mercredi 27 juillet 2016

LA SEMAINE D AFRODITE EN IMAGES




Grands dauphins à l'approche des Roques


De Martinique une  longue navigation nous a emmené avec AFRODITE  à La Blanquilla, au Venezuela.. puis vers l'archipel des Roques, ceinturé par une des plus grandes barrières de corail du monde.

Los Roques 

des bleus comme dans un rêve



L’ARCHIPEL DES ROQUES

(propos rapportés par AFRODITE elle-même!...)


départ de la Blanquilla pour les Roques. Poussé par un alizé de sud-est bien établi, la moitié de la route était faite.
Jean prend le 2ème ris dans La grand-voile pour  ralentir. Mais rien n’y fait : à  6 heures du matin, les Roques sont en vue.
A 7 heures, il y a assez de lumière pour s’engager dans la passe. Le manque de précision des cartes et les décalages en latitude et longitude font que la navigation aux instruments est remplacée par la navigation à vue. Il faut donc que le soleil soit suffisamment haut pour distinguer les hauts fonds.
Les Roques sont un archipel corallien formant un rectangle de 40 km sur 25. Nous allons visiter les îles du nord et de l’est pendant presque un mois. Au retour des Aves, nous naviguerons dans l’ouest de l’archipel.



Aussitôt après la passe, nous faisons une première escale à Cayo Madrisqui 



Le mouillage est calme et moi, Afrodite, je me sèche des embruns de la nuit.

GRAN ROQUE




En fin d’après-midi, nous allons à Gran Roque qui se trouve à 1 mile dans l’Est. C’est la seule « ville » de l’archipel.



Je suis sur mon ancre à 100 mètres de la plage.




Tous les jours, les lanchas passent et repassent sans jamais ralentir. Elles transportent aussi bien des marchandises que des passagers.



Le matin et le soir, des avions me rasent les étraves. Ailleurs, les vaches regardent passer les trains ; ici les bateaux regardent passer les avions. Il faut dire que le tourisme est l’activité principale des Roques.



Le passage des avions ne donne aucun complexe aux oiseaux qui n’interrompent pas leurs repas au passage des oiseaux d’aluminium.







Visite des garde-côtes : il y a bien entendu des formalités à accomplir (pas grave) et des taxes à payer (moins drôle).
 Un tour en ville qui n’a rien d’une ville : pas de feu rouge, pas de voiture, pas de mobylette, pas de bitume ni de trottoir.
Mais une place centrale ombragée près de la plage. Au centre, une statue bien entendu …
Des rues aux maisons colorées,



Bien qu’il n’y ait pas de trottoir, il y a de l’ombre de chaque côté de la rue.




Sur l’île, tous les transports de marchandises et de bagages se font avec des diables.




Déchargement de fruits et légumes : le lanchero a placé son bateau là où il y a de l’ombre sur la plage. Le travail des dockers sera moins pénible.



Gran Roque est la seule île de l’archipel dont l’altitude est supérieure à 3 mètres. Elle a donc un phare en activité. Celui-ci a été construit il y a plusieurs siècles par les hollandais : il est à la retraite.





La cote au vent : elle est battue par les vagues …


… L’autre cote est plus douce et c’est là que se trouve la piste d’aviation.

FRANCISQUI 

 
nous quittons Gran Roque pour Francisqui : une navigation de 2 miles. Le filet et le frigo sont pleins de fruits et de légumes pour tenir aussi longtemps que possible.
Francisqui est un bon abri quelle que soit la direction du vent. A chaque passage d’une dépression tropicale aux Antilles, nous subissons ici une rotation complète du vent. Pas toujours très fort, mais il faut se méfier et suivre les variations du vent.

Mouillé à l’abri de la mangrove, je vais voir le vent effectuer une rotation de 360° en 24 heures. Cette fois-ci, il est resté faible.

 Un peu plus loin, sur la plage, un bar avec une terrasse qui se prolonge dans l’eau. Plus facile de nettoyer le sol que de ranger les chaises.

Deux des trois habitants permanents de l’île. Le troisième est également noir et à quatre pattes.

