dimanche 26 décembre 2021

CHANSONS DE NOËL 🤶🎅🥳🎶🎼🎵

  C’est plus fort que vous. Dès les premières notes de “All I Want For Christmas Is You” ou “Last Christmas”, vous vous mettez à fredonner. Mais pourquoi? Qu’y a-t-il donc dans les chansons de Noël pour qu’on les aime à ce point?

Preuve en est avec l’iconique “All I Want For Christmas Is You” de Mariah Carey, annoncé n°1 des ventes aux États-Unis lundi 16 décembre, soit 25 ans après sa sortie: les Noël passent mais les musiques qui les rythment, elles, restent.

En septembre 2017, Joe Bennett, un musicologue américain, a analysé les 78 chansons de Noël les plus écoutées de l’année 2016 au Royaume-Uni sur Spotify. Dans le top 5 de ce classement, on retrouvait, dans l’ordre: “All I Want For Christmas Is You”, “Last Christmas” de Wham!, “Fairytale of New York” des Pogues, “Merry Christmas Everyone” de Shakin’s Stevens et “It’s the Most Wonderful Time of the Year” d’Andy Williams.

Pour chacun de ces 78 morceaux, il a pris en compte la clé, la signature rythmique, le tempo. Ils ont été classés en fonction de la voix (homme ou femme, duo, groupe, instrumental), et en neuf grands thèmes (par exemple: avec un bonhomme de neige).

Père Noël, neige, amour

L’objectif? Mettre le doigt sur les ingrédients incontournables d’une bonne chanson de Noël. Parmi ceux-ci, il y a le thème, dont huit reviennent régulièrement dans les chants de Noël.

  • la maison (famille, feu de cheminée, cadeaux sous le sapin, le fait de rentrer chez soi)
  • être amoureux (cette personne spéciale à Noël)
  • un amour perdu
  • la fête
  • le Père Noël (et ses rennes)
  • la neige (et les bonhommes de neige, les traîneaux, le froid, etc.)
  • la religion
  • la paix sur terre

Un neuvième thème est un peu à part puisqu’il s’agit des morceaux instrumentaux.

Hormis ces thématiques, Joe Bennett s’est attaché à l’étude de la musique en elle-même. Il a par exemple constaté qu’une chanson sur deux contenait des bruits de cloches ou de grelots, que 13% d’entre elles étaient interprétées par Michael Bublé, ou encore que 95% étaient composées dans une tonalité majeure.

Grelots et Michael Bublé

À partir de ces analyses, voici donc les ingrédients d’une bonne chanson de Noël. Elle doit:

  • être écrite dans une tonalité majeure (do majeur ou la majeur)
  • avoir une mesure de quatre temps
  • avoir pour thème le Père Noël, la neige, la maison ou la famille, le fait d’être amoureux à Noël
  • faire une place aux grelots, si possible dans le refrain
  • avoir un tempo d’environ 115 battements par minute
  • être interprétée par Michael Bublé

Vous savez désormais ce qui rend les chants de Noël si irrésistibles. Mais attention, selon une autre chercheuse en psychologie, Victoria Williamson, ce qui les rend si addictives aux premières écoutes est aussi ce qui fait qu’elles en deviennent, à force, exaspérantes. Comme toujours, tout est une question de demi-mesure.

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samedi 25 décembre 2021

IL Y A 30 ANS


Mikhaïl Gorbatchev, dernier président de l'URSS.
Mikhaïl Gorbatchev, dernier président de l'URSS.
©VITALY ARMAND / AFP

C’ÉTAIT IL Y A 30 ANS

25 décembre 1991, l’URSS s’effondre… mais ça ne s’est pas fait en un jour

Le 25 décembre 1991, il y a tout juste trente ans, la deuxième superpuissance du monde s’effondrait sans coup férir. Une simple signature, celle de Mikhaïl Gorbatchev, au Kremlin, enregistra cet événement hors normes. Sans guerre ni révolution. La fin de l’URSS était-elle prévisible ? A quand remonte le début de cet incroyable effondrement ?

Atlantico : Le 25 décembre 1991, il y a juste trente ans, la deuxième superpuissance du monde s’effondrait sans coup férir. Une simple signature, celle de Mikhaïl Gorbatchev, au Kremlin, enregistra cet événement hors normes. Sans guerre ni révolution. La fin de l’URSS était-elle prévisible ? A quand remonte le début de cet incroyable effondrement ?

