vendredi 23 avril 2021

LA SOUFRIÈRE ÎLE DE SAINT VINCENT









 

🌎🌋🔥Soufrière - Saint Vincent 

SOUFRIÈRE DE SAINT-VINCENT (Antilles) : l’éruption continue ! 😮




Une nouvelle explosion a eu lieu hier 22 avril à 11h09, à l’origine d’un panache de 8 km de haut. 💥Une partie de ce panache, plutôt que de monter dans l’atmosphère, s’est effondré et a formé une coulée pyroclastique sur le flanc ouest, qui est un nuage de gaz et cendres brûlants et très rapide ! Il a atteint la mer en 5 minutes, ce qui donne une vitesse moyenne entre 30 et 40 km/h ! 🧐
 
L’activité explosive est donc intense, mais les explosions sont maintenant plus espacées dans le temps : il y en avait plusieurs par jours jusqu’au 12 avril, elles sont devenues quotidiennes jusqu’au 14 avril et les dernières explosions datent du 16, du 18 et donc du 22 avril… 🧐

Depuis la mise en évidence d’un cratère de 800 m de diamètre environ en lieu et place des dômes de 1979 et de 2020-2021, il n’y a pas eu de nouvelles images claires de la zone sommitale. Toutefois, un dôme de lave en croissance est soupçonné sur la base de la sismicité… à suivre ! 😉

Aucune victime n’est à déplorer, ceci grâce aux évacuations avant la première explosion et au parfait travail des autorités et des scientifiques ! 👏

Sources : UWI Seismic Research Centre
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans









Depuis décembre dernier, une masse de lave visqueuse s'écoulait du sommet de La Soufrière, un volcan situé dans les Caraïbes au nord de l'île de Saint-Vincent. Au départ, cette éruption ne présentait aucune menace réelle pour les 110 000 habitants de l'île, mais la situation a pris un mauvais tournant à la fin du mois de mars, lorsque le volcan a été pris de secousses laissant entendre qu'un événement plus violent se préparait.

Comme prévu, le 9 avril, à 8 h 41 heure locale, la première salve d'une série d'explosions majeures a ébranlé la montagne, marquant le début d'une phase éruptive autrement plus dangereuse. La situation sur l'île est extrêmement fébrile : au nord, entre 20 000 et 30 000 personnes avaient besoin d'être évacués, soit en quittant l'île par bateau, soit en rejoignant sa partie sud via une seule et unique route rapidement surchargée. Le processus avait commencé la veille et il n'était toujours pas terminé lors des premières explosions.

Pour ceux encore bloqués dans la partie nord de l'île, les dangers sont nombreux : pluie de cendres, chute de blocs et de bombes volcaniques ou encore avalanches de cendre volcanique surchauffée auxquelles il est impossible d'échapper. Par le passé, les éruptions de ce volcan ont tué des milliers de personnes, mais le bilan actuel des évacuations devrait être suffisant pour éviter le scénario catastrophe. À ce stade, aucune victime n'a été signalée.

Les explosions du 10 avril ne sont qu'un aperçu des événements à venir. À en croire ses éruptions passées, La Soufrière ne fait que commencer.

« Rien n'indique que puisqu'il y a eu une explosion, alors c'est terminé, » explique Jenni Barclay,  volcanologue à l'université d'Est-Anglie. « Bon nombre d'éruptions volcaniques se poursuivent pendant des semaines voire des mois, avec différentes phases d'activité. » La Soufrière ne fait pas exception à la règle.




Éruption à Saint-Vincent : la surveillance des retombées de cendres est renforcée en Martinique

Par  15/04/2021 - 15:27

Suite à l'éruption volcanique de la Soufrière à Saint-Vincent, de légères retombées de cendre ont été constatées en Martinique ces derniers jours, et pourraient davantage concerner l'île prochainement. Madininair renforce donc particulièrement sa surveillance sur cet événement.

Surveillance renforcée

Selon Madinair, les modèles de dispersion des panaches de cendres semblent montrer des retombées potentielles sur la Martinique, notamment sur le sud de l'île. Ainsi, pour évaluer l’impact sur la qualité de l’air et aider si besoin à la mise en œuvre de mesures sanitaires adaptées, Madininair met en place, en collaboration avec Météo France, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique de l’Institut de Physique du Globe de Paris et l’Agence Régionale de Santé, un suivi spécifique des polluants traceurs d’une activité volcanique.

Ce dispositif renforcé a débuté le 14 avril et restera en vigueur jusqu’à la fin de l’évènement :

Madininair renforce donc sa surveillance sur 2 familles de polluants réglementés dans l’air ambiant, retenus comme traceur de l’activité volcanique : les particules fines inférieures à 10 et 2,5 micromètres (PM10 et PM2,5) et les composés soufrés (dioxyde de soufre SO2 et hydrogène sulfuré H2S)

En effet, les cendres sont constituées majoritairement de particules dites « grossières » dont le diamètre est compris entre 100-10 micromètres, dont l’effet sur la santé est limité. Toutefois, une partie de ces cendres peut être des particules inférieures à 10 micromètres de diamètre pouvant s’infiltrer profondément dans le système respiratoire et accentuant l’impact sanitaire. Des composés soufrés dont le dioxyde de soufre SO2 et l’hydrogène sulfuré H2S sont également émis lors d’une éruption volcanique.

