CHRONIQUE
D’EOLIS III
Janvier 2006
Nous voici à Antigua, abordant maintenant les
Antilles du Nord, les fameuses Leward Islands, les Iles Sous le Vent, ayant quitté la zône des Windward Islands
depuis l'île de La Dominique. Avec la
Guadeloupe disparaît aussi la possibilité que j'avais d'écouter mes émisions de
FRANCE Inter, ayant le journal de 13 heures à 8 heures locales ici !!!
Avec Antigua nous changeons radicalement d'ambiance
...c'est ici le rendez-vous de tous les passionnés de la voile, avec
prochainement la fameuse et célèbre semaine "Antigua Week", courue en
2003 par les Nicolas sur leur Grain de Soleil!!!
A English Harbour nous avons visité le Nelson's Dockyard,
c'est-à-dire l'Arsenal de Nelson, au sus-sud-est de l'île : nous comprenons à
quel point la situation de ce merveilleux abri, pratiquement invisible du large
(à part les mâts qui dépassent!) joua un rôle considérable dans la distribution
des cartes aux caraîbes ....Lors de sa
construction , vers 1784, le capitaine Horatio Nelson y commandait l'escadre
des Leeward Islands, càd les Iles sous le Vent britanniques. Il avait alors
sous ses ordres son meilleur ami, le jeune et futur roi Guillaume IV, qui
devait ensuite assister à son mariage avec Frances Nisbet dans l'île voisine de Névis
(on peut consulter le registre!). On peut comparer avec son ennemi juré qui
épousa lui aussi une créole , une certaine Joséphine... Remarquablement restauré dans son
site d'origine avec les vieux canons qui protègent autant que les hautes
collines ...Un des points forts d'Antigua à ne surtout pas manquer : le trés
beau Musée
A l'entrée de English Harbour se dresse les fameuses
"pillars of Hercules",sortes de tuyaux d'orgue gigantesques d'une
vingtaine de mètres de hauteur et qui marquent la pointe sud-est du port.
C'est ensuite le contraste entre le golfe pour
milliardaires du Mill Reef Club et une bonne cinquantaine d'hôtels de luxe
accrochés dans les sites les plus remarquables - un aéroport pour Jumbojets et
des installations de la Nasa destinées (autrefois) à surveiller d'ici les vols
spatiaux et à guider le "splashdown" des cabines Gemini ou Apollo un
peu plus haut dans l'Atlantique!
Antigua, frottée au progrès, a pris franchement le
parti de se "farder" selon les critères de que nous appelons "la
civilisation des loisirs"!!!...
c'est
chic, friqué, sélect, so british !!!
Ce qui frappe c'est l'absence de cocotiers, la
sécheresse des terres, aucune verdure .... Quelle différence avec la Guadeloupe
si verte et luxuriante!
Février 2006
nous voici donc dans l’île de Saint Martin qui est
coupé "virtuellement " en deux entre la France et la Hollande! Mais,
contrairement aux autres îles indépendantes, Saint-Martin a peu de racines
françaises car la plupart des colons quittèrent l'île au moment de l abolition
de l'esclavage et furent remplacés par des planteurs anglo-saxons et quelques
suédois qui louèrent leurs terrains.
nous sommes à l'ancre dans la jolie baie de Marigot
où nous pouvons nous baigner car l eau vraiment trés trés claire....et pourtant
il y a des dizaines de bateaux au mouillage
Nous avons retrouvé Daniel et Annie sur leur camaran
(arrivés hier) - Lionel et Jaja du Pouliguen nous ont rejoints aujourd'hui.
Corinne et David nous ont faxé qu'ils quittaient sous peu le Venezuela pour
Cuba ou nous allons nous retrouver. On sera donc au moins trois bateaux à se
retrouver et on va sans doute en rencontrer encore d'autres sur place .
super !
