samedi 21 février 2015

ESCALE AUX ANSES D'ARLET

Escale aux Anses d'Arlet, ou la vie tout doux- doudou...


Le temps est beau avec un petit vent de 15 nœuds fort agréable.
Nous voyons sur la mer argentée la silhouette du rocher du Diamant.

Nous mouillons dans la belle baie de Grande Anse d'Arlet et partons découvrir l'ambiance si antillaise du lieu.


Une petite « mamie », dans la rue du village, habillée d'une robe de madras, la tête coiffé d'un chapeau de paille, marche d'un pas tranquille...

Le village de pêcheurs, Grande Anse. Une seule rue, tranquille. Des pêcheurs nettoient quelques poissons sur la plage. Les enfants piaillent en courant.
Des vieilles femmes assises sur des chaises discutent en créole.

L'ombre des cocotiers est douce, la mer tendre, l'air chaud, la mer encore, si belle.
Silence et beauté.
Instant fragile.



Le Morne Champagne veille sur la baie. Le petit sentier qui le traverse unit les deux villages, celui de Grande Anse, et celui du Bourg. Le Bourg, c'est là où il y a l'église, la mairie, l'école, le collège.

La balade dans le morne dure une heure ou plus, suivant son humeur, la chaleur, ou l'envie de regarder autour de soi. La savane cottoie un petit plan d'eau. Les goyaviers nous régalent de leurs fruits. Parfois, on voit la mer, à travers les grands arbres. Les gommiers aux troncs rouges, et les fromagers qui étirent leurs branches. Un vent tiède nous rafraîchit dans la forêt sèche. ça sent bon, odeurs chaudes et lourdes.


« Les lignes contiennent mal le désordre,

l'église fixe le ciel et déroule une hostie
jusqu'aux lèvres de la mer.

Les bourgs recueillaient les sucres d'habitations

pour les offrir aux bateaux à grandes ailes.

Le bourg regarde toujours la mer, il attend le bateau,

et l'église lui assure comme une bénédiction »


Patrick Chamoiseau,
La Martinique vue du ciel, HC éditions.





Le clocher de l'église regarde loin devant lui, jusqu'aux  Amériques...





Les pêcheurs vendent leur pêche et des fruits et légumes.
Sous les carbets, ça discute dur.

Le soleil est de plus en plus chaud.
Le cockpit est arrosé par un doux alizé, les palmiers font une haie serrée. Les fleurs étincellent au soleil et les petits oiseaux- colibris font du sur- place.

C'est un dimanche aux Antilles,
sur une petite île si loin de la métropole...




HMS DIAMANT ROCK



:salut:




HMS Diamond Rock - Martinique , 
HMS étant l’abréviation de His Majesty's Ship.
Message 
Le rocher du Diamant est une petite île inhabitée située dans la mer des Caraïbes au sud-est de la Martinique, à trois kilomètres environ de la pointe du Diamant, dans le canal de Sainte-Lucie. L'îlot doit son nom à sa forme générale, en pointe et biseautée, ainsi qu'aux reflets de ses parois à certaines heures du jour, évoquant ceux d'une pierre précieuse. Il a donné son nom à la ville qui lui fait face sur la côte.
Vestige de la forte activité volcanique qui a affecté cette région, voilà près d'un million d'années, cette île se présente comme un roc basaltique de 175 mètres de haut[1].
Couvert de broussailles et de cactées, difficilement accessible, le rocher a pourtant joué un grand rôle durant les guerres napoléoniennes. Le Diamant occupait en effet une position stratégique au nord du canal de Sainte-Lucie, permettant de contrôler la navigation entre la Martinique et sa voisine méridionale, Sainte-Lucie.




