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lundi 19 juin 2023

Alors Bret ou pas Bret ?

 

Alors Bret ou pas Bret ?

Rédaction Web
trajectoire possible de Bret

Le National Hurricane Center (NHC) a classé l'ancien Invest 92L en dépression tropicale ce lundi 19 juin 2023. Ces dernières heures les modèles tendent à trouver un concensus pour une trajectoire plus ouest, mais avec un phénomène moins intense. En tout état de cause, il y aura bien un cyclone nommé Bret dans les prochaines heures.

samedi 12 septembre 2020

IL Y A UN AN...TRISTE ANNIVERSAIRE








 





porté disparu, 
perdu en mer, lui qui s'était si souvent perdu dans le silence de la mer parce qu'il était heureux d'y vivre et qu'il ne craignait pas d'y mourir. 




Après une transatlantique est-ouest en 2002 suivie d’un retour via les Antilles, les Bermudes et les Açores Jean et Barbara sont repartis en 2005 profitant de la retraite cette fois … 
Leur bateau : un catamaran de 44 pieds pour le plaisir , la vue à 360° sur la mer et des mouillages grand confort.
Il vient de Sud-Afriquie !
C'est pourquoi AFRODITE  s'écrit avec un F...








SOUVENIRS DE NAVIGATION...


La nuit tombe, assise sur le roof de mon Afrodite je regarde la pénombre s'installer. Il fait un petit vent délicieusement frais, ça fait du bien.
Un petit vent, pour nous voileux, voyageur, c'est un appel à remonter l'ancre, à hisser la gv et à se préparer à bouger...

Ah, l'appel du large, des nuits de quart, de l'océan avec lequel composer, être à  son écoute, interpréter les signes, anticiper ses humeurs, ressentir le bateau de tout ses sens, ses vibrations, son mouvement, le clapot ou les coups de boutoirs, le surf ou au contraire remonter face aux vagues, au vent, contrarier sa nature, vague après vague, lentement avancer ou au contraire forcer l'allure. Cette symbiose avec la nature et notre être, heures après heures, jour après jour.
Contempler à longueur de temps les vagues, sans cesse changeantes, en direction, en hauteur, croisées ou déferlantes, se retrouver dans la pétole et pouvoir enfin se relâcher.
La nuit, chercher entre les étoiles les nuages d'orage qui vont nous bousculer, sentir le vent monter, le bateau accélérer, tout à coup tout s'agiter, prendre un ris ou deux ? la mer monte, il fait nuit, on perçoit la taille des vagues à l'angle du tanguage, ou au reflet de la lune sur la crête qui déferle, ou encore juste derrière le feu de navigation arrière. Tout à coup on fait encore plus corps avec son navire, il nous habite, il est une extension de nous nous-mêmes, on est lui,  ou plutôt elle, car mon Afrodite est une fille.... On guette, les sens acérés, ce qui va lâcher, le pilote ? une écoute ? une drisse, le lazy ou un hauban ?
Quels moments de vie intense, notre vie entre nos mains pour moitié seulement, c'est un pari, une roulette, un travail en amont qui va être récompensé ou sanctionné, une rage de vivre et une décision personnelle d'y être. Il faut maintenant assumer et assurer, pour soi, pour les autres, pour arriver. Bien sûr une transat c'est aller dans le sens du vent, du courant, Bombard l'a fait dans un radeau ! mais nous on y est, on est là, c'est notre tour et on est seul, certains ne sont pas arrivés et on le sait, c'est un pari, une confiance en soi, en son extension, notre bateau, notre vie. Je suis assise là sur mon roof, il fait nuit et Goldman chante dans mes écouteurs, je suis contente  d'être là, fière, humble bien sûr, le pari est avec soi d'abord. On ne sera plus jamais les mêmes, c'est ma petite pierre à mon édifice intérieur, ma construction intime.
Quel bonheur, chaque jour, chaque instant, en ces moments là on est "habité"...

Pour se réinventer...














12 SEPTEMBRE MAUDIT...







JEAN
Tu étais mon phare dans la nuit
Tu étais mon roc dans la vie


Le jour où tu as disparu, le 12 septembre 2019, c’est comme si j’avais été précipitée d’une falaise dans la mer…

