mardi 31 juillet 2012

JUILLET 2012





Nous voici donc arrivés avec Eolis III en Amérique du Sud! pour le 7ème été consécutif dans cette zone hors cyclone de la Caraïbe.

notre traversée avec les dauphins, depuis le Marin en Martinique, a été sans problèmes, avec escales à la Blanquilla et à la Tortuga
(dans prochains posts)






Le Venezuela, c’est aussi


un patchwork de destinations, avec


une nature puissante et


préservée grâce à la mise en place de


nombreux Parc Nationaux.


La haute montagne des Andes où le

Pic Bolivar culmine à 5 007 m


d’altitude est une invitation aux



voyages vers les sommets. Un pays de


savane, de plaines avec Los Llanos,



entre les cordillères andines


et côtières, de jungle épaisse et de



tépuys (formation géologique les plus



anciennes au monde, encore un


record !!!) dans la Gran Sabana et

Canaïma.



C’est aussi, des villes coloniales comme



Coro, classée au Patrimoine Mondial de



l’Humanité par l’Unesco.



Pour parfaire cette merveilleuse palette, la



lumière de la Caraïbe et ses joyaux



insulaires en bleu et blanc, que sont Los



Testigos, la Blanquilla, la Tortuga, l’archipel


des Roques et des Aves.



Marina Bahia Redonda, Porto La Cruz, Venezuela


Nous avons atteint le Venezuela et sommes arrivés à Puerto La Cruz à la marina de Bahia Redonda. Cette marina est une des marinas du complexe touristique El Morro.

C’est un luxe de vivre en marina mais à Puerto La Cruz : aucun bateau ne s’ancre car c’est rouleur et plus sécuritaire en marina. Mais qui se plaindrait de vivre en marina avec tous les avantages que cela procure : plus de problème d’énergie, eau douce à profusion, accès aux magasins rapidement, la piscine tout à côté, le petit dépanneur au bout du quai, la vie facile quoi!



Tout autour, il y a plusieurs marinas et c’est le rendez-vous des navigateurs sur le continent du Venezuela. Plusieurs choses étonnent dans ce pays qui s’affiche comme le pays des contrastes.

Il est important de s’informer, d’observer et d’écouter pour apprendre à connaître ce pays. Tant de choses sont différentes, tout se négocie même l’échange de l’argent!

Les automobilistes roulent à toute vitesse avec de belles voitures modernes qui côtoient sur les routes de vieux tacots qui tombent de toute évidence en ruine...

Les paysages passent des côtes de la mer vers des plateaux et des zones de sécheresse.

Ils ont des îles aux plages magnifiques parfois désertiques et des montagnes luxuriantes.

Il y a la pauvreté et la richesse avec une classe moyenne peu nombreuse.

Il y a des maisons somptueuses aux terrasses paysagées et les petites maisons faites de divers matériaux récupérés, entassées les unes sur les autres.

Il y a ces villes telle Caracas qui bouillonnent de monde et ces grands espaces inhabités faits de silence et de nature paisible.

Il y a cette jovialité, cet accueil chaleureux de la population et pourtant des règles de sécurité sont impératives dans nos interactions avec eux.

Le coût de la vie est bas pour nous qui venons des autres pays mais pour eux, c’est difficile, 40 % de la population ne mange qu’un repas par jour.

Dans les marinas, des agents de sécurité sont présents 24h/24 et  les consignes de sécurité sont simples : on se promène au Venezuela sans bijou de valeur, sans liasse d’argent dans un portefeuille et sans attirer l’attention. Pour aller faire les emplettes, nous prenons un taxi à la marina.  Ce qui est assez amusant c'est que ces chauffeurs ne travaillent qu’avec les navigateurs !  Ils sont sympathiques, parlent espagnol et anglais, ils nous conduisent et nous accompagnent dans les commerces, servent d’interprètes, négocient à l’occasion les prix pour nous et nous raccompagnent à la marina en toute sécurité. Ils travaillent sur rendez-vous et connaissent tous les endroits pour rendre service aux navigateurs. C’est une aide précieuse surtout pour les débutants en langue espagnole comme nous.

