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dimanche 20 mai 2018
Cinquante requins morts s’échouent sur une plage
ACTUALITÉ
Plusieurs dizaines de requins morts ont été retrouvés le long de la plage de Rhossili, dans le sud du Pays de Galles. Comment sont-ils arrivés là ? L’enquête est en cours.
Une cinquantaine. C’est le nombre de requins retrouvés ce dimanche 20 mai 2018, sur la plage britannique de Rhossili (Pays de Galles), un endroit très fréquenté par les touristes.
Laura Campbell, âgée de 24 ans, a fait cette triste trouvaille lors d’une promenade le long de cette plage, avec son petit ami. « En descendant le long de la plage, on a commencé à voir des requins échoués sur le rivage. Nous avons continué à marcher et avons vu de plus en plus de requins et de tailles différentes. Je ne les ai pas comptés. Mais il y en avait au moins cinquante… »
Cette découverte a surpris et choqué la jeune femme, rapporte la chaîne britannique BBC. Elle a alors très vite contacté Natural Resources Wales, une institution gouvernementale en charge de l’environnement.
Une enquête est en cours
La porte-parole de Natural Resources Wales a confirmé à la BBC que l’information a été transmise à la ville voisine de Swansea. Le maire a ouvert une enquête pour tenter de savoir ce qui a provoqué ces morts en série chez ces requins, apparemment de la famille des roussettes.
Selon lui, il est possible que les squales aient été rejetés à l’eau après avoir été pris dans des filets, par des chalutiers au large. D’ailleurs, l’un des requins retrouvés avait un fil de pêche enroulé autour du corps. Des accessoires de pêche ont été également récupérés non loin sur le sable.
« Nous avons campé ici ce week-end et il n’y a pas eu de tempêtes. C’est pourquoi je pense que c’est le résultat de chaluts», a insinué Laura Campbell.
L’année dernière, Rhossili a été élu meilleure plage d’Europe par le magazine Suitcase, loin devant les rivages d’Espagne, de Grèce, d’Italie et de France. Son littoral se trouve dans la première « zone de beauté naturelle exceptionnelle » ainsi qualifiée et désignée par le Royaume-Uni.
Royal Wedding : Un sermon enflammé a réchauffé le mariage royal
Le révérend Michael Curry, prédicateur afro-américain, a réchauffé ce samedi la chapelle gothique Saint-George à Windsor, pour le mariage de Meghan Markle avec le prince Harry, avec un sermon sur le pouvoir de l’amour aux accents passionnés.
Dans un style tranchant avec celui des mariages royaux habituels, structurés par une étiquette centenaire qui tend à rendre les cérémonies compassées, voire rigides, le révérend Curry a pris des accents enflammés pour faire passer le message.
Premier afro-américain à diriger l’église anglicane américaine, le révérend Curry a commencé son sermon en citant Martin Luther King, le défenseur des libertés civiques : "Nous devons trouver le pouvoir de l’amour, le pouvoir rédempteur de l’amour. De cette façon, nous pourrons faire du vieux monde un monde nouveau. L’amour est le seul moyen."
"Deux jeunes gens sont tombés amoureux et nous voici rassemblés ici", a-t-il lancé à l’adresse des 600 invités, au premier rang desquels la reine Elizabeth II, ainsi que la mère de Meghan Markle, seul membre de sa famille présente, Doria Ragland, descendante d’esclaves des plantations de coton en Géorgie du Sud.
Allusion aux esclaves
Le révérend Curry a fait une allusion aux esclaves dans son sermon, relevant qu’ils avaient exprimé le pouvoir de l’amour dans leurs chants.
Dans la foule rassemblée à Windsor, où la cérémonie était retransmise sur des écrans, ce prêche enflammé, et surtout les réactions gênées ou amusées de la famille royale, ont fait rire le public. "Et il continue!" s’est exclamé l’un d’eux.
"Stand by me"
Le sermon a été suivi par l’interprétation du classique "Stand by me", du chanteur afro-américain Ben E. King, par un chœur, une musique également inhabituelle sous les voûtes multicentenaires de St George. Mais elle a rencontré un grand succès dans la foule, qui l’a repris en chœur.
Le sermon du révérend Curry au mariage du prince Harry et de Meghan Markle brise le protocole
( il est à noter qu'il le lisait sur un IPad posé sur son pupitre !)
Dans un style tranchant avec celui des mariages royaux précédents, le révérend Curry, primat de l’Eglise épiscopale des Etats-Unis, a prononcé une ode au pouvoir de l’amour, citant Martin Luther King.
C’est en empruntant les mots de Martin Luther King qu’il a pris la parole :
« Nous devons découvrir le pouvoir de l’amour, le pouvoir de rédemption de l’amour, et ainsi, nous ferons de ce monde un nouveau monde. »
C’est peu dire que le sermon enflammé prononcé samedi 19 mai par le révérend Michael Bruce Curry, lors de la cérémonie de mariage du prince Harry et de l’Américaine Meghan Markle, a tranché avec le protocole auquel est habituée la famille royale britannique.