Un suivi renforcé de ces polluants pour évaluer l’influence potentielle du volcan de Saint Vincent sur la qualité de l’air de la Martinique, est donc mis en œuvre.

Des dispositifs de suivi

Pour réaliser ce suivi, Madininair s’appuie sur des mesures en continu et en temps réel des particules fines réalisées par 8 stations fixes réparties sur la Martinique, dont la station « Morne Pavillon » de Sainte-Luce, dont l’analyse des profils de concentrations peut qualifier l’influence volcanique. Un micro capteur est également installé à Sainte-Luce, permettant le suivi des concentrations en hydrogène sulfuré H2S. Enfin, des prélèvements de particules sont effectués sur filtres pour aider à en qualifier la source. Puis une analyse en laboratoire précisera la composition chimique des particules.

Un bulletin quotidien 

Par ailleurs, Madininair met en œuvre une communication spécifique sur l’impact de l’éruption du volcan sur la qualité de l’air, en publiant sur son site internet jusqu’à la fin du phénomène, un bulletin quotidien de suivi des polluants traceurs.

Cette communication a pour objectif d’apporter des informations claires sur l’impact de l’éruption sur la qualité de l’air en Martinique et d’apporter des précisions vis-à-vis des autres sources de pollution de l’air que la Martinique connait actuellement et qui sont à l’origine de polluants similaires : brume de sable et algues sargasses. 
 

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La crise humanitaire causée par les éruptions volcaniques sur l'île caribéenne de Saint-Vincent durera des mois, a averti un responsable de l'ONU.

Didier Trebucq a déclaré que les îles voisines, notamment la Barbade, Antigua-et-Barbuda, pourraient également être gravement touchées.

Il a déclaré que l'ONU était en train de lancer un appel de financement international .

Environ 20 000 personnes ont été évacuées de leurs maisons depuis le début de l'éruption du volcan La Soufrière vendredi dernier.

Il n'avait pas éclaté auparavant depuis 1979.

M. Trebucq, le coordinateur des Nations Unies pour la Barbade et les Caraïbes orientales, a déclaré que des nuages ​​de cendres et de fumée continuaient à se déverser du volcan chaque jour.

"Nous nous attendons à ce que les explosions et les chutes de cendres continues se poursuivent au cours des prochaines semaines à Saint-Vincent-et-les Grenadines, mais aussi dans les îles voisines telles que la Barbade, qui a également été gravement touchée ... ainsi qu'à Sainte-Lucie et Grenade", il a dit aux journalistes.

Cendres et fumée du volcanDROIT D'AUTEUR D'IMAGEREUTERS
légendeLes cendres et la fumée du volcan s'envolent dans le ciel au-dessus de St Vincent

Il a décrit la situation comme "une crise qui nécessitera une réponse humanitaire mais aussi une réponse en termes de réhabilitation".

"C'est une crise qui va durer certainement plus de six mois dans la sous-région, à Saint Vincent, et dans d'autres îles", a-t-il déclaré.

Ash couvre les routes un jour après l'éruption du volcan La Soufrière après des décennies d'inactivité, à environ 8 km à Georgetown, St Vincent et les Grenadines 10 avril 2021DROIT D'AUTEUR D'IMAGEREUTERS
légendeDes couches de cendres recouvrent les routes et les bâtiments à St Vincent
Le Premier ministre Ralph Gonsalves visite un refuge à St VincentDROIT D'AUTEUR D'IMAGEREUTERS
légendeLe Premier ministre Ralph Gonsalves a visité des refuges à travers l'île

L'ONU indique qu'environ 4 000 personnes déplacées vivent maintenant dans 87 abris - dont beaucoup manquent de services de base tels que l'eau potable. D'autres ont emménagé en famille ou entre amis et certains ont pris des bateaux pour les îles voisines.

M. Trebucq a déclaré que l'approvisionnement en eau était la principale priorité des équipes d'aide, suivi par les abris.

"Le nettoyage des cendres, enfin, est une autre priorité importante, en termes de santé environnementale mais aussi de nettoyage pour que la vie puisse revenir à la normale en dehors de la zone rouge le plus tôt possible", at-il ajouté.

Plan de St Vincent

Mercredi, le Premier ministre Ralph Gonsalves a déclaré qu'en dépit des dangers, de nombreux habitants choisissaient de rester sur l'île plutôt que d'être évacués par bateau.

"Il y a des gens qui veulent aller dans différents pays mais ce n'est pas un grand nombre", a-t-il déclaré à une émission télévisée à la Grenade.

"Ils ont dit qu'ils voulaient rester à la maison. J'ai visité plusieurs camps et c'est le message."

Quand les nouvelles éruptions ont-elles commencé?

Le volcan était en sommeil depuis des décennies, mais à la fin de 2020, il a commencé à gronder puis à cracher de la vapeur et de la fumée.

Le premier signe d'une éruption imminente est survenu jeudi soir dernier, lorsqu'un dôme de lave est devenu visible sur La Soufrière.

Un peu avant 9h00 vendredi (13h00 GMT), des sismologues de l'Université des Antilles ont confirmé qu'une "éruption explosive" était en cours.

🌎🌋🔥Soufrière - Saint Vincent 


La planète se réveille dans le sud des Caraïbes : des  explosions,  des milliers d’habitants évacués et des images impressionnantes. 

Le nuage de cendre est monté entre 8.000 et 10. 000 mètres.




Cela pourrait durer des jours voire des semaines...une partie de l’île va se transformer.

