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lundi 5 février 2018

Cuba

 Le fils aîné de Fidel Castro, « Fidelito » s’est donné la mort


  • Fidel Castro Diaz-Balart, surnommé "Fidelito" avait 68 ans.
    Fidel Castro Diaz-Balart, surnommé "Fidelito" avait 68 ans. 

Fidel Castro Diaz-Balart, le fils aîné de l’ex-président Fidel Castro Ruz, s’est suicidé jeudi à l’âge de 68 ans. Depuis plusieurs mois, il était hospitalisé en raison d’un « état profondément dépressif. »
Fidel Castro Diaz-Balart, fils aîné de l’ex-président Fidel Castro Ruz, s’est suicidé jeudi à l’âge de 68 ans, a annoncé la presse officielle cubaine.
« Le docteur en sciences Fidel Castro Diaz-Balart, qui était suivi depuis plusieurs mois par un groupe de médecins en raison d’un état profondément dépressif, a mis fin à ses jours aujourd’hui premier février dans la matinée », a annoncé le quotidien officiel Granma.
Connu dans tout Cuba sous le diminutif de « Fidelito », l’aîné des enfants du fondateur de la révolution cubaine était né du premier mariage de Fidel Castro avec Mirtha Diaz-Balart, fille d’un homme politique cubain des années 1940. Après le divorce du couple en 1955, la bataille pour la garde de l’enfant (finalement remportée par Fidel Castro) donna lieu à une véritable saga, riche en rebondissements.

Des études de physique nucléaire en URSS

Sa mère avait dû s’exiler après la victoire de la révolution cubaine en 1959. La famille Diaz-Balart est aujourd’hui encore un des piliers de l’exil anti-castriste basé à Miami, en Floride.
Né le 1er septembre 1949, « Fidelito » fut envoyé par son père en Union soviétique pour y étudier la physique nucléaire, un domaine dans lequel il a occupé de hautes responsabilités de 1983 à 1992, avant d’être nommé vice-président de l’Académie des sciences de Cuba, poste qu’il a occupé jusqu’à son décès.
Avant sa disparition, « il avait initialement requis une hospitalisation et par la suite, il s’était maintenu en traitement ambulatoire durant sa réintégration sociale », a encore indiqué la presse officielle à propos de sa dépression.


mercredi 30 novembre 2016

CAYO PIEDRA



 
LE PARADIS DU « LIDER »




En 2014, paraissait La Vie cachée de Fidel Castro, ouvrage cosigné par Juan Reinaldo Sanchez, son garde du corps personnel pendant dix-sept ans, et notre collaborateur Axel Gyldén. Où il était question d’une île privée…
 
Extraits.
 
 

" Toute sa vie, Fidel a répété qu’il ne possédait aucun patrimoine, hormis une modeste « cabane de pêcheur » quelque part sur la côte. En réalité, la cabane de pêcheur en question est une villégiature de luxe qui mobilise des moyens logistiques considérables pour sa surveillance et son entretien [NDLR: il faut y ajouter au moins 20 maisons
réservées à son usage exclusif à travers Cuba]. Fidel Castro a également laissé entendre, et parfois affirmé, que la Révolution ne lui laissait aucun répit, aucun loisir; qu’il ignorait, voire méprisait, le concept bourgeois de vacances. Il ment. De 1977 a 1994, je l’ai accompagné des centaines et des centaines de fois dans le petit paradis de Cayo Piedra. Et, là-bas, j’ai participé à autant de parties de pêche ou de chasse sousmarine. Depuis 1961, Fidel Castro possède cette île privée, à 15 kilomètres au sud de la baie des Cochons dans un site paradisiaque, entouré de fonds marins prodigieux. L’endroit est presque aussi intact qu’au temps des grandes découvertes par les explorateurs européens. Pour être précis, Cayo Piedra ne désigne pas une île, mais deux : elle a, un jour, été coupée en deux par le passage d’un cyclone. Mais Fidel a remédié à cet inconvénient: il a fait construire un pont de 215 mètres entre les deux parties de Cayo Piedra, en s’adressant au talent de l’architecte Osmany Cienfuegos, frère du héros de la révolution castriste Camilo Cienfuegos. L’île Sud, légèrement plus grande que l’autre, constitue l’élément principal où le couple Castro a bâti sa maison. Très fonctionnelle, la maison en ciment est dépourvue de luxe ostentatoire. Outre la chambre à coucher de Fidel et Dalia [sa femme], elle compte une chambre-dortoir pour les enfants, une cuisine et un salon-salle à manger donnant sur une terrasse face à la mer. Le mobilier, en bois, est de simple facture. Aux murs, l’essentiel des tableaux, dessins ou photos représente des scènes de pêche ou de vie sous-marine. A l’ouest, face au soleil couchant, les Castro ont fait construire un débarcadère de 60 mètres de longueur. Il est situé en contrebas de la maison, sur la petite plage de sable fin. Afin de permettre l’accostage de l’Aquarama II [son yacht de 27,50 mètres] et des vedettes Pionera I et II [17 mètres chacune], Fidel et Dalia ont également fait creuser un chenal de 1kilomètre de longueur, sans quoi leur flottille ne pourrait pas s’approcher de l’île cernée par des hauts-fonds sablonneux.
Fidel Castro et son garde du corps Juan Reinaldo Sanchez à bord du yacht Aquarama II, à la fin des années 1980.
L’appontement constitue l’épicentre de la vie sociale à Cayo Piedra. Un restaurant flottant, de 15mètres de longueur, y a été adjoint, avec coin bar et gril pour les barbecues. C’est ici que la famille prend la plupart de ses repas. De là, chacun peut admirer l’enclos marin où sont retenues, pour la plus grande joie des adultes et des enfants, des tortues marines (certaines sont vouées à finir dans l’assiette de Fidel). De l’autre côté du débarcadère, c’est un delphinarium qui agrémente le quotidien grâce aux facéties et aux sauts des deux dauphins qui y vivent en captivité.
Hormis l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, ami intime de Fidel, qui a passé un nombre incalculable de week-ends à Cayo Piedra, rares, très rares sont les privilégiés à y avoir posé le pied. Les invités sont toujours logés dans la maison de l’île Nord, dotée
d’une piscine d’eau douce de 25mètres. Hormis quelques businessmans étrangers dont j’ai oublié les noms et quelques ministres cubains triés sur le volet, je me souviens d’y avoir vu le président colombien Alfonso Lopez Michelsen (1974-1978), venu passer un week-end avec sa femme, Cecilia, vers 1977-1978; l’homme d’affaires français Gérard Bourgoin, alias « le roi du poulet», venu en visite autour de 1990, à l’époque où ce PDG exportait son savoir-faire de producteur de volailles dans le monde entier; le propriétaire de CNN, Ted Turner; la présentatrice superstar de la chaîne américaine ABC Barbara Walters; et Erich Honecker, dirigeant communiste de la République démocratique d’Allemagne (RDA) de 1976 à 1989, alors un des principaux alliés de Cuba. En revanche, dans ce paradis, je n’ai jamais croisé Raul.

