de forêt s’est déclenché aux abords de la cité de Mycènes, menaçant les célèbres ruines. Grâce au travail des pompiers au sol et à l’appui des canadairs, l’incendie a été maîtrisé et l’ensemble du site préservé.
« Les dégâts causés au site archéologique sont aussi minimes que possible, car les services d’incendie ont agi rapidement et la végétation sèche a été enlevée du secteur », a déclaré la ministre grecque de la Culture Lina Mendoni après une inspection sur place lundi 31 août.
Elle a par ailleurs indiqué que l’ensemble du site de Mycènes rouvrirait bientôt, ajoutant que les « visiteurs ne verraient qu’un peu d’herbe brûlée au sol ».
Retour en images sur un feu qui a failli virer au drame pour le site archéologique.
Évacuation et important dispositif des pompiers
L’incendie s’est déclaré dimanche 30 août à la mi-journée près du site érigé à l’âge de Bronze dans le Péloponnèse, à environ 120 kilomètres à l’ouest d’Athènes.
Deux canadairs, un hélicoptère et toute une équipe au sol ont été déployés pour venir à bout des flammes.
Les flammes ont léché les ruines près du tombeau du héros homérique Agamemnon, le roi de Mycènes et chef des Achéens pendant la guerre de Troie, entraînant l’évacuation immédiate des visiteurs et du personnel.
Patrimoine de la Grèce antique
La cité de Mycènes, qui surplombe la plaine de l’Argolide, au nord-est du Péloponnèse, donna son nom à la civilisation mycénienne qui a prospéré entre 1 600 et 1 100 avant Jésus Christ, et joué un rôle essentiel dans le développement de la culture grecque classique.
Sa célèbre porte des Lionnes, vieille de 3 250 ans, qui marque l’entrée de la cité antique, a été noircie par les fumées, selon des photos publiées lundi.
Il y a 13 ans, le site d’Olympie, berceau des Jeux Olympiques modernes, avait été touché par un incendie. Les temples et les stades de la cité, situés au nord-ouest du Péloponnèse, avaient été préservés par les pompiers mais des dizaines d’habitants vivant dans les environs avaient péri.
Aujourd’hui, avoir le teint hâlé est synonyme de vacances réussies. Mais le fait de s’exposer au soleil est un phénomène récent, qui a moins d’un siècle. Avant le milieu des années 1930, la tendance dans les sociétés occidentales était – depuis des siècles – à la peau blanche et pâle. Retour sur l’évolution des canons de la beauté pigmentaire…
Cet été, malgré l’épidémie de Covid-19, les estivants tentent de profiter – tant bien que mal – de la plage et du grand air. Les grandes vacances sont en effet pour beaucoup synonyme de farniente sur la plage ou au bord d’une piscine. Chaque année, 15 millions de flacons de crème solaire sont vendus en France. Bronzer oui, mais avec précaution !
Pourtant, le principe de s’exposer la peau délibérément au soleil est un phénomène récent, qui remonte à l’entre-deux-guerres. Tout comme le mot bronzage, qui définit jusque-là « l’action de recouvrir un objet d’une couche imitant l’aspect du bronze ».
La peau blanche, un canon de beauté féminin
Le brunissement de la peau est un phénomène naturel après l’exposition de l’épiderme humain aux rayons du soleil, qui entraîne la production de mélanine. Pourtant, depuis l’Antiquité gréco-romaine, les canons de beauté célèbrent la blancheur de la peau – surtout chez les femmes.
« Par leur activité économique et leur statut politique, les hommes se trouvent plus exposés au soleil que les femmes, écrit l’historien Pascal Ory dans son ouvrage L’Invention du bronzage. Résultante sociale : la concurrence sexuelle entre hommes se fera en direction des femmes les plus claires. […] La valorisation du teint pâle vaut pour les femmes desdites élites, considérées comme de précieux trésors, signes extérieurs de richesse, de supériorité et, à cet effet, gardé à l’abri des regards des autres mâles en même temps qu’à l’abri du soleil… »
Ainsi, pendant des siècles, c’est la blancheur des femmes qui est célébrée en Occident, comme le démontrent les arts et la culture. Dans des œuvres aussi diverses que La Joconde de De Vinci, La Jeune Fille à la perle de Vermeer ou La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, les femmes représentées se caractérisent toutes par la blancheur de leur peau.
Comme dans les contes de Blanche-Neige ou de La reine des Neiges, où les héroïnes se distinguent par leur teint diaphane !