Les îles des Antilles ne sont pour le moment pas impactées. La Martinique serait la première touchée par les cendres.

Explosion à La Soufrière mardi soir 13 avril

(Par Ernesto Cooke) - Directeur du Centre de recherche sismique de l'Université des Antilles, le professeur Richard Robertson estime que la série d'éruptions du volcan La Soufrière de Saint-Vincent est la pire depuis plus d'un siècle.

Une éruption explosive s'est produite à l'aube du 42e anniversaire du volcan La Soufrière sur l'île caribéenne de St Vincent.

L'UWI SRC a déclaré que La Soufrière commémorait son anniversaire avec un autre épisode explosif commençant à 6h30 et se prolongeant jusqu'à 8 heures.

S'exprimant lors de la mise à jour d'urgence, le professeur Robertson a déclaré qu'il n'était toujours pas clair combien de temps les éruptions se poursuivraient.

Le professeur Robertson a déclaré que bien que des explosions épisodiques émanaient du volcan, les panaches de cendres ne voyageaient pas aussi haut que lors d'occasions précédentes.

Cependant, il a dit que l'activité volcanique à l'heure actuelle était «plus grande» que l'éruption de 1979. En fait, il a dit que c'était plus à l'échelle de l'éruption qui s'est produite en 1902.




(Par Ernesto Cooke)  - L'activité à La Soufrière se poursuivra avec des explosions périodiques, explique le géologue Richard Robertson.

Robertson s'exprimant sur NBC Radio le mercredi 14 avril, a déclaré que l'écart entre les éruptions augmenterait, et il est concevable à un moment donné que les explosions s'arrêteraient et qu'une période de calme commencerait.

" Maintenant, nous ne pensons pas que cela soit encore terminé, et même si la période de silence dure longtemps, je ne pense pas que nous serions convaincus qu'elle est terminée, et c'est possible à un moment donné, de nouvelles explosions pourraient se produire» .

Mercredi, l'UWI SRC a déclaré que le nombre de petits tremblements de terre de longue durée avait progressivement augmenté après l'activité explosive à 6h30 du matin le 13 avril. Celles-ci ont continué jusqu'à ce qu'un autre épisode d'action explosive ait commencé à 20h30 le 13 avril. 

Le Centre de recherche sismique indique que les explosions qui se sont produites ont pulsé pendant 40 minutes et produit des courants de densité pyroclastique (PDC), qui semblent avoir descendu des vallées qui se drainent vers la rivière Rabacca, le long de la côte est de l'île. 

Robertson, mercredi 14, a déclaré que le volcan La Soufrière dans cette éruption en cours a fonctionné remarquablement.



«Comment il s'est construit, en jouant son éruption, a fourni tellement d'avertissement que c'est inhabituel. D'abord, vous avez eu la période de construction du dôme ou les éruptions effusives, puis il y a eu cette activité d'explosions avec des cendres qui ont tout saccagé, suivi de toutes ces coulées pyroclastiques ».

Robertson a déclaré que les coulées pyroclastiques ne se dirigeaient pas vers l'ouest, là où se trouvent la plupart des communautés; il est allé à l'est, où se déroule principalement l'agriculture, donc maintenant il réoccupe lentement le terrain à l'est. "

" Le volcan ralentit en mettant des matériaux partout sur lui-même et devient plus gros, ce que font les volcans, et nous dit donc que si vous êtes dans ces zones au nord de Rabacca, vous saurez maintenant qu'il veut venir dans votre direction».

Ce n'est qu'une question de temps avant que cela ne commence à affecter les communautés plus au nord, a déclaré Robertson.

Il a dit que la Garde côtière aura du mal à retourner dans le Nord maintenant qu'il y a des coulées pyroclastiques; ils n'auraient qu'une courte fenêtre de temps pour opérer.

Mardi, la Garde côtière a emmené douze personnes de la communauté nordique d'Owia située dans la zone rouge.

Les garde-côtes de Saint-Vincent-et-les Grenadines sont revenus au-dessus du fleuve aujourd'hui pour transporter des personnes d'Owia en lieu sûr.

Douze personnes ont été débarquées à la base des garde-côtes de Calliaqua après avoir finalement été persuadées de quitter la zone de danger


Selon l'UWI SRC, des Lahars ont été signalés dans la communauté du nord-est de Sandy Bay le 13 avril.

Le centre de recherche a déclaré que des explosions et des chutes de cendres d'une ampleur similaire ou supérieure continueraient probablement de se produire au cours des prochains jours, affectant Saint-Vincent et les îles voisines telles que la Barbade, la Grenade et Sainte-Lucie.

Les opérations d'urgence sont toujours en cours et 3 880 personnes ont été évacuées et se trouvent désormais dans 87 abris publics. En outre, 2 000 personnes déplacées sont hébergées dans des logements privés.

Cependant, il a dit que l'activité volcanique à l'heure actuelle était «plus grande» que l'éruption de 1979. En fait, il a dit que c'était plus à l'échelle de l'éruption qui s'est produite en 1902.

«Cette période peut varier de quelques semaines à quelques mois, voire jusqu'à un an, compte tenu de l'expérience passée».

L'UWI SRC a déclaré aujourd'hui qu'une mission de reconnaissance après 6h30 du matin a montré des preuves de courants de densité pyroclastique (PDC) dans chaque vallée, de la rivière Wallibou à Larakai.