Mettons demain le cap sur notre île paradisiaque de
Barbuda où nous avions joué les Robinson il y a trois ans dix jours durant à
pêcher la langouste .... j espère que nous allons à nouveau nous régaler dans
un lagon que nous avions repéré et ou nous étions seuls - un vrai bonheur
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MARS 2006
Cuba
libre (?), nous arrivons...
Notre arrivée à Cuba se matérialise en
fait par notre entrée en rade de Cienfuegos, l'une des plus grandes des
Caraibes.
C'est la marina de Trinidad en fait.
Nous avons passé auparavant trois semaines de rêve dans les
Jardins de la Reine
Arrivée nocturne à Cienfuegos où nous
décidons de jeter l'ancre plutôt que de répondre aux nombreux messages vocaux et
lumineux envoyés par la Marina. Nous avons surtout envie de dormir.
Le
lendemain, les formalités sont expédiées en une matinée et autant de papier
gaspillé. C'est à peine pire qu'en Jamaïque: le bateau n'a pas été fouillé,
nous n'avons eu droit à la visite à bord que d'un médecin cubain pour les
formalités sanitaires et, globalement, nous avons fait l'objet d'un traitement
plutôt amical et bien coordonné par le responsable de la Marina.
Du
bateau au mouillage, nous avons sous les yeux quelques beaux exemples
d'architecture coloniale.
Attention : une règle
cubaine intangible :
interdiction totale d'utiliser son annexe pour un trajet autre que celui
contractuellement autorisé vers la Marina.
La liberté de déplacement n'existe
pas; je n'aime pas cela et l'on m'affirme qu'il s'agit de 'regulationes' à
respecter impérativement sous peine d'amende.
Au fur et à mesure de notre
séjour, les côtés mesquins et envahissants de la dictature se multiplieront en
même temps que le ras le bol d'une partie de la population se manifeste... très
discrètement.
La répression sévirait et un maillage serré visant la
surveillance et la délation est mis en place.
Quelle dommage d'avoir sacrifié la révolution socialiste,
laboratoire d'économie sociale cubaine, plein d'idées innovantes en matière
d'équité, de redistribution, de coopération, par la mise en œuvre d'un régime
bureaucratique jusqu'à l'absurde, policier jusque dans son quotidien, paranoïaque
jusque dans l'intimité des personnes. Cela sent la poussière, c'est vieilli et
décevant. C'est inexcusable malgré l'embargo américain. Les Cubains disent
d'eux-mêmes qu'ils sont des moutons qui bêlent sans fin (et sans espoir).
Un
autre modèle ?
A Cuba, le sport est une institution et
la population paraît plus en forme qu'ailleurs: pas d'obésité massive, les
longues marches à pied ou à vélo maintiennent les gens en bonne santé. Pas de
publicité dfans les rues, très peu de voitures (uniquement des modèles
américains des années 50, des magasins d'Etat à profusion mais vides des objets
habituels de notre société de consommation. des dizaines de milliers de chevaux,
d'attelages transportant les personnes au travail, à l'école.
Des autoroutes
à 8 voies vides comme au temps béni de la DDR et de l'URSS...
Si tout n'est
pas rose, loin s'en faut, l'absence de consommation de masse laisse songeur.
Certains pans de l'économie semblent moribonds, d'autres plus
dynamiques.
Il faut avoir vécu l'expérience inédite de la patience dans les
files pour déguster un crème glacée à la banane dans ce qui ressemble à un hall
de gare carrelé à la Soviétique.
Ce n'est pas le temps de la bougie ni celui
d'une croissance et consommation raisonnée mais quelque
chose d'interpellant
...
Patchwork
cubain
Cienfuegos
Pour nous, une véritable découverte : los
Vinales sont situés à l'ouest de Cuba et propose des paysages incroyables à
découvrir à pied ou à cheval. Il règne une quiétude que nous avons adorée.
La
Havane
Durant notre périple à l'intérieur de
Cuba, La Havane dévoile son architecture, sa vie nocturne et la vie des Cubains
tout court.
