mardi 15 juin 2010

CAP SUR LE VENEZUELA VIA LES GRENADINES


DESCENTE VERS LE SUD DE L'ARC ANTILLAIS



Nous partons après avoir fait la clearance de sortie de Martinique
direction les îles des Grenadines.
La mer est un peu agitée et  nous décidons de nous arrêter à l’île de Ste Lucie à Marigot Bay en début d’après midi et d’y passer le restant de la journée et la nuit.
Départ 6h en direction de l’île de Bequia (prononcer "bécoué").
Nous longeons l’île de Saint Vincent mais ne nous y arrêterons pas car tous les gens qui y ont fait escale nous l’ont déconseillée (arnaques faites par des enfants, vol à bord des bateaux…).

Les Grenadines se divisent en deux parties :
« les Grenadines de St Vincent » avec les îles de Bequia, Moustique, Canouan, Mayreau, Tobago Cays, Union, Palm et Petit St Vincent.
« Les Grenadines de Grenade » avec Petite Martinique et Carriacou.
L’île de Bequia fait 18km² et est la plus grande des dépendances de St Vincent. Relief volcanique, population issue d’un métissage complexe entre Africains et anciens colons d’origine européenne (Ecossais et Français). Actuellement y serait toujours pratiqué la chasse à la baleine (rares et contingentées par de strictes règlements internationaux).
La fréquentation touristique a permis la création de commerces, hôtels et restaurants surtout à Port Elizabeth, principale ville nichée au fond de Admiral Bay.
Il a plu une bonne partie de la nuit et ce matin il fait très chaud et humide.


Nous montons jusqu’à ce qui reste du Fort Hamilton et découvrons une vue imprenable sur Port Elizabeth.
Puis direction Industry Bay où se trouve une réserve de tortues.
Un homme que nous pensons être anglais, passionné par ces animaux, recueille les tortues blessées (entre
elles ou par les requins) et les soigne dans ce qu’il appelle son Hôpital et les remet à la mer ensuite. Il élève également des bébés tortues et les garde jusqu’à ce qu‘elles atteignent l’âge de 5 ans. Il a également une tortue albinos qui est rejetée par toutes les autres (même chez les animaux la différence existe!) : "Bizzy", sa copine comme il dit, est à part dans un bac à eau de mer, elle a 14 ans et se laisse caresser par son maître d’une manière très drôle.
Ces tortues ont une moyenne de vie de 200 ans!
Puis petite bouffe dans une superbe bâtisse restaurée avec beaucoup de goût et sûrement beaucoup d’argent,
le Firefly.
Puis direction Friendship Bay et retour à Port Elizabeth avec notre tacot pour faire quelques courses de fruits et légumes au marché local.







CANOUAN





départ pour l’île de Canouan qui est à environ 25 milles nautiques d’ici.
Nous longeons pleins de petites îles et de petits îlots. La visibilité étant très bonne, le spectacle est assez joli.
L’île de Canouan fait 10 km² et le petit village de Charlestown en est le lieu principal.
Le relief est vallonné et assez dénudé mais de
très belles plages et une immense barrière de corail.
Tout ceci entraîna dans les années 70 l’installation d’hôtels et d’un petit aérodrome.
Puis dans les années 90, un grand groupe étranger investit et tout ceci changea la figure de l’île (Resort de très haute gamme, casino, luxueux
cottages, golf….) il y est même prévu l’aménagement d’une Marina. Nous descendons et découvrons effectivement une île où la population locale est regroupée dans une petite rue avec quelques commerces et des bars et le reste n’est que hôtels, villas……et comme ce n’est pas la saison touristique tout cela est vide…Un peu tristounet

















Direction les îles de Tobago Cays.



Cinq petits îlots perdus dans une multitude de coraux accessibles par de multiples passes et protégés du large par une grande barrière de corail.
Ce sont des plages splendides, des fonds hyper clairs et des mouillages protégés par le National Park.
C’est splendide : « on se croirait au paradis »
époustouflant de beauté!!
Des "boats boys " viennent de l’île voisine de Mayreau nous proposer du poisson et du pain et nous craquons pour des langoustes qu’ils nous
amèneront toutes préparées et cuites le soir (vu qu'ici on ne peut pas se risquer à les pêcher).
Ici pas d’habitation, pas d’hommes, uniquement les oiseaux, les tortues, des poissons multicolores, des raies et les iguanes.











Cette nuit le vent s’est levé et quelques grains sont tombés.
Nous partons vers 8h vers l’île Moustique (Mustique) petite île de 5 km² à l’origine fréquentée que par quelques pêcheurs jusqu’au jour où elle fut investie par un aristocrate britannique, promoteur de surcroît.
Il sut intéresser à son projet la Princesse Margaret qui y posséda une des premières luxueuses demeures.
Puis suivirent d’ autres clients richissimes, dont certains du show bizz du genre Mick Jagger, David Bowie, Brian Fery, Barry White, Raquel Welch et un célèbre couturier (YSL ?)
.
Tout ceci lui valut le nom de « l’île aux milliardaires ».
 
C’est aussi ici qu’en 1971 que le Paquebot "Antilles" fit naufrage. Lors de notre voyage de noces en 1978 nous en avions aperçu nettement l'épave! souvenirs, souvenirs
Cette île  est bordée de plages et de coraux superbes intégrés dans une réserve protégée.
Nous prenons un taxi brousse conduit par un rasta très sympa et découvrons avec stupeur la beauté de Moustique, de ses demeures gigantesques, de ses jardins merveilleux. L’île est envahie de tortues de terre et notre chauffeur fait des embardées pour les éviter.






















direction :
Wallilabou Bay !
 
