Entre Carmen et Eleanor, où est passée la tempête commençant par un "D" ?
Après les ouragans Harvey, Irma et Katia à l'automne, ce sont de nouveaux noms qui font l'actualité météorologique cet hiver. Ana, Bruno, Carmen et Eleanor ont successivement rythmé la saison des tempêtes européennes depuis début décembre. Avec le même souci de respecter l'ordre alphabétique et l'alternance de noms masculins et féminins. Ou presque... Car les plus observateurs auront sans doute relevé qu'entre le passage de Carmen en France, de dimanche à lundi, et celui d'Eleanor, dans la nuit de mardi à mercredi, il n'y en pas eu d'autre avec un prénom commençant par la lettre "D".
La prochaine tempête qui touchera les côtes françaises pourrait pourtant s’appeler David…
Lundi soir, alors que Carmen venait de balayer la France, les prévisionnistes annonçaient déjà l’arrivée de la tempête suivante pour la journée de mercredi. Et alors que tout le monde attendait David, c’est Eleanor qui est venue souffler des Hauts de France à la Corse, causant notamment la mort d’un homme dans les Alpes et occasionnant des incendies sur l’île de Beauté.
Eleanor est donc la quatrième tempête à toucher le pays depuis début décembre, après Ana, Bruno et Carmen. David était le suivant sur la liste. Depuis le 1er décembre, Météo France et ses homologues espagnol et portugais baptisent les tempêtes susceptibles de toucher l’un des trois pays, selon une liste de noms établie en coopération, et par ordre alphabétique
Voilà pourquoi on a donc "sauté" l’initiale D. Mais Météo France, se réserve la possibilité d’utiliser "David" pour une prochaine tempête. Puis ce sera au tour d’Emma.
A noter que les deux listes respectent une alternance de prénoms masculins et féminins, et qu’aucune tempête ne recevra de prénom de baptême en Q, U, X, Y et Z.
Pour la première fois cet hiver, les services météorologiques de plusieurs pays d'Europe de l'Ouest nomment directement les tempêtes. En France se sont ainsi succédé Ana, Bruno, Carmen et Eleanor. Mais pas de tempête commençant par un "D".
Les noms des tempêtes
Deux listes de noms différentes
L'explication se révèle en fait assez simple. Début décembre, Météo France a établi pour la première fois, en partenariat avec ses homologues espagnol (AEMET) et portugais (IPMA), une liste de noms que se verraient attribuées les tempêtes de la saison 2017-2018. On y retrouve bien Ana, Bruno, Carmen puis David et Emma. Ce nouveau système mis en place par les trois pays vient compléter une autre liste, conçue par les services météorologiques britannique et irlandais, le Met Office et le Met Eireann. Or, en cas de nouvelle tempête touchant d'abord la Grande-Bretagne et l'Irlande, c'est le nom choisi par leurs services qui s'impose. Ceci afin d'éviter toute confusion en attribuant deux noms pour la même tempête... Et c'est ainsi que le nom d'Eleanor a été attribué à la dernière en date, les îles britanniques ayant déjà vu passer une tempête "Dylan" il y a quelques jours.
Voici les deux listes :
Pour la suite, Météo France a précisé à l'AFP qu'elle se réservait quand même la possibilité d'utiliser "David" pour une prochaine tempête, plutôt que de passer directement à la lettre F. Suivront donc éventuellement Emma, Felix, Gisele, Hugo, Irene, Jose et Katia… Ces deux derniers prénoms sont d'ailleurs les mêmes que ceux utilisés par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la dernière saison cyclonique.
Pourquoi donner des noms aux tempêtes?
Mais d’où vient cette habitude de donner des noms aux phénomènes climatiques? Pour les cyclones, la coutume remonterait à la fin du 17e siècle et a été systématisée à partir de 1950 par le bureau météorologique américain. Pour les tempêtes européennes, c'est l'Université libre de Berlin qui avait ce privilège depuis 1954, avec assez peu de résonance auprès du grand public. Les choses ont changé en 2016 avec la nouvelle nomenclature britannique puis, depuis cet hiver, celle du trio France-Espagne-Portugal. Tous ces organismes font en tout cas la même analyse : baptiser un phénomène météorologique permettrait de mieux l'identifier par tous. Météo France indique ainsi que "donner un nom aux tempêtes permet de communiquer plus efficacement" et que des sondages ont montré que "la population est beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité quand la menace de vent fort est clairement identifiée comme reliée à une tempête nommée".
Cette petite révolution dans les services météorologiques ne fait d'ailleurs que commencer. L'an prochain, les cinq pays d'Europe de l'Ouest devraient travailler à l'élaboration d'une liste commune. Météo France précise par ailleurs qu'une "extension de cette coordination à l’ensemble des pays européens est en projet".
Voici la liste 2017–2018 des noms de tempêtes arrivant par la France, l’Espagne et le Portugal :
Ana – Bruno – Carmen – David – Emma – Felix – Gisele – Hugo – Irène – Jose – Katia – Leo – Marina – Nuno – Olivia – Pierre – Rosa – Samuel – Telma – Vasco – Wiam
Et la liste 2017–2018 des noms de tempêtes arrivant par les îles britanniques :
Aileen – Brian – Caroline – Dylan – Eleanor – Fionn – Georgina – Hector – Iona – James –Karen – Larry – Maeve – Niall – Octavia – Paul – Rebecca – Simon – Tali – Victor – Winifred
"À quoi bon ce discours amphigourique?", demande Mélenchon après les vœux de Macron
La signification de ce mot a éveillé la curiosité des internautes.
POLITIQUE - "Amphigourique". Un mot dont la signification n'est pas forcément connue de tous, mais bel et bien de Jean-Luc Mélenchon. C'est ainsi que le leader de la France Insoumise a qualifié les vœux d'Emmanuel Macron, diffusés ce 31 décembre à 20 heures, comme le veut la tradition.
Dans un tweet, le député s'indigne: "Quelqu'un lui dit que c'est réveillon? À quoi bon ce discours amphigourique?". Et grâce à ce dernier, plusieurs internautes ont indiqué avoir appris la définition de ce mot.
Quelqu'un lui dit que c'est réveillon ? À quoi bon ce discours amphigourique ?#voeuxMacron
Selon la définition du Larousse, "amphigourique" se dit "d'un style, d'un écrivain embrouillé et obscur". Plus précisément, il s'agit d'une "figure de rhétorique qui consiste à écrire un discours ou un texte de manière volontairement burlesque, obscure ou inintelligible. Par extension, écrit ou discours dont les phrases, contre l'intention de l'auteur, ne présentent que des idées sans suite et n'ont aucun sens raisonnable".
Si vous faites partie des 55 millions de Français qui avaient mieux à faire, le soir du Réveillon, que de regarder les voeux de Macron, voici ce que vous avez manqué: rien. Lire l'article