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vendredi 1 novembre 2024

TOUSSAINT





"Je n'ai pas disparu, je suis ta présence invisible. Le vent qui te caresse lorsque tu prononces mon prénom, le sel de ta larme lorsque tu pleures, la chaleur du soleil lorsque tu cherches mon reflet dans le ciel, et la tendresse de la lune en berceau, lorsque la nuit, tu me rêves encore..."
Émilie Constans.





Quand les parents meurent 💔, plus rien n'est pareil. On ne peut plus être des enfants, on ne se sent plus emporté par leurs câlins, leurs bisous et leurs mots d'encouragement. On a l'impression que la vie devient plus dure parce que leur amour protecteur n'est plus là. Quand les parents ne sont plus avec nous, on est orphelin et c'est dur quel que soit l'âge, le visage de tes parents est gravé en toi pour l'éternité. Tous les êtres humains, même si nous sommes adultes, ont cet enfant vivant en nous qui veut être protégé tout le temps par ses parents. On se tourne vers leur amour inconditionnel chaque fois que c'est nécessaire, mais quand ils ne sont plus là, cette option n'est plus possible...!!! 😭

mardi 25 juillet 2023

MAMAN, 8 ANS DÉJÀ

 

au revoir là-haut, ma maman chérie
une nouvelle étoile brille au firmament...

(25 juillet 2015)


MAMAN

OÙ QUE TU SOIES,

AU REVOIR LÀ- HAUT    💗💓💞💕

Avec tout mon amour et toute ma tendresse

Tu as rejoint 

papa, Louis-Joël et Mariannick,  

vous êtes mes bien-aimés du Ciel





Cabinet du maire - Perros-Guirec


au revoir là-haut, ma maman chérie
une nouvelle étoile brille au firmament...
(25 juillet 2015)





mardi 28 juillet 2020

IL Y A 5 ANS

Marie Thérèse JOLIVET : Décès






PLOUMANAC'H - PERROS-GUIREC.
Nous avons la douleur de vous faire part du décès de
Croix de combattant volontaire de la Résistance Médaille de vermeil du Souvenir Français Croix du combattant 1939-1945 Croix du combattant - agrafe Libération Médailles d'argent du Djebel Médaille de vermeil Souvenir Français
Mme Louis JOLIVET
née Marie Thérèse MUDÈS de K'GUENNEC
De la part de ses enfants, Barbara et Jean Voutsinos Svilarich, M. et Mme Yves Mudès, toute la famille, ses amis et toute l'équipe de la résidence Pierre-Yvon-Trémel, à Tréguier.
Ses obsèques seront célébrées jeudi 30 juillet, à 14h30, en la chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté, suivies de l'inhumation dans l'intimité familiale, au caveau de famille. Ma chère maman a rejoint son cher mari, le colonel Jolivet, officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite ; ses chers enfants, Marianick (dcd1951) et Louis-Joël (dcd 1988).


mamanmonidole.blogspot.com




Perros-Guirec. Marie-Thérèse Jolivet, une Perrosienne engagée

Elle a participé à la Résistance puis s’est investie dans des associations patriotiques. Une place à son nom est inaugurée ce samedi matin à la Clarté, à Perros-Guirec.

Marie-Thérèse, Mythé de son nom de code, avait aussi une bicyclette bleue pour passer des messages, dans les poignées, dans la pompe à vélo ou dans ses bottes.
Marie-Thérèse, Mythé de son nom de code, avait aussi une bicyclette bleue pour passer des messages, dans les poignées, dans la pompe à vélo ou dans ses bottes. | OUEST-FRANCE
Ce samedi, à 11 h, la plaque commémorative « Place Marie Thérèse Jolivet » sera inaugurée à la Clarté, sur la place anciennement des Résistants, devant le cimetière.
Marie-Thérèse Mudès a rejoint la Résistance en  1942 et transporté des messages secrets grâce à son ausweis (laissez-passer) d’infirmière. « Elle a perdu beaucoup d’amis dénoncés et déportés, de la famille, surtout à Lézardrieux : elle savait qu’il y avait des risques, mais avait cet esprit patriotique, c’était évident de combattre l’occupant », témoigne sa fille Barbara Svilarich. La famille cachera également des aviateurs anglais, des Juifs…

