lundi 1 octobre 2007

LES TORTUES MARINES





Les Tortues Marines







Autrefois très diversifié, le groupe des tortues marines ne compte plus aujourd'hui que 7 espèces :

- la Tortue Verte (Chelonia mydas), cliquez ici
- la Tortue à dos plat (Natator depressus), - la Tortue Caouanne (Caretta caretta), cliquez ici
- la Tortue Olivâtre (Lepidochelys olivacea), cliquez ici
- la Tortue de Kemp (Lepidochelys kempii),
- la Tortue Imbriquée (Eretmochelys imbricata) cliquez ici et
- la Tortue Luth (Dermochelys coriacea). cliquez ici


L’archipel de la Guadeloupe accueille 5 des 7 espèces de tortues marines répertoriées dans le monde.



Comment reconnaître et connaître les différentes espèces ?

Les tortues marines sont généralement identifiées grâce à l’écaillure de la carapace. Cliquez sur les différentes tortues pour mieux les connaître (description, mode d’alimentation, habitat, plages de pontes,…)




tortue imbriquee
tortue verte



tortue luth

tortue caouanne
tortue olivâtre



Pour vous aider à définir l'espèce d'une tortue, vous pouvez utiliser la clé de détermination(télécharger - PDF- 120Ko)



Les tortues marines des Antilles
Johan Chevalier & André Lartiges (PDF - 2,03Mo)
Cliquez pour télécharger

Pour connaître d’avantage les tortues marines, le rapport de Johan Chevalier & André Lartiges est parfait et abordable par tous.




La Luth, une tortue pas comme les autres ?

Les tortues Luth sont les plus grosses de toutes les tortues actuelles. Elle mesure généralement 160-170 cm et peut atteindre près de 2 mètres. Le poids moyen des adultes est de 300-400 kg, avec un maximum proche de la tonne !
La particularité de la Luth est qu'elle est la seule tortue marine à ne pas avoir d'écailles cornées sur la carapace. Sa dossière, recouverte d'une peau ayant l'aspect du cuir, est traversée de 7 carènes longitudinales généralement blanchâtres.


photo : M. Godfrey
Tortue Luth lors d'une ponte
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Comment se déroule la vie d'une tortue marine ?

Au cours de leur développement, les tortues marines passent par différents stades (voir figure ci-dessous) durant lesquels l'habitat, l'alimentation et le comportement peuvent être totalement différents.


illustration du cycle de vie des tortues marines
Cycle de vie général des tortues marines (reproduction de Lanyon et al., 1989)
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Les différents stades :

  • Stade oeuf : ce stade débute avec la ponte et prend fin à l'éclosion. (détails sur ce stade Cliquez ici ) ;

  • Stade nouveau-né : ce stade débute à l'éclosion, comprend l'émergence et prend fin quelques jours après l'entrée en mer (détails sur ce stade Cliquez ici ) ;

  • Stade juvénile pélagique : ce stade suit le stade nouveau-né et prend fin avec la migration des zones pélagiques vers les zones benthiques (détails sur ce stade Cliquez ici ) ;

  • Stade juvénile benthique : ce stade débute avec la sédentarisation des tortues sur les zones benthiques (excepté pour la tortue luth) et prend fin avec le début de la puberté (détails sur ce stade Cliquez ici ) ;

  • Stade sub-adulte : ce stade débute avec la puberté et prend fin à la maturité sexuelle (détails sur ce stade Cliquez ici ) ;

  • Stade adulte : ce stade débute à la maturité sexuelle et prend fin à la mort de l'animal (détails sur ce stade Cliquez ici ).



photo : J. Chevalier
Accouplement de tortues vertes au Surinam Cliquez pour agrandir
photo : Kap'Natirel
Nouveaux-nés de tortues imbriquées lors
d'une émergence à Trois-îlets de Marie Galante

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La ponte, un moment essentiel:
Pour la ponte, les tortues viennent sur les plages où elles creusent un trou dans lequel elles déposent leurs œufs (généralement autour d'une centaine par nid). La nidification se déroule généralement de nuit afin d'éviter les chaleurs excessives. Les plages de pontes sont principalement situées dans la zone intertropicale, excepté pour les tortues caouannes qui pondent en grand nombre à des latitudes plus élevées.
Le nombre d'œufs pondus par les tortues marines est très important, ce qui permet de compenser la mortalité très élevée au cours du développement. On estime généralement qu'environ un œuf sur mille donnera une tortue adulte capable de se reproduire à son tour.
photo : M. Godfrey
Tortue luth en ponte
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La tortue marine : animal en danger !