Le débit ici descendait la rivière Wallibou.




Cendres volcaniques : la Martinique concernée par des retombées en faible concentration

Par  14/04/2021 - 08:13

Si certains avaient déjà signalé des résidus de cendres volcaniques dans le sud, la reprise des Alizés a poussé le fruit de l'éruption nocturne de la Soufrière vers nos côtes, comme le prévoyait Météo France.

Cendres volcaniques : la Martinique concernée par des retombées en faible concentration

Dès samedi, les prévisionnistes de Météo France avaient annoncé la probable arrivée des cendres volcaniques de la Soufrière de Saint-Vincent pour aujourd'hui mercredi (14 avril 2021). Si depuis hier, des habitants du Sud de la Martinique signalent de faibles dépôts de cendres, c'est donc à partir d'aujourd'hui mercredi que les conséquences des éruptions seront les plus visibles sur notre île.

Une nouvelle éruption du volcan de la Soufrière de Saint-Vincent s'est produite vers 22h40 hier soir. Elle a occasionné l'émission d'un nuage de cendres qui s'est éloigné vers l'Est et a survolé la Barbade 2 heures plus tard. Le nuage continue actuellement de s'étendre vers l'Est Sud-Est. Compte tenu des régimes de vents de basses altitudes actuellement orientés au secteur Sud sur la moitié Sud de l'arc antillais, ces éruptions peuvent occasionner des remontées de cendres en faible concentration sur notre département

À Rivière-Salée, Sylvie a constaté que ses aménagements extérieurs étaient couverts d'une fine couche d'une poussière qui ne ressemblait pas à de la brume de sable.

Si notre île est donc désormais concernée les cendres volcaniques de la Soufrière, la situation devrait être moins pénalisante qu'à Saint-Vincent, Barbade ou Grenade. En effet, les vents de haute altitude ont poussé le panache de cendres vers l'Est et le Sud-Est, la Martinique se trouvant à 177 kilomètres au Nord de Saint-Vincent.

 

L'ARS et les producteurs d'eau potable ont rappelé hier qu'aucune menace sérieuse ne pesait pour le moment sur la production du précieux liquide.

En revanche, les populations sensibles (asthmatiques, personnes âgées, jeunes enfants) doivent faire l'objet d'une attention particulière. Les brumes de sable et les cendres chargent l'atmosphère en particules fines. Madininair a d'ailleurs lancé une procédure d'information dès hier au regard de la dégradation de la qualité de l'air en Martinique.

Retrouvez nos conseils pour vous protéger des cendres volcaniques crachées par la Soufrière de Saint-Vincent

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Désormais à Saint-Vincent, la zone verte la plus au sud du Volcan est entièrement recouverte de cendres et de pierres volcaniques.



 

C'est pourtant vers cette zone que se sont dirigés les milliers de personnes qui ont fuit le nord de l'île. Environ 2000 réfugiés sont répartis dans les 76 abris ouverts par le gouvernement.



Cendres volcaniques : le trafic aérien perturbé dans le sud de la Caraïbe


Face au risque volcanique dans le ciel caribéen, les compagnies aériennes qui circulent dans la zone ont été contraintes de modifier leur plan de vol.

5 jours après le début de l'éruption de la Soufrière à Saint-Vincent, l'activité volcanique reste importante. Le dôme du volcan s'est effondré ce lundi matin  aux environs de 4 heures, et des coulées pyroclastiques, composées de roches gaz, commencent à se déverser sur les flancs de la montagne. Des lahars sont également à prévoir avec les prochaines pluies.

Selon les experts, ces phénomènes particulièrement dangereux pourraient durer plusieurs jours voire plusieurs semaines. Cette éruption induit un autre phénomène : les pluies de cendres volcaniques. Le nuage volcanique qui s'élève depuis Saint-Vincent et les Grenadines depuis plusieurs jours, provoquent des retombées volcaniques dans le pays mais aussi sur les îles voisines comme la Barbade qui est recouverte par un épais nuage de cendres depuis plusieurs jours. 

Ce nuage volcanique entraîne des conditions défavorables pour les compagnies aériennes qui volent dans la zone. Ces dernières ont du réorganiser leurs plans de vol. Ainsi, la compagnie Air Caraïbes a effectué des modifications sur sa desserte entre Paris et Cayenne avec un vol qui dure 1h45 de plus en raison du détour effectué par les avions pour contourner le nuage volcanique et notamment les particules incandescentes.

Les compagnies aériennes qui desservent l'Amérique du Sud ont elles aussi été contraintes à modifier leur plan de vol pour éviter ces pluies de particules. Ce n'est pas la première fois que le secteur aérien est impacté par les effets d'une éruption volcanique.

Les cendres volcaniques, la bête noire du trafic aérien 

L'éruption du volcan islandais l'Eyjafjöll en 2010 avait bouleversé le trafic aérien européen pendant un mois. L'éruption qui avait débuté le 20 mars 2010 avait contraint les pays à fermer certains espaces aériens ou annuler certains vols jusqu'au 20 avril.  Il s'agissait de la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix. Au total, plus de 100 000 vols annulés et huit millions de passagers ont été bloqués pendant cette période. En 2011, les cendres du volcan chilien Puyehue avaient elles aussi perturbé le transport aérien en Amérique Latine.


ET TOUJOURS LES SARGASSES...