Après guerre, Marie-Thérèse rencontre Louis Jolivet, jeune lieutenant de Saint-Cyr qui a passé la guerre en détention en Allemagne. Le couple aura plusieurs enfants et Louis Jolivet continuera sa carrière militaire, en Allemagne puis dans le Sahara. Ils se sont engagés ensuite à Perros-Guirec au sein de plusieurs associations patriotiques, « c’est ce qui fait que les gens se souviennent d’elle et qu’ils ont proposé de donner son nom à cette place ».
Marie-Thérèse Jolivet est décédée en juillet 2015, peu avant de recevoir la Légion d’honneur, même si elle lui préférait sa croix de combattant volontaire.


MÉMOIRE. (journal Le Trégor du 13 aout 2015

Marie-Thérèse Jolivet, Résistante à 17 ans

Une vingtaine de drapeaux d’associations patriotiques présents le jeudi 30 juillet à Ploumanac’h ont accompagné et rendu un dernier hommage à Marie-Thérèse Jolivet, « Mythé » dans la Résistance.

Née le 18 septembre 1924, Marie-Thérèse Mudès vit à Bégard avec sa mère Maria et ses deux frères alors âgés de 5 et 10 ans ainsi qu’avec sa grand-mère maternelle, veuve de la guerre 14-18 dont le fils est mort à Verdun. Son père le commandant Mudès est officier de Marine. Bientôt Maria reçoit cet avis : « Par ordre de Vichy nous vous supprimons toute délégation de solde pour le motif suivant : le navire que commande votre mari, le commandant Mudès, bat pavillon à Croix de Lorraine et à ce titre est considéré comme dissident. Il en est de même pour sa famille ». En effet, non seulement le commandant Mudès est considéré comme dissident au régime de Vichy mais avec son bateau et l’équipage, il quitte la Flotte de l’Etat Français en juin 1940 pour rejoindre l’Angleterre, où il se met à la disposition du général de Gaulle. Privée de la solde de son mari par le gouvernement de Vichy, Maria doit se séparer de ses biens.

Clandestine à 17 ans Marie-Thérèse suit des études de commerce. En juin 42 à Bégard, elle est contactée par la Résistance. Désormais la jeune fille de 17 ans s’appellera « Mythé » dans la clandestinité. Ses missions sont multiples. A Kerguiniou en Ploubezre elle devient secrétaire pour le maquis, dactylographie les tracts et le journal clandestin « le Patriote des Côtes-du-Nord ». Agent de liaison et de renseignement, elle porte à bicyclette les messages qui lui sont confiés ainsi que les tracts et le journal et participe également au transport d’armes de poing et de leurs munitions, d’un maquis à l’autre.

Dès son entrée en Résistance, Marie-Thérèse passe un brevet de secouriste afin d’obtenir un « ausweis » pour pouvoir circuler librement, y compris dans la zone côtière interdite, grâce au petit fanion de la Croix-Rouge. Cependant, disait-elle, « il n’aurait pas fallu que l’on regarde de trop près le guidon et la pompe de ma bicyclette où je cachais les messages qui m’étaient confiés ! »

Aplomb

Lorsqu’elle évoquait son passé au service de la Résistance, MarieThérèse affirmait n’avoir jamais eu peur y compris ce jour où elle fut arrêtée parce qu’elle portait des bottes : « Je revenais de mission, mes bottes étaient vides, elles avaient déjà livré leur secret. Les Allemands essayèrent bien de m’intimider en affirmant que toutes les espionnes portaient des bottes, mais mon

jeune âge et mon aplomb en la circonstance eurent raison de leur méfiance ». Un de ses fabuleux souvenirs est le passage de l’aviation alliée sur Lézardrieux pour mettre hors de combat l’escadre allemande faisant relâche dans le port, une opération pour laquelle elle avait transmis le message par une des ramifications de son réseau, le réseau « Turquoise-Blavet », dont faisaient également partie ses cousins Simone et Yvon Jézéquel, tous deux arrêtés en avril 1944.