 
 
 
 ce que voient mes dérives et mes safrans.






Du corail,






Encore du corail,






Toujours du corail,






En dans le corail, des poissons…




… beaucoup de poissons. Ce qui est maintenant certain, c’est que l’appareil photo est bien étanche

NORONSQUI

Nous quittons Francisqui  pour Noronsqui. Navigation de 7 miles vers l’Est sous foc seul : c’est suffisant pour un saut de puce.
Je suis mouillée devant la plage par plus de 8 mètres de fond.




Le ciel se couvre le soir …

 
… et nous subissons le lendemain une journée de pluie : rinçage efficace du mat, des haubans, du trampoline et du pont.

Gran Roque est toujours bien visible derrière Noronsqui qui culmine à 1 mètre.
 
 
 
CRASQUI
 



Escale à Crasqui : une île habitée par des humains …




… accompagnés de leurs chiens.


A l’heure du repas,  les mouettes essayent (et réussissent souvent) d’attraper les restes des poissons des pélicans. Posée sur sa tête, elle attend qu’il relève le bec. Leçon d’apnée.





SARQUI

Poursuite de la navigation dans les Roques à Sarqui. Heureusement que le nom des îles se termine par « qui » et non « quo ». Surtout pour une île qui n’est pas haute : mon pont dépasse le sommet.

Belle plage qui accueille des vacanciers débarqués des lanchas avec transats et parasols. Le soir, ils rentrent à Gran Roque.



Et les moustiques sont tranquilles pour la nuit …
… les mouettes aussi.

 
 
 
 

 
CARENERO


Cap sur Carenero. Ces navigations de 2 ou 3 miles se font sous foc : le vent nous pousse et on peut rester à l’ombre sous le taud.




Les passages entre les îles requièrent toute l’attention du capitaine : les écarts de route mènent directement sur le corail.



Carenero, comme Francisqui, est un mouillage dans la mangrove protégé de tous les vents.



Mais sujette à l’attaque des escadrilles de moustiques.




Sur la plage, la chapelle de la Virgen Del Valle est faite en matériaux de récupérations. Le banc est en bois flotté.

PELONA

8 miles vers le sud nous sommes à Pelona. Ces îles de l’Est de l’archipel furent visitées 2000 ans AJC par les indiens venus de la côte du Venezuela, distante deux jours et deux nuits de pirogue.
Cet îlot, c’est le plus petit derrière lequel j’ai jeté l’ancre.

 
L’île de Pelona n’est pas habitée, mais il y a des cabanes de pêcheurs.

Elle s’est créée sur la base des coquilles de lambi laissées par les indiens Ocumaroides. Ils séchaient et salaient les lambis sur place.

 
Les pêcheurs d’aujourd’hui ont nettement amélioré l’habitat. Il y a une parabole à l’extérieur …
… et à l’intérieur, des lits avec matelas. Le sol est resté le même : du sable.
Voici les seuls habitants rencontrés lors de notre passage.

Les barques sont à l’ombre, étraves affutées pour la prochaine saison de pêche.


En résumé, les oiseaux sont chez eux.

 C’est ici la fin des vivres frais : la dernière tomate  Restent les citrons verts dans le frigo.





MOSQUISES


Route sur Mosquises, situé à seulement un demi-mile dans l’Est. Une route de plus de deux miles est nécessaire pour éviter tous les hauts-fonds et pâtés de corail.
 
 
                                                                                                                                                                                                     

 Des installations importantes sur la plage : c’est l’élevage de tortues 
 
Une manche à air. L’île aurait-elle un aérodrome ?




Eh oui : belle piste bitumée qui va d’un coté à l’autre de l’île.




Ici le porche d’entrée et derrière le tarmac.





L’équipement du service bagages, avec des pneus avions.
Et le trafic est tel que Jean a pu jouer à faire l’avion sur la piste !





Ce palmier un peu solitaire est en fait un amer très utile pour trouver la passe d’entrée du lagon.