Dans l’assistance de la chapelle Saint-George du château de Windsor, qui rassemblait six cents invités triés sur le volet, les sourires se mêlent aux regards médusés de certains membres de la couronne britannnique. Le révérend Curry, évêque président de l’Eglise anglicane aux Etats-Unis, défenseur des droits civils et des droits des homosexuels, poursuit :
« Il ne s’agit pas juste d’un jeune couple que nous célébrons, c’est plus que cela. »
Invoquant l’époque de l’esclavage aux Etats-Unis, le dignitaire a rappelé que le pouvoir de l’amour était chanté par ceux qui vivaient en captivité. Puis M. Curry a expliqué aux mariés qu’ils avaient « le pouvoir de changer le monde ».
Originaire de Chicago, âgé de 65 ans, Michael Curry, président et primat de l’Eglise épiscopale des Etats-Unis depuis novembre 2015, est le premier Afro-Américain à occuper cette fonction. Descendant d’esclaves, il s’est à plusieurs reprises opposé à la politique du président américain Donald Trump et doit participer, le 24 mai, à une marche de représentants chrétiens vers la Maison Blanche pour dénoncer le slogan « America first »(« L’Amérique d’abord »), qualifié d’« hérésie théologique ».
L’Eglise épiscopale américaine avait provoqué une rupture avec la Communion anglicane en 2003 en prenant la décision d’ordonner évêque du New Hampshire un Américain homosexuel, Gene Robinson. En 2006, elle fut également la première à élire une femme à sa tête, Katharine Jefferts Schori. L’Eglise épiscopale est l’une des composantes de la Communion anglicane, qui rassemble les Eglises anglicanes à travers le monde, dont l’Eglise d’Angleterre.
Le sermon du révérend Curry a été suivi par l’interprétation du classique « Stand by me », du chanteur afro-américain Ben E. King, par un chœur.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2018/05/19/le-sermon-du-reverend-curry-au-mariage-de-harry-et-meghan-markle-brise-le-protocole_5301737_4832693.html#WlEzUqllDvwgqZ3s.99
Un sermon enflammé réchauffe le mariage royal d'Harry et Meghan (vidéo)
Le révérend Michael Curry, prédicateur afro-américain, a réchauffé samedi la froide chapelle gothique St George à Windsor, pour le mariage de Meghan Markle avec le prince Harry, avec un sermon sur le pouvoir de l'amour aux accents passionnés.
Dans un style tranchant avec celui des mariages royaux habituels, structurés par une étiquette centenaire qui tend à rendre les cérémonies compassées, voire rigides, le révérend Curry a pris des accents enflammés pour faire passer le message.
Nous devons trouver le pouvoir de l'amour
Premier afro-américain à diriger l'église anglicane américaine, le révérend Curry a commencé son sermon en citant Martin Luther King, le défenseur des libertés civiques: "Nous devons trouver le pouvoir de l'amour, le pouvoir rédempteur de l'amour. De cette façon, nous pourrons faire du vieux monde un monde nouveau. L'amour est le seul moyen".
"Deux jeunes gens sont tombés amoureux et nous voici rassemblés ici", a-t-il lancé à l'adresse des 600 invités, au premier rang desquels la reine Elizabeth II, ainsi que la mère de Meghan Markle, seul membre de sa famille présente, Doria Ragland, descendante d'esclaves des plantations de coton en Géorgie du Sud. Le révérend Curry a fait une allusion aux esclaves dans son sermon, relevant qu'ils avaient exprimé le pouvoir de l'amour dans leurs chants.
Dans la foule rassemblée à Windsor, où la cérémonie était retransmise sur des écrans, ce prêche enflammé, et surtout les réactions gênées ou amusées de la famille royale, ont fait rire le public. "Et il continue! " s'est exclamé l'un d'eux. Le sermon a été suivi par l'interprétation du classique "Stand by me", du chanteur afro-américain Ben E. King, par un chœur, une musique également inhabituelle sous les voûtes multicentenaires de St George. Mais elle a rencontré un grand succès dans la foule, qui l'a repris en chœur.
LU POUR VOUS PAR KEVIN FONG, PROFESSEUR HONORAIRE EN PHYSIOLOGIE, UCL
Certains plongeurs en apnée sont capables de descendre à de grandes profondeurs et de retenir leur souffle très longtemps. Face au stress provoqué par les immersions extrêmes, l’adaptation et la résistance de l’organisme humain continuent d’étonner les médecins.
Les plongeurs en apnée peuvent descendre à des profondeurs extrêmes : le record actuel est de 214 m ! Ils sont capables de retenir leur souffle incroyablement longtemps : la meilleure performance chez les femmes est de neuf minutes, onze pour les hommes.
Je suis médecin et m’intéresse tout spécialement aux conditions extrêmes. Lorsque l’on m’a demandé de collaborer à un projet artistique sur l’apnée pour la nouvelle exposition Somewhere in Between de la Wellcome Collection à Londres, j’ai tout de suite été emballé.