Parties de chasse sous-marine A Cayo Piedra, le luxe ne se calcule pas en mètres carrés habitables ni au nombre de yachts au mouillage. Le trésor de l’île, ce sont ses fabuleux fonds marins. Entièrement épargnées par le tourisme et la pêche, les eaux qui s’étendent devant l’île constituent un sanctuaire écologique incomparable.
Au pied de sa maison, Fidel Castro dispose d’un aquarium personnel d’une superficie qui dépasse 200 kilomètres carrés! Le « Comandante » est un excellent plongeur. Je suis bien placé pour le savoir : pendant toutes les années passées à son service, j’ai été chargé de le seconder sous l’eau lors des parties de chasse sous-marine. Et ce afin, notamment, de le protéger contre les attaques de requins, de barracudas, d’espadons.
Plus encore que les autres responsabilités qui m’incombaient, comme la tenue de son agenda ou l’organisation de sa sécurité lors des déplacements à l’étranger, cette fonction aquatique m’a valu, j’en suis certain, quantité de jalousies. Pour une escorte de Fidel, il n’existe pas de privilège plus grand que celui de l’accompagner dans ses virées sous-marines. Et, avec moi, elles furent nombreuses! Car, s’il apprécie le basket ou la chasse au canard, la plongée sousmarine est sa véritable passion. Doté d’une capacité thoracique impressionnante, Fidel (1,91mètre, 95kilos) plonge en apnée à 10 mètres de profondeur sans la moindre difficulté. Mais il a aussi une façon très personnelle de pratiquer ce sport. Je ne peux pas la décrire autrement qu’en la comparant aux chasses royales de Louis XV dans les forêts autour de Versailles. A bord de l’Aquarama II, on lui avance son masque et son tuba, tandis que quelqu’un s’agenouille devant lui pour le chausser de palmes et le ganter. Sous l’eau, je nage à son côté, ou au-dessus de lui. Mon outil de travail est un fusil pneumatique qui décoche des flèches à bout rond, lesquelles rebondissent sur leur cible. Elles servent à asséner des « coups de poing » sur la tête des requins ou des barracudas afin de faire fuir ceux qui s’approcheraient dangereusement de Fidel. Mais je transporte aussi le fusil de chasse du « Chef », car il ne saurait s’encombrer d’un tel poids. Cependant, lorsque Fidel avise une proie et décide de faire usage de son fusil, il tend son bras dans ma direction sans me regarder. Je sais ce qu’il me reste à faire : placer l’arme dans sa main en position de tir. Fidel décoche alors son harpon et, aussitôt après, me rend le fusil. Lorsque le monarque en a assez, nous rentrons à Cayo Piedra. A notre retour, le rituel est immuable. Les (très nombreuses) prises de Fidel sont alignées sur l’embarcadère et triées par espèces : les pagres avec les pagres, les daurades avec les daurades, les langoustes avec les langoustes, etc. Puis, alors que les braises du barbecue sont déjà écarlates, Fidel désigne les poissons qu’il veut faire griller sur- le-champ; ceux que, magnanime, il offre aux membres de sa garde rapprochée et ceux, enfin, qu’il veut rapporter dans des caisses de glace à La Havane. Ensuite, les Castro passent à table. A l’ombre du restaurant flottant.

lire aussi en archive
L’EXPRESS DU 25 AU 31 AOÛT 1979 * Directeur de L’Express de 1978 à 1981, académicien, Jean-François Revel est décédé le 30 avril 2006

lundi 2 mai 2016

Cuba : un bateau de croisière américain a accosté pour la première fois sur l'île le lundi 2 MAI 2016






Cuba : un bateau de croisière américain a accosté pour la première fois sur l'île

Un nouveau symbole de rapprochement diplomatique entre les deux pays. Certains passagers du paquebot n'ont pas pu retenir leurs larmes.