 








Via les images satellites visibles qu'un nuage de cendre de faible densité remonte vers la Martinique. Aidé comme prévu par un vent de secteur Sud ou Sud-Est. La flèche rouge indique la direction Nord ou Nord-Ouest du vent et du nuage.


Cendres volcaniques : que faire en cas de retombées ?

Que faire en cas de retombées de cendres volcaniques ? Quels risques y a-t-il pour la santé ? Alors que l’éruption de la Soufrière de St-Vincent et les Grenadines se poursuit, l’Observatoire volcanologique et sismologique de Martinique a partagé les recommandations sur la conduite à tenir.

Au-dessus de La Soufrière en éruption, l’épaisse colonne de fumée et de cendres se dresse sur plusieurs km de haut. Selon la direction du vent et sa force, le panache de cendres peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres. Si des cendres volcaniques menacent de s’abattre sur la Martinique, la conduite à tenir s’apparente à celle qu’on adopte lors d’un épisode de pollution aux particules fines… avec un diamètre inférieur à 2mm, les cendres volcaniques y ressemblent en effet beaucoup.

Nez qui coule, gorge qui gratte, toux sèche : la première conséquence ressentie est respiratoire, allant parfois jusqu’à l’essoufflement.

Les yeux peuvent également être irrités, douloureux, voire enflammés. Des démangeaisons et des rougeurs peuvent aussi apparaître sur la peau.

L’idéal est donc de maintenir portes et fenêtres fermées autant que possible et de porter masque et lunettes quand on sort.

Dans un second temps, si les retombées se font plus dense, la visibilité sera réduite et  les réserves d’eau potable peuvent être contaminés. Des coupures d’électricité peuvent aussi intervenir, si la cendre endommage les lignes.

Pour terminer, attention quand vous nettoyez les cendres, pensez à les humidifier légèrement.

Pas de panique cependant, Selon l’Observatoire volcanologique et sismologique de Martinique, l’anxiété provoquée par ces possibles retombées volcaniques est plus importante que le risque sanitaire réel.



CLIC

Avant l'éruption.

2021, Planet Labs Inc







Météo-France et l'Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe suivent de près l'évolution des nuages de cendres associés à l'éruption du volcan de la Soufrière de Saint Vincent. Les experts estiment que les îles avoisinantes pourraient également être touchées par les cendres. 

Les Antilles françaises épargnées... Pour l'instant...

Depuis l'éruption et la première explosion du volcan vincentais, l'île est recouverte d'un épais manteau de cendres.

L'île de Saint vincent sous les cendres
L'île de Saint vincent sous les cendres.  ©UWISeismic

Des panaches qui ont également atteint l'île voisine de la Barbade, à l'est.
Selon Météo France, la plus grande partie des nuages de cendres émises par la Soufrière de Saint-Vincent est propulsée en haute altitude où règnent actuellement des vents d'ouest bien établis, vents qui propulsent donc les particules vers l’est de l'île.
Pour les prochains jours, il n’est pas prévu de rotation de ces vents, ce qui permet d’épargner les départements des Antilles françaises d’un impact important.
Ainsi, aujourd'hui et demain (mardi 13 avril), la situation est peu propice à des remontées significatives de cendres sur la Guadeloupe et la Martinique.

Même si on ne peut pas exclure que quelques dépôts soient possibles si les éruptions se renforcent, les pluies bien présentes de la Barbade à la Martinique aujourd'hui vont aussi contribuer à limiter le risque.

Météo France


L'intensité de l'activité volcanique étroitement surveillée dans les prochains jours 

Tout repose désormais sur l'activité du volcan. Il y a déjà plusieurs explosions qui ont intensifié les nuages de cendres... Mercredi et jeudi, les vents dans cette tranche de l'atmosphère deviennent plus établis au secteur sud. Le risque de transport de cendres vers la Martinique et la Guadeloupe sera renforcé en fonction de l’intensité de l’activité volcanique qui sera alors observée.

Toutefois, les dépôts resteront limités et la situation sera loin d’être comparable avec celle vécue à Saint-Vincent ou à la Barbade ces derniers jours.


La société Planet a dévoilé des images satellites du volcan La Soufrière, qui est entré en éruption vendredi dernier, après un sommeil de 42 ans.

Depuis le réveil de La Soufrière vendredi 9 avril à Saint-Vincent, l’île s’est teinte de gris. Les nuages de cendres associés à l’éruption du volcan ont déposé une épaisse couche de cendres sur les toits des habitations, rues et voitures. Météo-France et l'Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe suivent de près l'évolution de ces nuages. Les experts ont estimé lundi que les îles avoisinantes pourraient également être touchées par les cendres. «Le paysage de la magnifique Saint-Vincent est recouvert de cendres à cause des explosions de la nuit et du dégazage du volcan de la Soufrière», avait tweeté le géologue Richard Robertson, qui a diffusé des photos de sinistres paysages grisâtres et décrit les nouvelles coulées de lave comme «une masse destructrice en mouvement».




























 
CE LUNDI SOIR, J'AI CRU QU'UN VOISIN

DE MOUILLAGE AVAIT FAIT CRAMER SON DÎNER....EN FAIT CE SONT LES VOLUTES DE SVG LA SOUFRIÈRE QUI PARVIENNENT À SE FAIRE SENTIR JUSQU'ICI ! ...🤔🙄😯🌋🤭😳







 









   



 








 


























 






Le Ciel ce lundi 12 avril 8h30










Les cendres du volcan Soufrière de Saint-Vincent peuvent arriver jusqu'à la Martinique

catastrophes naturelles
Image satellite
Image satellite Météo France du panache de cendres.  
©Martinique la 1ère

Le panache de cendres de la Soufrière de Saint-Vincent pourrait-il parvenir jusqu'à la Martinique ? Une possibilité qui selon les prévisionnistes pourrait devenir réalité dans les semaines à venir. Pour l'instant l'île est épargnée par rapport à un régime de vent très particulier pour la saison. 