Autrefois, les eaux bordant l'archipel guadeloupéen abritaient des dizaines de milliers de tortues marines. Les plages accueillaient certainement les pontes de plusieurs milliers de ces reptiles (observation du père Du Tertre, 1670).
L'exploitation des tortue marines depuis les débuts de la colonisation des Antilles par les Européens a abouti à une situation alarmante dès le dernier quart du XXème siècle :
Au début des années 1990, la situation est si catastrophique dans les Antilles françaises que la protection stricte des tortues marines apparaît indispensable. Deux arrêtés protégeant intégralement ces espèces sont pris successivement (1991 en Guadeloupe et 1993 en Martinique).
Cette mesure, relativement bien appliquée aujourd'hui, commence à porter ses fruits et permet d'espérer un accroissement d'observations des tortues sur les plages (pontes) et en mer.


Des menaces pèsent toujours sur les tortues marines



Les menaces principales


. Les captures accidentelles liées à la pêche :

Les filets maillants à larges mailles et les trémails calés sur le fond pendant plusieurs heures et parfois même plusieurs jours occasionnent de nombreuses captures de tortues qui peuvent mourir par noyade si elles ne sont pas libérées rapidement (dans l'heure qui suit la capture).
photo : J. Chevalier
Tortue Luth victime d'une capture accidentelle
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. Le braconnage :
Cet acte illégal est en baisse mais toujours présent; il se pratique encore sur les oeufs et les individus (sur les plages et en mer).

. La destruction des sites de ponte :
Eclairages, enrochement, destruction de la végétation,....
En effet, la plupart des espèces étant fidèles à leur site de ponte, la protection des plages de ponte revêt un caractère primordial dans les stratégies de conservation des tortues marines.
De plus, sur les plages, la vue est le sens le plus utilisé par les tortues marines. Pour regagner la mer, elles se déplacent préférentiellement vers l'horizon le plus lumineux qui, dans les conditions naturelles, est généralement la mer. Sur certaines plages, les lumières artificielles peuvent présenter un danger mortels, en orientant les tortues dans la mauvaise direction.

. La destruction des sites d'alimentation :

Forte sédimentation, ancres de bateaux,....
En effet, les cyclones, mais aussi par les bateaux lorsqu'ils traînent leur ancre, détruisent les herbiers.



photo : J. Chevalier ... Tortue caouanne victime d'une collision avec une hélice de bateau... Cliquez pour agrandir...
Les menaces secondaires

pollution chimique,
déchets flottants (sac plastique),
prédation,
collision en mer,
utilisation de véhicule sur les plages,
dérangement,...
photo : Kap'Natirel
Tortue imbriquée attaquée par des chiens à Trois-Ilets de Marie-Galante
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lundi 10 septembre 2007

BONAIRE





Bonaire est une île dépendant des Pays-Bas sur notre route vers la Colombie.
On connaît Bonaire pour trois choses : ses sites de plongées (3ème spot mondial parait-il), sa politique de protection de l'environnement et ses
flamants roses.
Nous plongeons tous les jours et à part trois sorties avec un club, nous sommes en autonomie tous les deux. Et c'est magique !