Ici on peut acheter la viande à bon prix. Une petite visite dans une boucherie moderne nous permet de découvrir comment cela se passe : autour des tables de travail, des tabourets nous permettent de s’asseoir afin d’observer le boucher à l’œuvre. Nous achetons le filet mignon en entier et devant nous il l’apprête selon nos goûts, en filet, en cubes, en rôti ou haché. C’est un vrai régal qui nous attend.


 

En venant de l’Est, Puerto La Cruz fait l’effet d’une bavure technologique dans le paysage. En effet, pendant de nombreux milles, seules des collines désertes et sauvages font partie du paysage. Puis, dans la brume de chaleur, apparaissent au loin les silhouette de cargos, un, puis deux, puis trois… des dizaines de cargos sont en attente au large des îles de Chimana et de Borracha. Puis, sur le littorale les usines pétrochimiques font leur apparition. Lentement, la région est en train de supplanter la renommée de Maracaïbo en matière de ressources pétrolières. En effet, les rives de l’Orénoque, dont les réserves de pétrole lourd sont estimées à 600 milliards de barils, ne sont qu’à quelques kilomètres de la célèbre station balnéaire. Dans un pays considéré comme le 4ième exportateur mondial d’or noir, Puerto La Cruz est devenu l’un des ports de transit importants des matières pétrochimiques.
Comme la plupart des grandes villes de ce pays, l’urbanisme a poussé vers le ciel. Les gratte-ciel sont posés par maladresse, sans aucun souci esthétique tout au long de la ville. Ils logent la population vénézuélienne qui, avec l’aire du pétro-bolivar, a préféré affluer vers les villes et délaisser les campagnes. Ainsi 83% de la population du pays est citadine.
Pour rétablir l’équilibre, les autorités locales ont été obligées de créer des plans de réaménagement de la province. Car cette migration eut pour effet de voir la population préférer les métiers de l’industrie du pétrole à ceux des champs. Pendant de nombreuses années, le Venezuela s’est vu obligé d’exporter son pétrole contre des produits de base. Aujourd’hui, les choses changent, et le pays vise l’autosuffisance, d’un point de vue alimentaire. La nature l’a doté de tout ce qu’il faut pour le faire…
Toutes les grandes villes de ce pays ont subi le même sort, poussant plus vite que des champignons dans un imbroglio de buildings. Aujourd’hui, toute cette population n’a pu être engagée dans les usines pétrochimiques, et donc, les laisser-pour-compte sont nombreux, et viennent grossir le rang de cette délinquance qui sclérose la banlieue des villes vénézuéliennes. Ceci dit, le Venezuela n’est pas le seul pays à pâtir des affres d’une économie de marché, y a-t-il un seul pays au monde qui peut se targuer de ne pas avoir de banlieue difficile ?

A l’ouest de la mégapole, une ville nautique s’est édifiée…

Au départ, la mangrove formait des méandres qui constituaient de merveilleux abris anti-cycloniques naturels. Avec le temps, la mangrove a reculé jusqu’à disparaître sous l’impulsion investigatrice de l’homme. Aujourd’hui, cela se présente comme une lagune ramifiée ou l’on trouve à l’entrée plusieurs marinas. Entendez par marina des quais sommaires, bâtis le long de l’ancienne mangrove, à la place des palétuviers. Ces quais sont protégés des habitations (à moins que ce soit le contraire ?) par de hautes barrières métalliques et électrifiées. En s’enfonçant dans la lagune, l’on trouve des habitations d’un type hispano-créole au bord de l’eau. Cette lagune se donne alors des airs de Port Grimaud. Un vrai cliché !

Une place de port au bout d’un jardin qui borde une maison aux couleurs pastel, un balcon de bois, sous lequel on espère un guitariste qui joue la sérénade à sa belle… Cette scène se répète inlassablement sur plusieurs milles. Heu… pas la sérénade… mais les maisons proprettes et colorées aux balcons de bois !!!
Au cœur de cette cité lacustre, un hôtel cinq étoiles trône majestueusement sur un demi-cercle corallien. Une piscine se remplit des jets harmonieux de cascades et de fontaines, un jardin tropical retient les hôtes du palace dans l’enceinte sécurisée. Seul un cormoran et un pélican solitaires paraissent admis dans ces lieux. Il y fait calme, comme si personne n’osait s’y faire remarquer.
Au-delà de cette limite, les plaisanciers américains ont élu domicile dans l’une des plus belles marinas aménagées dans ces lieux. Ils se la réservent. Et voient d’un mauvais œil tout bateau qui vient simplement au mouillage devant l’hôtel…

Puerto La Cruz,

cité lacustre ?