 
 

Nous quittons l’île des milliardaires (je peux vous dire que son surnom n’est pas surfait loin de là) direction Wallilabou Bay sur l’île de St Vincent.

C’est dans cette baie qu’ont été tournés les trois films de « Pirates des Caraibes » et depuis toutes les bâtisses bordant la plage ont été aménagées de telle manière qu’elles donnent l’impression d’être dans un repaire de flibustiers.
 
 
 

 
Après visite, nous nous rendons compte d’ailleurs que la plupart sont des décors non réhabilités.
Ambiance particulière. Un seul café restaurant qui étale tous les vestiges des films (costumes, mannequins pirates, canons, bobines de film et les différents scripts






direction l’île de Mayreau


C’est une toute petite île de 3 km² et seulement 300 habitants qui fait partie des "Grenadines de St Vincent".
Après l’abolition de l’esclavage, anciens maîtres et esclaves continuèrent de cohabiter sur ce minuscule caillou. Puis un instituteur de couleur venu de St Vincent vengea ces derniers. Il séduisit la fille du maître des lieux, l’épousa et la séquestra. Du coup il assura sa descendance et eu la main mise sur l’île. Les anciens esclaves devinrent des pêcheurs émérites et le seul problème qui restait à régler était celui de l’eau douce.
C’est le Père Divonne qui donna à tous le courage pour construire à main nue et à flanc de colline de grands récupérateurs d’eau collectifs.
Ce soir nous sommes allés déguster du poisson grillé sur la plage et en discutant avec des locaux nous nous sommes rendu compte que ce Père était toujours présent dans leur mémoire et aimé de tous. Je crois que ce dernier est décédé il y a quelques années en Martinique.



Ce matin vers 10 h nous sortons en direction le seul village de l’île.
Après une route très escarpée nous arrivons à l’église du Père Divonne et son cimetière. Charmante, toute petite comme si c’était une église de poupée avec une
vue imprenable sur les Grenadines. Puis l’arrivée au village. Par moment nous nous demandons comment la vie peut s’installer à certains endroits.
Il y a quelques petites boutiques de souvenirs (T-shirts, paréos, bijoux et malheureusement quelques carapaces de tortues) et des bars!! (il y a un petit nombre de touristes qui viennent ici en bateau charter). Nous jetons notre dévolu sur le bar de Robert un rasta haut en couleur qui a fait avec rien un café très chouette. Sinon les maisons sont relativement bien entretenues toujours avec les moyens du bord. Chacune d’entre elles possède une grande citerne afin de récupérer l’eau de pluie
(je vous rappelle qu’ici il n’y a pas d’eau potable du tout!)
Puis retour au bateau doucement car la chaleur est intense et nous arrivons exténués.
























UNION

Ce matin après une petite baignade dans une eau à 30° nous prenons le cap de l’île de Union qui fait partie encore des Grenadines de St Vincent.
C’est une petite île de 7km² (donc le double de Mayreau) qui fut occupée successivement par les colons Anglais et Ecossais. Elle compte
environ 2000 habitants répartis dans deux petits villages : Clifton Village et Ashton Village. Un petit aérodrome y fut construit par un Béké venu de la Martinique puis un hôtel et enfin un Yacht Club. Y passa aussi un authentique prince Autrichien qui essaya de faire ouvrir l’île au tourisme. La fréquentation de
la plaisance aussi bien par les navigateurs de passage que par tous les bateaux de loc' et autres « day-charters » (=promène-couillons") est assez importante surtout par la présence très proche des Tobago Cays.

Nous descendons à terre en fin de soirée et découvrons un village avec des maisons colorées, une petite placette assez originale, des petites boutiques de T Shirts et souvenirs. Tout cela sent le tourisme et apparemment les prix sont relativement élevés. Nous allons manger avec Ti Corail dans un petit resto tenu par deux français une viande qu’ils importent des Etats Unis de très bonne qualité (cela faisait des lustres que nous n’en avions pas mangé et je dois dire que nous avons vraiment apprécié)





<- Clifton



UNION

Le mouillage en lui-même est assez rouleur et nous décidons de nous amarrer sur une bouée moyennant quelques EC (monnaie courante sur toutes les îles de St Vincent et Grenade)
Nous descendons faire un tour dans Clifton Village.
C’est mignon, coloré, pleins de
petites baraques assez bien entretenues.
Les gens sont souriants et d’un abord facile.
Il y a ici une assez importante communauté Française. Ils détiennent une bonne partie des restaurants et une ou deux boutiques de ravitaillement.
Toute l’alimentation (conserves, légumes secs, eau etc…) vient en majeur partie de St Vincent et donc les prix ne sont pas des plus bas.
Après quelques courses (ici les avocats sont énormes et les bananes sont succulentes) nous décidons de nous faire une
pizza. Cela fait une éternité que nous n’en avons pas mangé et la Française qui tient la pizzeria (une Parisienne pur jus et qui a gardé l'accent!) habite ici depuis 12 ans. Elle a l’air de beaucoup s’y plaire et ne rentrerait en métropole pour rien au monde.
Nous avons passé une très bonne journée malgré une chaleur intense qui nous fatigue beaucoup.


 le bassin aux requins
















PETIT-SAINT-VINCENT
Ce matin départ pour l’île de Petit Saint Vincent qui sera la dernière île des Grenadines de St Vincent.
Nous n’avons que 5 milles à effectuer. Nous longeons Palm Island (qui appartient à un complexe hôtelier) puis passons entre deux îlots de sable : « Punaise » et « Morpion » un parasol sur la première et une
paillote sur l’autre. On ne peut accéder à ces deux îlots qu’avec de petites barcasses.
Tous les abords de Petit St Vincent sont encombrés de hauts fonds et de barrières de corail.
Donc il faut rester très prudents. Cette petite île est privée et appartient au « Petit St Vincent
Resort » créé par un Américain. Nous y avions passé le réveillon du 31 décembree 2002! souvenirs-souvenirs...