Après l'île de Saint-Vincent du Nord au Sud, c'est la Barbade qui est victime du panache de cendres de la Soufrière en éruption explosive depuis quelques jours. 




🌎🌋🔥Soufrière - Saint Vincent 







La planète se réveille dans le sud des Caraïbes : 3 explosions depuis hier, des milliers d’habitants évacués et des images impressionnantes. Le nuage de cendre monte entre 8000 et 10000m.


Cela pourrait durer des jours voire des semaines...une partie de l’île va se transformer.


Les îles françaises des Antilles ne sont pour le moment pas impactées. La Martinique serait la première touchée par les cendres. 


Impressionnant !


#PLONGER #EMERVEILLER #ENSEIGNER #SENSIBILISERl





CONSEILS PRATIQUES


L'international Volcanic Health Hazard Network (IVHHN) a été fondé en 2003. C’est un groupe d’experts qui partagent l’objectif commun de

comprendre et de prendre en compte les effets sur la santé des émissions

volcaniques. Les membres experts travaillent dans une gamme de discipline

comme la volcanologie, la santé publique, et la toxicologie. Pour de plus

amples informations visitez le site internet de l’IVHHN (www.ivhhn.org). De

nombreuses ressources comme un guide sur les masques anti-poussière

recommandés sont disponibles sur le site internet.

Le site internet de l’United States Geologic Survey fournit des informations

additionnelles sur les effets des cendres volcaniques sur la santé d’après des

éruptions historiques, et de plus amples informations sur les maladies

chroniques liées à la silice cristalline et à la cendre volcanique

(http://volcanoes.usgs.gov/ash/health/index.html).

Ce guide a été réalisé à partir des sources d’information suivantes:

Residents’ guide to the state of the Soufriere Hills volcano following the

scientific assessment of July 1998 and the dangers of volcanic ash, with tips for

cleaning up ash

Volcanic ashfall: how to be prepared for an ashfall.

Ash particles and home clean-up problems: advice from the University of Idaho.

Health criteria for reoccupation of ashfall areas in Montserrat.

The mitigation of ashfall damage to public facilities: lessons learned from the

1980 eruption of Mt. St. Helens.

Volcanic hazards: a sourcebook on the effects of eruptions.

Mt. St. Helens Technical Information Network Bulletin 14

Preventive health measures in volcanic eruptions.

. Emergency Department, St Johns, Montserrat, West Indies,

August 1998.

USGS Cascades Volcano

Observatory, Vancouver, Washington, November 1999.

Mt. St. Helens Technical Information Network Bulletin 7, Federal Coordinating

Network, May 1980.

Report to the

Department for International Development, London, by P.J. Baxter and R.L.

Maynard, October 1998.

Washington Federal Emergency Management

Agency, Region X, by W. H. Mayer, Regional Director, 1984.

By R.J. Blong,

Academic Press, Sydney, 1984.

, 1980.

By P.J. Baxter, American

Journal of Public Health 76, pp 84-90





La situation de quelques volcans dans les petites Antilles. 

Vous pourrez voir : 

- en couleur (🟢🟡🟠🔴) : le niveau actuel d’alerte 

- entre parenthèses : date de la dernière éruption

.

.

#soufriere #stvincent #volcan #volcano #seisme #nature #volcanoeruption #volcaniceruption #evacuation #danger #caraibes #risk #informations #precautions #protection #healthcare #becareful



L'île de Saint-Vincent couverte de cendres




1/6
2021 04 11T000407Z 169617344 RC2CTM9YHAM6 RTRMADP 3 CARIBBEAN VOLCANO

L'île de Saint-Vincent était couverte de cendres samedi, et l'air saturé de soufre, au lendemain d'une série d'éruptions volcaniques qui ont imposé l'évacuation dans la panique de milliers d'habitants de ce territoire des Petites Antilles. 

2/6
2021 04 11T000408Z 2066486006 RC2CTM9S0C49 RTRMADP 3 CARIBBEAN VOLCANO

L'île de Saint-Vincent était couverte de cendres samedi, et l'air saturé de soufre, au lendemain d'une série d'éruptions volcaniques qui ont imposé l'évacuation dans la panique de milliers d'habitants de ce territoire des Petites Antilles. 

3/6
2021 04 11T000408Z 489799540 RC2CTM9ZZRIZ RTRMADP 3 CARIBBEAN VOLCANO

L'île, peuplée d'environ 110.000 habitants, semblait recouverte de neige en raison de l'épaisseur des retombées de cendre, a noté de son côté le site d'informations news784.com.




La désolation 











L'éruption d'un volcan provoque des coupures d'électricité sur Saint-Vincent


Une nouvelle éruption volcanique a été signalée dimanche matin sur l'île caribéenne de Saint-Vincent dans les Petites Antilles, déjà recouverte d'un épais tapis de cendre et qui connaissait d'importantes coupures d'électricité.