La vie au Venezuela n'est pas faite pour les voileux , surtout étrangers. Tout est compliqué , surtout quand comme nous ne connaissons pas la langue (Barbara s’entraîne à Assimil !)

L'obtention de bolivars tout d'abord . La monnaie a été divisé par 1000 , ce qui n'est pas un problème ; mais surtout il y a un contrôle des changes. Pas question d'utiliser une carte de crédit pour retirer de l'argent .De toute façon l'usage de la carte de crédit serait très coûteux , car le change serait fait au cours officiel de 2,5 bolivars (bolos) pour 1 euro. Au marché « gris » ( chez l'agent chargé des formalités ), le taux est cette année  de 11 bolos pour un euro, soit pour nous 1 bolo égale un euro environ .La vie est moins chère au taux gris , mais elle serait beaucoup plus chère au taux officiel.

Quelques exemples de prix : le kilo de fruits et de légumes tourne autour de 8/10 euros le kg , les pommes de terre sont plus chères que les tomates!





le peu que nous avons vu de la ville avec nos courses en taxi ne donne pas l'envie de se promener dans la ville qui est pour ce que nous avons vu moche : de grandes artères sales et mal entretenues, des maisons qui semblent être soit en cours de construction, soit en cours de démolition, des grands buildings implantés au milieu de presque bidonvilles; mais nous n'avons pas été sur le paseo Colon qui serait la belle avenue de PLC


Ce n’est pas que nous aimions particulièrement les marinas, mais sur le continent venezuelien, il est fortement déconseillé de rester en mouillage forain à cause de l’insécurité. Mais aux iles il n'y a pas de problèmes : la Blanquilla, la Tortuga, l'archipel des Roquès et des Avès.
Nous nous rendons vite compte que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles car au bout de chaque ponton, un vigile veille avec……une arme à la ceinture. Il y a même des miradors!!!!!


























Nous sommes plus ou moins coincés dans la marina.Nous avons pris l’annexe tout de même pour aller dans la cité lacustre où il y a le grand centre commercial.
Nous avons fait à peu près ¾ d’heure en annexe et là nous découvrons un
monde à part...des centaines de demeures luxueuses longent les bras de mer avec bateaux (et pas petits!) mouillés à leurs pontons personnels. Nous arrivons à un immense centre commercial, rempli de boutiques (même un Mac’Do!) et un grand super marché très bien achalandé. Nous y faisons quelques courses

Pendant tout ce parcours nous voyons des gardes et de la sécurité partout! Rassurant!!Autour de la marina le monde ici n’a rien à voir avec ce que nous avons vu hier : maisons pas finies ou en ruines, grilles à toutes les portes et fenêtres (quand il y’en a!), enfants jouant dans la rue pieds nus.

Le vrai Venezuela c’est malheureusement aussi cela : « les barios », c'est-à-dire les bidonvilles !



La marina abrite beaucoup d'oiseaux














































Marina, marina et encore marina.
Pas très joyeux tout cela, mais nous sommes bloqués pour nos papiers de régularité d'entrée sur le territoire. José, qui vit là depuis plus de vingt
années (un ancien du Club Med), toujours, très élégant, au sens propre comme au sens figuré, qui parle français et espagnol et qui tient une sorte d'agence de voyage, et il s'occupe aussi, pour les bateaux, de tout ce qui est administratif, organisation de voyage à l'intérieur du pays, billets d'avion à prix compétitifs et aussi de procurer de l'argent aux étrangers (il y a deux marchés de l'argent ; le bolivar des banques et le bolivar du marché parallèle, cela passe du simple au double!!) Nous sommes allés dans le quartier riche de Puerto La Cruz (riche n'est pas un vain mot, superbes villas, voitures de luxe,vedettes et yachts ,...) . Hugo Chavez (président du Venez) qui est en train de se faire soigner d'un cancer à Cuba.........et qui s'entoure de plus en plus de Cubains (il n'a plus confiance en personne même pas en sa famille!!) a grand peur de ne pas être réélu en 2012, ce qui met une ambiance vraiment particulière avec les élections qui approchent à l'automne...cependant, aux dernières nouvelles, comme il doublé le salaires fonctionnaires contre leur engagement à le nommer président à vie, i ne devrait pas ya avoir de mouvement particulier. Plus fort que Sarko et Hollande réunis! Baléze le mec, comme dans la chanson de Bernard Lavilliers!