L’hôtel ( "Resort") est très luxueux (les chambres sont entre 875$ et 4500$ la nuit suivant la saison). Tout est intégré dans la nature. Pelouse tondue, fleurs et arbres à profusion et entretenus à la perfection, bar, resto et bungalows en pierres. C’est vraiment fait avec énormément de goût. Mais, nous apprenons que nous n’avons pas le droit de nous promener sur l’île afin de ne pas troubler la quiétude des clients. Seules les balades sur la plage (très belle) nous sont permises. Nous nous installons au bar et jouons les américains pendant
un petit moment et admirons ce que l’argent est capable de faire sur une île où il n’y a ni l’électricité ni l’eau courante.







PA-RA-DI-SIAQUE...












Petite Martinique

Petit tour sur l’île de Petite Martinique (qui elle fait partie des Grenadines de Grenade) donc illégalement. Elle se situe environ 800 m de Petit St Vincent et mesure environ 2km2.
Elle tirerait son nom des anciens colons français qui l’occupèrent, d’autres parlent de la similitude de sa forme rappelant le massif de la montagne Pelée.
Les gens sont ici très accueillants et personne ne passe à côté de vous sans vous dire bonjour.
Ils sont surtout pécheurs et ont gardé la pratique des bateaux pays à l’ancienne.
Nous nous baladons sur la seule petite route de l’île et discutons avec quelques locaux.
Puis retour au bateau pour une sieste bien méritée...












CARRIACOU


Ce matin départ pour l’île de Carriacou qui se trouve à quelques milles nautiques de là.
Ses premiers colons auraient été des Français, pêcheurs de tortues (à l’époque cela n’était pas interdit!!)
Carriacou a une superficie d’environ 30 km² et une population d’à peu près 7000
habitants.C’est une île faisant partie des Grenadines de Grenade, donc les garçons descendent à terre afin d’effectuer la clearance d’entrée.
Carriacou a gardé une certaine autonomie et des traditions culturelles et spirituelles.
Il est dit même que certains rites s’apparenteraient au Vaudou Haïtien?
Nous sommes dans la baie d’Hillsborough qui est très large et assez bien abritée.
La petite ville de Hillsborough, chef lieu de l’île ne compte que quelques rues bordées de cases ou de vieilles maisons. Il y a également un nombre incroyable de petits commerces (quincailleries, super market plus ou
moins bien achalendés, fringues…..)
La petite ville ne s'anime apparemment que les jours de marché mais malheureusement nous arrivons trop tard.
Il y a une atmosphère assez particulière et par moment on pourrait se croire en Afrique.
 














Ce matin nous prenons la direction de Sandy Island, un îlot de sable situé juste en face de Carriacou.
C’est un charmant mouillage qui n’est possible la nuit que par beau temps. C’est le cas, il n’y a pas de vent du tout.
Il a été dégradé par le cyclone Yvan en 2004 qui a arraché tous les
cocotiers.
Des petits nouveaux ont été replantés mais il se passera un bon moment avant que l’on puisse se mettre à l’ombre en dessous!
Cette zone est classée réserve marine donc interdit de pécher. Ce ne sont pourtant pas les poissons qui manquent. Certains font des bonds
hors de l’eau de 3 ou 4 mètres.
C’est aussi le paradis des pélicans. Ils sont une bonne vingtaine à vivre là parmi les mouettes et d’autres oiseaux dont je ne connais pas le nom.
Les pélicans sont de grands pécheurs mais aussi de grands nigauds. Ils repèrent leurs proies dans l’eau, plongent et à la sortie les mouettes viennent presque leur piquer dans le bec. Et apparemment ils laissent faire sans grande rébellion!






Nous nous croyons seuls au monde, enfin presque car quelques autres navigateurs ont dû penser la même chose que nous et du coup nous nous retrouvons à une bonne quinzaine de bateaux...
Mais cela ne fait rien car l’endroit est assez idyllique.
Nous y passons des moments magiques à regarder les oiseaux et la faune sous marine.
Malheureusement ce mouillage ne restera pas longtemps comme cela car une société de location de bateaux est en train d’y installer des bouées d’amarrage qui vont devenir sûrement payantes. Alors!!! - "organized anchorage" comme ils disent!



Nous partons vers 16h direction Tyrell Bay (toujours Carriacou) pour nous mettre à l’abri car apparemment la météo annonce un peu de vent et surtout beaucoup de pluie.
Ce qui est le cas puisque vers la fin de soirée l’orage gronde et des trombes d’eau tombent.
















Nous descendons à terre nous balader et essayer d’acheter quelques fruits et légumes qui commencent à se raréfier sur les bateaux.
Comme à Petite Martinique les gens ici sont accueillants. Toujours bonjour, le moindre renseignement a une réponse, ils se déplacent pour nous emmener ou nous montrer. Beaucoup de rastas très sympathiques, des enfants, des ados
et des personnes d’un âge plus avancé toujours le sourire aux lèvres et la main levée pour nous dire bonjour. Nous trouvons une énorme différence entre la population des Grenadines de St Vincent et les Grenadines de Grenade, pourtant ces îles ne sont pas si éloignées que cela.Ici il n’y a pas grand-chose mais les maisons sont proprounettes avec des petits potagers (ce que nous n’avions pas vu depuis longtemps).
Nous apprenons que l'immense tas de sable le long de la mer correspond à une Marina qui a été commencée il y a 7 ans et que le changement de gouvernement à laissé en plan!!!





































