Transat Jacques Vabre : un départ mouvementé attend les skippers

Par  28/10/2023 - 13:18

À la veille du départ de la Transat Jacques Vabre, au Havre, les conditions météorologiques s'annoncent difficiles. La direction de course a même décidé d'imposer une escale aux "Class 40", les plus petits bateaux de la flotte, dont le bateau martiniquais et celui du Guadeloupéen Kéni Piperol, en attendant de meilleures conditions.

    Transat Jacques Vabre : un départ mouvementé attend les skippers

Loin de la chaleur de Martinique, où vont se rendre les bateaux, le ciel fait grise mine au Havre, à la veille du grand départ de la Transat Jacques Vabre 2023. 95 équipages vont malgré tout s'élancer au large de la cité normande, ce dimanche 29 octobre, à partir de 13h05 en heure locale, soit 8h05 aux Antilles.

Des conditions météo particulièrement difficiles pour ce démarrage, avec 30 noeuds de vent annoncés, et une dépression dès les premières heures, qui pourraient faire gonfler à 60 noeuds, soit plus de 100 km/h. Face à cette perspective, la direction de la Transat a décidé de faire une course en deux étapes pour les "Class 40", les plus petits bateaux engagés, qui auront une escale obligatoire à Lorient avant de reprendre la mer lorsque les conditions se seront améliorées.

Ce sera le cas pour Jean-Yves Aglaé et Hervé Jean-Marie sur Martinique Tchalian, et pour Kéni Piperol, associé à Thomas Jourdren sur Captain Alternance. Le Guadeloupéen salue cette décision de sagesse. 

La direction de course a réussi à contourner les aléas météorologiques. On va arriver à Lorient et l'idée c'est de laisser les mauvaises conditions passer, et surtout l'état de la mer s'améliorer, pour qu'on puisse traverser le Golfe de Gascogne. C'est une sage décision, carrément, en tout cas pour nos bateaux, même s'ils sont solides, on a quand même nos limites et 10m de houle, ils ne sont pas trop faits pour ça. On va peut-être devoir rester toute la semaine à Lorient, mais en même temps la météo va évoluer, donc on espère repartir le plus tôt possible, parce que sinon ça va faire de gros écarts avec les autres classes. 

Martinique Tchalian

Départ maintenu

Si l'hypothèse d'un départ retardé avait un temps été murmurée sur le village départ, la direction de course a toutefois décidé de maintenir l'horaire initiale, d'autant que les conditions ne vont pas forcément s'améliorer dans les prochains jours. Pour les autres classes, à savoir les "Ultim", multicoques géants des mers de 32m de long, les "Ocean Fifty", multicoques plus petits de 50 pieds, soit 15,24m, et les Imoca, les grands monocoques de la course au large, long de 18m, il n'y aura pas d'escale obligatoire et il faudra donc affronter la mer agitée. 

La seule modification est l'annulation du parcours de départ, avec notamment le passage face aux splendides falaises d'Etretat, pour ne conserver qu'une seule bouée à contourner au large du Havre. 

En Imoca justement, on retrouve sur Giffard Manutention, aux côtés de Manuel Cousin, Clément Giraud qui a grandi entre la Martinique et la Guadeloupe, il s'attend à un début de transat mouvementé.

Ça va être un départ assez tonique. Ils ont coupé le parcours côtier du début pour qu'on aille assez vite dans l'ouest chercher une première petite dépression, donc on va devoir aller dans le coeur de cette dépression, et dans trois jours, il y en a une deuxième plus ''velue'', avec jusqu'à 50-60 noeuds de vent, avec pas mal de mer. Si jamais on est trop tardifs, il y a une troisième très sévère avec 10-11m de creux dans le Golfe de Gascogne, normalement on ne devrait pas y avoir droit, j'espère qu'on va avoir un peu de chance.