Aujourd’hui, l’occupant principal est le lézard. Ces îles de l’ouest de l’archipel ont été exploitées par les Valencioides à partir de 1300. Les richesses étaient les lambis, les tortues, les poissons et le sel.





Les tortues font maintenant l’objet de beaucoup d’attention. Martinez les élèvent avec beaucoup d’affection avant de les lâcher en mer dès qu’elles sont en âge de se défendre.








C’est vrai qu’elles sont mignonnes.










CAYO DE AGUA


En route vers Becquevé, distant de 5 miles. Des dauphins qui tournaient déjà derrière moi dans le lagon ce matin nous accompagnent.





Le mouillage de Bequevé est mal protégé par vent de sud-est. Nous changeons donc pour Cayo de Agua. Navigation toujours à vue du fond : bleu foncé grand fond, bleu clair du sable, marron foncé des rochers. Une erreur d’appréciation de la couleur et mes dérives se retrouvent sur le corail. Je m’en sors avec une éraflure sur le gel coat. Ouf !



Cayo de Agua est bien protégé du vent de sud-est.

 Cette île fournissait l’eau douce aux anciens navigateurs, très longtemps avant l’invention du dessalinisateur. D’où son nom ?

Elle est nettement plus longue que large …
… et avec ses dunes, c’est la plus haute que nous ayons visité depuis Gran Roque.



 au matin, nous sortons de l’archipel des Roques après avoir salué le phare de la pointe Ouest des îles.

Nous disons au revoir aux Roques qui très vite disparaissent sous l’horizon.
Cap grand largue sur les Aves ...
 

MA CHANSON DU JOUR

 
 
MOURIR POUR DES IDéES

















ARRIVEE AUX ROQUES PAR LE SUD

LE PHARE D ENTRRE AUX BOUCHES DE SEBASTOPOL





Les Roques sont un mythe, c’est le rêve de beaucoup de marins, un avant goût de la Polynésie … mais une navigation ne laissant que peu de place à l’erreur. Les cartes sont fausses, les récifs omniprésents et seule une bonne lumière bien haute dans le ciel et un peu en arrière de la route permet de voir à temps les patates de corail. Bleu foncé ça doit passer, clair ça peut toucher et marron … c’est l’échouage assuré !
Le phare des bouches de Sébastopol est devant nous et pas de passe !  Barbara surveille à l’avant de Afrodite et je suis prêt à battre en arrière toute au cas où … Le nuage qui cachait le soleil se déplace et l'entrée apparaît, il faut tourner tout de suite à droite et ne pas dépasser le récif du milieu ... Nous restons dans le bleu foncé entre les deux barrières de corail et, poussés par le courant, nous filons à 6 nœuds plein nord. Voilà, nous sommes entrés dans les Roques ! Buchiyaco, Grand Roque, Nordisqui, Sarqui, Carenero, Cayo de Agua, une multitude de mouillages plus beaux les uns que les autres ...

Puis nous appareillerons pour Barlovento le premier des deux Aves, un archipel inhabité à
35 milles vers l’ouest. Et là nous découvrons un paradis où les oiseaux ("aves" en espagnol !) ne craignent pas l’homme, où l’on nage avec les tortues, où la nature semble intacte. Du concentré de bonheur ! La colonie de fous à pattes roug
es est très importante et nous avons la chance d'arriver en pleine période de nidification.

RA 685



RA 642
une raie manta nous accueille en virevoltant à la proue de Afrodite ; instant magique.

RA 636Au mouillage, nous ne trouvons que quelques barques de pêcheurs et un bateau à moteur. Nous jetons l’ancre dans une baie déserte et décidons d’aller visiter le « monument aux bateaux » .

RA 623z
RA 410
Il s’agit d’un endroit situé derrière la mangrove où les voiliers laissent une trace de leur passage : sculptures, pancartes, gravures concoctés à base de matériaux locaux (coquillages, corail, bois flotté…).
Souvent, il y a une date
Nous ramassons bois et galets afin de fabriquer notre œuvre le soir même. RA 404

RA 624





RA 618x

RA 628



RA 606 
Par ailleurs, il n’y a rien sur les Aves de Barlovento hormis des oiseaux
RA 532

On se dit que les zones de liberté sur la mer sont de plus en RA 550plus restreintes, hélas…

Les Aves de Barlovento sont un véritable labyrinthe de récifs, de bancs de sable et de patates de corail mais avec une bonne visibilité, il est facile de s’y frayer un chemin. Nous passons nos journées à regarder les multitudes d’oiseaux : pélicans, frégates, fous à pattes rouges. 