Une haute falaise, avec une petite plage inaccessible à ses pieds. La mer est violente même par beau temps. C’est la mer de mes émotions.
Mon premier réflexe, un geste de survie, c’est de te voir nager autant que tu le peux vers le rivage, à contre-courant, malgré la force des vagues, jour et nuit…mais c’est moi qui ai sombré tandis que tu étais emporté au large…
Voici un an maintenant que c’est moi qui « nage », espérant toujours pouvoir rejoindre la plage, la falaise de mon passé.
Une petite voix en moi commence à perdre l’espoir, je suis fatiguée de lutter contre ces courants violents.
Je suis seule au milieu de la tempête
Et le mirage s’éloigne petit à petit…
Je suis impuissante devant la force de la vie.
Malgré moi, elle m’emporte
Je dois quitter des yeux l’image de notre bonheur passé, de ma vie « d’avant »
Il n’y a rien à faire, je suis emportée, épuisée par cette lutte
Je lâche prise, contrainte et forcée
Obligée malgré moi de laisser s'éloigner le territoire du passé
Pour aller où ?
Vers quelle nouvelle terre invisible et peut-être inexistante ?
Les jours semblent des semaines, les semaines des mois et les mois des années
Pourtant c’était hier, il y a un an, le 12 septembre 2019, un jeudi midi
Moi aussi ce jour-là c’est comme si j’étais tombée dans la mer
Du haut d’une falaise

Tu me manques, mon phare, mon roc, mon continent

Tu as disparu

J’en rêve encore

Un jour, un rocher va émerger devant moi…
Un tout petit rocher
J’y grimperai
Il n’y a pas encore beaucoup de vie mais je pourrai m’y poser et m'y reposer quelques instants.
Les vagues m’obligeront à quitter ce point de repos
Jusqu’au rocher suivant, un peu plus grand
La mer m’emportera chaque fois un peu plus loin de mon passé
Un matin, debout sur le dernier rocher, il me semblera apercevoir un îlot
C’est un petit bout d’île,
C’est le début d’un archipel,
C’est la pointe d’un nouveau continent
Un continent inconnu, qui accueillera une naufragée de la vie
Une inconnue
En chemin j’aurai perdu des certitudes, de la confiance, des soi-disant amis et trouvé de nouveaux, inattendus, surprenants, formidables nouveaux amis...
J’aurai trouvé une certaine philosophie, un autre ordre du monde, ô combien fragiles 

Enfin j’arriverai sur une plage vierge
Et je recommencerai à (re)vivre






mardi 8 septembre 2020

ON L'APPELLE PAULETTE...

Et elle n'est pas chouette...




Année record pour les tempêtes de l’Atlantique alors que deux nouveaux systèmes se forment en une journée


La tempête tropicale Paulette s’est formée dans l’est de l’océan Atlantique

▪ Tempête tropicale Paulette: À 11 h, ce système et ses vents de 40 mi / h étaient à environ 1375 milles à l’est des îles sous le vent du nord, se déplaçant d’ouest-nord-ouest à 6 mi / h. Les vents de force de tempête tropicale s’étendent à environ 70 miles du centre.




«Un mouvement général vers l’ouest-nord-ouest vers le nord-ouest à une vitesse légèrement plus rapide est attendu au cours des prochains jours», indique l’avis de 11 heures. «Un léger renforcement supplémentaire est attendu au cours des prochains jours.

Le prochain avis aura lieu à 17 h.

▪ Dépression tropicale n ° 18: Cette tempête porte des vents d’environ 35 mph, mais il devrait s’agir d’un ouragan d’ici la fin de la semaine.

Dans un avenir plus immédiat, il se déplace ouest-nord-ouest à environ 10 mi / h, à environ 185 miles à l’est des îles du Cabo Verde à 8 heures du matin Un avertissement de tempête tropicale est en vigueur pour les îles du Cabo Verde, où des pluies de 2 à 5 pouces sont attendues à mardi.

Une autre perturbation s’est formée au large de la côte ouest de l’Afrique avec une probabilité de 40% de formation de tempêtes au cours des cinq prochains jours.





C'était trop beau ces 2 semaines de beau temps...

Beaucoup d'activité sur l'Est de la zone de développement majeure. 
Les 2 perturbations sur l'Est Atlantique ont été classé en dépression. Elles devraient passer au stade de tempête aujourd'hui et donc nommées (Paulette et René ). Cela mènera à 17 le nombre de cyclones nommés au 7 septembre ... un chiffre encore jamais vu dans le passé. Il faudra probablement avoir recours à l'alphabet Grec d'ici la fin de la saison pour continuer à nommer les cyclones ... comme en 2005.
Je men souviens très bien, avec Jean sur notre Alubat EOLIS III nous avions subi la tempête GAMMA, le pilote avait lâché,  et nous étions partis en crabe à sec de toile au plus fort des vents de 72 nœuds...puis dérivé et arrivés à la Barbade...

La position actuelle toujours très au nord de l'anticyclone devrait permettre à ces 2 systèmes de remonter assez rapidement vers le nord et donc épargner l'arc antillais.
😍✌😂😃😄😅🤸‍♀️

Par contre, une nouvelle perturbation est prévue pour sortir d'Afrique en milieu de semaine. La quasi totalité des modèles globaux la développent assez rapidement dans l'Atlantique. La question de sa trajectoire est beaucoup moins évidente puisqu'elle dépendra de l'évolution de 2 systèmes précédents et de leur interaction avec les hautes pressions sur l'Atlantique. 