Le Rocher du Diamant
Histoire
peinture d'Auguste Mayer
La flotte française avec le capitaine Cosmao-Kerjulien attaquant le rocher du Diamant. Peinture d'Auguste Mayer.
Au début du XIXe siècle, la guerre faisant rage aux Antilles entre la France et l'Angleterre qui tentaient de s'assurer le contrôle de cet arc insulaire, les Britanniques décidérent d'occuper l'îlot. En janvier 1804, profitant de l'effet de surprise et aidé par des conditions météorologiques favorables, le contre-amiral Samuel Hood (à bord du HMS Centaure) s'empara du rocher du Diamant qu'il s'empressa de fortifier[2], installant cinq canons à son sommet (trois de 24 livres et deux de 18 livres).
Une garnison de plusieurs dizaines d'hommes (107 d'après certaines sources[3]), placés sous les ordres du lieutenant Maurice, fut laissée sur place pour harceler la marine française. Les grottes servaient alors de dortoirs aux hommes (les officiers bénéficiant de tentes), pour pallier un ravitaillement incertain acheminé à l'aide de paniers hissés jusqu'au sommet grâce à des poulies et des cordes, un petit élevage de chèvres, de pintades et de poules se développa sur les maigres herbages du lieu[2]. Position inexpugnable, le rocher se vit conférer par la marine britannique le titre honorifique de « navire de guerre » et devint le HMS Diamond Rock, préfixe HMS étant l’abréviation de His Majesty's Ship[1].
Pendant dix-sept mois, les troupes françaises tentèrent de reconquérir en vain l'îlot, mais, en 1805, le gouverneur de l'île Villaret de Joyeuse, avec l'aide de l'amiral Villeneuve qui confia cette mission à une division commandée par le capitaine de vaisseau Cosmao-Kerjulien, parvint à reprendre le Diamant aux Britanniques. La garnison, manquant de nourriture et d'eau (les citernes ayant été fissurées), se rendit aux forces françaises, le 2 juin 1805[1].



C’est là ..tout au Sud de la Martinique, marquant l’entrée du Canal de St Lucie, il fut autrefois à l’époque ou Français et Anglais se disputaient les Antilles, enregistré comme vaisseau de sa Gracieuse Majesté d’où son nom de HMS Diamond Rock.
A l’époque, les Anglais installés sur le Rocher bombardaient régulièrement la Martinique (ile française) et les vaisseaux qui croisaient au large.
Il y a encore sur le Rocher des vestiges de l’occupation anglaise (canons, ruines, etc..)
Le Diamant, c’est une plongée mythique ( j’ai toujours été hypnotisée par ce lieu..il a quelque chose de magique
Place aux photos :









Il arrive, vais-je pouvoir le shooter?


 ..une Sarde à Queue Jaune..enfin je crois





Une Nasse ...?

 l'arche et de sa bulle d'air...
Le passage dans la faille ...impossible de faire un photo nette !









Wouala..c'est fini! :salut:


 







Revenir en haut

jeudi 19 février 2015

Loi Macron



Nicolas Sarkozy a préféré le jeu politicien à l'intérêt du pays. Contre les volontés réformatrices du gouvernement, le voilà allié à Martine Aubry !
 
 
Nicolas Sarkozy a préféré le jeu politicien à l'intérêt du pays. Contre les volontés réformatrices du gouvernement, le voilà allié à Martine Aubry ! 

Loi Macron : les rescapés du crétacé...

À l'Assemblée, les archéos de la gauche du PS ont trouvé des alliés à l'UMP. Contre la (pourtant) modeste loi Macron, c'est la conjuration des fossiles...

On savait déjà qu'à la gauche du Parti socialiste prospérait un troupeau de dinosaures psalmodiant à longueur de journée d'antiques refrains. Comme si le bonheur sur terre dépendait des 35 heures, de l'interdiction du travail le dimanche ou du maintien de nos pittoresques juridictions prud'homales. Sur la loi Macron, nos sauropodes de l'économie ont montré leur force et obligé François Hollande et Manuel Valls à utiliser le fameux article 49-3. Félicitations à Benoît Hamon, Martine Aubry, Cécile Duflot et leurs amis, leur apport à la paléontologie politique est inestimable.