RA 767

RA 790 Sotavento

RA 411








dimanche 24 juillet 2016

CHAT ALORS......





c'est arrvivé un 24 JUILLET !




24 juillet 1911. Plus fort qu'Indian Jones, Hiram Bingham découvre Machu Picchu !

Après une expédition cauchemardesque dans la jungle péruvienne, l'Américain qui aurait inspiré Indiana Jones découvre la cité inca.

Macchu Picchu, découvert par Birgham.
Macchu Picchu, découvert par Birgham. © DR

Le 24 juillet 1911, l'Américain Hiram Bingham, 36 ans, est à bout de forces. Voilà des jours et des jours qu'à la tête de son expédition il crapahute dans la jungle péruvienne à la recherche de l'ultime capitale des Incas. C'est une jungle de montagne, épuisante. Les hommes descendent par un sentier furtif dans la vallée oubliée de l'Urubamba. Ils franchissent un torrent sur un pont de troncs pourris. Il faut maintenant escalader l'autre pente de la vallée. Madre de dios, qu'elle est raide ! À côté, l'escalade du mont Ventoux par Christopher Froome ressemble à une balade en tricycle... Les hommes glissent continuellement dans la boue, ce qui les oblige à ramper. Un effort surhumain effectué dans une végétation épaisse et lugubre bourrée de serpents venimeux qu'il faut abattre à coups de machette. Ils avancent mètre par mètre sous une pluie diluvienne et dans un brouillard à couper, lui aussi, à la machette. Sans compter le caillassage de la "racaille" de Brétigny-sur-Orge... Jusqu'au jour où, bingo, Bingham découvre le mont Machu Picchu couronné par la cité inca perdue depuis quatre siècles. Dès lors, la "huitième merveille du monde" est à jamais associée à son nom, Hiram Bingham !
C'est une merveilleuse découverte pour ce fils d'aristo même pas archéologue. Hiram se contente d'enseigner l'histoire de l'Amérique coloniale et républicaine dans les universités américaines. Rien à voir avec les Incas. Sa passion, c'est plutôt Simón Bolívar, et comme il n'est pas du genre à cirer les chaises de bibliothèque avec son derrière, il organise, en 1906, une première expédition à travers les Andes du Venezuela et la Colombie dans les pas de son idole. Il pousse le vice jusqu'à adopter le même accoutrement que Bolivar et la même monture : un âne. En 1909, il remet ça en parcourant, cette fois, l'Argentine et le Pérou, où il découvre la civilisation inca et se passionne pour elle. C'est alors qu'il se met en tête de retrouver Vilcabamba, l'ultime refuge du peuple exterminé par Pizarro. Il n'est pas le premier : cela fait plus d'un siècle qu'une cohorte d'aventuriers la recherche. Pour la gloire, un peu, et pour les trésors qu'elle est censée renfermer, beaucoup.
 
 

"Ruines !"