MAGAZINE
De la peau diaphane au teint hâlé, la grande histoire de la bronzette
Correspondance, Gautier DEMOUVEAUX
Aujourd’hui, avoir le teint hâlé est synonyme de vacances réussies. Mais le fait de s’exposer au soleil est un phénomène récent, qui a moins d’un siècle. Avant le milieu des années 1930, la tendance dans les sociétés occidentales était – depuis des siècles – à la peau blanche et pâle. Retour sur l’évolution des canons de la beauté pigmentaire…
Cet été, malgré l’épidémie de Covid-19, les estivants tentent de profiter – tant bien que mal – de la plage et du grand air. Les grandes vacances sont en effet pour beaucoup synonyme de farniente sur la plage ou au bord d’une piscine. Chaque année, 15 millions de flacons de crème solaire sont vendus en France. Bronzer oui, mais avec précaution !
Pourtant, le principe de s’exposer la peau délibérément au soleil est un phénomène récent, qui remonte à l’entre-deux-guerres. Tout comme le mot bronzage, qui définit jusque-là « l’action de recouvrir un objet d’une couche imitant l’aspect du bronze ».
La peau blanche, un canon de beauté féminin
Le brunissement de la peau est un phénomène naturel après l’exposition de l’épiderme humain aux rayons du soleil, qui entraîne la production de mélanine. Pourtant, depuis l’Antiquité gréco-romaine, les canons de beauté célèbrent la blancheur de la peau – surtout chez les femmes.
« Par leur activité économique et leur statut politique, les hommes se trouvent plus exposés au soleil que les femmes, écrit l’historien Pascal Ory dans son ouvrage L’Invention du bronzage. Résultante sociale : la concurrence sexuelle entre hommes se fera en direction des femmes les plus claires. […] La valorisation du teint pâle vaut pour les femmes desdites élites, considérées comme de précieux trésors, signes extérieurs de richesse, de supériorité et, à cet effet, gardé à l’abri des regards des autres mâles en même temps qu’à l’abri du soleil… »
Ainsi, pendant des siècles, c’est la blancheur des femmes qui est célébrée en Occident, comme le démontrent les arts et la culture. Dans des œuvres aussi diverses que La Joconde de De Vinci, La Jeune Fille à la perle de Vermeer ou La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, les femmes représentées se caractérisent toutes par la blancheur de leur peau.
Comme dans les contes de Blanche-Neige ou de La reine des Neiges, où les héroïnes se distinguent par leur teint diaphane !
L’influence de la religion
Pascal Ory souligne l’importance de la religion dans ces représentations, la blancheur faisant référence à la pureté, à la virginité, contrairement aux teintes sombres, associées à l’obscurité et à l’enfer.
Des stéréotypes qui vont se renforcer au cours de l’histoire : avec la figure du « sarrasin » basané qui n’est pas chrétien, au Moyen-Âge. Puis à partir de la Renaissance, celle des peuples colonisés – aux couleurs de peaux encore plus sombres – qualifiés de « sauvages » face à « l’être civilisé » qu’est l’Européen.
Ces idées sont renforcées par la médecine pour qui la blancheur est synonyme de fraîcheur et de bonne santé, au contraire du teint hâlé, conséquence du soleil et de la chaleur qui altèrent la peau et apportent des maladies !
0
MAGAZINE
De la peau diaphane au teint hâlé, la grande histoire de la bronzette
Correspondance, Gautier DEMOUVEAUX
Aujourd’hui, avoir le teint hâlé est synonyme de vacances réussies. Mais le fait de s’exposer au soleil est un phénomène récent, qui a moins d’un siècle. Avant le milieu des années 1930, la tendance dans les sociétés occidentales était – depuis des siècles – à la peau blanche et pâle. Retour sur l’évolution des canons de la beauté pigmentaire…
Cet été, malgré l’épidémie de Covid-19, les estivants tentent de profiter – tant bien que mal – de la plage et du grand air. Les grandes vacances sont en effet pour beaucoup synonyme de farniente sur la plage ou au bord d’une piscine. Chaque année, 15 millions de flacons de crème solaire sont vendus en France. Bronzer oui, mais avec précaution !
Pourtant, le principe de s’exposer la peau délibérément au soleil est un phénomène récent, qui remonte à l’entre-deux-guerres. Tout comme le mot bronzage, qui définit jusque-là « l’action de recouvrir un objet d’une couche imitant l’aspect du bronze ».
La peau blanche, un canon de beauté féminin
Le brunissement de la peau est un phénomène naturel après l’exposition de l’épiderme humain aux rayons du soleil, qui entraîne la production de mélanine. Pourtant, depuis l’Antiquité gréco-romaine, les canons de beauté célèbrent la blancheur de la peau – surtout chez les femmes.