Etienne Gernelle

L'éditorial

d' Etienne Gernelle

 



Remettons les pendules à l'heure !
Si F. Hollande et son gouvernement sont obligés de faire appel au 49-3 (déni de démocratie!?) pour faire passer la loi Macron ce n'est parce-que la droite "ne prend pas ses responsabilités", mais bien parce-que ce gouvernement n'a plus de majorité dans son camps, qu'il n'est pas assuré de l'avoir avec l'aide de l'opposition qu'il est obligé de passer par ce chemin tant décrié... Avant ! La droite est dans son rôle de laisser la gauche se débattre avec ses "courants" internes. La loi Macron est une carcasse vide de sens. A trop vouloir trouver une majorité de substitution le gouvernement a accepter quantités d'amendements proposés par toutes les tendances politiques et aujourd'hui cette loi, dont les intentions de départ allaient dans le bon sens, n'est plus qu'un tout petit pas peut-être dans la bonne direction ? Par exemple la "liberté élargie" du travail du dimanche est contre-balancée par une foule de contraintes nouvelles...

Les rois fainéants
Plus beaucoup de Napoléon ni de Charles De Gaulle. La France est gouvernée par de la petite élite de pacotille, qui pond des lois médiocres et le revendiqua. C'est du Nabila politique. Non mais Hallo quoi...

De nombreux commentateurs tombent à bras raccourcis sur l'UMP. Celle-ci est dans l'opposition et elle n'était pas dans son rôle en suppléant une majorité défaillante. N'oublions pas que la gauche s'est opposée à toute réforme du régime des retraites en faisant descendre dans la rue de nombreux citoyens qui croyaient qu'on allait raser gratis éternellement. La gauche ferait mieux de s'atteler à l'alignement du régime des retraites des fonctionnaires sur le régime général. Là on est certain qu'elle ne le fera pas car son électorat est formé de nombreux fonctionnaires. Ce n'est pas demain que la droite modérée et la gauche social-démocrate comme en Allemagne vont travailler dans l'intérêt du pays.

 

combat entre un phoque et une pieuvre géante






Un combat entre un phoque et une pieuvre géante du pacifique photographié au Canada


http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/16/combat-pieuvre-phoque-canada-insolite_n_6692158.html

Des images hors du commun. C'est au Canada que le photographe Bob Ianson a eu l'incroyable opportunité de photographier le combat entre un phoque et une pieuvre géante du Pacifique, rapportent nos confrères du HuffPost américain.
Lors d'une balade en famille sur une jetée de Victoria le 9 févier dernier, le Canadien a aperçu les deux animaux se battre dans l'océan. "Nous étions en train de rentrer quand soudain quelque chose qui ressemblait à deux phoques a jailli hors de l'eau", explique-t-il.
Une scène exceptionnelle
Après avoir réalisé ce qu'il était en train d'observer, un phoque et une pieuvre, son premier réflexe a été de saisir son appareil photo afin d'immortaliser la scène. Le phoque, long d'environ 1m40, tenait dans sa bouche une pieuvre géante du Pacifique. "Il est apparu avec cette chose entre les dents et j'ai eu l'impression qu'il me regardait droit dans les yeux et qu'il me disait: 'Regarde ce que j'ai attrapé!'", confie Bob Ianson.
Mais ce n'était pas un combat à sens unique. "Le phoque disparaissait sous l'eau avec la pieuvre et revenait à la surface. La troisième fois, elle était entourée autour de lui", se souvient Bob. Le céphalopode s'est débattu avant de s'avouer vaincu et de prendre la fuite une dizaine de minutes plus tard.
Si les photos impressionnent, les scientifiques expliquent qu'il s'agit d'un phénomène fréquent. Chad Nordstrom, interviewé par CBC, biologiste de l'Aquarium de Vancouver, explique d'ailleurs que les phoques se nourrissent souvent de pieuvres.
Voici d'autres clichés de Bob Ianson, également visibles sur sa page Facebook :
Commentant l'engouement des internautes et les sollicitations des médias pour ses photos, Bob Ianson a publié un nouveau message sur Facebook le 14 février.