dimanche 9 septembre 2007

ESCALES





nous sommes donc sur l’îlot des Aves surnommé Curricai. Mouillage assez tranquille.
En début d’après midi, nous voyons débarquer les Guarda Costas, qui comme à leurs habitudes (nous l’avons déjà vécu dans les autres îles) montent à bord pour la plupart (ils sont 5) et un plonge pour voir si nous ne dissimulons rien sous la coque. Encore une fois ils justifient leurs emplois en nous posons des tonnes de questions. Ils sont sympathiques, à notre demande ils enlèvent leurs chaussures. Avant de repartir, ils nous demandent quelques cigarettes et quelques bières. C’est le prix à payer pour être « tranquilles ».
Mardi 1er, nous prenons la route direction l’île de Bonaire. Jmi et moi connaissons déjà cette île anciennement totalement hollandaise et qui maintenant a un statut « d’indépendance » mais A et F vont la découvrir.
Ils sont tellement amoureux du Vénez (contrairement à nous), que nous nous faisons un peu de soucis par rapport à leur réaction quand nous arriverons dans un endroit dit « civilisé ».
Mais tout se passe bien. Il faut dire qu’ici, c’est un lieu calme. Il y a bien de temps en temps de la musique un peu forte dans les cafés mais cela est supportable. Nous mouillons sur des bouées (protection des fonds) et l’eau autour des bateaux est très belle et fourmille de milliers de poissons.
Nous allons passer quelques jours à nous balader, boire un pot le soir ou faire une petite bouffe dans un petit resto (les Ribb’s y sont merveilleux).

















Vendredi 4, nous louons une voiture (un pick-up avec 4 places) et partons découvrir le reste de l’île.
Nous ne connaissions que Kralendijk la capitale, animée avec ses petits commerces et ses nombreux bars fréquentés presque exclusivement par des Hollandais (ils y sont très nombreux).
Nous allons être très étonnés par ce que nous allons découvrir en rentrant dans les terres et en passant de l’autre côté de l’île. Tout d’abord, nous allons nous retrouver à la côte au vent avec un paysage presque lunaire. Des restes de corail en font le sol et la mer est assez forte, rien à voir avec l’endroit où se trouve nos bateaux.
Des forêts de cactus, de la rocaille. C’est très sec, mais nous y verrons tout de même des iguanes, des perroquets locaux et des ânes.





















































Nous nous dirigerons vers Rincon, la deuxième (et la dernière) ville de l’île. Mignon, un policier qui devait s’ennuyer à mourir s’arrête même pour nous demander si l’on avait besoin d’aide!! Nous y déjeunerons pour presque rien dans un petit Lolo (poulet et Cabri) à l’ombre d’arbres enchevêtrés dont un flamboyant.
De la musique un peu cubaine accompagne notre déjeuner ainsi que le chant des différents oiseaux dont des perroquets locaux et des oiseaux jaunes et noirs dont je ne connais pas le nom.







Nous redescendons vers Kralendijk et arrivons dans le sud de l’île. Nous rencontrons des centaines de Flamands roses (emblèmes de l’île) bien à l’abri dans des retenues d’eau saumâtre.











Puis nous allons visiter les maisons des esclaves (les femmes surtout portaient le sel des salines jusqu’aux embarcadères pour les bateaux).














Nous longerons les salines encore en activité. Les bassins de retenues passent de la couleur marron à la couleur violette suivant le taux de salinité.



Nous rentrerons doucement vers Kralendijk. Nous nous arrêterons dans un maison très particulière.
Un couple de vrais Bonairiens (un peu illuminés sans doute) a fait de sa maison un espèce de musée de l’insolite. Poupées de chiffons, vielles machines toutes rouillées (à coudre ou à écrire), reconstitutions historiques (Bethléem) et surtout tortues d’eau et Flamands roses ’apprivoisés’.
Ils sont six et elle nous explique qu’elle les a récupérés tout petits et blessés et que depuis ils vivent chez elle sans même essayer de se sauver ni de s’envoler. Incroyable.
Nous finirons cette super journée par quelque chose de moins amusant : faire les courses.
Fin de semaine tranquille.
Nous repartons lundi direction Curaçao (que nous connaissons déjà également) et allons essayer de faire découvrir cette île à Ti’ Corail.