GRENADE

Nous partons ce matin direction la grande île de Grenade et pensons pouvoir nous arrêter en cours de route à la petite île de Sandy Islande (pas la même que l’autre jour mais elle porte le même nom).
Mais la mer est assez agitée et ce genre de mouillage n’est possible que par beau temps.
Donc nous longeons Diamond Rock, île Ronde, Caille Island, Les Tantes, The Sisters, London Bridge, Green Island et Sandy Island sans nous arrêter pour arriver à Grenade en début d’après midi et
nous jetons notre dévolu sur St David’s Harbour, baie bien protégée pour un mouillage de nuit.

Grenade fut découverte par Christophe Colomb en 1498

Ce sont les Espagnols qui lui ont donné le nom de Grenade comparant ses sommets verdoyants aux montagnes dominant la ville Andalouse de Grenada.
Puis se succédèrent les Français, les Anglais et il fallut deux traites pour concéder définitivement l’île aux Anglais.
Après l’abolition de l’esclavage, les grands domaines furent divisés en petites propriétés qui firent prospérer les cultures (noix de coco, bananes, noix de muscade…) et Grenade prit le nom de « l’île aux épices ».
Puis passa le cyclone « Janet » en 1955 qui fit subir à l’île de graves dommages.
Elle devint indépendante et membre du Commonwealth en 1974.
Puis se succédèrent un 1er Ministre autoritariste qui ne pensait qu’à ses intérêts personnels, puis une leader à tendance Cubaine, ce qui provoqua de nombreux troubles politiques.
En 1983, l’US NAVY destitua les « Conseillers » Cubains et la paix pu à nouveau régner sur Grenade.
Le secteur touristique connu un bon essor à partir de 1970 mais le cyclone « Yvan » en 2004 a dévasté une grande partie des infrastructures et tout fut à recommencer.
Nous arrivons dans la baie de St David’s Harbour et nous amarrons à une bouée car les fonds ne sont pas propices à un ancrage (bouées gratuites!).
Pendant la traversée Jean sort une Carangue (poisson d'environ 3 kg) et nous le dégusterons de deux manières succulentes, la première façon tahitienne mais nettement meilleure, la deuxième en papillote.
Nous descendons à terre. Ici il n’y a rien d’autre qu’un chantier de carénage, réparations de bateaux, mises au sec pour moyennes et longues durées.
Le mouillage est assez rouleur et que nous décidons de partir dans l’après midi pour la baie de Calivigny Harbour qui se révèle être un excellent abri.Entrée assez délicate car bordée de coraux et de hauts fonds. Mais une fois la passe d’entrée franchie on se croirait sur un lac sauf qu’ici il y a de la mangrove.
C’est charmant, bordé par des villas, certaines ont l’allure de maisons de poupée, d’autres immenses font penser à des petits châteaux. Nous
ne sommes que sept bateaux en tout et quelle tranquillité!







































Nous descendons à terre. A part les jolies propriétés avec jardins privatifs il n’y a pas grand-chose.
La seule petite épicerie a des rayons pour ainsi dire vides. Des chips, du corned beef, quelques boissons du style coca ou bière c’est tout…… Pas de fruits hormis quelques mangues ni de légumes sauf des patates très
noires. Enfin rien pour remplir nos frigos qui commencent sérieusement à se vider. A la sortie du ponton des annexes se trouve un ravissant bar resto. La balade à pied a été exténuante car la chaleur est suffocante. Nous nous arrêtons sous un immense amandier afin de nous désaltérer et contemplons les arbres et une grande cage où sont perchés une dizaine de aras de toutes les couleurs. Nous découvrons un arbre avec des espèces de cloches orangées. Cela s’appellerait des « AKIS » mais apparemment il faut retirer le cœur blanc et le faire bouillir. C’est vraiment trop beau sur l’arbre et nous n’y toucherons pas.

















 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous partons presque avec regret de ce beau mouillage pour prendre la direction de la baie suivante Clarke’s Court Bay. Nous passons entre Calivigny Island et Hog Island et ici aussi attention aux bancs de coraux et aux hauts fonds mais la passe d’entrée est ici signalée et beaucoup plus large. Il y a plusieurs possibilités de mouillage et nous optons de mouiller l’ancre devant apparemment la seul plage de sable blanc de cette immense baie.
Au bord un hôtel de luxe est en construction. Cette baie n’a pas vraiment de charme et nous voyons des pans entiers de forêt qui sont en train d’être brûlés certainement en attente de construction d’autres hôtels.






 
Nous partons sans regret direction Prickly Bay (ancien nom d’origine française : l’anse aux épines).
Au premier abord cela nous semble sympa mais nous nous rendons vite compte qu’ici c’est la vie à l’américaine sans grand intérêt. Les gars vont chercher dans un grand super marché de produits pour bateaux, de l’accastillage que nous ne trouverons sûrement pas ailleurs.
Si ce magasin est bien fourni (pour les plaisanciers) ce n’est pas le cas de l’alimentation où la seule épicerie tenue par des Américains est remplie de vide. Même pas un fruit et des légumes (patates, 3 tomates c‘est tout!) qui ont l’air d’avoir passés l’hiver ici.
Toute la baie est remplie d’hôtels (pas toujours très beaux d’ailleurs!) et de villas grand standing.
On dirait que c’est à celui qui aura la plus belle ou la plus grande. Apparemment toutes ces villas appartiennent à des Américains!

