Lire aussi :

NOUVEL AN LUNAIRE OU NOUVEL AN CHINOIS ?


NOUVEL AN LUNAIRE

Bonne année! En Chine, les festivités commencent ce jeudi 19 février pour célébrer la nouvelle année, celle du mouton (ou de la chèvre). Mais la Chine n'est pas le seul pays concerné. Viêt Nam, Corée, Mongolie... sont aussi de la fête. 

[] Retrouvez le discours du président @fhollande à l'occasion du Nouvel an lunaire >>> http://www.elysee.fr/videos/reception-a-l-rsquo-occasion-du-nouvel-an-lunaire/ 











mercredi 18 février 2015

AFRODITE UNDER THE RAINBOW....

A PICTURE GIFT FROM BILL AND JUDY ON CHARBONNEAU

LES GORETTES


Lire la vidéo




Les gorettes et lippus qui appartiennent à la famille des hémulidés sont des poissons de taille moyenne (15 à 50 cm).
Ils possèdent des dents à l'intérieur de la gorge (dents pharyngiennes) qui frottées les unes aux autres produisent une sorte de grognement amplifié par la vessie natatoire.

D'où le nom de ces poissons appelés aussi grogneurs.

UN COUP DE POUCE POUR UN REVE....




A propos

« On n'est que par rapport à ce qui n'est pas soi, toujours en tension avec quelque chose. Les protecteurs de la nature maintenant spéculent beaucoup sur une impossibilité, et un désastre de la civilisation. Quant à moi, je préférerais que la civilisation s'ordonne le plus harmonieusement possible, parce qu'à ce moment-là, elle aurait d'autant plus besoin de la nature, et elle y trouverait sa raison d'être. Au moment où il n'y aurait plus de contraintes physiques, il faudrait trouver une détermination psychique, éthique, morale, esthétique, et à ce moment-là on ne peut la découvrir que dans l'autre c'est-à-dire dans la nature, parce qu'on ne peut pas trouver une détermination en soi. »

Robert Hainard, Recours à la Nature Sauvage
 

coucou les amis,
Je vous envoie un lien internet vers un site où la filleule de mon amie Monique décrit un projet de vie avec son copain Adrien .
Ils sont à la recherche de financements, même modestes ...
Le site présente leurs objectifs et résultats attendus ( voir  note ) .
A vous de juger et éventuellement apporter votre contribution.
amitiés et meilleurs voeux 2015
Note de Marine et Adrien
Certains le savent peut être déjà, d'autres non... Adrien et moi avons monté un projet pour l'année 2015 pour partir 1 an en Norvège, au-delà du cercle polaire.
Notre but est d'aller au contact de la Nature Sauvage et au retour en France de communiquer sur ce sujet à travers des conférences accompagnées d'expositions dessins et photos.

Vous pouvez découvrir notre projet sur Ulule : http://fr.ulule.com/nature-sauvage/

A propos

« On n'est que par rapport à ce qui n'est pas soi, toujours en tension avec quelque chose. Les protecteurs de la nature maintenant spéculent beaucoup sur une impossibilité, et un désastre de la civilisation. Quant à moi, je préférerais que la civilisation s'ordonne le plus harmonieusement possible, parce qu'à ce moment-là, elle aurait d'autant plus besoin de la nature, et elle y trouverait sa raison d'être. Au moment où il n'y aurait plus de contraintes physiques, il faudrait trouver une détermination psychique, éthique, morale, esthétique, et à ce moment-là on ne peut la découvrir que dans l'autre c'est-à-dire dans la nature, parce qu'on ne peut pas trouver une détermination en soi. »
Robert Hainard, Recours à la Nature Sauvage
 

