Puerto la Cruz, Tortuga, Roques, Aves, Bonaire
C’est à nouveau la découverte de coins de
paradis…
Nous quittons Puerto la Cruz Nous avons en principe 48H pour quitter le territoire vénézuélien. Mais nous traînerons 3 semaines dans les îles...Il faut dire que nous ne risquons pas grand-chose à flâner en chemin : les contrôles sont peu nombreux dans les petites îles quasi inhabitées que sont Tortuga, Los Roques et Los Aves. Et puis les garde-côtes sont généralement compréhensifs et pour tout dire plutôt flattés que l’on apprécie tant leurs îles.
La navigation vers la Tortuga s’effectue par une nuit de pleine lune et une mer très inconfortable. Le vent nous pousse à 6,5-7 nœuds dans des vagues croisées. Un peu dur. Au petit matin, ça se calme et on peut savourer l’apparition de la terre. C’est toujours magique de voir se dévoiler une île petit à petit, de la deviner d’abord, de la distinguer nettement ensuite, puis de la voir préciser ses contours et puis tous ses détails.
Nous mouillons face à Cayo Herradura, au nord ouest du petit archipel. C’est un caillou minuscule avec juste quelques cabanes de pêcheurs. C’est loin de tout, calme et pur. L’eau est transparente et la terre cernée de sable blanc.
Nous quittons Puerto la Cruz Nous avons en principe 48H pour quitter le territoire vénézuélien. Mais nous traînerons 3 semaines dans les îles...Il faut dire que nous ne risquons pas grand-chose à flâner en chemin : les contrôles sont peu nombreux dans les petites îles quasi inhabitées que sont Tortuga, Los Roques et Los Aves. Et puis les garde-côtes sont généralement compréhensifs et pour tout dire plutôt flattés que l’on apprécie tant leurs îles.
La navigation vers la Tortuga s’effectue par une nuit de pleine lune et une mer très inconfortable. Le vent nous pousse à 6,5-7 nœuds dans des vagues croisées. Un peu dur. Au petit matin, ça se calme et on peut savourer l’apparition de la terre. C’est toujours magique de voir se dévoiler une île petit à petit, de la deviner d’abord, de la distinguer nettement ensuite, puis de la voir préciser ses contours et puis tous ses détails.
Nous mouillons face à Cayo Herradura, au nord ouest du petit archipel. C’est un caillou minuscule avec juste quelques cabanes de pêcheurs. C’est loin de tout, calme et pur. L’eau est transparente et la terre cernée de sable blanc.
Au bout de trois jours, nous poursuivons vers
Los Roques, archipel assez vaste, classé parc naturel. Là, de
nombreux petits bijoux d’îles, toutes plus belles et sauvages les unes que les
autres. Les récifs et cailloux à fleur d’eau sont nombreux et la navigation à
vue est de rigueur. Prudence et œil de lynx sont les qualités maîtresses dans
ces parages. Nous visitons presque tous les mouillages, parfois sans nous y
arrêter, parfois en jetant l’ancre un jour ou deux. Nous avons envie de tout
voir. Parfois nous sommes seuls et nous reprenons notre vie de Robinson,
ailleurs il y a quelques bateaux. C’est un véritable paradis. Bien protégé. Pas
de tourisme de masse.
Cayo Agua
Cayo Agua
Sarqui
Sur l’île principale, Gran Roque, la seule habitée, nous
sommes étonnés de trouver de nombreuses posadas de charme (et souvent
luxueuses). Mais les ruelles sont encore en sable et l’architecture locale
simple et colorée est préservée. Quant à l’avitaillement, il reste difficile. Un
bateau vient une fois par semaine du continent pour approvisionner l’île. Il a
dû passer plusieurs jours avant nous car nous ne trouverons comme produits frais
que quelques vilaines carottes et 6 œufs. Mais ça nous suffit, nous avions prévu
large cette fois.
Aux Roques, nous subissons de grosses averses et des orages plusieurs jours de suite. Nous avions presque oublié que nous étions en saison des pluies car nous n’en avons connu que rarement (ici aussi on parle de changements climatiques). La première pluie nous permet de récolter plus de 100L d’eau en moins d’une heure, avec la bâche prévue à cet effet, que nous déployons sur le pont. Ca tombe bien car nous n’avions plus beaucoup de réserve et nous n’aurons pas à trop solliciter notre désalinisateur. Vous ai-je déjà parlé de cette belle machine ? Il filtre 5 litres d’eau de mer par heure, ce qui nous fournit un appoint d’eau non négligeable. Elle est si bonne que c’est généralement celle que nous réservons à la boisson. Mais l’eau de pluie, c’est encore bien meilleur, car elle contient des minéraux.
Ce premier grain nous a aussi occasionné une petite frayeur : le vent fort qui l’accompagnait a fait déraper notre ancre et a posé Petrushka sur le sable. Heureusement, on s’en aperçoit rapidement et avec un bon coup de moteur nous nous dégageons et nous remouillons un peu plus loin.
Vues de Gran Roque
Aux Roques, nous subissons de grosses averses et des orages plusieurs jours de suite. Nous avions presque oublié que nous étions en saison des pluies car nous n’en avons connu que rarement (ici aussi on parle de changements climatiques). La première pluie nous permet de récolter plus de 100L d’eau en moins d’une heure, avec la bâche prévue à cet effet, que nous déployons sur le pont. Ca tombe bien car nous n’avions plus beaucoup de réserve et nous n’aurons pas à trop solliciter notre désalinisateur. Vous ai-je déjà parlé de cette belle machine ? Il filtre 5 litres d’eau de mer par heure, ce qui nous fournit un appoint d’eau non négligeable. Elle est si bonne que c’est généralement celle que nous réservons à la boisson. Mais l’eau de pluie, c’est encore bien meilleur, car elle contient des minéraux.
Ce premier grain nous a aussi occasionné une petite frayeur : le vent fort qui l’accompagnait a fait déraper notre ancre et a posé Petrushka sur le sable. Heureusement, on s’en aperçoit rapidement et avec un bon coup de moteur nous nous dégageons et nous remouillons un peu plus loin.
Vues de Gran Roque
Ruelles et couleurs de Gran Roque
Nous appareillons vers les Aves, archipel
composé de 2 groupes d’îlots sauvages.
Le premier groupe d’îles, les Aves de Barlovento, est
habité par des milliers d’oiseaux, essentiellement des frégates, des pélicans et
surtout des « red foot boobies » , ou fous à pattes rouges. Ce sont de grands
oiseaux aux pattes rouge saumon, palmées, et un bec très fort et bleuté.
Ces îles sont les premières depuis Grenade où nous trouvons de hauts
arbres, qui sont en majorité de grands palétuviers, et les oiseaux peuvent y
nidifier. Petrushka est ici aussi le seul bateau et nous pouvons tout à loisir
observer les boobies avec notre dinghy, à la rame pour ne pas les effrayer avec
le bruit du moteur. Ils ne sont pas farouches et on peut les approcher à quasi
les toucher lorsqu’ils sont sur leur nid. Il y a encore des petits (un seul par
nid), qui ressemblent à des peluches avec leur fin duvet blanc.
Nous observons les frégates, grands oiseaux à l’ample envergure et au long
bec recourbé, qui en plein vol attaquent les boobies pour leur voler leur pêche.
Les frégates ont du mal à pêcher : elles ne peuvent pas se poser sur l’eau car
elles sont alors incapables de redécoller du fait de leur grande envergure.