 


Nous partons ce matin direction St Georges qui est la capitale de Grenade.
Le temps est vraiment pourri et nous ne descendons pas à terre.
Ici c’est une grande baie relativement bien abritée mais à fonds remplis de coraux et le mouillage s’avère peu facile.

















 
Nous descendons à terre afin de visiter la Capitale St Georges. Nous découvrons que ce qu’ils appelent le « Lagoon » qui n’est autre qu’une immense marina en construction et presque vide. D’après ce que l’on a entendu dire, en ce moment ils solderaient le prix des places aux pontons par manque de fréquentation. Mais même avec cela nous préférons rester au mouillage!!
Nous découvrons un port « the Carenage » aux quais à la française avec ses anciens entrepôts en briques peintes joliment réhabilités.
Le centre ville est fait de rues escarpées à flanc de colline. L’activité y est intense avec une ambiance qu’unanimement nous ressentons africaine. Plein de petites échoppes colorées, de la musique à tous les coins de rues, enfin nous nous y sentons très bien et c’est la première fois depuis que nous sommes à Grenade que nous éprouvons ce sentiment (à part peut être Calivigny Bay mais c’etait vraiment pour autre chose).
Dans l’après midi une estrade est montée en bord de mer et jusqu’à une heure avancée de la nuit s’y déroulera un concert. Il y a plein de monde dans la rue et de la musique. La plupart des gens de tous âges dansent et certains sont vraiment très folkloriques. Quelle ambiance!
Ce matin direction le marché qui est plus animé le samedi que les autres jours.
C’est vraiment le cas. Couleurs, odeurs, contact avec la population locale. Tout y est réuni pour que nous passions un moment extraordinaire. Nous goûtons à des fruits que nous ne connaissons pas et aux noix de muscade et de cacao râpées. Un délice!!
 
Dimanche, nous restons à bord et profitons de la musique qui émane de partout (ville, plage, bateaux....)

































































































RUES DE GRENADE

 
 
 
 
 
 
 
 
St Georges est vraiment une petite ville pleine de charme. Nous flânons dans les rues, discutons avec les locaux, regardons les vitrines. Les gens sont vraiment adorables et les « hello » fusent de tous les coins. Certains s’arrêtent dans la rue pour nous demander de quel pays nous venons. Quand nous leurs disons la France, la réponse est toujours la même : de Martinique?
Et quand nous leurs apprenons que nous venons de France Métropole et de plus en voilier, cela entraîne des discussions animées et toujours gentilles.
 

















Ce matin nous partons avec l’intention de visiter une partie de l’île en Bus ou en Taxico (taxi collectif). Nous nous renseignons et encore une fois une adorable dame dans la rue nous explique où il faut aller et où il faut prendre les bus. Je m’attendais à voir des bus comme chez nous, mais ici ce sont des espèces de vans de type japonais de 15 places environ et qui ne coûtent pour ainsi dire rien (pour faire 35 km, 6 EC ($ East Carribean) , soit environ 2,60€!). Tout le voyage se passe avec la musique à fond!!
Nous longeons la côte est et arrivons à Grenville, deuxième ville la plus importante de l’île.
Très animée également avec un marché aux poissons où la qualité et la fraîcheur des poissons est impeccable.
Nous y resterons jusqu’en début d’après midi et reprenons un autre bus qui doit nous emmener vers une usine de chocolat.( moi je  commence à fabuler !). Malheureusement une fois arrivés, nous nous rendons compte que l’usine est fermée à la visite. Pour nous consoler, une jeune femme nous offre l’équivalent de deux tablettes de chocolat. Une merveille!!
Nous retournons sur Grenville, toujours en bus, afin d’en reprendre un autre qui nous ramènera vers St Georges mais cette fois par l’intérieur des terres. C’est très vert, plein d’arbres de toutes sortes, des petites cascades et des petites rivières et tout ce spectacle est toujours accompagné de musique.



















 









Mercredi nous  montons en haut du fort qui domine la ville : cette ascension se fait par un immense escalier très abrupte . Le marché qui est en bas est vraiment un endroit très agréable et nous commençons à y connaître quelques camelots.
On dit ici que ceux qui ont la plus belle vue sont les morts du cimetière et les prisonniers du pénitentier...
L’après midi nous partons en annexe pour Grande Anse qui est parait-il une des plus belles plages des Caraibes. Effectivement c’est une immense plage de sable fin et à ce moment de l’année qui n’est pas trop fréquentée par les touristes. Nous y passerons le restant de la journée et une partie de la soirée à dîner les pieds dans le sable. 
ça y est nous partons ce soir direction le Venezuela et les îles Testigos...
 
Navigation exceptionnelle. Le ciel est une voute d’étoiles criblée d’étoiles filantes.
Le plancton brille sous l’effet de la lumière des étoiles et de la couleur blanche de Eolis III. 
La navigation de nuit c’est vraiment toujours un ravissement. Nous croisons trois cargos et quelques bateaux de pêche et c’est tout.
Nous allons rentrer dans les eaux vénézuéliennes.
Juste avant le lever du soleil je profite de ce moment magique.
Et effectivement que cela est beau.
Le ciel passe par des couleurs jaunes, oranges, noires, bleues……….


