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mardi 10 février 2015

VENISE, REVONS UN PEU....















Haut les masques à Venise !

Haut les masques à Venise !
Les Vénitiens et Vénitiennes ont revêtu leurs plus beaux atours et choisi les masques les plus mystérieux pour vivre cette nouvelle édition du carnaval de Venise.



POVEGLIA, au cœur de la lagune de Venise



Venise : l'île la plus hantée du monde a été vendue 513 000 euros

 

 

 

une homme d'affaire italien a remporté aux enchères le bail de 99 ans lui permettant d'exploiter l'île pittoresque de Proveglia, réputée comme étant l'île la plus hantée du monde. 

© capture d'écran Google Earth

 
 L'ile comprend trois parties, séparées par d'étroits canaux


Pour diminuer sa dette, le gouvernement italien avait décidé de céder un bail de 99 ans pour l'île de Proveglia, près de Venise, réputée comme étant l'île la plus hantée du monde. Un homme d'affaire italien a remporté la vente aux enchères face à une association locale en déboursant la somme de 513 000 euros. L'association, qui voulait faire de l'île un lieu culturel, n'avait proposé quant à elle que 160 000 euros.
Mais l'association Proveglia, du nom de l'île, ne le voit pas de cet œil. Lorenzo Pesola, porte-parole, a protesté en déclarant que "le prix est irréel. Nous allons insister pour que cette offre soit rejetée". L'offre de l'homme d'affaire italien peut encore être rejetée ou acceptée pendant trente jours par l'agence qui a organisé les enchères. L'association ne perd pas espoir puisqu'elle a finalement réussi à recueillir pas moins de 440 000 euros auprès de 4 000 donateurs.

Un asile psychiatrique y a été installé au XXe siècle

L'île de Proveglia est un véritable fantasme pour les amateurs de paranormal... Aux XVIIIe et XIXe siècle, elle servait de lieu de quarantaine pour les bateaux qui arrivaient à destination de Venise. Elle servait aussi à défendre la ville du haut de son fort. C'est par la suite que son histoire s'assombrit... Au XXe siècle, l'île accueille un centre d'aliénés. On raconte aujourd'hui que l'âme des victimes qui y ont été enterrées hante encore les lieux... Elle a été laissée à l'abandon depuis les années 60, menant inévitablement à la ruine l'église, l'hôpital et la prison qui y avaient été construits.
L'association Proveglia voulait y installer une école de voile, un café, et un centre de fouilles archéologiques. Un porte-parole de l'homme d'affaire désormais propriétaire du bail de 99 ans explique qu'il souhaite que "l'île reste un bien pour toute la collectivité". Il est "prêt à dépenser 20 millions d'euros de sa poche pour financer des travaux de restauration". Il ajoute que "c'est pour les Vénitiens qu'il a voulu le faire, pour éviter qu'un Arabe ou un Chinois vienne et acquiète l'île pour ses propres intérêts"...

 

un clocher de briques s'élève au-dessus des bâtiments en ruines

 

 les jardins sont envahis par les ronces...

 

mercredi 28 mai 2014

LE BONHEUR EST DANS LE PRé







Hubert Reeves : ces petits bonheurs qui font une grande vie

Notre chroniqueur livre ses clés pour avoir une belle vie : être en adéquation avec la nature et savoir apprécier les oeuvres des grands compositeurs.

Apprécier et connaître la nature : l'une des clés du bonheur, selon Hubert Reeves.
Apprécier et connaître la nature : l'une des clés du bonheur, selon Hubert Reeves. 
Il m'arrive quelquefois de sentir monter en moi un grand sentiment de reconnaissance envers la vie qui m'a si bien traité, qui m'a épargné tant des malheurs dont sont accablés beaucoup d'êtres humains, un peu partout sur la planète. Je n'ai connu ni la misère, ni la guerre, ni les camps de concentration. J'ai une famille et des amis que j'aime et qui m'aiment.
Pourquoi moi ? Pourquoi ai-je été comblé par le destin ? Il n'y a, bien sûr, nulle réponse à ces questions..., mais un impératif s'impose : celui de profiter au mieux de cette chance aussi longtemps qu'elle sera présente. Aussi me suis-je souvent demandé comment je pourrais faire profiter à d'autres des bienfaits dont j'ai moi-même bénéficié. Dans ce but, je me propose de livrer certains des éléments qui m'ont été si bienfaisants, avec l'espoir que ces propos pourraient se révéler bénéfiques à ceux qui en sont aux premières étapes de leur existence terrestre.
Une première recommandation porte sur ce qu'on pourrait appeler des projets d'investissement dans des sources de plaisir. Comment se préparer à goûter des joies qui embelliront tout le cours de l'existence ? Certaines de ces préparations sont simples et faciles, d'autres exigent du temps et des efforts que les futures gratifications qui en découleront compenseront mille fois.