D'autre part plusieurs dépressions continentales sortiront des US cette semaine rendant la prévision de la pression en Atlantique très délicate (et donc de la prévision de trajectoire de cette future perturbation). Celle là devra être surveillée avec beaucoup d'attention parce qu'elle devrait être un bon candidat pour une menace sur l'arc antillais !

✌✌✌✌✌✌✌✌

La tempête tropicale René s’est formée dans l’océan Atlantique, devenant la première tempête nommée R de l’Atlantique jamais enregistrée, alors que la saison des ouragans extrêmement active de l’année se poursuivait.

René s’est formé lundi, battant le précédent record détenu par Rita en 2005, formé le 18 septembre.

René a pris forme au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, tandis qu’une seconde tempête, Paulette, s’est formée plus tôt le même jour dans l’Atlantique central, loin des terres.

Le mois dernier, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a prédit une saison des ouragans «extrêmement active» aux États-Unis dans une année déjà record pour les tempêtes. Dans une année normale, il y a généralement deux tempêtes avant août qui sont nommées. Cette année, il y a déjà eu neuf tempêtes nommées, un record qui fait de la saison des ouragans de 2020 l’une des plus occupées jamais enregistrée aux États-Unis.

La NOAA a attribué cette activité à des températures de surface de la mer plus chaudes que d’habitude dans la mer Atlantique et des Caraïbes, combinées aux conditions de vent. Il est également de plus en plus évident que le réchauffement de l’atmosphère et de la haute mer, causé par l’activité humaine, crée des conditions plus propices à des ouragans plus destructeurs.

Le Centre national américain des ouragans a émis un avertissement de tempête tropicale pour les îles du Cap-Vert en raison de la menace de René.

Lundi soir, René était situé à environ 115 miles (180 km) à l’est des îles et se déplaçait ouest-nord-ouest à 12 mph (19 km / h). Ses vents maximums soutenus étaient de 40 mph (65 km / h)

Les prévisionnistes ont déclaré que les vents maximums soutenus de Paulette étaient de 40 mph (65 km / h) avec un léger renforcement attendu au cours des prochains jours.

La tempête était centrée à environ 1 220 miles (1 965 km) à l’ouest des îles Cabo Verde, au large des côtes du Sénégal, et se déplaçait vers le nord-ouest à 3 mph (6 km / h). Ce n’est pas actuellement une menace pour la terre.







vendredi 4 septembre 2020

🌥⛈⛅🌩🌨🌧🌧🌦







Bonsoir à tous !

C'est un peu chargé ce soir sur l'Est de l'Atlantique tropical avec plusieurs perturbations qui menacent de se renforcer. Néanmoins aucun 
 de prévision ne voit de danger pour l'arc antillais à 5 jours. Essayons de comprendre pourquoi !

Restez prudents et informés ✌👍


Le NHC suit pas moins de 6 systèmes météorologiques sur le bassin Atlantique ce soir. C’est une situation extrêmement rare. L’activité de cette saison (en terme de nombre de cyclones) est simplement énorme et supérieure à tout ce que l’on a vu jusqu’à présent (y compris en 2005). Par contre, l’énergie accumulée jusqu’à aujourd’hui est faible et se situe sur ces 3 premiers mois (pourtant très actifs) à un niveau inférieur à ce qu’ont pu générer Irma ou Dorian à eux seuls ! Bref, c’est très actif mais, hormis Laura, peu puissant … espérons que cela continue malgré l’embouteillage actuel. Si l’on tient compte que l’on entre dans la dernière semaine avant le pic d’activité statistique, cet en embouteillage est finalement assez logique.


Le NHC suit pas moins de 6 systèmes météorologiques sur le bassin Atlantique ce soir. C’est une situation extrêmement rare. L’activité de cette saison (en terme de nombre de cyclones) est simplement énorme et supérieure à tout ce que l’on a vu jusqu’à présent (y compris en 2005). Par contre, l’énergie accumulée jusqu’à aujourd’hui est faible et se situe sur ces 3 premiers mois (pourtant très actifs) à un niveau inférieur à ce qu’ont pu générer Irma ou Dorian à eux seuls ! Bref, c’est très actif mais, hormis Laura, peu puissant … espérons que cela continue malgré l’embouteillage actuel. Si l’on tient compte que l’on entre dans la dernière semaine avant le pic d’activité statistique, cet en embouteillage est finalement assez logique.
NHC - 04/09/2020 - 00H UTC
Sur les 6 système suivis il y a les 2 derniers cyclones nommés (Nana et Omar) qui sont désormais en grosse perte de puissance. Oscar est perdu sur l’Atlantique et Nana a pas mal touché le Bélize et le Guatemala et va désormais concerner le Mexique en dépression tropicale.
On trouve ensuite une perturbation extra tropicale au NE de Omar qui ne concerne pas grand monde.
Et enfin, the last but not least les 2 perturbation sur l’Est de l’Atlantique tropical et celle qui devrait sortir ce WE ! C’est bien entendu de ces 3 là dont je vais vous parler.