De par leur activité économique et leur statut politique, les hommes se trouvent plus exposés au soleil que les femmes,écrit l’historien Pascal Ory dans son ouvrageL’Invention du bronzage.Résultante sociale : la concurrence sexuelle entre hommes se fera en direction des femmes les plus claires. […] La valorisation du teint pâle vaut pour les femmes desdites élites, considérées comme de précieux trésors, signes extérieurs de richesse, de supériorité et, à cet effet, gardé à l’abri des regards des autres mâles en même temps qu’à l’abri du soleil… »
Ainsi, pendant des siècles, c’est la blancheur des femmes qui est célébrée en Occident, comme le démontrent les arts et la culture. Dans des œuvres aussi diverses que La Joconde de De Vinci, La Jeune Fille à la perle de Vermeer ou La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, les femmes représentées se caractérisent toutes par la blancheur de leur peau.
Comme dans les contes de Blanche-Neige ou de La reine des Neiges, où les héroïnes se distinguent par leur teint diaphane !
L’influence de la religion
Pascal Ory souligne l’importance de la religion dans ces représentations, la blancheur faisant référence à la pureté, à la virginité, contrairement aux teintes sombres, associées à l’obscurité et à l’enfer.
Des stéréotypes qui vont se renforcer au cours de l’histoire : avec la figure du « sarrasin » basané qui n’est pas chrétien, au Moyen-Âge. Puis à partir de la Renaissance, celle des peuples colonisés – aux couleurs de peaux encore plus sombres – qualifiés de « sauvages » face à « l’être civilisé » qu’est l’Européen.
Ces idées sont renforcées par la médecine pour qui la blancheur est synonyme de fraîcheur et de bonne santé, au contraire du teint hâlé, conséquence du soleil et de la chaleur qui altèrent la peau et apportent des maladies !
La Révolution française ne viendra pas à bout de ces habitudes culturelles. Il faut dire que l’aristocratie, et la bourgeoisie qui la remplace peu à peu, souhaitent toujours autant se distinguer du reste du peuple. La majorité de la population vit dans les campagnes et passe la journée dehors dans les champs, livrée aux morsures du soleil ; quoi de mieux que de réussir à conserver la pâleur de sa peau – enfin celle de sa femme !
Jusqu’au début du XXe siècle, la blancheur est un marqueur social qui permet de distinguer les élites du reste de la population. Et ce phénomène va s’inverser à partir de la fin des années 1920.
Un renversement de la tendance
Ce n’était pourtant pas gagné, quand on voit les premières photos des bains de mer, à la fin du XIXe siècle. Sur la plage, la panoplie des femmes est composée de longues robes, de gants, de voilages et d’ombrelles, même pour se jeter à l’eau !
Dans la presse féminine qui fleurit à partir des années 1920, on fustige les inconscientes qui se « brûlent » au soleil, tandis que les lectrices sont abreuvées de publicités pour blanchir ou conserver leur peau d’albâtre, à base de poudre de riz mais aussi de produits chimiques mêlant camphre, ammoniaque, eau oxygénée et autre oxyde de zinc !
Pourtant, la tendance va s’inverser, comme le prouve la commercialisation de la première huile solaire, lancée par le grand couturier Jean Patou, en 1927. Son Huile de Chaldée, conditionnée dans un flacon de cristal de Baccarat, n’est pas à la portée de toutes les bourses et reste destinée aux élites.
L’avènement du bronzage requiert également une dimension politique, liée à l’émancipation des femmes : « Le bronzage passe par le dévoilement, chaque jour plus étendu, du corps féminin, condamné à la clandestinité par des millénaires de puritanisme. Il est contemporain des cheveux coupés, de la libération du corset et du raccourcissement des jupes. » Et l’évolution des mœurs va se poursuivre, en témoigne le raccourcissement des maillots de bain au fil des années, jusqu’au string !
Depuis les années 1990, les préconisations sanitaires rappellent que l’exposition trop longue au soleil peut être dangereuse pour la peau et favoriser des maladies comme les cancers cutanés.
Mais rentrer de congés avec un teint hâlé reste la norme, c’est même le signe extérieur de vacances réussies… Dans la culture occidentale tout du moins ! Ce n’est pas le cas en Chine, où être bronzé est encore très mal vu, dans un pays où plus de 40 % de la population vit à la campagne…
SANTÉ
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
Voici pourquoi vous feriez bien de nettoyer votre gourde tous les jours
Philip Tierno, professeur de microbiologie à l’Université de New York, aux États-Unis, décrit la marche à suivre pour bien nettoyer une gourde. C’est très important : ces bouteilles réutilisables peuvent devenir de véritables nids à bactéries.