La plus chouette expérience urbaine depuis le début du voyage
Che
Guevara reste une légende vivante
Il est la figure légendaire la plus appréciée
par les Cubains. Sans cette dévotion et ce rappel permanent à sa mémoire, la
révolution, tant proclamée (elle a pourtant 50 ans), perdrait toute sa
légitimité. Le Che l'incarne complètement aujourd'hui, il est peut-être le seul.
Il demeure un des piliers et ciment de la société cubaine.
A Santa Clara, son
mausolée ne serait pas renié par un dirigeant nord coréen, pas sûr que lui eût
apprécié
Trinidad,
patrimoine mondial de l'humanité:
côté cour et côté jardin
Tabacos
por todos: Pinar del Sol
Le véritable havane de Cuba, un bijou, une
gourmandise pour les amateurs éclairés. A 8 euros le cigare COHIBA, pourquoi pas
se faire plaisir
Los
Ingenios: vallée des sucres
Une vallée sucrière complètement préservée
mais trop touristique.
Néanmoins, de chouettes rencontres de chemins de
traverses.
Un tour en draisine motorisée sur l'ancienne voie de chemin de fer
des esclaves et de la canne à sucre
MAI 2006
Au
pays de Bob Marley :
escale à la marine Eroll Flynn
Port Sant Antonio
Il suffit de faire un
tour au marché ou en ville pour se rendre compte rapidement que le commerce de
rue de la Jamaïque vit essentiellement de ses clichés : Bob Marley, le
rastafarisme et le cannabis.
S’il est vrai que l’on
croise l’un ou l’autre rasta quinquagénaire en train de fumer, le reggae des
années 70 inspiré par le mouvement rastafari et porteur d’un message de paix, de
justice et d’égalité semble aujourd’hui éculé. « No woman no cry » est passé de
mode et fait place à des musiques beaucoup plus violentes, qui évoquent les
armes, la consommation, le sexe et les affrontements entre gangs.
L’impression palpable
dans la rue est nettement moins cool et décontractée que « could you be loved »,
la jeunesse semble désoeuvrée et les inégalités criantes. Les jeunes n’ont pas
de boulot,les fruits et légumes coûtent plus cher que chez nous et les grandes
surfaces affichent des prix vertigineux. Les épiceries du centre-ville sont
grillagées et les gens commandent leurs marchandises depuis la rue à travers une
ouverture de 20cm/10cm.
Depuis notre départ, la
Jamaïque est notre escale d’avitaillement la plus onéreuse.
On croise sur la
même avenue, d’énormes 4X4 flambants neufs et de petits vendeurs de canne à
sucre. Vu de l’extérieur, cela donne l’impression d’une bombe prête à
exploser.
Derrière une fausse apparence de cool attitude, la nervosité est
palpable.
une explosion de couleurs...
Une
indigestion de chlorophylle
Randonnée dans les hautes terres de
Jamaique, au coeur des des Blues mountains qui s'élèvent à plus de 7000 pieds
d'altitude. Les routes sont défoncées et ravinées par les pluies permanentes,
les villages s'apparentent sans doute au far west australien ou autre bled perdu
au milieu de nulle part
La
mer est vide, que faire ?
Port Morgan, à l’île à Vache
A Haiti et à l'île à Vache, la surpêche
constitue un enjeu majeur grevant l'autonomie alimentaire des populations
locales.
Les poissons ont pratiquement disparu, les récifs de corail sont
désertés.
Les pêcheurs, déployent des efforts immenses pour un résultat
minime: poissons rachitiques et langoustes qui ressemblent davantage à des
scampis qu'à la reine des crustacés.
Si la ressource n'est pas gérée de
façon durable, si les pêcheurs, incapables de générer suffisamment de valeur
ajoutée, continuent à être contraints de prélever sans discernement, la disette
ne fera que s'accentuer, la mer ne sera plus qu'un désert.