 


 
 
 
 
Une page de l'histoire s'est tournée hier, lundi 2 mai, à Cuba. Le premier bateau de croisière américain a accosté à La Havane. Sur la jetée, ils ont brandi les drapeaux des États-Unis et de Cuba pour ce moment historique. Des Cubains ont aligné sur le port de vieilles Cadillac américaines, des années 50, en souvenir des liens qui ont longtemps uni les deux pays. Depuis 1959 et la révolution castriste, les liaisons commerciales étaient interdites vers La Havane.

De l'émotion

En débarquant de l'imposant paquebot de 12 étages, les 700 passagers américains et américano-cubains découvrent pour la plupart l'île pour la première fois. "C'est une joie immense de voir tous ces Américains visiter le pays et découvrir le peuple cubain comme je le connais", confie très émue une Américano-Cubaine à France 3. Devant le port, des centaines de Cubains sont venus accueillir les touristes américains en chantant. Signe du dégel entre les deux pays, les liaisons aériennes devraient reprendre dans quelques mois, même si les restrictions de voyage n'ont pas été totalement levées par les États-Unis.
 

vendredi 19 février 2016

CUBA

Magazine GEO janvier 2016 - Cuba

Magazine GEO janvier 2016 - Cuba

- Mardi 22 décembre 2015

En kiosque
Ce mois-ci, GEO vous emmène dans un Cuba jamais vu : nous en avions assez de cette vision réductrice, les vieilles maisons de La Havane, les voitures américaines décaties... De l'Oriente à l'Occidente, nos reporters ont sillonné l'île et exploré au plus près les recoins méconnus de ce pays qui aujourd'hui s'ouvre au monde. Au sommaire également : Enquête sur la nation navajo / Le charme discret de la vieille Dubai / Objectif Mars : le voyage est-il possible ? / Reportage dans le "home sweet home" des paysans chinois.


Retrouvez sur cette page :
- L'éditorial d'Eric Meyer, rédacteur en chef
- Le sommaire du magazine
- Nos offres d'abonnement et les versions numériques de GEO

L'éditorial



La question que nous pose Cuba
Good bye Castro ? Les Cubains pourraient tourner un remake du film Good Bye Lenin, qui, en 2003, montrait des Allemands de l’Est désirant éviter à leur mère, qui sortait d’un long coma, d’ouvrir les yeux sur le monde capitaliste qui déboulait chez eux après la chute du Mur. Les Cubains, bien sûr, en ont assez de leur monde ancien, castriste et castrateur, où, comme le dit l’un d’entre eux, "chaque mois, je dois choisir entre manger et m’acheter une paire de chaussure". Mais ils hésitent à quitter la quiétude de ce système confortable où "l’on fait semblant de travailler pendant que l’Etat fait semblant de nous payer". Leur dilemme, face aux utopies déchues, soulève au fond une question qui se pose à nous aussi. De quelle société rêvons-nous ? Les fameuses "valeurs qui sont les nôtres", quelles sont-elles ? Et comment les défendre ? Par l’action militaire et policière, par le renseignement… Le débat est posé, mais l’essentiel est ailleurs.
L’éducation Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, a eu raison de rappeler qu’à "un euro investi dans la sécurité doit correspondre un euro investi dans la culture". La formation d’esprits libres et humanistes commence d’abord chez nous, et c’est l’affaire de tous, parents, enseignants, chefs d’entreprises, journalistes. Ailleurs dans le monde, le terreau dans lequel prospère l’obscurantisme est rendu encore trop fertile par la pauvreté de l’instruction. Le nombre de personnes définies comme illettrées par l’Unesco donne le vertige : 14,5 millions en Egypte, 4,4 en Irak, 6,7 au Maroc, 41 au Nigeria, 52 au Pakistan.
Les droits des femmes Peut-on espérer combattre l’ignorance et protéger les enfants du fanatisme tant que l’autorité des femmes et leur légitimité, dans la vie familiale comme dans la vie publique, ne sont pas érigées en valeurs premières ? Une société ou un pays qui méprise la moitié de ses membres, et par extension la moitié de l’humanité, ne peut porter un projet de civilisation.
Le désir de sens La voix extrémiste trouve écho chez nous parce qu’elle présente une voie en rupture (violente) avec l’ordre établi, qualifié de "corrompu" et d’inapte à fournir une vision d’avenir qui fait sens. Ce poison extrémiste a d’autant plus de prise sur nos sociétés que celles-ci acceptent de voir bafouées, en leur sein, les valeurs mêmes qu’elles prétendent prescrire au monde. Quelle peut être, par exemple, la crédibilité d’un pays, la France, qui se pose en champion des droits de l’homme et qui aura sans doute encaissé plus de 15 milliards d’euros en 2015 en vendant des armes ?
Éric Meyer, rédacteur en chef 


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Dubai. Des tours… une âme - On imagine souvent une mégapole surgie de rien en plein désert. Mais qui sait qu’ici, jadis, on faisait le commerce des perles ? Aujourd’hui, face aux gratte-ciel, la vieille ville se souvient.
EN COUVERTURE
Cuba jamais vu - Les fermes biologiques de La Havane, les majestueuses sierras et les cités coloniales de l’Oriente, la vallée de Viñales, d’étonnantes photos aériennes… et le témoignage de l’écrivain Léonardo Padura. 
REGARD
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samedi 11 avril 2015

CUBA SI !