L'extraction de sable dans le Trégor (SUITE)







mardi 17 février 2015

LA BRETAGNE DE PPDA

 Le château en granit rose de style néomédiéval posé sur l'îlot de Costaérès illustre de nombreuses cartes postales de Ploumanac'h. (Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine)

 

 

La Bretagne de Patrick Poivre d'Arvor







Le château en granit rose de style néomédiéval posé sur l'îlot de Costaérès illustre de nombreuses cartes postales de Ploumanac'h. (Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine)
La Bretagne des grèves et des landes n'a plus de secret pour cet amoureux du Trégor et de ses environs. Selon l'écrivain journaliste, qui aime s'éloigner du tumulte médiatique parisien pour retrouver les Côtes d'Armor, la terre de ses ancêtres est également un phare culturel et artistique qui éclaire toute la France.
Le 1er mai 1847, Gustave Flaubert quitta Paris avec son ami Maxime Du Camp pour entreprendre un voyage en Bretagne, se promettant d'écrire un journal de bord qu'ils intitulèrent Par les champs et par les grèves. Quand ils arrivèrent dans le Trégor, Du Camp écarquilla les yeux:« Sauf la route stratégique, on ne trouvait guère que les chemins creux surplombés par les haies dont les ronces et les clématites s'entrelaçaient autour des houx, pur langage celtique ; maigre bétail, culture enfantine, bourgades délabrées, insouciance, superstition, misère... » Quel tableau ! Merci pour l'inculture, le délabrement et la misère ! Cent soixante-trois ans plus tard, j'aurais bien organisé un nouveau voyage pour nos deux amis qui, entre-temps d'ailleurs, se brouillèrent après un périple en Orient. Ils y verraient que dans cette avancée extrême de l'Occident européen, on a beaucoup bougé. Le bétail s'est remplumé, un peu trop d'ailleurs au goût des écologistes qui lui reprochent de déverser son lisier dans les rivières et donc dans la mer, d'où les algues vertes... Ils y découvriraient également que les chemins creux sont devenus autoroutes, routes à quatre voies ou lignes de TGV. Ils y apprendraient surtout que la culture bretonne, loin d'être enfantine, ou bécassine, y est aujourd'hui très riche.
PPDA à Concarneau.(Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine) PPDA à Concarneau.(Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine)
 On ne peut en revanche reprocher à l'auteur du Dictionnaire des idées reçues d'avoir été saisi par « le pur langage celtique ». En ce début du XXIe siècle, il est toujours inscrit dans la mémoire de mon Trégor, un paysage à nul autre pareil, où galopent légendes et onirisme au milieu des bruyères, des fougères, des ajoncs et des genêts.
C'est là, entre Trégastel et Ploumanac'h, qu'un peu avant la Révolution des marins pêcheurs y bâtirent une petite maison dans laquelle j'ai élu domicile depuis une trentaine d'années. Je l'ai baptisée Crech Maneger Noz. Crech, parce qu'elle est située sur un chaos de rochers roses issus d'une des nombreuses secousses telluriques que connut la Bretagne. Et Maneger Noz parce que cela évoque « le lutin qui brouille le crin des chevaux la nuit ». Un lutin qui court les landes et les grèves, à la nuit tombée, comme les korrigans, les célèbres feux follets de chez nous. Ils sont partout, seuls ou en groupe, serviables ou facétieux, mais toujours présents. Ces gnomes espiègles ou vifs ont une allure humaine, mais ils sont de toute petite taille. On ne les repère pas facilement entre menhirs et dolmens ou dans les sous-bois. Peu actifs en hiver, les korrigans se calfeutrent sous terre ou au creux des arbres. Aux beaux jours, ils deviennent plus familiers, effrontés, sans cesse disposés à taquiner l'incrédule. Certains se glissent même dans les maisons pour y faire des farces à leurs occupants, voire les effrayer. A mon avis, ils ont dû bien se moquer de Flaubert et Du Camp...
Soumise au grand flux d'ouest comme aux forces cosmiques, la Bretagne est un pays de légendes, entre rêve et réalité. Au fond, le roi Arthur et ses chevaliers de la Table ronde sont toujours parmi nous. Que recherchaient-ils? Le Graal, cette coupe d'émeraude sans âge qui servit à la Cène et dans laquelle Joseph d'Arimathie recueillit le sang du Christ expirant sur la Croix. Le conseiller et ami du jeune roi, Merlin l'Enchanteur, magicien bienveillant des légendes celtes, fut à ce point aimé de la fée Viviane qu'elle en perdit la tête. Forte des sortilèges appris de la bouche même de Merlin, elle l'envoûta à la fontaine de Jouvence, après avoir rajeuni ses traits. Puis elle l'emprisonna pour l'éternité dans neuf cercles magiques durs comme le roc. Et voilà pourquoi la Bretagne est éternelle...