« Elles étaient toutes courageuses » De toute son existence, MarieThérèse n’a cessé de rendre hommage au courage et au sacrifice des combattants de l’ombre et de toutes les victimes de la barbarie nazie avec une pensée particulière pour les membres de sa famille, gaullistes de la première heure, parmi lesquels sa cousine Simone morte au camp de concentration de Ravensbrück, son cousin Yvon mort au camp de concentration de Neuengamme, et pour un autre cousin revenu de l’enfer du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau.

C’est avec émotion que François Tassel, (Commandant Gilbert dans la Résistance), responsable du Secteur Nord 1 des Côtes-duNord, parle de sa camarade disparue : « Les femmes Résistantes étaient peu nombreuses. Elles étaient toutes courageuses, conscientes du prix à payer si l’ennemi découvrait leurs activités. Mythé faisait partie de ces personnes particulièrement attachées à la France Libre et à la stricte application de l’appel du général de Gaulle, multipliant les missions entre le réseau Blavet et le maquis de Kerguiniou. Volontaire, discrète, prudente, elle connaissait parfaitement l’organisation et les itinéraires du secteur Nord 1 et participait sur ma demande, auprès de mes adjoints, aux réunions concernant nos activités ».

Titulaire de la médaille des Combattants volontaires de la Résistance et de la Croix du Combattant 39-45 avec agrafe « Libération », Marie-Thérèse Jolivet venait d’être proposée pour le grade de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Octobre 1942, Bégard. Marie-Thérèse (« Mythé » dans la clandestinité) est agent de liaison. Titulaire de nombreuses décorations, elle est décédée le 25 Juillet  dernier.


jeudi 18 juin 2020

MAMAN MA MÈRE MON IDOLE


Bonjour,

Aujourd'hui c'est le 80 ème anniversaire de l"Appel du 18 JUIN

Cette date signe le destin de ma maman et je vous invite à lire les souvenirs de SA guerre en cliquant sur le lien  ci-dessous


https://mamanmonidole.blogspot.com/

vendredi 22 juillet 2016

IL Y A UN AN MAMAN S'EN ALLAIT...

à cette occasion sa fille Barbara fait dire une messe ce dimanche 24 juillet en la chapelle Saint-Guirec de Ploumanac'h à 11 heures



mardi 6 octobre 2015


MÉMOIRE. (journal Le Trégor du 13 aout 201

Marie-Thérèse Jolivet, Résistante à 17 ans

Une vingtaine de drapeaux d’associations patriotiques présents le jeudi 30 juillet à Ploumanac’h ont accompagné et rendu un dernier hommage à Marie-Thérèse Jolivet, « Mythé » dans la Résistance.

Née le 18 septembre 1924, Marie-Thérèse Mudès vit à Bégard avec sa mère Maria et ses deux frères alors âgés de 5 et 10 ans ainsi qu’avec sa grand-mère maternelle, veuve de la guerre 14-18 dont le fils est mort à Verdun. Son père le commandant Mudès est officier de Marine. Bientôt Maria reçoit cet avis : « Par ordre de Vichy nous vous supprimons toute délégation de solde pour le motif suivant : le navire que commande votre mari, le commandant Mudès, bat pavillon à Croix de Lorraine et à ce titre est considéré comme dissident. Il en est de même pour sa famille ». En effet, non seulement le commandant Mudès est considéré comme dissident au régime de Vichy mais avec son bateau et l’équipage, il quitte la Flotte de l’Etat Français en juin 1940 pour rejoindre l’Angleterre, où il se met à la disposition du général de Gaulle. Privée de la solde de son mari par le gouvernement de Vichy, Maria doit se séparer de ses biens.

Clandestine à 17 ans Marie-Thérèse suit des études de commerce. En juin 42 à Bégard, elle est contactée par la Résistance. Désormais la jeune fille de 17 ans s’appellera « Mythé » dans la clandestinité. Ses missions sont multiples. A Kerguiniou en Ploubezre elle devient secrétaire pour le maquis, dactylographie les tracts et le journal clandestin « le Patriote des Côtes-du-Nord ». Agent de liaison et de renseignement, elle porte à bicyclette les messages qui lui sont confiés ainsi que les tracts et le journal et participe également au transport d’armes de poing et de leurs munitions, d’un maquis à l’autre.