Cuba: ce que la levée de l'embargo américain va changer (ou non) sur les cartes postales de l'île...

Une rencontre historique. Les présidents américain Barack Obama et cubain Raul Castro se retrouvent le 10 avril au Panama pour un sommet continental voué à sceller le rapprochement des deux pays, après 53 ans d'antagonisme absolu. Ce sommet des Amériques enregistre la présence inédite de Cuba, longtemps écarté des grand-messes continentales par les Etats-Unis.
Ce dégel ouvre la voie à de longues négociations pour résoudre les contentieux hérités de plus d'un demi-siècle d'affrontements. Surtout, il offre à la société cubaine une plus grande ouverture à l'économie de marché avec la levée - même partielle et progressive - de l'embargo américain.
MISE À JOUR: Barack Obama et Raul Castro devraient avoir une "conversation" samedi, au second jour du Sommet, a annoncé vendredi à la presse un responsable de la Maison blanche. "Nous pensons qu'ils auront l'opportunité de se voir au sommet demain (samedi). Nous nous attendons (à ce qu'il y ait) une conversation demain", a expliqué le conseiller de la Maison Blanche Ben Rhodes.
"Nous avons besoin d'environ 2,5 milliards de dollars annuels d'investissements étrangers pour stimuler une croissance qui se traduise en développement, en prospérité et qui soit durable", a déclaré le ministre du Commerce extérieur Rodrigo Malmierca le 9 avril, lors d'un forum économique avant le Sommet des Amériques.
Vieilles berlines américaines et folklore communiste
Augmentation des échanges commerciaux, facilitation du tourisme et des flux financiers... L'économie cubaine, dont 90% de la population active est fonctionnarisée, va connaître des bouleversements majeurs dans les années à venir. A tel point que les touristes américains se précipitent à Cuba depuis la révélation du rapprochement diplomatique. Ils veulent découvrir l'île avant que l'économie de marché et leurs compatriotes ne la sortent de son jus.
Des berlines américaines de collection aux manufactures de cigares, en passant par la folklore communiste, voici ce qui devrait changer, ou non, à Cuba.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/10/cuba-embargo-carte-postale-photo-vacances-tourisme-obama-castro_n_7039968.html?ir=France




LA PHOTO DU JOUR !



 


 
 
 
 
Barack Obama et Raul Castro réunis au Panama pour un sommet historique
INTERNATIONAL - Le Sommet des Amériques s'est ouvert vendredi sur une poignée de main en coulisses entre les présidents américain Barack Obama et cubain Raul Castro, qui doivent avoir samedi des échanges historiques dans la foulée de leur dégel annoncé mi-décembre.
Selon Bernadette Meehan, une porte-parole de la Maison Blanche, les deux hommes se sont serré la main et ont échangé quelques mots peu avant l'ouverture officielle du sommet, comme ils l'avaient fait en décembre 2013 en Afrique du sud, en marge des obsèques de Nelson Mandela.
Une source proche de la délégation américaine a toutefois précisé qu'il y avait pas eu de "conversation substantielle" entre les deux hommes, ce qui selon la Maison Blanche devra attendre samedi.
Ce très attendu premier face à face entre chefs d'Etat des deux pays depuis 1956 doit sceller le réchauffement annoncé au terme de 18 mois de tractations menées dans le plus grand secret, qui ont permis de tourner la page de 53 ans de conflit.
Le Sommet des Amériques "présente une dimension vraiment spéciale (...) c'est la première fois de l'Histoire que se réunissent à la même table les 35 chefs d'Etat et de gouvernement" de la région, s'est réjoui dans son discours inaugural le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), Jose Miguel Insulza, employant également le terme d'"historique".
Cuba effectue son retour dans cette grand-messe continentale dont elle restait exclue par les Etats-Unis et l'OEA depuis sa première édition en 1994. "La présence aujourd'hui du président de Cuba Raul Castro concrétise une aspiration de longue date de la région", s'est félicité en tribune le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
barack obama raul castro
Retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme

Dans la journée de vendredi, Barack Obama a rencontré des défenseurs des droits de l'Homme des Amériques, dont deux dissidents cubains, Laritza Diversent et Manuel Cuesta Morua, dans une initiative susceptible de froisser La Havane. Avant cette réunion, Obama avait assuré aux militants des droits de l'Homme de la région qu'il était "à leurs côtés" sans "chercher à faire valoir les intérêts" américains.
De son côté, Raul Castro s'est entretenu avec Ban ainsi qu'avec un haut représentant du capitalisme mondial, le président de la Chambre de commerce américaine Tom Donohue.
Pour préparer ce sommet, Obama et Castro se sont parlé au téléphone cette semaine, pour la deuxième fois après leur échange direct du 17 décembre dernier qui avait précédé l'annonce surprise du rapprochement entre les deux pays.
L'annonce du dégel entre les ennemis de la Guerre froide ouvre la voie à de longues et âpres négociations pour résoudre de nombreux points de contentieux hérités de plus d'un demi-siècle d'affrontements.
Jeudi soir, un sénateur démocrate a indiqué que le Département d'Etat avait entamé les démarches pour la levée d'un premier obstacle: la présence de Cuba dans la liste américaine des pays soutenant le terrorisme. Le retrait de cette liste est la principale condition posée par Cuba à la réouverture d'ambassades dans les deux pays, même si Obama a prévenu que cela "prendrait du temps".
Une nouvelle ère