La Bretagne, et singulièrement le Trégor, au nord des Côtes-d'Armor - naguère Côtes-du-Nord -, envoûte le voyageur (sauf s'il est atteint de bovarysme) par le spectacle de ces furieuses épousailles de la mer, en général agitée, et de la côte, en général déchiquetée. Tout au long des grèves trégoroises, entre Plestin et Paimpol, on raconte encore que le chant mélodieux et le long corps dévêtu des sirènes, à la blonde chevelure entremêlée d'algues, captivent toujours pêcheurs et matelots. Elles les entraînent sous la mer, vers leur palais de corail et de diamants où ils se noient. D'où la multiplicité de calvaires qui, sur nos côtes et nos chemins, tendent leurs bras vers le ciel en implorant son pardon. Les Bretons entretiennent un rapport très étrange avec la mort, fait de respect mais aussi de proximité. Dans le Trégor, un grand nombre de rites sont liés à l'idée du passage. L'Ankou, ce funèbre personnage représenté par un squelette armé d'une faux, est souvent sculpté sur les ossuaires. La tradition veut qu'il erre la nuit sur un chariot grinçant. Si l'on en perçoit le bruit ou, pire, si on le rencontre, c'est signe que la mort est prochaine.
La plage de Trégastel est célèbre pour son sable fin et ses rochers fantasmagoriques. (Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine) La plage de Trégastel est célèbre pour son sable fin et ses rochers fantasmagoriques. (Stephan Gladieu/Le Figaro Magazine)
Cet Ankou si diabolique rôde tout autour de l'une des plus belles cathédrales bretonnes, Saint-Tugdual, à Tréguier, la capitale historique du Trégor. C'est là que reposent Jean V de Bretagne et saint Yves, le saint patron des Bretons... et des avocats. Yves, comme Mon frère Yves, de Pierre Loti qui a si bien raconté la ville voisine de Paimpol. Juste à côté de Saint-Tugdual se dresse la maison natale d'un autre écrivain majeur, Ernest Renan.
Aujourd'hui, la capitale économique du Trégor se nomme Lannion, avec ses superbes maisons à colombages, mais aussi son technopôle particulièrement inventif en matière de nouvelles technologies. Tout près de là, à Pleumeur-Bodou, le radôme a permis la première liaison par satellite entre la France et les Etats-Unis. Le général de Gaulle y avait fait pour l'occasion le déplacement. En étoile tout au long de cette immense localité qu'est Pleumeur, on retrouve les joyaux du Trégor : Trébeurden, L'Ile-Grande, Trégastel, Ploumanac'h, Perros-Guirec, Port-Blanc, Penvénan et Plougrescant. Et, au large, les Sept-Iles qui protègent la côte de leur bienveillance. J'aimais rendre visite aux gardiens du phare de l'île aux Moines, comme à ceux des Triagoz, du temps où ils n'étaient pas encore automatisés. C'est de cette hauteur-là, à une altitude d'albatros, qu'il faut contempler au loin grèves et landes, lutins et korrigans. Et s'il vous plaît, ne restez pas incrédules. On est en Bretagne, le pays de la mer. Et celui de la fin de la terre.
Vient de publier La Bretagne vue par Patrick Poivre d'Arvor (Hugo et Compagnie, 320 p., 200 photos, 25 €).
LES BONNES ADRESSES DE PATRICK POIVRE D'ARVOR
Boire un verre
Au bar de l'hôtel Le Beauséjour, qui surplombe la plage de Trégastel. Des hôtes accueillants dans un décor soigné qui fait la part belle aux choses de la mer (maquettes de bateaux et de phares, scaphandrier, filets, bouées...).5, plage du Coz-Pors, Trégastel 02.96.23.88.02).
Se promener
Le sentier des douaniers, inaccessible en voiture, permet de découvrir, aux environs de Ploumanac'h, entre Trégastel et Perros-Guirec, des panoramas à couper le souffle... et la maison de Gustave Eiffel, encore habitée par sa famille aujourd'hui.
Ecouter de la musique
A l'entrée de Trégastel, le café-concert Toucouleur est un bar qui accueille presque tous les soirs (à l'heure de l'apéritif, puis tard dans la soirée) des groupes ou orchestres de musique celtique (irlandaise et bretonne en particulier). Magnifique ambiance on peut aussi danser.118, rue Poul-Palud, Tourony, Trégastel (02.96.23.46.26).
Déjeuner ou dîner
La Suite, à la pointe ouest de la plage de Trestraou, à Perros-Guirec. Dans un cadre chic mais décontracté, un restaurant raffiné avec une terrasse protégée des embruns et une salle à manger bénéficiant d'une magnifique vue sur la baie et les Sept-Iles.Plage de Trestraou, Perros-Guirec 02.96.49.09.34).
Dormir
Manoir de Lan Kerellec, vieille demeure familiale, lieu magique et authentique avec la charpente de sa salle à manger en forme de carène de bateau et des chambres qui s'ouvrent sur une vue unique: les îles faisant face à Trébeurden. Allée centrale de Lan Kerellec, Trébeurden (02.96.15.00.00).