Bien nettoyer sa gourde est beaucoup plus important qu’on ne le pense. C’est ce qu’explique Philip Tierno, professeur de microbiologie à l’Université de New York, aux États-Unis, au site internet américain d’actualité Mashable.
Les bouteilles réutilisables peuvent en effet devenir rapidement de véritables nids à bactéries. Le scientifique revient aussi sur la marche à suivre pour bien laver ces contenants.
De potentiels nids à microbes
Ce qu’il faut d’abord comprendre, c’est que « vos mains sont constamment en contact avec de la flore bactérienne », explique d’emblée Philip Tierno. Ces bactéries peuvent provenir de la surface d’un smartphone, du clavier d’un ordinateur, d’un bouton d’ascenseur, d’une poignée de porte ou de nombreux autres objets du quotidien.
Et quand vous utilisez votre bouteille, « vous dévissez son bouchon, vous le revissez, vous nettoyez son goulot… » Résultat, « tout ce qui se trouve sur vos mains se retrouve dans l’eau » que vous buvez ensuite, ajoute-t-il.
Conséquence, au fil du temps, les bactéries ont tendance à s’accumuler, jusqu’à venir tapisser les parois intérieures de votre bouteille. Elles peuvent même former un « biofilm », précise le scientifique, autrement dit une « mince couche de micro-organismes adhérant à une surface », selon la définition du dictionnaire Larousse.
La seule manière de se débarrasser de cette couche de bactéries consiste donc à vraiment nettoyer la gourde, la rincer ne suffit pas.
Comment (bien) laver sa bouteille
Il faut donc veiller à laver sa gourde régulièrement, mais en utilisant la bonne méthode… Philip Tierno recommande de nettoyer l’ensemble de l’objet : l’intérieur, l’extérieur, le goulot et le bouchon, en utilisant de l’eau chaude et du savon.
Si le goulot de votre bouteille est trop étroit, il est possible d’utiliser une brosse éponge avec une tige, qui permet de venir frotter les parois du contenant.
Mais attention aux éponges, celles-ci aussi peuvent également se transformer en véritables nids à bactéries ou à microbes, et il est conseillé de les changer régulièrement.
À quelle fréquence laver sa gourde ? « Idéalement, une fois par jour », répond le docteur Brian Chow, médecin spécialiste des maladies infectieuses au Centre médical Tufts, un hôpital de Boston, aux États-Unis, sur le site américain spécialisé dans l’alimentation Food52.
Mashable livre un conseil d’hygiène supplémentaire, recommandant de se laver les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique, avant de toucher le goulot de sa bouteille dans certains endroits, comme les transports en commun ou la salle d’attente d’un cabinet médical…
Est-ce que ces conseils s’appliquent aux bouteilles en plastique ?
Les recommandations de Philip Tierno s’appliquent aux bouteilles réutilisables. Celles en plastique qui contiennent de l’eau minérale ou des sodas sont à usage unique. Ces objets régulièrement mis en cause pour leur coût environnemental ne sont en principe pas destinés à servir plusieurs fois.
Selon Philip Tierno, il serait cependant techniquement possible de les réutiliser, à condition de les nettoyer à l’eau et au savon entre chaque utilisation. Mais le problème, c’est que quand vous manipulez une bouteille en plastique, régulièrement et pendant plusieurs jours d’affilée, « sa surface se fissure, se raye et se craquelle »… Et chacun de ces minuscules interstices représente un nouveau nid potentiel à bactéries
CULTURE
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
Dix mots qu’on utilise parfois, mais qui n’existent pas
« Malaisant », « candidater », « chronophage »… On entend ou on utilise ces termes assez régulièrement. Ils ne figurent pourtant pas dans le dictionnaire. Anglicismes ou barbarismes… Vous les connaissez forcément. Tour d’horizon de ces néologismes entrés dans le langage courant.
La langue française est en constante évolution. Elle se transforme, de nouveaux mots font régulièrement leur apparition dans notre quotidien tandis que d’autres, jugés désuets, disparaissent du langage courant.