En 1911, sa troisième expédition, la Yale Peruvian Expedition, est patronnée par la prestigieuse université Yale et la Geographic Society de Washington. Bingham a convaincu six autres aventuriers de l'accompagner au Pérou : un géologue-géographe, un topographe, un naturaliste, un ingénieur familier de la haute montagne, un toubib et un étudiant assistant. Il a seulement refusé Jean-Louis Étienne, qui voulait participer à une aventure où on ne se caille pas les miches par - 50 °C... Début juillet, les sept hommes quittent Cuzco à dos de mule. Leur convoi emprunte la vallée de l'Urubamba. Et comme Bingham a égaré son GPS, il s'adresse à tous les Indiens quechuas rencontrés en ne leur disant qu'un mot : ruines ! L'expédition en vient ainsi à longer la rivière Urubamba, encadrée de murailles de granite. Hormis les Indiens, personne ne s'est aventuré par là depuis quatre siècles. Ne le répétez pas à Frédéric Lopez, il serait capable d'y emmener Nabilla pour son émission Rendez-vous en terre inconnue... Le paysage somptueux déclenche une vocation de poète chez Bingham : "Aux pics enneigés dominant les nuages de plus de 3 000 mètres et aux gigantesques précipices au fond desquels grondent des rapides miroitant au soleil s'opposent, en un total contraste, les étages d'une végétation luxuriante (orchidées, fougères géantes) et la magie ensorcelante de la forêt vierge."
Après plusieurs jours de marche, l'expédition finit par atteindre une petite plage de sable encadrée par le torrent de gigantesques à-pics recouverts d'une jungle tropicale. Tout le monde est crevé, on installe le campement. Le lieu n'est pourtant pas désert. Bingham et ses compagnons découvrent une hutte d'où un indigène les observe, interloqué. Il se nomme Melchor Arteaga et s'interroge : mais qu'est-ce que ces Amerloques peuvent bien venir foutre par ici ? En plus, ils ne se sont même pas présentés à sa "taverne" comme le font les rares voyageurs passant par là. Quelle grossièreté ! Il les accoste, furieux. Quand il apprend que Bingham est à la recherche de "ruines", il lui indique qu'il en connaît de très belles, et même d'exceptionnelles, sur une crête voisine appelée Machu Picchu, le vieux pic en quechua. Bingham réfléchit toute la nuit. Des ruines exceptionnelles ? C'est à voir.

Chaleur humide

Le lendemain matin, c'est le déluge, un temps à ne pas mettre un Quechua dehors. Seule NKM affronte la pluie à la recherche de Parisiens à convaincre de voter pour elle... Même Melchor grelotte dans sa cabane et n'a pas du tout l'intention d'en sortir. Mais Bingham lui propose un sol, soit quatre fois le salaire journalier dans le coin, ça ne se refuse pas. Aucun des autres membres de l'expédition ne tient à accompagner ce dingue de Bingham, alors chacun s'invente des obligations. Le toubib prétexte même de la couture à faire... Dites donc, les gars, on est là pour l'aventure ou quoi ? Ces désertions ne découragent pas Bingham, qui se met en route avec Melchor et le sergent Carrasco, son garde du corps et interprète donné par le préfet. Ils remontent le long de la rivière sur quelques kilomètres quand surgit un serpent. Arteaga prend sa machette et le déchiquette ! Comme ce coin est accueillant ! Au bout d'une petite heure de marche, le guide quitte le chemin et s'enfonce dans les fourrés, descendant vers la rivière. Voici un pont. Enfin, un pont, c'est vite dit : il est constitué de cinq ou six troncs d'arbre vaguement liés entre eux par des lianes. Comment ce truc peut-il supporter le poids d'un homme ? Pour celui qui rate son coup, c'est la mort assurée dans les rapides qui grondent dessous ! Arteaga et Carrasco enlèvent leurs chaussures avant de se jeter à plat ventre sur les troncs, s'agrippant de leurs doigts et orteils. Bingham, tout tremblotant, prend l'option quatre pattes. Le grand Indiana Jones, lui, aurait fait cette traversée à cloche-pied et les yeux bandés !
Le torrent traversé, il leur faut escalader une pente tellement raide que même le funiculaire de Montmartre aurait posé un préavis de grève. La chaleur humide est insupportable. Les trois hommes s'agrippent aux herbes, plantent leurs ongles dans la paroi pour progresser. Perchés à quelques centaines de mètres au-dessus de la rivière, à bout de souffle, ils font une halte dans une hutte. Oui, une hutte, au milieu de nulle part. Deux familles indiennes vivent là, retirées du monde depuis quatre ans, les Richarte et les d'Alvarez. Ils survivent misérablement en cultivant des terrasses taillées depuis des siècles dans la montagne. Quand ils économisent un sol tous les dix ans, ils l'envoient à la souscription de l'UMP... Bingham est impatient de repartir, mais les autres taillent tranquillement la bavette. Melchor Arteaga désigne un gamin d'une dizaine d'années, Pablito, pour faire le guide à sa place.