Bernard Lecomte : La disparition de l’URSS a sidéré le monde, mais elle n’a surpris aucun observateur, tant elle se profilait depuis plus d’un an. Sur le long terme, elle fut le résultat de plusieurs crises structurelles qui ont fragilisé cet Etat qu’Hélène Carrère d’Encausse avait naguère appelé « L’Empire éclaté ». A quand remonte le début de la chute ? Certains historiens pointent le XXè Congrès du Parti communiste de l‘URSS, en février 1956, mais le fameux « rapport secret » de Nikita Khrouchtchev signa surtout la fin du stalinisme. Le Parti communiste, fondé en 1917 par Lénine et Trotski, gardait la totalité du pouvoir, appuyé sur la même Armée et le même KGB. La mise au pas de l’insurrection hongroise (octobre 1956), puis la chute de Khrouchtchev (octobre 1964), puis la normalisation du « printemps de Prague » (août 1968) ont montré que l’URSS n’avait pas abandonné ses fondamentaux totalitaires, que la guerre froide n’était pas terminée, et que l’Occident serait amené malgré lui, tôt ou tard, à reconnaître la coupure en deux du monde civilisé.


Ce qui débouchera, en 1975, sur les « accords d’Helsinski ». A vous lire, c’est justement l’instauration de la « détente », cette année-là, qui fut le début de la fin ?

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En 1975, l’image de l’URSS est encore positive en France. Les accords d’Helsinki ont spectaculairement entériné, cet été-là, le statu quo entre les deux blocs. Mais une lézarde est apparue dans le mur qui sépare l’Est et l’Ouest. L’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature, vient d’être expulsé à l’Ouest après la parution de son Archipel du Goulag, qui devient un succès mondial. D’autres dissidents – notamment le physicien Andreï Sakharov, à qui est décerné cette année-là le prix Nobel de la paix – sont encouragés par une clause des accords d’Helsinki imposant à leurs signataires de respecter la « libre circulation des idées et des hommes », et vont sensiblement altérer l’image du « pays des Soviets ». Le KGB, présidé par Iouri Andropov, réussit à mater la dissidence par une répression accrue à l’intérieur du pays, mais à l’extérieur, l’URSS apparaît clairement comme une dictature totalitaire. En application de la « doctrine Brejnev » sur la « souveraineté limitée » des pays du bloc de l’Est, la répression s’accroit aussi en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en RDA, en Pologne…


Il faut dire que l’URSS a depuis quatre ans un nouveau patron, Mikhaïl Gorbatchev, qui a changé la donne…

En effet, l’homme qui a succédé à un trio de vieillards engoncés dans leur archaïsme – Brejnev, Tchernenko, Andropov – est un jeune réformateur qui impose, à partir de 1985, une politique audacieuse faite de « glasnost » (transparence) et de « perestroïka » (refondation). Le nouveau chef du Parti fait sciemment souffler un vent de liberté sur l’URSS et le bloc de l’Est. L’Occident n’en croit pas ses yeux et cède à une folle « gorbymania », notamment quand Gorbatchev, le jour où le mur tombe, fait le choix de ne pas envoyer ses chars rétablir l’ordre en Pologne et en RDA : à Berlin-Est, les Vopos ne tirent pas sur la foule, le mur s’ouvre, la « doctrine Brejnev » n’est plus qu’un souvenir. Et, cerise sur le gâteau, l’URSS laisse l’Allemagne se réunir !


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C’est un événement énorme, évidemment, mais qui ne touche pas aux fondations de l’URSS…

Certes. L’Union Soviétique aurait pu rester étrangère à cette reconfiguration de l’Europe centrale, à tenter de poursuivre, tant bien que mal, les réformes de Gorbatchev. Sauf que celles-ci – en particulier cette nouveauté absolue qu’est le pluralisme électoral – affaiblissent les forces chargées de maintenir la cohérence de l’Union : le Parti, l’Armée, le KGB. Déjà certaines républiques comme les Baltes, l‘Arménie, la Géorgie, font valoir leur droit à l’autonomie, voire à l’indépendance…

Ces craquements n’auraient-ils pas pu être étouffés, contrôlés et résorbés par le Kremlin, comme cela s’était passé depuis 70 ans ?

Peut-être, mais voilà qu’une république se dresse, que personne n’a vu venir : la Russie, qui exige, à son tour, de quitter l’URSS ! Elu au suffrage universel en juin 1991, le président russe Boris Eltsine, soutenu par tous les démocrates du pays, enferme Gorbatchev dans son rôle de chef du Parti, et le dépouille peu à peu de tous ses pouvoirs réels. Car la Russie, c’est un territoire de 10.000 km de long, 150 millions d’habitants, un passé, une culture, une religion, une langue, alors que l’URSS, à cette époque, n’est plus qu’une coquille vide ! En août 1991, pour empêcher l’explosion de l’URSS, le KGB tenter un putsch, isolant Gorbatchev, mais il échoue lamentablement : avec la complicité des autres républiques ex-soviétiques, Eltsine interdit le Parti communiste, supprime le KGB et ramasse ce qui reste du pouvoir fédéral, contraignant Gorbatchev à la démission, le 25 décembre 1991 !

Bernard Lecomte est écrivain et journaliste. Auteur de KGB - La véritable histoire des services secrets soviétiques (Perrin, 2020).









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