Soucieux de reprendre pied sur le continent après avoir déminé la question cubaine, Obama devra faire face à de nombreux pays latino-américains outrés par sa récente décision de signer un décret qualifiant le Venezuela, principal partenaire économique de Cuba, de "menace" pour la sécurité intérieure des Etats-Unis.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro compte d'ailleurs remettre lors de ce Sommet plus de 13 millions de signatures à Obama en faveur de l'annulation de ce décret.
Dans un souci d'apaisement, la Maison Blanche a expliqué qu'elle cherchait à établir "un dialogue direct avec le Venezuela, même si nous savons qu'il y aura des différences entre nos deux gouvernement sur plusieurs questions".
Devant le Forum de la société civile, Obama a voulu souligner l'avènement d'une nouvelle ère dans les relations au sein de l'hémisphère occidental.
"Les temps où nous considérions si souvent que les Etats-Unis pouvaient mener des ingérences dans l'impunité (en Amérique latine) sont révolus", a-t-il martelé.
Lire aussi :
» Entre les États-Unis et Cuba, plus de 50 ans d'hostilité
» Les États-Unis et Cuba annoncent la normalisation de leurs relations diplomatiques
» L'impact de l'accord sur le nucléaire en Iran sur l'héritage d'Obama
» Obama s'en prend à Twitter, où tout n'est que "catastrophe et horreur"
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vendredi 15 décembre 2006

CHRONIQUE DE EOLIS III EN 2006


CHRONIQUE D’EOLIS III

Janvier 2006


Nous voici à Antigua, abordant maintenant les Antilles du Nord, les fameuses Leward Islands, les Iles Sous le Vent,  ayant quitté la zône des Windward Islands depuis l'île de La Dominique. Avec  la Guadeloupe disparaît aussi la possibilité que j'avais d'écouter mes émisions de FRANCE Inter, ayant le journal de 13 heures à 8 heures locales ici !!!








Avec Antigua nous changeons radicalement d'ambiance ...c'est ici le rendez-vous de tous les passionnés de la voile, avec prochainement la fameuse et célèbre semaine "Antigua Week", courue en 2003 par les Nicolas sur leur Grain de Soleil!!!








A English Harbour nous avons visité le Nelson's Dockyard, c'est-à-dire l'Arsenal de Nelson, au sus-sud-est de l'île : nous comprenons à quel point la situation de ce merveilleux abri, pratiquement invisible du large (à part les mâts qui dépassent!) joua un rôle considérable dans la distribution des  cartes aux caraîbes ....Lors de sa construction , vers 1784, le capitaine Horatio Nelson y commandait l'escadre des Leeward Islands, càd les Iles sous le Vent britanniques. Il avait alors sous ses ordres son meilleur ami, le jeune et futur roi Guillaume IV, qui devait ensuite assister à son mariage avec Frances Nisbet dans l'île voisine de Névis (on peut consulter le registre!). On peut comparer avec son ennemi juré qui épousa lui aussi une créole , une certaine Joséphine... Remarquablement restauré dans son site d'origine avec les vieux canons qui protègent autant que les hautes collines ...Un des points forts d'Antigua à ne surtout pas manquer : le trés beau Musée 
A l'entrée de English Harbour se dresse les fameuses "pillars of Hercules",sortes de tuyaux d'orgue gigantesques d'une vingtaine de mètres de hauteur et qui marquent la pointe sud-est du port.




 

 



C'est ensuite le contraste entre le golfe pour milliardaires du Mill Reef Club et une bonne cinquantaine d'hôtels de luxe accrochés dans les sites les plus remarquables - un aéroport pour Jumbojets et des installations de la Nasa destinées (autrefois) à surveiller d'ici les vols spatiaux et à guider le "splashdown" des cabines Gemini ou Apollo un peu plus haut dans l'Atlantique!








Antigua, frottée au progrès, a pris franchement le parti de se "farder" selon les critères de que nous appelons "la civilisation des loisirs"!!!...




















c'est chic, friqué, sélect, so british !!!








Ce qui frappe c'est l'absence de cocotiers, la sécheresse des terres, aucune verdure .... Quelle différence avec la Guadeloupe si verte et luxuriante!








Février 2006

nous voici donc dans l’île de Saint Martin qui est coupé "virtuellement " en deux entre la France et la Hollande! Mais, contrairement aux autres îles indépendantes, Saint-Martin a peu de racines françaises car la plupart des colons quittèrent l'île au moment de l abolition de l'esclavage et furent remplacés par des planteurs anglo-saxons et quelques suédois qui louèrent leurs terrains.



nous sommes à l'ancre dans la jolie baie de Marigot où nous pouvons nous baigner car l eau vraiment trés trés claire....et pourtant il y a des dizaines de bateaux au mouillage



Nous avons retrouvé Daniel et Annie sur leur camaran (arrivés hier) - Lionel et Jaja du Pouliguen nous ont rejoints aujourd'hui. Corinne et David nous ont faxé qu'ils quittaient sous peu le Venezuela pour Cuba ou nous allons nous retrouver. On sera donc au moins trois bateaux à se retrouver et on va sans doute en rencontrer encore d'autres sur place . super !