Quelques
plongées en snorkeling permettent d'apprécier toute la gravité de la situation
en comparant les mêmes types d'environnement que nous avons rencontrés ailleurs
dans les Caraïbes.
Ici, les fonds sont morts;
à l'instar de l'île
d'Haiti complètement déboisée alors que sa voisine dominicaine est verte, il y a
urgence pour ses fonds marins.
Nous avons entamé une discussion avec les
associations de pêcheurs: ils sont pleinement conscients de la situation mais ne
disposent pas du premier dollar pour investir dans des bassins d'engraissement
de langouste ou dans du matériel de pêche plus respectueux de la ressource.
L'ïle
à Vache
Une insularité qui a préservé sa quiétude
(peu ou pas d’insécurité), son environnement mais aussi son très faible
développement économique.
Sur l’île, qui compte 25000 habitants, pas de
route, pas d’électricité, pas d’adduction d’eau potable. Les (longs)
déplacements se font à pied, ou plus rarement à dos de mule. Les paysages sont
verdoyants et harmonieux. Très vallonnée et surplombée par des mornes, collines
où paissent les vaches et les chèvres, l’île regorge de zones humides, mangroves
et lacs plus ou moins saumâtres.
Du village de Caille Coq, face auquel où nous
sommes mouillés, il faut marcher 1H30’ (aller simple) pour se rendre au seul
marché de l’île à la ville de Madame Bernard.
Les habitants, nombreux par
rapport à la superficie totale de l’île, sont regroupés dans des villages
parfois coquets, souvent très pauvres, disséminés sous les palmeraies.
Les
maisons regroupent le plus souvent des familles de 7 à 8 personnes. Le type
d’habitation indique le niveau de richesse de ses habitants, tant par les
matériaux choisis (en pierre cimentée ou en torchis) que par son aménagement
immédiat. Les plus nantis délimitent leur propriété par une haie, une barrière,
un muret, un jardin. Pour les plus pauvres, chemin et terrain se confondent.
Certains possèdent des bêtes attachées au piquet : vaches, mules pour le
transport, petits cochons noirs, chèvres et moutons. Seules les poules sont en
liberté, leurs œufs deviennent la propriété de ceux qui les trouvent.
Le
linge sèche à même le sol ou sur la végétation, rarement sur des fils.
Les repas, composés essentiellement de riz
cuit à l’huile accommodés de poisson et plus rarement de viande (poule) sont
cuisinés au feu de bois. Cette odeur particulière et authentique imprègne chaque
soir le ciel et nous parvient jusqu’au bateau. Nous avons cependant découvert au
détour d’une promenade des fours solaires neufs , qui, manifestement servent
davantage à amuser les enfants avec ses reflets de miroir plutôt qu’à
cuisiner.
La difficulté d’approvisionnement en eau potable est permanente, le
risque de contamination et de choléra très présent par ce vecteur.
Les cuisinières cuisinent au feu de bois au milieu des poules et des chats, les
murs sont noirs de suie et l’air saturé de Co2. De nouvelles cuisinières au gaz
offertes par l’aide internationale sont entreposées dans ce qui sera la future
cuisine et ne demande qu’à fonctionner. La résistance au changement est forte et
le passage du bois au gaz difficile à envisager pour le personnel.
La lessive
se fait à la main au lavoir qui se trouve sur le même site. La pompe à eau
reliée au puit est cassée, dès lors l’eau utilisée est celle récoltée par les
toits lorsqu’il pleut. Ce qui constitue une difficulté supplémentaire en saison
sèche. Une machine à laver ingénieuse actionnée par un pédalo a été abandonnée
au profit du lavage manuel, certes efficace, mais plus consommateur en
eau.