ARRIVéE AUX TESTIGOS
Nous descendons donc à terre découvrir ces gens et ce beau paysage.
Nous sommes accueillis par Nelly (que je trouve très belle)
Allongée dans son hamac, entourée de ses enfants, petits enfants, elle nous fait asseoir sur des chaises bancales et nous commençons à discuter. Elle a un petit chien Ben (incroyable, un cocker!!) Trainent ici et là des pétrels, des pélicans qui sont en convalescence. En effet Chonchon ramène tous les animaux blessés qu’il trouve en mer avant que ceux-ci se fassent dévorer par les requins.
L’arche de Noé!.Nous lui réservons un peu de poisson pour se faire un petit barbecue nocturne et continuons notre découverte de l’île. La plage est de sable blanc, la mer turquoise, la température tourne autour des 38°, enfin tout ce qu’il faut pour se faire une bonne petite baignade
Aujoçurd'hui il pleut des cordes. Nous faisons la connaissance d’une Toulousaine « Maria » qui depuis plus de trente années bourlingue sur les mers. Elle a déjà fait deux fois le tour du monde, fait du charter et vit six mois en Martinique où elle possède des corps morts et les autres six mois elle les passe au Vénez et plus particulièrement aux Testigos.
Pour elle, Nelly et Chonchon sont sa deuxième famille.
C’est un puits de renseignements, elle connaît cette région comme sa poche.
Il faut, d’après elle, profiter d’aller au Venez maintenant, car le Président Hugo Chavez est en train de fermer son pays au tourisme et d’ici 3 ou 4 ans, il ne sera plus possible d’y aller.
Ce dernier s’est fait élire « à vie » Président en changeant la constitution.
Il a été élu à plus de 80% mais avant les élections il a offert à tous ces pauvres gens, des maisons, des voitures, des moteurs pour les bateaux de pêche et comme les élections ne sont pas secrètes……il a été élu haut la main.
Il y a des règles à respecter : éviter la drogue, les filles, de sortir le soir après la tombée de la nuit.
La péninsule de Paria est déconseillée, car les trafiquants de drogue y sont rois.
Est-ce qu’on appelle un pays de liberté!

 
Nous levons l’ancre vers 8h30 et sommes accompagnés jusqu’à la sortie de la baie par une vingtaine de dauphins. C’est toujours un moment magique le fait de naviguer avec ces animaux à qui il ne manque que la parole!
Nous avons environ 50 milles nautiques à faire afin de rejoindre l’île de Margarita.
Bonne navigation au portant puis le vent tombe et nous sommes obligés de mettre un moteur (un seul car l’autre a quelques petits problèmes d’embrayage).
Notre arrivée à Margarita est accueillie par une bande de dauphins.
Ils sont énormes et font au moins 3 ou 4 mètres de long mais sont toujours aussi adorables.
Arrivée à Porlamar vers 18h.
Du béton, du béton et encore du béton. Nous comparons cela avec Benidorm en Espagne.
Heureusement nous ne faisons qu’une escale!! Et repartons demain matin.
Car ici pour faire les formalités d’entrée il faut compter au moins une semaine!!
Il y a mauvaise entente entre les autorités du port et l’administration ce qui fait que ce sont les bateaux qui en pâtissent.
Donc nous sommes en illégalité et nous ne nous attarderons pas (n’oublions pas que nous sommes au Venez!).
 
Après avoir rencontré Loic, un navigateur qui connaît très bien le Venez, ce dernier nous conseille de rester une journée de plus pour le gasoil et le change.
En effet le gasoil ici est à 1,10 bolivar le litre (0,13€ le litre) au marché parallèle.
Le Bolivar, que l’on appelle ici le « bolos », a deux taux de change. Le taux de change officiel est de 4,8 pour un dollar et au marché parallèle à 8 voir plus pour un dollar!
Tout ceci, que ce soit le change ou le gasoil se fait discrètement et avec une certaine complaisance des autorités.
Donc nous ne partirons que demain matin.

 
Départ 8h30 direction l’île de Cubagua qui se trouve à environ 45Mn de Margarita.
Pas de vent et nous faisons toute la route au moteur.
Nous arrivons vers 13h et sommes accueillis à la VHF par les gardes-côte.
Sur cette île quasiment déserte, ils sont trois gardes.
Nous mouillons en face le poste et savons qu’ainsi nous n’aurons certainement pas de problèmes de piraterie.
Pour les remercier nous descendons à terre et discutons avec eux pendant un petit moment.
Ils sont charmants et le travail ici est très cool, contrairement au travail des gardes côte de Margarita et du littoral.
Sont présents également pour la journée une trentaine de personnes d’une Université de Margarita qui viennent sur cette île pour étudier l’aquaculture.
Ils se baignent dans une mare de boue, que le garde côte nous dit être de jouvence, puis vont se rincer dans l’eau de mer. Mais comme dit le garde : « bonjour l’odeur ».
Nous avons atteint aujourd’hui un record de chaleur 38° à l’ombre sans vent!!!
 