Petit florilège de ces termes qui ne sont pas (encore) dans le dictionnaire, mais qu’on entend assez souvent et que l’on finit par adopter parfois, par effet de mode…
1. Malaisant
Le mot « malaisant » émerge dans les conversations et sur les réseaux sociaux… mais pas dans le dico. Utilisé pour « désigner un sentiment de malaise [qui apparaît] chez celui qui parle », il peut désigner une image, un film ou même une conversation qui provoque la gêne ou le malaise chez quelqu’un, selon le site linguiste L’Oreille tendue. Cet adjectif dérange parce qu’il est formé à partir du participe présent d’un verbe qui n’existe pas : malaiser. Il demeure donc encore incertain de l’utiliser en public, même si l’on en comprend le sens.
2. Candidater
Issu du latin candidatus, lui-même dérivé de candidus (candide), un « candidat » désignait dans la Rome antique, « le postulant aux fonctions publiques à Rome, revêtu de la toga candida (toge blanche), pour solliciter les suffrages ». Il finit par caractériser « celui qui aspire à quelque chose ». Seulement, le verbe « candidater », lui, ne figure pas dans les colonnes de nos dictionnaires. Ainsi, on ne peut que « se porter candidat » ou « postuler ».
3. Monétiser
Monétiser un site internet ou un blog, c’est faire de l’argent avec, faire en sorte qu’il soit rentable. Du moins, c’est le sens que l’on donne à ce terme de nos jours. À tort. La définition stricte de « monétiser », du latin moneta, « monnaie », est la suivante : transformer en monnaie, au sens matériel. « La monétisation est une opération qui ne peut être effectuée que par une banque nationale ou gouvernementale qui a le pouvoir de ‘‘frapper monnaie’’ ». Comme la Banque de France. Plus largement, nous utilisons « monétiser » pour caractériser le fait de « gagner de l’argent ». Le verbe devient alors une sorte d’anglicisme traduisant l’expression to make money. Pour l’éviter, osons donc le très chic « lucrativer ».
4. Inarrêtable
Nous tirons ce barbarisme des journaux sportifs, selon les sites internet de linguistes. L’adjectif sert à décrire celui qui « enchaîne les victoires, accumule les points et se dirige tout droit vers un titre de champion ». Par extension, il a fini par désigner « ce qu’on ne peut pas arrêter ». Seulement voilà, cet adjectif n’existe pas. Préférons « imbattable », « invincible » ou encore « invulnérable ». Mais là encore, « inarrêtable » est manifestement décalqué de l’anglais unstoppable.
5. Facilitateur
Si ce mot était reconnu, il désignerait celui qui est chargé de faciliter le déroulement d’un événement, d’un processus. Mais il n’y a que le mot « facile », du latin facilis qui existe, dans le dictionnaire. Il est également possible d’avoir recours au verbe « faciliter » qui signifie « rendre facile ou plus facile ». Alors, pour éviter de faire l’erreur, utilisons plutôt le terme d’« intermédiaire ».
6. Confusant
Influencés par le mot anglais confusing, nous utilisons parfois le terme « confusant » pour qualifier une chose qui engendre un sentiment de trouble. Préférons-lui « confus », « déroutant », « peu clair ». « Confusant » fait partie de cette liste d’anglicismes à bannir, comme « impactant », « concernant », « confusionnant »…
7. Nominer
Très souvent utilisés, le verbe « nominer » et son participe passé « nominé » sont considérés comme des anglicismes issus du terme nominee. Messieurs les présentateurs des César, nous vous saurions donc gré de ne plus dire « nominés » mais « nommés ».
8. Fuiter
Avec « fuiter », nous avons là affaire à un bon gros néologisme, notamment utilisé dans le milieu du journalisme pour parler, à titre d’exemple, d’écoutes ou de documents officiels, qui ont été révélés. En vrai, on peut dire qu’il y a eu une fuite, mais on ne peut pas dire qu’une information a fuité.
9. Chronophage
Forgé au XXe siècle à partir des deux termes grecs chrono- et -phage, « chronophage » n’existe pas dans la langue française. En revanche, il est important de préciser que, contrairement à pas mal de mots inventés de toutes pièces, celui-ci est utile, puisqu’il n’en existe pas d’autres pour désigner ce qu’il veut dire : qui prend beaucoup de temps ou fait perdre du temps.