Sur le plan sanitaire, Sœur Flora soigne plusieurs fois par semaine,
tous les habitants qui se présentent au dispensaire. Les cas les plus graves ou
les plus urgents sont transférés à Cailles à Haïti, ville la plus proche à 1H en
bateau rapide de l’île à Vache.
En ce moment d’épidémie du choléra, on lui
apporte des petits bébés dont les mamans sont contaminées.
L’orphelinat
vient en renfort logistique du centre médical d’urgence de MSF Espagne. De
manière générale, Sœur Flora vaccine les enfants, soigne les plaies et
administre des traitements.
L’école financée par l’orphelinat
accueille quotidiennement 300 élèves (section maternelle et primaire). La
matinée se clôture par un dîner, ce qui représente un incitant à la
scolarisation.
De nouveaux bâtiments ont été érigés par l’aide internationale
américaine. Malheureusement, les toits ont été construits en béton et se sont
fissurés lors du tremblement de terre il y a un an. Plusieurs classes sont à
l’abandon attendant une réparation à ce jour non planifiée.
Départ
pour la plus longue traversée, à ce stade, de notre périple : cap sur Curaçao
Les prévisions météo
nous laissent entrevoir une fenêtre avec moins de vent (15 à 20 nœuds) mais
aussi une houle résiduelle significative entre 2 et 4 mètres selon les
modèles de cartes.
Le bateau file, la nuit se passe bien.
Curaçao:
côté jardin
Terre d'antagonisme où cactus et mourons
s'entrelacent, flamands roses et coqs vivent en harmonie sur le même territoire,
éoliennes et raffineries dessinent le paysage...
Les
Antilles néerlandaises:
ABC (Aruba-Bonaire-Curaçao)
Cap
sur les Antilles néerlandaises.
Curaçao, puis Bonaire . On y parle le
Papiamento, dialecte néerlandophone aux accents: flamand, espagnol et anglais.
Ceci dit le néerlandais est compris de tous.
Curaçao, en revanche est intéressant pour sa capitale:
Willemstad (littéralement en néerlandais ville de Guillaume), inscrite au
patrimoine mondial de l'Unesco en 1997.
Les 2 quartiers principaux: Punda et
Otrobanda sont reliés par un très long ponton qui s'ouvre et se ferme plusieurs
fois par jour.
L'architecture colorée (bleu, jaune, vert, rose...) tient au
vice-amiral Kikkert, l'un des gouverneurs des Antilles néerlandaises, qui,
souffrant de la réflexion de la lumière tropicale, interdit les maisons blanches
en 1817 .
L'activité de raffinage est intense et les réservoirs de pétrole en
provenance du Vénézuéla sont installés aux portes de la ville.
Automne 2006
Nous avons passé trois mois en métropole pour aller faire soigner la skippette qui a attrappé une sorte de scorbut depuis la transat de 2005, que les médecins consultés ont baptisé "polyneuropathie périphérique des 4 membres"... et voilà le programme! Manque de vitamines? carences diverses...pourtant le Cap', lui, n'a rien .
OUF ! on est sauvé ! il y a encore un skipper à la barre!
Bonaire ressemble étrangement à la 'vlaamse kust' belge, front de mer sans harmonie aux odeurs de 'gauf'au suc'. Le mouillage est en ville ce qui facilite la manutention des courses et offre une liberté de circulation. On y croise de grands hollandais aux cheveux blonds en vélo transportant des palmes sur le porte bagages...
2 novembre 2006
on en avait tant rêvé : les îles du Vénézuéla
L
os Roques est un archipel situé à 170km
des côtes centrales à 35 minutes en avion de Caracas.
Petit paradis du
Vénézuéla de 221.000ha, c'est l'une des plus vastes barrières de corail du monde
délimitée par une lagune centrale et de nombreuses baies dans lesquelles il fait
bon plonger et observer les poissons,tortues, coraux, ...
Gran Roque est la
seule ville de l'île. De nombreuses posadas (chambres d'hôtes) et restaurants se
fondent au milieu des habitations locales.