Départ 6h30 pour le continent Vénézuélien et Porto La Cruz.
Pas un pet de vent et comme nous avons 55Mn à faire cela va être du moteur pendant une dizaine d’heures. Nous sommes rassurés de naviguer à deux bateaux car ici la sécurité en mer n’est pas de mise. Nous croisons beaucoup de cargos et de « Pénéros » barques à moteurs sur notre route.
Tout se passe très bien à par que le bruit du moteur nous prend la tête.
Et toujours la présence de dauphins. C'est assez étrange l'attirance de ces animaux pour l'être humain. On leurs parle, on siffle et on a toujours l'impression qu'ils nous comprennent et nous regardent.
Nous arrivons à la Marina Redonda de Puerto La Cruz vers 17h et comme nous avions réservé nos places grâce à Loic de Porlamar, le capitaine du port nous aide avec son annexe à nous amarrer au ponton. Ce n’est pas que nous aimions particulièrement les marinas, mais sur le continent Vénézuelien, il est fortement déconseillé de rester au mouillage à cause de l’insécurité.
Nous nous rendons vite compte que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles car au bout de chaque ponton, un vigile veille avec……une arme à la ceinture. Il y a même des miradors!!!!!
 
Nous sommes plus ou moins coincés dans la marina.
Samedi nous avons pris l’annexe tout de même pour aller dans la cité lacustre où il y a un centre commercial.
Nous avons fait à peu près ¾ d’heure de zodiac et au cours de ce trajet nous avons découvert un monde à part. Des centaines de demeures de milliardaires longent les bras de mer avec bateaux (et pas petits!) mouillés à leurs pontons personnels. Nous arrivons à un immense centre commercial, rempli de boutiques (hé oui Mac’Do sévit ici aussi!) et un grand super marché très bien achalandé. Nous y faisons quelques courses et repartons aussi vite fait (l’argent planqué dans le slip!).
Pendant tout ce parcours nous voyons des gardes et de la sécurité partout! Rassurant!!
Comment une telle richesse peut exister, sachant que la plupart de la population du Venez crève de faim. Certainement que tous ces gens profitent des richesses qu’ amène le pétrole, la drogue ou font partie de la cour de monsieur le Dictateur?
Dimanche midi (et surtout pas le soir) nous sortons un peu de la marina pour se rendre dans un petit resto où apparemment tous les équipages de bateaux se rendent. Pour 60 Bolos (6€) nous mangeons un grand plat de poissons accompagné de frites et de salade plus un café. Le monde ici n’a rien à voir avec ce que nous avons vu hier. Maisons pas finies ou en ruines. Grilles à toutes les portes et les fenêtres (si il y’en a!) Enfants jouant dans la rue pieds nus. Je pense que le vrai Venez c’est malheureusement cela : « Les Barios » !
 
Voilà donc plus d’une semaine que nous sommes plus ou moins parqués dans la Marina Bahia de Redonda à Puerto La Cruz!!!!!
Que vous dire?
- que nous avons mis une semaine pour avoir nos visas et nos clearances.
- que nous avons tout planqué sur le bateau, argent et cartes de crédit.
- que nous sommes maintenant très copains avec notre gardien de nuit assis sur sa petite chaise en plastique ou à faire son tour de ronde.
- que nous ne sommes pour ainsi dire pas sortis d’ici. Ceux qui ce sont aventurés ne l’ont jamais fait seuls mais toujours accompagnés par quelqu’un de la marina ou mis dans un taxi pour aller dans un endroit bien précis.
- A la sortie de la marina, un jeune voulait aller faire son footing, mais arrivé à un endroit, des personnes à mine patibulaire lui ont conseillé de faire demi tour, car cette petite ville est découpée en quartiers qui sont gérés par des bandes rivales (armes au poing)
- que d’après les photos ou ce que nous ont raconté ceux qui y sont allés (mais toujours en visite guidée jamais avec le sac à dos) c’est un pays merveilleusement beau avec une population très accueillante, mais malheureusement ce n’est pas le cas de tous, loin de là!
- que nous en avons profité pour faire faire un grand nettoyage extérieur de Eolis et maintenant il est beau comme un camion tout neuf.

Nous partons demain pour une navigation de nuit direction les îles vénézuéliennes de Tortuga quasiment désertes à 4 bateaux toujours pour une histoire de sécurité et que nous espérons y trouver enfin la sérénité.














Nous arrivons à Bonaire vers 10 heures du matin et toujours au moteur.
Ici le mouillage se fait sur corps morts.
Nous descendons immédiatement faire la clearance, la douane et l’immigration.
Nous nous sommes arrêtés à Bonaire car apparemment, d’après les dires, à Curaçao ils n’aiment pas les bateaux qui arrivent directement du Venez alors qu’à Bonaire cela ne pose pas de problèmes.
Ici apparemment, il y a beaucoup d'Américains (ils ne peuvent plus, pour ainsi dire, aller au Venez), d'Anglais et naturellement des Hollandais.

Bonaire, dont la capitale est Kralendijk, fut découverte en même temps qu ‘Aruba et Curaçao par…………non, pas Christophe Colomb, mais Alonso de Ojeda en 1499. Toutes ces îles habitées à l’origine par les Arawaks changèrent souvent de mains avant de passer définitivement sous domination hollandaise en 1816. En 1954 les Antilles Néerlandaises accédèrent à une autonomie interne totale. L’économie y est assez diversifiée : sel, riz, textile mais aussi le stockage et le raffinage du pétrole.
D’ailleurs, lorsque nous étions à presque 30Mn d’arriver une lumière rouge incandescente dans la nuit nous indiquait le chemin et au lever du jour nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un immense brasier au dessus de l’endroit où est stocké ce fameux pétrole. Plus tard nous apprendrons qu’ils ont rencontré un sérieux problème à la raffinerie et d’ailleurs le bateau a été recouvert d’une couche de tâches noires.
Bonaire est très prisé par les plongeurs car elle possède un paysage sous marin renommé (classée parmi les trois plus beaux endroits dans le monde) et par conséquent l’île entière est un parc marin protégé.
Ici, ils parlent le Néerlandais, l’Anglais et le Papiamento.