10. Gratifiant
Si le verbe « gratifier » existe bien, l’adjectif verbal « gratifiant » est, lui, une vilaine erreur de français. Dans les dîners mondains, on lui préférera donc « valorisant ». À bon entendeur…
HISTOIRE
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
De la peau diaphane au teint hâlé, la grande histoire de la bronzette
Correspondance, Gautier DEMOUVEAUX
Aujourd’hui, avoir le teint hâlé est synonyme de vacances réussies. Mais le fait de s’exposer au soleil est un phénomène récent, qui a moins d’un siècle. Avant le milieu des années 1930, la tendance dans les sociétés occidentales était – depuis des siècles – à la peau blanche et pâle. Retour sur l’évolution des canons de la beauté pigmentaire…
Cet été, malgré l’épidémie de Covid-19, les estivants tentent de profiter – tant bien que mal – de la plage et du grand air. Les grandes vacances sont en effet pour beaucoup synonyme de farniente sur la plage ou au bord d’une piscine. Chaque année, 15 millions de flacons de crème solaire sont vendus en France. Bronzer oui, mais avec précaution !
Pourtant, le principe de s’exposer la peau délibérément au soleil est un phénomène récent, qui remonte à l’entre-deux-guerres. Tout comme le mot bronzage, qui définit jusque-là « l’action de recouvrir un objet d’une couche imitant l’aspect du bronze ».
La peau blanche, un canon de beauté féminin
Le brunissement de la peau est un phénomène naturel après l’exposition de l’épiderme humain aux rayons du soleil, qui entraîne la production de mélanine. Pourtant, depuis l’Antiquité gréco-romaine, les canons de beauté célèbrent la blancheur de la peau – surtout chez les femmes.
« Par leur activité économique et leur statut politique, les hommes se trouvent plus exposés au soleil que les femmes, écrit l’historien Pascal Ory dans son ouvrage L’Invention du bronzage. Résultante sociale : la concurrence sexuelle entre hommes se fera en direction des femmes les plus claires. […] La valorisation du teint pâle vaut pour les femmes desdites élites, considérées comme de précieux trésors, signes extérieurs de richesse, de supériorité et, à cet effet, gardé à l’abri des regards des autres mâles en même temps qu’à l’abri du soleil… »
Ainsi, pendant des siècles, c’est la blancheur des femmes qui est célébrée en Occident, comme le démontrent les arts et la culture. Dans des œuvres aussi diverses que La Joconde de De Vinci, La Jeune Fille à la perle de Vermeer ou La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, les femmes représentées se caractérisent toutes par la blancheur de leur peau.
Comme dans les contes de Blanche-Neige ou de La reine des Neiges, où les héroïnes se distinguent par leur teint diaphane !
SANTÉ
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
Voici pourquoi vous feriez bien de nettoyer votre gourde tous les jours
Philip Tierno, professeur de microbiologie à l’Université de New York, aux États-Unis, décrit la marche à suivre pour bien nettoyer une gourde. C’est très important : ces bouteilles réutilisables peuvent devenir de véritables nids à bactéries.
Bien nettoyer sa gourde est beaucoup plus important qu’on ne le pense. C’est ce qu’explique Philip Tierno, professeur de microbiologie à l’Université de New York, aux États-Unis, au site internet américain d’actualité Mashable.
Les bouteilles réutilisables peuvent en effet devenir rapidement de véritables nids à bactéries. Le scientifique revient aussi sur la marche à suivre pour bien laver ces contenants.
De potentiels nids à microbes
Ce qu’il faut d’abord comprendre, c’est que « vos mains sont constamment en contact avec de la flore bactérienne », explique d’emblée Philip Tierno. Ces bactéries peuvent provenir de la surface d’un smartphone, du clavier d’un ordinateur, d’un bouton d’ascenseur, d’une poignée de porte ou de nombreux autres objets du quotidien.
Et quand vous utilisez votre bouteille, « vous dévissez son bouchon, vous le revissez, vous nettoyez son goulot… » Résultat, « tout ce qui se trouve sur vos mains se retrouve dans l’eau » que vous buvez ensuite, ajoute-t-il.
Conséquence, au fil du temps, les bactéries ont tendance à s’accumuler, jusqu’à venir tapisser les parois intérieures de votre bouteille. Elles peuvent même former un « biofilm », précise le scientifique, autrement dit une « mince couche de micro-organismes adhérant à une surface », selon la définition du dictionnaire Larousse.
La seule manière de se débarrasser de cette couche de bactéries consiste donc à vraiment nettoyer la gourde, la rincer ne suffit pas.
Comment (bien) laver sa bouteille
Il faut donc veiller à laver sa gourde régulièrement, mais en utilisant la bonne méthode… Philip Tierno recommande de nettoyer l’ensemble de l’objet : l’intérieur, l’extérieur, le goulot et le bouchon, en utilisant de l’eau chaude et du savon.
Si le goulot de votre bouteille est trop étroit, il est possible d’utiliser une brosse éponge avec une tige, qui permet de venir frotter les parois du contenant.