Parements de pierres

Les voilà repartis. Après avoir dépassé d'immenses terrasses, ils s'enfoncent de nouveau dans un labyrinthe de végétation tropicale "lorsque, soudain, des vestiges de murs de la plus belle facture surgirent devant" eux, relate Bingham. "Dans l'ombre dense, cachés derrière des fourrés de bambous et des vignes grimpantes, apparaissaient çà et là des parements de pierres de granite blanc finement taillées et délicatement appareillées", et ce n'est qu'un début ! Voilà bientôt Pablito en train de leur montrer ce qui semble être un mausolée royal ! Pour Bingham, sans nul doute, il s'agit de l'oeuvre d'un maître. Il s'extasie, ne sait plus où regarder : un temple gigantesque, des pierres taillées pesant au moins 15 tonnes chacune... Et il est encore loin de se douter de l'ampleur de cette ville qui dort encore sous cette végétation impénétrable. Il est au beau milieu des plus belles ruines de l'Amérique précolombienne. Mais quelle peut être cette mystérieuse cité, mentionnée sur aucune carte, si ce n'est le refuge du dernier Inca, Vilcabamba ?
En 1964, huit ans après la mort d'Hiram Bingham, l'explorateur américain Douglas Gene Savoy détruit cette thèse : Machu Picchu n'est pas Vilcabamba ! Alors, quelle était cette cité perchée au sommet de la montagne ? Couvent destiné aux vierges du Soleil ? Résidence impériale ? Les deux à la fois ? Les spécialistes hésitent encore. Mais le pire pour le pauvre Bingham, c'est qu'avant lui plusieurs aventuriers avaient déjà visité les ruines de Machu Picchu. Seulement, il fut le premier à reconnaître leur importance et à les faire connaître au monde entier. Aujourd'hui, le site reçoit la visite de plusieurs centaines de milliers de visiteurs chaque année. C'est bien trop. Machu Picchu est menacé de destruction. Bingham en est tout retourné dans sa tombe.



C'est également arrivé un 24 juillet

 

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/24-juillet-1911-plus-fort-qu-indiana-jones-c-est-hiram-bingham-le-decouvreur-du-machu-picchu-23-07-2012-1488523_494.php

1974 – Chute du régime des Colonels en Grèce et formation du gouvernement de Constantin Caramanlis.
1957 – Décès de Sacha Guitry à 72 ans.
1943 – Réunion du Grand Conseil du fascisme qui se conclut par la destitution de Mussolini .
1915 –  Le bateau de croisière Eastland chavire dans le port de Chicago avec 2500 passagers : 845 morts.
1889 – La loi Roussel entend protéger les enfants maltraités ou moralement abandonnés.
1845 –  Etape importante dans la fabrication de journaux, Richard M. Hoc dépose le brevet pour une presse « rotative ».
1802 – Naissance d’Alexandre Dumas père, à Villers-Cotterêts (Aisne)
1775 – Naissance de Vidocq, à Arras.
1694 – Publication de la première édition du Dictionnaire de l’Académie Française dédié à Louis XIV.
1534 – Jacques Cartier prend possession plante un drapeau à Gaspé pour prendre possession des terres (futur Canada) au nom du roi de France.



vendredi 22 juillet 2016

IL Y A UN AN MAMAN S'EN ALLAIT...

à cette occasion sa fille Barbara fait dire une messe ce dimanche 24 juillet en la chapelle Saint-Guirec de Ploumanac'h à 11 heures



jeudi 21 juillet 2016

LA BLANQUILLA EN IMAGES




EL YAQUE

PLAYA AMERICANO

ARCHE PLAYA AMERICANO


GROTTE PLAYA AMERICANO

SOLEIL COUCHANT LA BLANQUILLLA
 

PLAYA AMERICANO
 

LE BAL DES DAUPHINS


IGUANE QUI SE BAIGNE