Une résidente de Saint-Vincent sous la cendre provoquée par l'éruption de la Soufrière le 10 avril 202

Une résidente de Saint-Vincent sous la cendre provoquée par l'éruption de la Soufrière le 10 avril 202

afp.com/-

Endormi depuis plus de 42 ans, le volcan de la Soufrière s'est réveillé vendredi, provoquant l'évacuation d'environ 16.000 habitants. 

Le nuage de cendres a commencé à se déplacer vers l'est à environ 175 km de distance, s'approchant de l'île voisine de la Barbade où les habitants ont été invités à rester chez eux, selon l'Agence caribéenne de réponse aux urgences. 

L'île, peuplée d'environ 110.000 habitants, semblait recouverte de neige en raison de l'épaisseur des retombées de cendre, a indiqué le site d'informations news784.com. 

L'Organisation nationale de gestion d'urgence (NEMO) a noté "un autre événement explosif" tôt dimanche avec "la majorité du pays couverte de cendre et sans électricité". 

La phase éruptive pourrait durer encore plusieurs jours, voire des semaines, selon le Centre de recherche sismologique de l'Université des Indes Occidentales (UWI) de Trinidad-et-Tobago, un autre archipel caribéen, qui a conseillé aux résidents de tout faire pour éviter de respirer la cendre. 

Le Premier ministre Ralph Gonsalves a annoncé samedi que l'eau courante avait été coupée dans la grande majorité du pays, dont l'espace aérien a été fermé du fait des cendres. Plus de 3.000 personnes ont par ailleurs passé la nuit dans des abris. 

"Nous faisons face à une énorme opération", a souligné le responsable en décrivant les multiples défis posés par l'éruption du volcan: couche épaisse de cendres, coupures d'eau, fermeture de l'espace aérien, pollution atmosphérique, risque de pillages dans les zones évacuées... 

"Nous allons y arriver, mais un peu de patience", a-t-il lancé à ses concitoyens: "respectons l'ordre et la discipline!

Le Premier ministre a ajouté être en contact avec plusieurs pays qui souhaitent apporter leur aide. Le Guyana et le Venezuela ont d'ores et déjà fait appareiller des navires avec de l'aide d'urgence, a-t-il précisé. 

Un bateau venu des îles Barbades est arrivé samedi matin à Kingstown, selon les médias locaux. 

- Pas d'éruption depuis 1979 - 

Une première éruption explosive s'est produite vendredi matin, provoquant des colonnes de fumée jusqu'à 8 km de haut, suivie d'une seconde plus petite. 

La Soufrière - à ne pas confondre avec la Grande Soufrière en Guadeloupe - n'avait pas connu d'éruption depuis 1979. La plus dévastatrice, en 1902, avait fait plus de 1.000 victimes. 

"Les retombées de cendres extrêmement importantes et les fortes odeurs de soufre atteignent désormais la capitale", Kingstown au sud de l'île, a tweeté samedi l'agence locale de réponse aux urgences, en invitant les personnes ayant des problèmes respiratoires à rester calfeutrées. 

"Il règne un silence de mort à l'extérieur", a décrit à l'AFP Vynette Frederick, qui vit dans cette grande ville dont le sol, les bâtiments et les véhicules étaient recouverts d'une fine couche de poussière blanchâtre. 

Plus au nord sur l'île, Zen Punnett assure que les choses se sont calmées après la panique initiale provoquée par les ordres d'évacuations dans la nuit de jeudi à vendredi. 

"La situation a empiré, nous préférons rester à l'intérieur", a-t-elle expliqué à l'AFP. 

Certaines personnes vaccinées contre le Covid-19 pourront être accueillies dans des pays voisins, a précisé M. Gonsalves, en louant l'aide régionale et internationale apportée à son archipel. 

L'Agence de gestion de crise a posté des photos montrant un navire de gardes-côtes évacuant les résidents qui avaient initialement refusé de quitter la zone, dans une brume grise crayeuse. 

Selon les autorités, la plupart des personnes vivant dans la zone rouge ont été évacuées dès vendredi. 

La police des Saint-Vincent et Grenadines a par ailleurs lancé un appel samedi afin de demander de cesser canulars téléphoniques sur les numéros d'urgence 

"Nous sommes au milieu d'un exercice sérieux afin de garantir la sécurité et d'aider les personnes concernées par l'éruption, ces appels irresponsables détournent des moyens nécessaires aux besoins actuels". 





https://www.facebook.com/meteodesouragans/videos/574038920168833/



Le volcan de la Soufrière à Saint-Vincent est de type explosif à zone de subduction comme tous les volcans de l'arc des Petites Antilles. En 1812 et en 1902, deux éruptions importantes s’y sont produites.

Celle de 1902 avait fait 1 600 morts et s’était produite quelques jours seulement avant l’éruption dévastatrice de la montagne Pelée de la Martinique, située sur le même arc de subduction.

La Soufrière n’avait pas connu d’éruption depuis 1979.

Mais les scientifiques confirment qu'il n'existe pas de lien entre le volcan de la Pelée en Martinique et celui de la Soufrière à Saint-Vincent.

(Re)voir le reportage de Delphine Bez et Thierry Maisonneuve.

Pas de lien entre la Pelée et la Soufrière, selon les scientifiques


 

Les volcans de la Caraïbe ne sont pas reliés entre eux . Le seul point commun est la zone de production du magma en profondeur qui est liée à la subduction de l'arc des Petites Antilles. Mais les zones de stockage du magma sont complètement indépendantes sous chaque volcan.