Mais attention aux éponges, celles-ci aussi peuvent également se transformer en véritables nids à bactéries ou à microbes, et il est conseillé de les changer régulièrement.
À quelle fréquence laver sa gourde ? « Idéalement, une fois par jour », répond le docteur Brian Chow, médecin spécialiste des maladies infectieuses au Centre médical Tufts, un hôpital de Boston, aux États-Unis, sur le site américain spécialisé dans l’alimentation Food52.
Mashable livre un conseil d’hygiène supplémentaire, recommandant de se laver les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique, avant de toucher le goulot de sa bouteille dans certains endroits, comme les transports en commun ou la salle d’attente d’un cabinet médical…
Est-ce que ces conseils s’appliquent aux bouteilles en plastique ?
Les recommandations de Philip Tierno s’appliquent aux bouteilles réutilisables. Celles en plastique qui contiennent de l’eau minérale ou des sodas sont à usage unique. Ces objets régulièrement mis en cause pour leur coût environnemental ne sont en principe pas destinés à servir plusieurs fois.
Selon Philip Tierno, il serait cependant techniquement possible de les réutiliser, à condition de les nettoyer à l’eau et au savon entre chaque utilisation. Mais le problème, c’est que quand vous manipulez une bouteille en plastique, régulièrement et pendant plusieurs jours d’affilée, « sa surface se fissure, se raye et se craquelle »… Et chacun de ces minuscules interstices représente un nouveau nid potentiel à bactéries
CULTURE
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
Dix mots qu’on utilise parfois, mais qui n’existent pas
« Malaisant », « candidater », « chronophage »… On entend ou on utilise ces termes assez régulièrement. Ils ne figurent pourtant pas dans le dictionnaire. Anglicismes ou barbarismes… Vous les connaissez forcément. Tour d’horizon de ces néologismes entrés dans le langage courant.
La langue française est en constante évolution. Elle se transforme, de nouveaux mots font régulièrement leur apparition dans notre quotidien tandis que d’autres, jugés désuets, disparaissent du langage courant.
Petit florilège de ces termes qui ne sont pas (encore) dans le dictionnaire, mais qu’on entend assez souvent et que l’on finit par adopter parfois, par effet de mode…
1. Malaisant
Le mot « malaisant » émerge dans les conversations et sur les réseaux sociaux… mais pas dans le dico. Utilisé pour « désigner un sentiment de malaise [qui apparaît] chez celui qui parle », il peut désigner une image, un film ou même une conversation qui provoque la gêne ou le malaise chez quelqu’un, selon le site linguiste L’Oreille tendue. Cet adjectif dérange parce qu’il est formé à partir du participe présent d’un verbe qui n’existe pas : malaiser. Il demeure donc encore incertain de l’utiliser en public, même si l’on en comprend le sens.
2. Candidater
Issu du latin candidatus, lui-même dérivé de candidus (candide), un « candidat » désignait dans la Rome antique, « le postulant aux fonctions publiques à Rome, revêtu de la toga candida (toge blanche), pour solliciter les suffrages ». Il finit par caractériser « celui qui aspire à quelque chose ». Seulement, le verbe « candidater », lui, ne figure pas dans les colonnes de nos dictionnaires. Ainsi, on ne peut que « se porter candidat » ou « postuler ».
3. Monétiser
Monétiser un site internet ou un blog, c’est faire de l’argent avec, faire en sorte qu’il soit rentable. Du moins, c’est le sens que l’on donne à ce terme de nos jours. À tort. La définition stricte de « monétiser », du latin moneta, « monnaie », est la suivante : transformer en monnaie, au sens matériel. « La monétisation est une opération qui ne peut être effectuée que par une banque nationale ou gouvernementale qui a le pouvoir de ‘‘frapper monnaie’’ ». Comme la Banque de France. Plus largement, nous utilisons « monétiser » pour caractériser le fait de « gagner de l’argent ». Le verbe devient alors une sorte d’anglicisme traduisant l’expression to make money. Pour l’éviter, osons donc le très chic « lucrativer ».
4. Inarrêtable
Nous tirons ce barbarisme des journaux sportifs, selon les sites internet de linguistes. L’adjectif sert à décrire celui qui « enchaîne les victoires, accumule les points et se dirige tout droit vers un titre de champion ». Par extension, il a fini par désigner « ce qu’on ne peut pas arrêter ». Seulement voilà, cet adjectif n’existe pas. Préférons « imbattable », « invincible » ou encore « invulnérable ». Mais là encore, « inarrêtable » est manifestement décalqué de l’anglais unstoppable.