Dès son entrée en Résistance, Marie-Thérèse passe un brevet de secouriste afin d’obtenir un « ausweis » pour pouvoir circuler librement, y compris dans la zone côtière interdite, grâce au petit fanion de la Croix-Rouge. Cependant, disait-elle, « il n’aurait pas fallu que l’on regarde de trop près le guidon et la pompe de ma bicyclette où je cachais les messages qui m’étaient confiés ! »

Aplomb

Lorsqu’elle évoquait son passé au service de la Résistance, MarieThérèse affirmait n’avoir jamais eu peur y compris ce jour où elle fut arrêtée parce qu’elle portait des bottes : « Je revenais de mission, mes bottes étaient vides, elles avaient déjà livré leur secret. Les Allemands essayèrent bien de m’intimider en affirmant que toutes les espionnes portaient des bottes, mais mon

jeune âge et mon aplomb en la circonstance eurent raison de leur méfiance ». Un de ses fabuleux souvenirs est le passage de l’aviation alliée sur Lézardrieux pour mettre hors de combat l’escadre allemande faisant relâche dans le port, une opération pour laquelle elle avait transmis le message par une des ramifications de son réseau, le réseau « Turquoise-Blavet », dont faisaient également partie ses cousins Simone et Yvon Jézéquel, tous deux arrêtés en avril 1944.

« Elles étaient toutes courageuses » De toute son existence, MarieThérèse n’a cessé de rendre hommage au courage et au sacrifice des combattants de l’ombre et de toutes les victimes de la barbarie nazie avec une pensée particulière pour les membres de sa famille, gaullistes de la première heure, parmi lesquels sa cousine Simone morte au camp de concentration de Ravensbrück, son cousin Yvon mort au camp de concentration de Neuengamme, et pour un autre cousin revenu de l’enfer du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau.

C’est avec émotion que François Tassel, (Commandant Gilbert dans la Résistance), responsable du Secteur Nord 1 des Côtes-duNord, parle de sa camarade disparue : « Les femmes Résistantes étaient peu nombreuses. Elles étaient toutes courageuses, conscientes du prix à payer si l’ennemi découvrait leurs activités. Mythé faisait partie de ces personnes particulièrement attachées à la France Libre et à la stricte application de l’appel du général de Gaulle, multipliant les missions entre le réseau Blavet et le maquis de Kerguiniou. Volontaire, discrète, prudente, elle connaissait parfaitement l’organisation et les itinéraires du secteur Nord 1 et participait sur ma demande, auprès de mes adjoints, aux réunions concernant nos activités ».

Titulaire de la médaille des Combattants volontaires de la Résistance et de la Croix du Combattant 39-45 avec agrafe « Libération », Marie-Thérèse Jolivet venait d’être proposée pour le grade de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Octobre 1942, Bégard. Marie-Thérèse (« Mythé » dans la clandestinité) est agent de liaison. Titulaire de nombreuses décorations, elle est décédée le 25 Juillet  dernier.

paru dans le Trégor du 13 août 2015





MÉMOIRE. (journal Le Trégor du 13 aout 2015

Marie-Thérèse Jolivet, Résistante à 17 ans

Une vingtaine de drapeaux d’associations patriotiques présents le jeudi 30 juillet à Ploumanac’h ont accompagné et rendu un dernier hommage à Marie-Thérèse Jolivet, « Mythé » dans la Résistance.