Un énorme "retour sur investissement"

Les plus précieuses, à mon avis, sont en rapport avec l'appropriation des phénomènes de la nature : apprendre à reconnaître les fleurs sauvages, les arbres fleuris, les chants des oiseaux, à identifier les planètes, les étoiles et les constellations... Ces connaissances acquises enchantent le passage des saisons et enrichissent la vie tout entière. Le printemps s'illumine des anémones sylvie dans les sous-bois, des merisiers blancs le long des chemins de campagne, des teintes roses si délicates des arbres de Judée dans les presbytères. Et l'on se réjouit des premiers chants mélodieux des merles noirs en février, des ritournelles susurrantes des rouges-gorges puis, en avril, du "je suis là" du coucou gris, et du chant flûté de la fauvette à tête noire, du retour joyeux des loriots dans les grands arbres des jardins. Il y a des CD et des livres pour s'initier à ces savoirs. Il faut la volonté de s'y mettre. Le "retour sur investissement", comme on dit en langage économique, est énorme. Tous les efforts consentis sont abondamment récompensés tout au long de la vie et particulièrement, je peux en témoigner par ma propre expérience, au temps des loisirs accrus qu'amène le grand âge.

Sous le charme


La musique est un autre domaine privilégié pour l'apprentissage des bonheurs de la vie. Une de mes grandes frustrations est de ne pas avoir appris à jouer d'un instrument de musique, le violoncelle, par exemple. Je me sens pris d'un grand sentiment d'envie quand je vois les doigts de mes petits-enfants courir avec agilité sur le clavier du piano de leur salon familial. Si j'ai une autre vie - qui sait ? -, j'irai rapidement m'inscrire au conservatoire... Heureusement, il me reste l'option d'écouter la musique et de reconnaître mes pièces favorites quand je les entends ici ou là. Au fil des auditions répétées des oeuvres d'un auteur, Mozart ou Wagner, ou tout autre, selon les goûts de chacun, on arrive à composer intérieurement une représentation intime de la personne du compositeur. Ainsi se crée un lien affectif qui va en s'enrichissant au cours des années. Ainsi, Beethoven, bien que mort depuis longtemps, m'est un ami familier que je retrouve toujours avec plaisir quand mon oreille perçoit les mesures chéries de ses oeuvres. Mon coeur est en alerte. Je suis sous le charme.

"Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait"... C'est dans le but de contrer ces mots mélancoliques que j'ai rédigé ce texte et pour faire en sorte que ce vieux dicton soit périmé !




 

Hubert Reeves : "Rien n'est plus merveilleux que l'homme"

Le Point.fr - Publié le

La faculté d'adaptation rend l'esprit humain unique dans l'ensemble des espèces vivantes, rappelle Hubert Reeves.

Photo d'illustration.
Photo d'illustration. 
C'est la phrase de Sophocle que répétait le choeur d'Antigone, il y a deux millénaires, en déclinant les prouesses des êtres humains. Cette admiration sans borne est reprise au XXe siècle par plusieurs physiciens, dont Einstein et John Wheeler, devant l'extraordinaire aptitude de l'intelligence humaine à déchiffrer le comportement de la nature. La physique quantique et la théorie de la relativité reproduisent, en effet, par calcul, certains résultats d'expériences de laboratoire avec des précisions supérieures à une partie dans un milliard ! Cette faculté rend l'esprit humain unique dans l'ensemble des espèces vivantes. Ses seuls compétiteurs connus sont le singe qui, rapporte-t-on, peut compter jusqu'à neuf et le corbeau qui peut compter jusqu'à sept.
Rappelons que, dans le contexte de l'évolution darwinienne, les facultés des êtres vivants se développent pour rencontrer les besoins d'adaptations aux conditions environnementales. Dans ce but, une certaine agilité à manipuler des images mentales est certes utile. Mais le même cadre explicatif peut-il rendre compte de l'apparition des prouesses fantastiques de l'esprit humain ? Question jusqu'ici sans réponse...