5. Facilitateur
Si ce mot était reconnu, il désignerait celui qui est chargé de faciliter le déroulement d’un événement, d’un processus. Mais il n’y a que le mot « facile », du latin facilis qui existe, dans le dictionnaire. Il est également possible d’avoir recours au verbe « faciliter » qui signifie « rendre facile ou plus facile ». Alors, pour éviter de faire l’erreur, utilisons plutôt le terme d’« intermédiaire ».
6. Confusant
Influencés par le mot anglais confusing, nous utilisons parfois le terme « confusant » pour qualifier une chose qui engendre un sentiment de trouble. Préférons-lui « confus », « déroutant », « peu clair ». « Confusant » fait partie de cette liste d’anglicismes à bannir, comme « impactant », « concernant », « confusionnant »…
7. Nominer
Très souvent utilisés, le verbe « nominer » et son participe passé « nominé » sont considérés comme des anglicismes issus du terme nominee. Messieurs les présentateurs des César, nous vous saurions donc gré de ne plus dire « nominés » mais « nommés ».
8. Fuiter
Avec « fuiter », nous avons là affaire à un bon gros néologisme, notamment utilisé dans le milieu du journalisme pour parler, à titre d’exemple, d’écoutes ou de documents officiels, qui ont été révélés. En vrai, on peut dire qu’il y a eu une fuite, mais on ne peut pas dire qu’une information a fuité.
9. Chronophage
Forgé au XXe siècle à partir des deux termes grecs chrono- et -phage, « chronophage » n’existe pas dans la langue française. En revanche, il est important de préciser que, contrairement à pas mal de mots inventés de toutes pièces, celui-ci est utile, puisqu’il n’en existe pas d’autres pour désigner ce qu’il veut dire : qui prend beaucoup de temps ou fait perdre du temps.
10. Gratifiant
Si le verbe « gratifier » existe bien, l’adjectif verbal « gratifiant » est, lui, une vilaine erreur de français. Dans les dîners mondains, on lui préférera donc « valorisant ». À bon entendeur…
HISTOIRE
Jeudi 20 Août 2020
MAGAZINE
De la peau diaphane au teint hâlé, la grande histoire de la bronzette
Correspondance, Gautier DEMOUVEAUX
Aujourd’hui, avoir le teint hâlé est synonyme de vacances réussies. Mais le fait de s’exposer au soleil est un phénomène récent, qui a moins d’un siècle. Avant le milieu des années 1930, la tendance dans les sociétés occidentales était – depuis des siècles – à la peau blanche et pâle. Retour sur l’évolution des canons de la beauté pigmentaire…
Cet été, malgré l’épidémie de Covid-19, les estivants tentent de profiter – tant bien que mal – de la plage et du grand air. Les grandes vacances sont en effet pour beaucoup synonyme de farniente sur la plage ou au bord d’une piscine. Chaque année, 15 millions de flacons de crème solaire sont vendus en France. Bronzer oui, mais avec précaution !
Pourtant, le principe de s’exposer la peau délibérément au soleil est un phénomène récent, qui remonte à l’entre-deux-guerres. Tout comme le mot bronzage, qui définit jusque-là « l’action de recouvrir un objet d’une couche imitant l’aspect du bronze ».
La peau blanche, un canon de beauté féminin
Le brunissement de la peau est un phénomène naturel après l’exposition de l’épiderme humain aux rayons du soleil, qui entraîne la production de mélanine. Pourtant, depuis l’Antiquité gréco-romaine, les canons de beauté célèbrent la blancheur de la peau – surtout chez les femmes.
« Par leur activité économique et leur statut politique, les hommes se trouvent plus exposés au soleil que les femmes, écrit l’historien Pascal Ory dans son ouvrage L’Invention du bronzage. Résultante sociale : la concurrence sexuelle entre hommes se fera en direction des femmes les plus claires. […] La valorisation du teint pâle vaut pour les femmes desdites élites, considérées comme de précieux trésors, signes extérieurs de richesse, de supériorité et, à cet effet, gardé à l’abri des regards des autres mâles en même temps qu’à l’abri du soleil… »
Ainsi, pendant des siècles, c’est la blancheur des femmes qui est célébrée en Occident, comme le démontrent les arts et la culture. Dans des œuvres aussi diverses que La Joconde de De Vinci, La Jeune Fille à la perle de Vermeer ou La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, les femmes représentées se caractérisent toutes par la blancheur de leur peau.
Comme dans les contes de Blanche-Neige ou de La reine des Neiges, où les héroïnes se distinguent par leur teint diaphane !