SERVICE


» La Bretagne vue par Patrick Poivre d'Arvor, de Patrick Poivre d'Arvor, Hugo Image, 23,75€ sur Fnac.com

PARC NATUREL REGIONAL DE LA MARTINIQUE



Image001 2



Parc Naturel régional de la Martinique / suivi de la dynamique végétale sur la réserve naturelle de la Caravelle
Depuis 1992, le Parc Naturel régional de la Martinique a installé 23 placettes permanentes pour le suivi de la dynamique végétale sur la réserve naturelle de la Caravelle dont il est le gestionnaire. Sur ces placettes, qui sont des surfaces délimitées de façon précises et définies en fonction de différentes unités écologiques de la réserve…
 

Il s’agit, tous les trois ans, de faire l’inventaire des différentes essences végétales s’y trouvant mais aussi de suivre l’évolution de leur nombre et de leur taille. Depuis une dizaine d’années, ces placettes n’avaient plus été inventoriées...

Du 12 au 16 janvier et du 26 au 30 janvier, ce suivi de la « dynamique végétale » sera réalisé. Cette mission revêt un caractère important afin d’une part, de voir comment ce type de végétation de milieu sec à semi humide évolue dans le temps en Martinique et d’autre part, constater si la gestion opérée par la PNRM conduit à une protection effective de cet espace.
Ces travaux sont réalisés par des botanistes locaux et les agents du Parc encadrés par M. Michel Vennetier, chercheur à l’institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) qui, à l’origine, a mis en place ces placettes.
Par ailleurs, conformément à la demande du comité de gestion de la réserve, d’autres placettes seront mises en place afin d’atteindre une bonne représentativité des principales unités écologiques de la réserve.