Le génie humain est impliqué dans sa propre précarité

La discussion s'enrichit à faire remarquer que les mêmes fabuleuses facultés mentales étaient nécessaires pour déchiffrer le comportement intime de la nature et élaborer des bombes atomiques, sachant que celles-ci pourraient éliminer l'espèce humaine. Cette mise en rapport des mots de Sophocle avec ceux d'Einstein peut au moins nous faire constater que le génie humain est impliqué dans sa propre précarité. Il peut mener à sa propre élimination. Cela, Sophocle l'ignorait, et c'est le XXe siècle qui nous l'apprit.
Dans le monde vivant, un des critères de longévité est la capacité à s'adapter à des situations naturelles changeantes. Les espèces qui n'y arrivent pas périssent. Celles qui y arrivent, par des mutations génétiques ou autrement, survivent et perdurent.
Aujourd'hui s'ajoute à cela la nécessité de s'adapter également aux situations nouvelles créées par les humains eux-mêmes. La crise écologique contemporaine en est la manifestation la plus spectaculaire. Le génie humain est-il assez "merveilleux" pour résoudre cette crise ? C'est la question qui se pose aujourd'hui à nous avec insistance, provoquant notre inquiétude. Il ne s'agit de rien moins que de la survie de notre espèce...

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Billet de bonne humeur




lundi 19 novembre 2012

POèME


                                 


Sur l'eau



Quelques vagues


Un souffle de vent



                         L'écho du clapot




La mélodie des drisses
Qui se hérissent


Une ronde entre deux ondes



Entre deux mondes



                                                     Quelques oiseaux



C'est la valse lente des bateaux...


mercredi 10 mars 2010

LA MER EST RONDE



« Nous qui aimons souvent partir et aussi souvent arriver.
Nous qui trouvons 360°d’horizon marin
sous le ciel le plus riche
paysage du monde,

tour à tour hostile et bienveillant,
connu et imprévisible,

radieux de la paix des temples grecs et
déchiré en un enfer dément,
passant par toutes les couleurs du prisme et de l’âme,
et qui, comme une âme, respire.
Nous qui avons tenté d’accorder notre souffle
à celui de la mer en ne lui demandant rien d’autre
que de pouvoir,
de temps en temps,
vivre et survivre à son rythme.
Nous qui aimons le chuintement de l’eau sous l’étrave,
et la courbure de la voile
travaillant au mieux de sa forme,
et le sillage que la mer de l’arrière
accourt noyer inlassablement.
 
Nous qui sommes les derniers,
confondant l’espace et le temps,
à compter sur cette planète les distances en jours.
Nous qui ne cherchons ni l’inconfort,
ni la fatigue,
ni le risque,
mais les avons acceptés comme étant notre lot,
avec le sel dans les yeux et sur les lèvres,
le vent qui refuse,
l’aube qui ne se montre pas encore.
Nous qui n’avons rien à gagner, rien à prouver,
rien à battre,
oui,
nous devons être prudents, et pudiques, et discrets.
Il faut toujours l’être quand on aime.
Modestes, cela va de soi.
Quand on a accompli quelque chose d’heureux en mer, petite croisière ou grand raid,
cap Horn ou îles d’Hyères,
c’est d’abord parce qu’on a évité de faire
ce qu’il ne fallait pas faire.
C’est ensuite parce qu’on fait ce qu’il fallait faire.
C’est enfin parce que la mer l’a permis.»