Mettons demain le cap sur notre île paradisiaque de Barbuda où nous avions joué les Robinson il y a trois ans dix jours durant à pêcher la langouste .... j espère que nous allons à nouveau nous régaler dans un lagon que nous avions repéré et ou nous étions seuls  - un vrai bonheur
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MARS 2006



Cuba libre (?), nous arrivons...



Notre arrivée à Cuba se matérialise en fait par notre entrée en rade de Cienfuegos, l'une des plus grandes des Caraibes.
C'est la marina de Trinidad en fait.
Nous avons passé auparavant trois semaines de rêve dans les Jardins de la Reine
Arrivée nocturne à Cienfuegos où nous décidons de jeter l'ancre plutôt que de répondre aux nombreux messages vocaux et lumineux envoyés par la Marina. Nous avons surtout envie de dormir.
Le lendemain, les formalités sont expédiées en une matinée et autant de papier gaspillé. C'est à peine pire qu'en Jamaïque: le bateau n'a pas été fouillé, nous n'avons eu droit à la visite à bord que d'un médecin cubain pour les formalités sanitaires et, globalement, nous avons fait l'objet d'un traitement plutôt amical et bien coordonné par le responsable de la Marina.
Du bateau au mouillage, nous avons sous les yeux quelques beaux exemples d'architecture coloniale.

Attention :  une règle cubaine intangible : interdiction totale d'utiliser son annexe pour un trajet autre que celui contractuellement autorisé vers la Marina.
La liberté de déplacement n'existe pas; je n'aime pas cela et l'on m'affirme qu'il s'agit de 'regulationes' à respecter impérativement sous peine d'amende.
Au fur et à mesure de notre séjour, les côtés mesquins et envahissants de la dictature se multiplieront en même temps que le ras le bol d'une partie de la population se manifeste... très discrètement.
La répression sévirait et un maillage serré visant la surveillance et la délation est mis en place.

Quelle dommage d'avoir sacrifié la révolution socialiste, laboratoire d'économie sociale cubaine, plein d'idées innovantes en matière d'équité, de redistribution, de coopération, par la mise en œuvre d'un régime bureaucratique jusqu'à l'absurde, policier jusque dans son quotidien, paranoïaque jusque dans l'intimité des personnes. Cela sent la poussière, c'est vieilli et décevant. C'est inexcusable malgré l'embargo américain. Les Cubains disent d'eux-mêmes qu'ils sont des moutons qui bêlent sans fin (et sans espoir).
 

Un autre modèle ?



A Cuba, le sport est une institution et la population paraît plus en forme qu'ailleurs: pas d'obésité massive, les longues marches à pied ou à vélo maintiennent les gens en bonne santé. Pas de publicité dfans les rues, très peu de voitures (uniquement des modèles américains des années 50, des magasins d'Etat à profusion mais vides des objets habituels de notre société de consommation. des dizaines de milliers de chevaux, d'attelages transportant les personnes au travail, à l'école.
Des autoroutes à 8 voies vides comme au temps béni de la DDR et de l'URSS...
Si tout n'est pas rose, loin s'en faut, l'absence de consommation de masse laisse songeur.
Certains pans de l'économie semblent moribonds, d'autres plus dynamiques.
Il faut avoir vécu l'expérience inédite de la patience dans les files pour déguster un crème glacée à la banane dans ce qui ressemble à un hall de gare carrelé à la Soviétique.
Ce n'est pas le temps de la bougie ni celui d'une croissance et consommation raisonnée mais quelque chose  d'interpellant ...

Patchwork cubain







Revolucion ?
















Cienfuegos

La ville la plus "française" de tout Cuba.
A partir de Cienfuegos, nous louons une voiture pour partir à la découverte de ce pays tellement étrange et étonnant et logeons chez l'habitant. Un bon moyen pour discuter avec les gens en "toute liberté". Finalement, recevoir des touristes à domicile, au-delà de l'apport financier que cela représente, permet également d'avoir une fenêtre sur le monde. Les médias sont entièrement contrôlés par l'Etat ne distillant qu'une information soigneusement traitée avant diffusion

 





Pour nous, une véritable découverte : los Vinales sont situés à l'ouest de Cuba et propose des paysages incroyables à découvrir à pied ou à cheval. Il règne une quiétude que nous avons adorée.