La mauvaise nouvelle

Satellite Atlantique - 04/09/2020 - 00H UTC




Une bonne partie de la complexité de la situation est due à 2 facteurs. D’une part le flot continu d’ondes actives sortant d’Afrique qui amène un niveau de convection important autour du Cap-Vert et d’autre part le fait que les courants directeurs sont peu marqués sur la zone ce qui génère des vitesses de déplacement faibles et parfois un peu différentes. Ca nous mène tout droit à la mauvaise nouvelle qui est liée au fait que les 2 perturbations identifiées risquent d’être amenées à se rapprocher de très très près. C’est une mauvaise nouvelle dans le sens où ce genre de situation est quasiment imprévisible. Les modèles ont toujours eu beaucoup de mal à comprendre et à anticiper ces interactions qui peuvent aboutir à des conclusions totalement opposées. Et lorsque l’on rajoute à ça des vitesses de déplacement lentes, la visibilité devient quasiment nulle. On l’a bien vu ces derniers jours avec déjà 2 situations identiques qui ont mené le NHC à remonter le risque pour au final le ramener à zéro. La perturbation sur le centre Atlantique, par exemple, est suivie depuis quasiment 8 jours, temps durant lequel elle a traversé tout juste la moitié de l’océan ! C’est là aussi très rare.
Cette zone d’activité très dense sur la moitié Est de la zone, les risques d’interactions et les déplacements erratiques des perturbations rendent donc la situation imprévisible, et c’est toujours une mauvaise nouvelle !

La bonne nouvelle

Pour une fois je ne vais pas aborder la question des conditions environnementales favorables ou pas au renforcement. Pour une raison simple : vu la vitesse de déplacement lente de tout ça, elles auront largement le temps de changer avant que les perturbations arrivent entre 50 et 60W .. si elles y arrivent ! Non, cette fois-ci on va plutôt parler de trajectoire.
Analyse météo Atlantique - 04/09/2020 - 00H UTC





La situation de la pression en Atlantique nous est assez favorable. L’anticyclone se situe actuellement très au nord sur l’Atlantique, sur 45/50N soit au large de Saint-Pierre et Miquelon. Une dorsale anticyclonique assez faible s’allonge jusqu’aux Bahamas.
Cette situation est favorable à l’arc antillais parce que la pression sur la zone de développement majeure est assez basse (inférieur à 1014 hPa) avec un isobare de 1016 hpa le long du 25N. Cette configuration permet normalement aux systèmes cycloniques qui se renforcent de remonter rapidement vers le Nord et donc d’éviter l’arc antillais.
Et la bonne nouvelle est que les 2 modèles globaux majeurs (GFS et ECMWF) prévoient que cette situation devrait perdurer pour au moins 5 à 6 jours. On peut donc espérer que les perturbations sur l’Est de l’océan suivent une trajectoire un peu NW qui les empêchent de toucher l’arc antillais. C’est d’ailleurs ce qu’anticipent aujourd’hui quasiment tous les modèles globaux.

Conclusion

La situation pourrait (je dis bien “pourrait”) être un moins pire pour l’arc antillais que ce que la carte du NHC laisse supposer. Il est d’une part évident que les risques de renforcement sont réels pour ces prochains jours, mais la situation globale en Atlantique peut permettre des trajectoires au nord de l’arc.
Il ne faut cependant pas prendre tout cela à la légère. Nous entrons dans la quinzaine statistiquement la plus active de la saison et les ondes vont sortir d’Afrique les unes derrières les autres. Et sur ce volume, il est envisageable que certaines se voient classées en cyclone dès ces prochains jours. Et au delà de 5/6 jours les prévisions globales perdant pas mal de leur pertinence, la possibilité que la situation change en terme de trajectoire ne peut être écartée.
On est qu’à la moitié de la saison et cette moitié voit généralement le moins de systèmes puissants sur le bassin, alors la prudence est de mise … mais sans sombrer non plus dans la paranoïa, même si les cartes sont anxiogènes !

NHC - 04/09/2020 - 00H UTC

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Crédits images ; Tropical TidbitsNHC/NoaaUW-CIMSS