Nous n’aurons pas le temps de visiter l’île mais nous le ferons  quand nous reviendrons.
En attendant nous nous promenons dans Kralendijk. Petite ville tranquille avec ses petites maisons colorées. Le rythme de vie a l’air lent et la population détendue.
Nous repartons demain matin direction Curaçao.


Donc nous partons vers 7h30 direction une autre île Hollandaise, Curaçao.
C’est la plus grande des îles Hollandaises et fait partie des ABC : Aruba, Bonaire, Curaçao.
Nous touchons un peu de vent et nous faisons les ¾ de la route sous Génois.
Nous arrivons à Curaçao et sa capitale Willemstad vers 17h.
Nous appelons à la VHF afin que l’on nous ouvre le « Queen Emma Bridge » qui est un pont très original. La ville vit au rythme de son chenal qui la coupe en deux parties : Punda et Outrabanda.
C’est un pont flottant et amovible qui permet aux piétons de se rendre d’une rive à l’autre. Le trafic piétonnier est interrompu à la demande d’ouverture des navires quelque soit leur tonnage.
Nous remontons le chenal entre les pittoresques maisons colorées, passons sous l’immense « Queen Juliana Bridge « et entrons dans l’immense baie de Sainte Anne, ZI de Curaçao, remplie de cargos, pétroliers, navires militaires, raffinerie de pétrole et arrivons au bout d’une demie heure au fond de la baie à Curaçao Marine, où nous allons laisser pour trois mois au sec notre "maison bateau ".


Tobago's cays - quelques fonds marins





Sur le récif, un superbe plongée













































lundi 14 juin 2010

SOUS L'EAU C'EST BEAU !

 Tobago's cays - quelques fonds marins



Sur le récif, un superbe plongée


 

dimanche 13 juin 2010

EAUX TROPICALES







Eaux tropicales


Aller là où le temps qu'il fait et le temps qui passe s’égalisent. Il n’y a que le doux mouvement de l’air pour faire miroiter la surface de l’eau. C’est dans l’île tropicale que l’eau chaude prend sa valeur miraculeuse. Réfugiée dans ma couchette, j’entends la mer clapoter de l’autre côté de la coque. Je sais qu’elle est là et son chant, seul, parvient à me faire quitter le livre ou le sommeil où je tentais de m’absorber. Magie des eaux chaudes qui invitent à nager libre, ondoyant comme une algue, elles permettent un instant de croire le corps soluble. C’est là que je préfère mouiller mes ancres pour découvrir, paupières mi- closes, main en visière au dessus des yeux, la frange de cocotiers qui se balancent dans le lointain. C’est une course vers les eaux tropicales, mais il faut se méfier de l’apparente douceur des îles.








Nostalgies……..

Le monde de la voile est essentiellement masculin. Seraient-ils partis sans nous les femmes ?

Je n’en suis pas sûre. On dit que 60 % des femmes s’accrochent au rêve de l’homme et suivent.
Nous prenons conscience un jour ou l’autre de l’extrême dépendance dans laquelle nous nous sommes fourrées. Sans aucune des compensations des anciennes activités personnelles. Quelques unes s’y usent et repartent, car cette vie ne peut longtemps être « subie » : ni amour, ni sens du devoir n’y résistent. Et puis nous ne sommes pas faites pour vivre sur l’eau, constamment en équilibre incertain, toujours à la recherche de stabilité. Il m’arrive parfois d’avoir des envies de coquetterie, elles sont vite refoulées en pensant au débarquement de l’annexe, mouillée en petite robe. Et les cheveux ? Faut-ils qu’ils soient courts ou les laisser s’emmêler au vent et les retrouver formant un bouchon dans les pompes de cale, un désastre pour le skipper.
Nous avons en mer un manque énorme de stimulants  (cinéma, théâtre, revues) et la chaleur n’incite pas à la réflexion intellectuelle. Le soir dans les cockpits on refait le monde, on se raconte les épopées de chacun, la route que nous ferons, les problèmes posés par l’entretien semi permanent de nos bateaux, toutes choses qui animent nos soirées. Nous avons tendance à nous regrouper par nationalité. Partout, même sans attirance, ni affinité particulière, nous nous identifions, reconnaissons nos codes ou notre jargon. J’apprécie ces contacts spontanés, peu conventionnels mais emprunts de courtoisie, dans lesquels n’interviennent jamais ni le milieu social, ni l’âge et encore moins le niveau de la caisse de bord.
Je participe comme tout le monde, à cette particularité des gens de mer, qui s’identifient par leur nom de bateau. On parle de Baloo, des Eoliis ,de Taravana ou des Biquets et on identifie le couple. On s’échange des livres en inscrivant toujours le nom du bateau et le lieu de l’échange et nous avons pu avoir entre les mains des livres qui avaient eux aussi, bien voyagés.
Il est très important dans cette vie de recevoir du courrier aux escales. En plus du bonheur de recevoir des nouvelles, qu’elles soient brèves ou longues missives, nous ne sommes pas oubliés, que malgré l’éloignement et les années, nous sommes en « correspondance » avec eux, les gens de terre. Non, nous ne sommes pas indifférents aux détails de vos vies. C’est vrai que de nos jours nous avons le virtuel, les mails ne remplacent pas la lettre en papier, il est rare de relire un mail, l’internet n’est pas accessible partout, par contre une carte postale ou une lettre, on la lit et la relit.
Les nostalgies faisaient parties du voyage et finalement lui donnaient du poids……