La Havane





Durant notre périple à l'intérieur de Cuba, La Havane dévoile son architecture, sa vie nocturne et la vie des Cubains tout court.
La plus chouette expérience urbaine depuis le début du voyage

Che Guevara reste une légende vivante



Il est la figure légendaire la plus appréciée par les Cubains. Sans cette dévotion et ce rappel permanent à sa mémoire, la révolution, tant proclamée (elle a pourtant 50 ans), perdrait toute sa légitimité. Le Che l'incarne complètement aujourd'hui, il est peut-être le seul. Il demeure un des piliers et ciment de la société cubaine.
A Santa Clara, son mausolée ne serait pas renié par un dirigeant nord coréen, pas sûr que lui eût apprécié

Trinidad, patrimoine mondial de l'humanité:

côté cour et côté jardin

Tabacos por todos: Pinar del Sol



Le véritable havane de Cuba, un bijou, une gourmandise pour les amateurs éclairés. A 8 euros le cigare COHIBA, pourquoi pas se faire plaisir

Los Ingenios: vallée des sucres


Une vallée sucrière complètement préservée mais trop touristique.
Néanmoins, de chouettes rencontres de chemins de traverses.
Un tour en draisine motorisée sur l'ancienne voie de chemin de fer des esclaves et de la canne à sucre


MAI 2006

Au pays de Bob Marley :

escale à la marine Eroll Flynn

Port Sant Antonio 

Il suffit de faire un tour au marché ou en ville pour se rendre compte rapidement que le commerce de rue de la Jamaïque vit essentiellement de ses clichés : Bob Marley, le rastafarisme et le cannabis.
S’il est vrai que l’on croise l’un ou l’autre rasta quinquagénaire en train de fumer, le reggae des années 70 inspiré par le mouvement rastafari et porteur d’un message de paix, de justice et d’égalité semble aujourd’hui éculé. « No woman no cry » est passé de mode et fait place à des musiques beaucoup plus violentes, qui évoquent les armes, la consommation, le sexe et les affrontements entre gangs.
L’impression palpable dans la rue est nettement moins cool et décontractée que « could you be loved », la jeunesse semble désoeuvrée et les inégalités criantes. Les jeunes n’ont pas de boulot,les fruits et légumes coûtent plus cher que chez nous et les grandes surfaces affichent des prix vertigineux. Les épiceries du centre-ville sont grillagées et les gens commandent leurs marchandises depuis la rue à travers une ouverture de 20cm/10cm.
Depuis notre départ, la Jamaïque est notre escale d’avitaillement la plus onéreuse.
On croise sur la même avenue, d’énormes 4X4 flambants neufs et de petits vendeurs de canne à sucre. Vu de l’extérieur, cela donne l’impression d’une bombe prête à exploser.
Derrière une fausse apparence de cool attitude, la nervosité est palpable.
 
 
 
 
 
 
 














une explosion de couleurs...

Une indigestion de chlorophylle





Randonnée dans les hautes terres de Jamaique, au coeur des des Blues mountains qui s'élèvent à plus de 7000 pieds d'altitude. Les routes sont défoncées et ravinées par les pluies permanentes, les villages s'apparentent sans doute au far west australien ou autre bled perdu au milieu de nulle part


La mer est vide, que faire ?




Port Morgan, à l’île à Vache
A Haiti et à l'île à Vache, la surpêche constitue un enjeu majeur grevant l'autonomie alimentaire des populations locales.
Les poissons ont pratiquement disparu, les récifs de corail sont désertés.
Les pêcheurs, déployent des efforts immenses pour un résultat minime: poissons rachitiques et langoustes qui ressemblent davantage à des scampis qu'à la reine des crustacés.

Si la ressource n'est pas gérée de façon durable, si les pêcheurs, incapables de générer suffisamment de valeur ajoutée, continuent à être contraints de prélever sans discernement, la disette ne fera que s'accentuer, la mer ne sera plus qu'un désert.

Quelques plongées en snorkeling permettent d'apprécier toute la gravité de la situation en comparant les mêmes types d'environnement que nous avons rencontrés ailleurs dans les Caraïbes.
Ici, les fonds sont morts;
à l'instar de l'île d'Haiti complètement déboisée alors que sa voisine dominicaine est verte, il y a urgence pour ses fonds marins.

Nous avons entamé une discussion avec les associations de pêcheurs: ils sont pleinement conscients de la situation mais ne disposent pas du premier dollar pour investir dans des bassins d'engraissement de langouste ou dans du matériel de pêche plus respectueux de la ressource.



L'ïle à Vache

Une insularité qui a préservé sa quiétude (peu ou pas d’insécurité), son environnement mais aussi son très faible développement économique.
Sur l’île, qui compte 25000 habitants, pas de route, pas d’électricité, pas d’adduction d’eau potable. Les (longs) déplacements se font à pied, ou plus rarement à dos de mule. Les paysages sont verdoyants et harmonieux. Très vallonnée et surplombée par des mornes, collines où paissent les vaches et les chèvres, l’île regorge de zones humides, mangroves et lacs plus ou moins saumâtres.


Du village de Caille Coq, face auquel où nous sommes mouillés, il faut marcher 1H30’ (aller simple) pour se rendre au seul marché de l’île à la ville de Madame Bernard.
Les habitants, nombreux par rapport à la superficie totale de l’île, sont regroupés dans des villages parfois coquets, souvent très pauvres, disséminés sous les palmeraies.
Les maisons regroupent le plus souvent des familles de 7 à 8 personnes. Le type d’habitation indique le niveau de richesse de ses habitants, tant par les matériaux choisis (en pierre cimentée ou en torchis) que par son aménagement immédiat. Les plus nantis délimitent leur propriété par une haie, une barrière, un muret, un jardin. Pour les plus pauvres, chemin et terrain se confondent.
Certains possèdent des bêtes attachées au piquet : vaches, mules pour le transport, petits cochons noirs, chèvres et moutons. Seules les poules sont en liberté, leurs œufs deviennent la propriété de ceux qui les trouvent.
Le linge sèche à même le sol ou sur la végétation, rarement sur des fils.