Jean François Deniau (de l’Académie française), La mer est ronde.

lundi 1 mars 2010

BAUDELAIRE


Prose


 


Concordances
Le Spleen de Paris
Repris en 1864 sous le titre Petits poèmes en prose







N'importe où hors du monde



Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?
"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort.
- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"





Anywhere Out of The World

This life is a hospital in which each patient is possessed by the desire to change beds. One wants to suffer in front of the stove and another believes that he will get well near the window.

It always seems to me that I will be better off there where I am not, and this question of moving about is one that I discuss endlessly with my soul

"Tell me, my soul, my poor chilled soul, what would you think about going to live in Lisbon? It must be warm there, and you'll be able to soak up the sun like a lizard there. That city is on the shore; they say that it is built all out of marble, and that the people there have such a hatred of the vegetable, that they tear down all the trees. There's a country after your own heart -- a landscape made out of light and mineral, and liquid to reflect them!"

My soul does not reply.

"Because you love rest so much, combined with the spectacle of movement, do you want to come and live in Holland, that beatifying land? Perhaps you will be entertained in that country whose image you have so often admired in museums. What do you think of Rotterdam, you who love forests of masts and ships anchored at the foot of houses?"

My soul remains mute.

"Does Batavia please you more, perhaps? There we would find, after all, the European spirit married to tropical beauty."


Not a word. -- Is my soul dead?


Have you then reached such a degree of torpor that you are only happy with your illness? If that's the case, let us flee toward lands that are the analogies of Death. -- I've got it, poor soul! We'll pack our bags for Torneo. Let's go even further, to the far end of the Baltic. Even further from life if that is possible: let's go live at the pole. There the sun only grazes the earth obliquely, and the slow alternation of light and darkness suppresses variety and augments monotony, that half of nothingness. There we could take long baths in the shadows, while, to entertain us, the aurora borealis send us from time to time its pink sheaf of sparkling light, like the reflection of fireworks in Hell!"


Finally, my soul explodes, and wisely she shrieks at me: "It doesn't matter where! It doesn't matter where! As long as it's out of this world!"


mardi 13 janvier 2004

ARAGON


Citations de Louis Aragon dans l'œuvre de Jorge Semprún

Les passages cités sont signalés en violet.


(non exhaustif)

Chanson pour oublier Dachau

"Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
Il n'y aura pas à courir les pieds nus dans la neige..."


"...Ton corps n'est plus cette dérive aux eaux d'Europe
Ton corps n'est plus cette stagnation cette rancœur
Ton corps n'est plus la promiscuité des autres
N'est plus sa propre puanteur..."


"...Quand tes yeux sont fermés revois-tu revoit-on
Mourir aurait été si doux à l'instant même
Dans l'épouvante où l'équilibre est stratagème
Le cadavre debout dans l'ombre du wagon..."

"Il y a dans ce monde nouveau tant de gens
Pour qui plus jamais ne sera naturelle la douceur
Il y a dans ce monde ancien tant et tant de gens
Pour qui toute douceur est désormais étrange
Il y a dans ce monde ancien et nouveau tant de gens
Que leurs propres enfants ne pourront pas comprendre


"...Oh vous qui passez
Ne réveillez pas cette nuit les dormeurs"


(Le nouveau crève-cœur Gallimard 1948)



Le Fou d’Elsa, Gallimard 1963
III 1490
Les Falâssifa
IV Débat de l'avenir

"...L’avenir de l’homme est la femme
Elle est la couleur de son âme
Elle est sa rumeur et son bruit
Et sans elle il n’est qu’un blasphème
Il n’est qu’un noyau sans le fruit
Sa bouche souffle un vent sauvage
Sa vie appartient aux ravages
Et sa propre main le détruit..."

"La femme est l'avenir de l'homme"


"Il y a dans le vent qui vient d'Arles des songes
Qui pour en parler haut sont trop près de mon cœur
Quand les marais jaunis d'Aunis et de Saintonge
Sont encore rayés par les chars des vainqueurs"

" qui pour les dire tout haut sont trop près de mon cœur."


"...Feu sur Léon Blum


Feu sur Boncour Frossard Déat


Feu sur les ours savants de la social-démocratie


Feu feu j'entends passer

la mort qui se jette sur Garchery Feu vous dis-je


Sous la conduite du parti communiste


SFIC... "