Née le 18 septembre 1924, Marie-Thérèse Mudès vit à Bégard avec sa mère Maria et ses deux frères alors âgés de 5 et 10 ans ainsi qu’avec sa grand-mère maternelle, veuve de la guerre 14-18 dont le fils est mort à Verdun. Son père le commandant Mudès est officier de Marine. Bientôt Maria reçoit cet avis : « Par ordre de Vichy nous vous supprimons toute délégation de solde pour le motif suivant : le navire que commande votre mari, le commandant Mudès, bat pavillon à Croix de Lorraine et à ce titre est considéré comme dissident. Il en est de même pour sa famille ». En effet, non seulement le commandant Mudès est considéré comme dissident au régime de Vichy mais avec son bateau et l’équipage, il quitte la Flotte de l’Etat Français en juin 1940 pour rejoindre l’Angleterre, où il se met à la disposition du général de Gaulle. Privée de la solde de son mari par le gouvernement de Vichy, Maria doit se séparer de ses biens.

Clandestine à 17 ans Marie-Thérèse suit des études de commerce. En juin 42 à Bégard, elle est contactée par la Résistance. Désormais la jeune fille de 17 ans s’appellera « Mythé » dans la clandestinité. Ses missions sont multiples. A Kerguiniou en Ploubezre elle devient secrétaire pour le maquis, dactylographie les tracts et le journal clandestin « le Patriote des Côtes-du-Nord ». Agent de liaison et de renseignement, elle porte à bicyclette les messages qui lui sont confiés ainsi que les tracts et le journal et participe également au transport d’armes de poing et de leurs munitions, d’un maquis à l’autre.

Dès son entrée en Résistance, Marie-Thérèse passe un brevet de secouriste afin d’obtenir un « ausweis » pour pouvoir circuler librement, y compris dans la zone côtière interdite, grâce au petit fanion de la Croix-Rouge. Cependant, disait-elle, « il n’aurait pas fallu que l’on regarde de trop près le guidon et la pompe de ma bicyclette où je cachais les messages qui m’étaient confiés ! »

Aplomb

Lorsqu’elle évoquait son passé au service de la Résistance, MarieThérèse affirmait n’avoir jamais eu peur y compris ce jour où elle fut arrêtée parce qu’elle portait des bottes : « Je revenais de mission, mes bottes étaient vides, elles avaient déjà livré leur secret. Les Allemands essayèrent bien de m’intimider en affirmant que toutes les espionnes portaient des bottes, mais mon

jeune âge et mon aplomb en la circonstance eurent raison de leur méfiance ». Un de ses fabuleux souvenirs est le passage de l’aviation alliée sur Lézardrieux pour mettre hors de combat l’escadre allemande faisant relâche dans le port, une opération pour laquelle elle avait transmis le message par une des ramifications de son réseau, le réseau « Turquoise-Blavet », dont faisaient également partie ses cousins Simone et Yvon Jézéquel, tous deux arrêtés en avril 1944.

« Elles étaient toutes courageuses » De toute son existence, MarieThérèse n’a cessé de rendre hommage au courage et au sacrifice des combattants de l’ombre et de toutes les victimes de la barbarie nazie avec une pensée particulière pour les membres de sa famille, gaullistes de la première heure, parmi lesquels sa cousine Simone morte au camp de concentration de Ravensbrück, son cousin Yvon mort au camp de concentration de Neuengamme, et pour un autre cousin revenu de l’enfer du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau.

C’est avec émotion que François Tassel, (Commandant Gilbert dans la Résistance), responsable du Secteur Nord 1 des Côtes-duNord, parle de sa camarade disparue : « Les femmes Résistantes étaient peu nombreuses. Elles étaient toutes courageuses, conscientes du prix à payer si l’ennemi découvrait leurs activités. Mythé faisait partie de ces personnes particulièrement attachées à la France Libre et à la stricte application de l’appel du général de Gaulle, multipliant les missions entre le réseau Blavet et le maquis de Kerguiniou. Volontaire, discrète, prudente, elle connaissait parfaitement l’organisation et les itinéraires du secteur Nord 1 et participait sur ma demande, auprès de mes adjoints, aux réunions concernant nos activités ».