Les repas, composés essentiellement de riz cuit à l’huile accommodés de poisson et plus rarement de viande (poule) sont cuisinés au feu de bois. Cette odeur particulière et authentique imprègne chaque soir le ciel et nous parvient jusqu’au bateau. Nous avons cependant découvert au détour d’une promenade des fours solaires neufs , qui, manifestement servent davantage à amuser les enfants avec ses reflets de miroir plutôt qu’à cuisiner.
La difficulté d’approvisionnement en eau potable est permanente, le risque de contamination et de choléra très présent par ce vecteur.


  



Les cuisinières cuisinent au feu de bois au milieu des poules et des chats, les murs sont noirs de suie et l’air saturé de Co2. De nouvelles cuisinières au gaz offertes par l’aide internationale sont entreposées dans ce qui sera la future cuisine et ne demande qu’à fonctionner. La résistance au changement est forte et le passage du bois au gaz difficile à envisager pour le personnel.
La lessive se fait à la main au lavoir qui se trouve sur le même site. La pompe à eau reliée au puit est cassée, dès lors l’eau utilisée est celle récoltée par les toits lorsqu’il pleut. Ce qui constitue une difficulté supplémentaire en saison sèche. Une machine à laver ingénieuse actionnée par un pédalo a été abandonnée au profit du lavage manuel, certes efficace, mais plus consommateur en eau.
Sur le plan sanitaire, Sœur Flora soigne plusieurs fois par semaine, tous les habitants qui se présentent au dispensaire. Les cas les plus graves ou les plus urgents sont transférés à Cailles à Haïti, ville la plus proche à 1H en bateau rapide de l’île à Vache.
En ce moment d’épidémie du choléra, on lui apporte des petits bébés dont les mamans sont contaminées.

L’orphelinat vient en renfort logistique du centre médical d’urgence de MSF Espagne. De manière générale, Sœur Flora vaccine les enfants, soigne les plaies et administre des traitements.




L’école financée par l’orphelinat accueille quotidiennement 300 élèves (section maternelle et primaire). La matinée se clôture par un dîner, ce qui représente un incitant à la scolarisation.
De nouveaux bâtiments ont été érigés par l’aide internationale américaine. Malheureusement, les toits ont été construits en béton et se sont fissurés lors du tremblement de terre il y a un an. Plusieurs classes sont à l’abandon attendant une réparation à ce jour non planifiée.






Départ  pour la plus longue traversée, à ce stade, de notre périple : cap sur Curaçao
Les prévisions météo nous laissent entrevoir une fenêtre avec moins de vent (15 à 20 nœuds) mais aussi une houle résiduelle significative entre 2 et 4 mètres selon les modèles de cartes.
Le bateau file, la nuit se passe bien.






 

Curaçao: côté jardin

Terre d'antagonisme où cactus et mourons s'entrelacent, flamands roses et coqs vivent en harmonie sur le même territoire, éoliennes et raffineries dessinent le paysage...


















 

 


 



Les Antilles néerlandaises:

ABC (Aruba-Bonaire-Curaçao)

Cap sur les Antilles néerlandaises.
Curaçao, puis Bonaire . On y parle le Papiamento, dialecte néerlandophone aux accents: flamand, espagnol et anglais. Ceci dit le néerlandais est compris de tous.



Curaçao, en revanche est intéressant pour sa capitale: Willemstad (littéralement en néerlandais ville de Guillaume), inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1997.
Les 2 quartiers principaux: Punda et Otrobanda sont reliés par un très long ponton qui s'ouvre et se ferme plusieurs fois par jour.
L'architecture colorée (bleu, jaune, vert, rose...) tient au vice-amiral Kikkert, l'un des gouverneurs des Antilles néerlandaises, qui, souffrant de la réflexion de la lumière tropicale, interdit les maisons blanches en 1817 .
L'activité de raffinage est intense et les réservoirs de pétrole en provenance du Vénézuéla sont installés aux portes de la ville.





Automne 2006

Nous avons passé trois mois en métropole pour aller faire soigner la skippette qui a attrappé une sorte de scorbut depuis la transat de  2005, que les médecins consultés ont baptisé "polyneuropathie périphérique des 4 membres"... et voilà le programme! Manque de vitamines? carences diverses...pourtant le Cap', lui, n'a rien .
OUF ! on est sauvé ! il y a encore un skipper à la barre!
 
 
 Bonaire ressemble étrangement à la 'vlaamse kust' belge, front de mer sans harmonie aux odeurs de 'gauf'au suc'. Le mouillage est en ville ce qui facilite la manutention des courses et offre une liberté de circulation. On y croise de grands hollandais aux cheveux blonds en vélo transportant des palmes sur le porte bagages...

 
 2 novembre 2006

on en avait tant rêvé : les îles du Vénézuéla

Los Roques est un archipel situé à 170km des côtes centrales à 35 minutes en avion de Caracas.
Petit paradis du Vénézuéla de 221.000ha, c'est l'une des plus vastes barrières de corail du monde délimitée par une lagune centrale et de nombreuses baies dans lesquelles il fait bon plonger et observer les poissons,tortues, coraux, ...
Gran Roque est la seule ville de l'île. De nombreuses posadas (chambres d'hôtes) et restaurants se fondent au milieu des habitations locales.