Parole Balèze  Bernard Lavilliers
    
      
        Interprète :Bernard Lavilliers
        Album :Samedi Soir A Beyrouth        Genre :Variété française                       
       
             Écouter un extrait mp3 de cette musique
 
     .fblwrap iframe{filter:alpha(opacity=0);}$(document).ready(function(){$('.fblwrap').css('position','absolute').css('height', 30).css('opacity', 0);$(this).mousemove(function(e){var bwo = $('.bbtnwrap');var dbo = bwo.offset();var fblw = $('.fblwrap');if (e.pageX >= dbo.left && e.pageX <= (dbo.left + bwo.outerWidth()) && e.pageY >= dbo.top && e.pageY <= (dbo.top + bwo.outerHeight())) {fblw.css({"left":(e.pageX - dbo.left - 10),"top":(e.pageY - dbo.top - 20)});} else {if (e.pageX >= dbo.left && e.pageX <= (dbo.left + bwo.outerWidth())) {fblw.css({"left":(e.pageX - dbo.left - 10),"top":((bwo.outerHeight()/2) - 20)});} else if (e.pageY >= dbo.top && e.pageY <= (dbo.top + bwo.outerHeight())) {fblw.css({"left":(bwo.outerWidth() - 50 - 10),"top":(e.pageY - dbo.top - 20)});} else {fblw.css({"left":(bwo.outerWidth() - 50 - 10),"top":((bwo.outerHeight()/2) - 20)});}}});});               
        Durée : 03:33        Date de sortie : 18 Janvier 2008
     
     
     
     
     
       
     
        Paroles de la chanson Balèze :

  En ces temps là les amis, j'me prenais pas la tête,
 J'avais des potes au FMI et on faisait la fête,
 Y'avait des pays tropicaux qui se couvraient de dettes,
 qu'on achetait à crédit les entreprises avec,

(refrain :)
 On vivait tous à Miami,
 c'était carrément le paradis,
 le développement garanti,
 V'la le balèze, Hugo Chavez,

 En ce temps là mes amis pour les matières premières,
 On se faisait pas de soucis, on achetait des terres,
 Les républiques démocratiques étaient toutes bananières,

 les conseillers économiques venaient du secret militaire,
 refrain
 C'est qui ce gros bonhomme assis sur ses pipelines ?
 qui vient rompre nos accords et nous couper les vannes,
 c'était ma part d'or noir mon Vénézuela,
 mais mon bizness s'arrêtera pas à Coca-cola,
 C'est qui ce gros bonhomme qui dit non aux Usa ?
 et qui en prime serre la pogne des boss de Cuba ?
 faudrait qu'il se rentre dans la trogne que ça se passera pas comme ça,
 si Miami le cogne, il finira comme Noriega,
 Faut qu'on le fasse tomber de sa chaise, Hugo Chavez...

 Les consultants des multi' m'ont dit faut faire avec,
 On peut pas être de partout, chez les afghans, les ouzbeks,
 les irakiens, le hamas et les israéliens, les talibans les ruskoffs et les indonésiens,

On était à Miami et ça sentait le roussi,
 nationalisé par qui ?
 attention...
 V'la le balèze, Hugo Chavez

Pendant que tous les GI tournaient sur l'axe du mal,
 le pétrole et le cuivre profitaient pour se faire la malle,
 le diamant, les émeraudes, le bauxite, le fer, le Zinc,
 l'or, l'uranium,
 ça devenait un truc de dingue,
 On a vraiment rien compris,
 on se planque Miami,
 je vous ai pas vus, j'ai rien dit,
 V'la le balèze, Hugo Chavez


Lire la suite: http://www.greatsong.net/PAROLES-BERNARD-LAVILLIERS,BALEZE,104721162.html




sinon il y a du mauvais temps qui se prépare avec l'arrivée de trois ondes tropicales qui vont se fondre en une tempête tropicale voire plus ce weekend
voici la photo satellite de ce 31 juillet



Donc, je pense qu'il est ptéférable de prolonger en marina ici le temps que ça passe, même si on est prêt...
à suivre...