Titulaire de la médaille des Combattants volontaires de la Résistance et de la Croix du Combattant 39-45 avec agrafe « Libération », Marie-Thérèse Jolivet venait d’être proposée pour le grade de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Octobre 1942, Bégard. Marie-Thérèse (« Mythé » dans la clandestinité) est agent de liaison. Titulaire de nombreuses décorations, elle est décédée le 25 Juillet  dernier.

mercredi 29 juillet 2015

M A M A N

mon blog est provisoirement interrompu en raison du décès de ma chère maman

 
 


 







Nous avons la douleur de vous faire part du décès de

Madame Louis JOLIVET

Née Marie Thérèse Mudès de K’Guennec

Croix de Combattant volontaire de la Résistance

Médaille de vermeil du Souvenir français

Croix du combattant 39-45

Croix du combattant –agrafe Libération

Médailles d’argent du Djebel

Médaille de vermeil du Souvenir Français

De la part de ses enfants

Barbara et Jean SVILARICH

Monsieur et madame Yves Mudès

Monsieur et madame Jean Landais

De toute la famille, de ses amis et de toute l’équipe de la Résidence Pierre Yvon Trémel de Tréguier

Ses obsèques seront célébrées en la chapelle Notre-Dame de la Clarté jeudi 30 Juillet à 14 h 30

Suivies de l’inhumation dans l’intimité familiale au caveau de famille

Ma chère maman a rejoint son cher mari le Colonel Jolivet, officier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite et ses chers enfants Marianick (+ 1951) et Louis-Joël (+1988)

Maman,
Merci tout d'abord pour ce soleil magnifique qui allège un peu ma peine aujourd'hui
 

Nous voici rassemblés aujourd’hui pour évoquer cette grande dame que tu étais, une grande figure de la vie patriotique locale aussi.

Elevée dans une famille aimante, aînée de deux frères, elle passe trois années de scolarité aux Cotill’s à Guernesey, d’où le prénom qu’elle m’a choisi plus tard car c'était celui de sa meilleure amie…

      L’été 1939 elle revient au pays et pas question de retourner dans son cher collège, la guerre est là, et elle poursuit ses études à Lézardrieux. En juin 1940, elle n’a encore que quinze ans, et son père, le commandant Fernand Mudès, pacha du Chateauroux, regagne Londres pour se mettre à la disposition du Général de Gaulle. Commencent alors pour toute la famille qui demeure à Bégard les angoisses de l’Occupation, surtout que deux chambres sont réquisitionnées à la villa familiale pour un officier allemand et son aide de camp – Inutile de dire que la cohabitation est très pénible, surtout pour une mère ayant en charge sa propre mère veuve de 14-18 et trois enfants de 15, 10 et 5 ans

Marie Thérèse a alors l’idée de passer le brevet de secouriste à la Croix Rouge, ce qui lui sert surtout à porter le fameux brassard, sésame des barrages allemands de la Bretagne occupée. Tout naturellement elle pousse encore plus loin son patriotisme déjà chevillé au corps et à l’âme pour intégrer un réseau maquisard sous les ordres de François Tassel, alias « commandant Gilbert) – que j’ai pu joindre au téléphone et qui était bouleversé du départ de sa chère Mythé, le nom qu’avait pris maman pendant la Résistance – Entre divers transports de messages, cachés dans sa pompe à vélo ou les poignées de sa bicyclette bleue ( si, si) ou encore dans ses bottes, et elle prend une part de plus en plus active , transportant parfois des armes et sachant manier une grenade, au cas où…

Mais le bonheur arrive enfin à nouveau : 1945 = le papa revient, auréolé de son séjour londonien et après  un épique transport de convoyage du Trésor de la Banque de France mis en sûreté en Martinique, puis c’est la connaissance de son futur mari, Louis,  lors de la Fête-Dieu 1945 et qui revient lui de cinq années de captivité en Allemagne en Prusse orientale (Nuremberg d’abord puis Zeithain) – Elle lui déclare : « Comme vous avez dû souffrir » - Trois mois plus tard ils se marient, et, ironie du sort, papa est affecté en Allemagne au titre de l’armée française d’occupation cette fois-ci !

Ensuite ce sont cinq années en Algérie, au Sahara, à Ouargla, une oasis très au sud, où la vie décalée des « ex-pats » les entraîne dans l’éblouissement de la découverte du désert. Mon frère et ma sœur y naissent.