Scientifiques et apnéistes sont à bien des égards complètement étrangers les uns aux autres. D’un point de vue médical, quand on observe le stress que ce sport impose à notre physiologie, il semble presque impossible qu’une personne puisse plonger aussi profondément – et pourtant…
Plongeur sous pression
À seulement 10 mètres de profondeur dans l’océan, le corps est soumis à une atmosphère de pression supplémentaire : cette force sera ainsi deux fois plus importante qu’à la surface. À chaque palier de 10 mètres au-delà, une autre atmosphère de pression encore. Cela commence à compresser le corps, à perturber son anatomie et sa physiologie de manière très profonde, ce qui rend l’effort particulièrement difficile.
La pression fait rétrécir les espaces contenant de l’air dans le corps, mais il modifie également la façon dont les gaz agissent dans la circulation sanguine, les organes y compris le système nerveux.
Au tout début de la pratique de l’apnée, les physiologistes étaient convaincus que les gens ne pouvaient pas dépasser les 30 ou 40 mètres. En dessous de cette limite, on pensait que les poumons s’écraseraient et que les plongeurs commenceraient à cracher du sang.
Les apnéistes ont décidé de ne pas tenir compte de ces recommandations et ont nagé bien au-delà de ces limites théoriques. Comment ? Martina Amati, plongeuse et artiste impliquée dans le projet, a tenté d’expliquer l’état d’esprit de ce sport extrême :
« Il y a une partie physique mais c’est surtout mental. C’est ce qui est incroyable à propos de l’apnée libre. Il s’agit essentiellement de votre entraînement mental. Vous devez oublier tout ce que vous savez et tout ce qui vous fait vous sentir bien ou mal. C’est un processus très libérateur ! Mais vous devez également rester complètement conscient de votre corps et vivre entièrement le moment. »
À une profondeur de 10 m, nous avons besoin de plus d’oxygène dans notre circulation sanguine qu’à 100 m, car la pression de l’eau tout autour rend l’oxygène plus actif : le volume sanguin étant compressé, les gaz sont plus concentrés. La partie la plus délicate d’une plongée profonde est donc la dernière étape : la remontée. Pendant cette phase, la pression diminue et les niveaux d’oxygène dans les tissus baissent soudainement.
Démarrer n’est pas non plus chose aisée. Lorsque l’on commence à descendre, la pression de l’eau nous repousse vers la surface, jusqu’à environ 13 à 20 mètres de profondeur. À ce moment, la dynamique est inversée. À cet endroit, selon Amati : « Votre corps commence à couler un peu comme une pierre. Nous appelons cette partie la chute libre, le moment où les plongeurs arrêtent totalement de bouger : c’est la plus belle partie. Lorsque vous remontez d’une plongée et que vous reprenez votre souffle, chaque fois vous le ressentez comme votre tout premier. Pour moi, c’est comme naître à nouveau ! »
L’ivresse des profondeurs
Le plongeur, au cours de la descente, ressent des changements chimiques au niveau de sa circulation sanguine, en effet la pression accrue permet aux gaz de se dissoudre plus rapidement et d’exercer plus facilement leurs effets. C’est le cas de l’azote, ce gaz dissous dans la circulation sanguine se comporte comme un narcotique et provoque un sentiment euphorique d’ivresse à environ 30 ou 40 mètres.
Plus profondément, les derniers restes d’oxygène se consomment et les plongeurs survivent avec des niveaux beaucoup plus bas que ne pourrait le faire n’importe quel autre être humain. Les pressions qui existent en profondeur les aident temporairement pendant que leur respiration menace leur vie. C’est un équilibre extrêmement précaire qui exige des prouesses physiologiques extrêmes et pas tout à fait comprises par les scientifiques. Les records de profondeur pour la plongée libre humaine sont maintenant ahurissants.
Il existe des modèles approximatifs pour expliquer ces performances hors normes. Ce n’est pas un mystère total mais tout n’est pas clair. Ce que j’ai trouvé vraiment fascinant en travaillant sur ce projet, c’est que les plongeurs déclarent se sentir en parfaite harmonie avec l’océan et éprouver une immense sensation de bien-être.
Pour un physiologiste, comme moi, je l’expliquerais par l’hypoxie : le manque extrême d’oxygène, c’est bien sûr très dangereux pour les plongeurs mais cela fait partie de l’expérience. Il leur est impossible de démêler cela de la plongée elle-même.
Il existe une zone grise entre la vie et la mort. En médecine, nous n’explorons pas cette frontière pour le plaisir – mais pour les gens qui sont impliqués dans ce type d’activité, c’est un passe-temps.
Finalement, l’apnée libre, observée par deux cultures différentes, les plongeurs et les scientifiques, a très peu de zones de chevauchement. Le médecin est horrifié par ce que le nageur fait subir à son corps, qui lui y voit simplement une expérience voire un mode de vie. Pour moi, c’était beaucoup plus qu’une simple collaboration entre l’art et la science. Il y avait une vraie raison de rassembler ces deux sphères : chacune peut apprendre énormément de l’autre.