Suivront ensuite différentes villes de garnison= Brest, Rennes, Metz et enfin Paris, où, commençant mes études universitaires en Sorbonne au début des années 70 maman s’inscrit également à mes côtés, en auditeur libre et se passionne pour les cours du professeur Thierry-Monnier sur « La Queste du Graal » de Chrestien de Troyes.

1976 sonne l’heure de la retraite et c’est à Ploumanac’h où ils ont fait construire la villa familiale - c’est alors une vie associative active  qui commence pour eux deux , intégrant les associations locales, militaires et patriotiques, activités que poursuivra maman même après le décès de son cher époux en 1999 –

OUI c’est une vie riche, en voyages, en découvertes, en amitiés…

C’est dans cette énergie qu’elle a toujours montrée que je peux puiser aujourd’hui pour faire face à sa disparition et au vide immense qui s’est installé en moi.
Combien de fois, depuis quelques jours, me suis-je dit, « tiens, il faudrait que j’en parle à maman », « tiens, c’est un livre ou une émission qui lui plairait… »

Cette énergie extraordinaire qui l’a animée tout au long de son existence et qui - même dans la maladie - ne l’a pas quittée, est à présent un trésor pour moi.

La multitude des souvenirs qui s’entrechoquent dans ma tête est la preuve à la fois de l’importance qu’elle avait dans ma vie et de la richesse de ce qu’elle m’a apporté.Aujourd’hui Maman, je veux que de là-haut, tu saches comme tu  m’as rendue heureuse grâce à toute cette joie communicative qui émanait de toi.

Quand on est un bébé, c'est maman qui nous nourrit, qui nous cajole, nous lave et nous apprend la vie.
La nuit quand on pleure, elle vient nous réconforter, et bercé par sa douceur, on s'endort calmé.

Quand on devient enfant, on l'appelle "maman", elle s'occupe de nous toujours aussi gentiment que possible. Quand on devient adolescent, elle devient la mère, et c'est souvent qu'on la fait se mettre en colère. Mais malgré cela, elle est toujours présente pour nous,
Car cette maman là, vraiment, elle nous aime beaucoup.

Quand on est plus grand, elle est notre confidente, et son acuité reste des plus saisissantes. Puis vient le jour où l'on part pour vivre sa vie,
Où le travail d'une existence a abouti.

Quand on devient adulte, on repense à ce temps, où cette femme belle et élégante, s'occupait si bien de nous. Oui, qu'il faisait bon vivre à la maison, maman,
Et c'est vraiment bien peu dire, combien je t' aime beaucoup.

Merci pour cet amour que tu m’as donné,
Merci pour cette maman que tu as été.

Cette voix si douce et jamais plaintive restera pour toujours dans mon cœur

« sois heureuse ma chérie » me répétait-elle.

Si je le suis, Maman, c’est grâce au bagage empreint de tendresse, d’amour et de fierté que tu m’as transmis depuis ma naissance et sans jamais flancher.

Toute ma tendresse

Et… « au revoir là-haut »  où une nouvelle étoile brille maintenant au firmament céleste...

                                                                                                              

ALLOCUTION AU NOM DU SOUVENIR FRANçAIS

 

" Aussi grande par ce qu’elle a fait (à 17 ans, transporter des munitions dans les bois de Pédernec en pleine nuit durant l’occupation, ce n’est pas vraiment rien quand on connait les risques encourus) que par sa modestie. Une résistante modeste, trop modeste même, car certains ont accédé aux plus hautes décorations, sans avoir son passé et ses mérites … Ainsi va la vie .. On était en train d’essayer de rattraper le temps perdu sur ce point. Mais le temps perdu ne se rattrape jamais …

 

                Certains d’entre vous l’ont connue bien mieux que moi. Une personne modeste, soucieuse de son aspect, dynamique, lucide, enjouée, telle m’est-elle apparue lors de la remise de notre Médaille de Vermeil, en ce début Janvier, dans la maison de retraite de Tréguier.

Kenavo, comme on dit en breton

Que cette terre bretonne qui vous a vu naître soit douce pour votre repos éternel "

 

 

 

 

 

vendredi 29 mai 2015