 

Ce n'est pas parce qu'un volcan de la Caraïbe rentre en éruption qu'un volcan voisin va lui aussi rentrer en éruption. C'est pour cela qu'il est impératif que chaque volcan de la Caraïbe soit attentivement surveillé.

Anne-Marie Lejeune

Ces événements nous remémorent, nous peuples résilients de la Caraïbe, les douloureux souvenirs de l'éruption de la montagne Pelée avec ses tragédies à la fois humaines, sociales et économiques.

 

L'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent nous rappelle, par ailleurs, s'il en était besoin que nous vivons dans une zone aux risques multiples, notamment volcaniques et que nous devons intégrer cet élément dans la vision du développement durable et singulièrement lors de l'élaboration de nos politiques publiques.

Marcellin Nadeau, maire du Prêcheur

 

La sénatrice Catherine Conconne écrit directement au Premier ministre de Saint-Vincent, Ralph Gonsalves et en appelle à un renforcement de la coopération régionale en la circonstance.

Monsieur le Premier ministre,

 

Alors que les nouvelles qui nous parviennent de la Soufrière sont très inquiétantes, je tenais à vous exprimer mon plein et entier soutien ainsi qu’au peuple de Saint-Vincent-et-les Grenadines.

 

En ces temps de crise, la nécessité d'une coopération étroite entre toutes les îles des Caraïbes apparaît impérieuse.

 

Je soutiendrai toute initiative ou demande qui ira en ce sens afin que la Martinique puisse contribuer à vous venir en aide. 

Catherine Conconne, sénatrice

 
 

Bruno Nestor Azérot président de Cap Nord et les élus communautaires, se déclarent préoccupés par la situation à Saint-Vincent.

Cet événement nous rappelle l’extrême vulnérabilité de nos écosystèmes soumis à tous les aléas naturels, en particulier le volcanisme.

 

Les éruptions cataclysmiques des 7 et 8 mai 1902 à Saint-Vincent et en Martinique nous indiquent que les destins de tous les peuples de l’archipel caraïbe sont indissolublement liés face à la puissance des éléments naturels.

 

Bruno Nestor Azérot, président de Cap Nord

 

Soutien régional

 

Barbade et Sainte Lucie s’apprêtent à accueillir les évacués, de préférence les personnes vaccinées contre la Covid-19. Grenade, Antigua et Barbuda, Saint-Kitts et Nevis et les îles vierges britanniques, la Dominique, Guyana et Montserrat vont également accepter les évacués. Et le gouvernement de Trinidad et Tobago promet son assistance.

Nous ignorons pour l'instant, si l'élan de solidarité de la Martinique, ira jusqu'à recevoir également des réfugiés de Saint -Vincent.

 


 




















 

23 AVRIL 1945 : ET PAR SAINT- GEORGES, VIVE LA CAVALERIE !

 LES DERNIERS JOURS DU CAMP DE ZEITHAIN


"L'histoire d'une nation se forge avec des hommes et des femmes courageux. Les récits de nos combats, des dépor­tés, des résistants, des prisonniers victimes des circonstances nous font prendre conscience des souffrances d'une nation afin qu'elle conserve ses valeurs. Voici, parmi d'au­tres, une anecdote dou­loureuse  relative à un camp de prisonniers de la seconde guerre mondiale rapportée par le colonel JOLIVET, notre ancien président et président d'honneur de notre sec­tion."
Colonel Louis Jolivet
Promotion Amitié franco-britanique 1939




          "Nous sommes arri­vés au camp de ZEI­THAIN le 29 mars 1945, venant de BENNDORF, le château de la misère et de la faim. "

 

 


mon père a d'abord été détenu au XIII A
à partir du 26 septembre 1940


 puis au IV D
à partir du 13 septembre 1941 



 

 
 
Ses débuts y furent des plus pénibles en raison du manque de ravitaillement. " On sentait à divers indices que c'était vraiment pour nos gardiens le commencement de la fin. Pour les prisonniers russes du bloc voisin, c'était plus dramatique encore. Ces pauvres Russes étaient dans un état physique lamentable. Quand on leur offrait une cigarette, ce qui de notre part était vraiment un acte de charité, car il ne nous en restait pas beaucoup, ils avaient du mal à la fumer. Chez ces gens épuisés, la mortalité était très élevée. Tous les matins nous assistions à un défilé de cadavres qui n'avaient plus rien d'humain. Ils étaient portés sur des, civières et balancés dans une fosse commune sans autre forme de procès. Un jour j'en ai compté vingt-trois."
 
 

 

 

Nous étions parfois autorisés à une promenade le long des barbelés du camp. Nous en profitions pour faire ample provision de pissenlits, orties, et autres herbes moins nobles que nous utilisions ensuite au mieux pour confectionner diverses soupes ou salades. Certains se moquaient de nous et d'autres nous désapprouvaient ouvertement, prétendant que les lieux de nos cueillettes recouvraient les fosses où avaient été enterrés les prisonniers russes morts du typhus l'année précédente. C'était sans doute vrai. En tous cas, s'ils mangeaient les pissenlits par la racine, selon l'expression consacrée, nous étions très heureux de nous contenter des feuilles pour le moment. D'ailleurs, nous n'avions cure de ces propos pessimistes (ou envieux ?), car nous considérions avoir subi assez de vaccinations diverses depuis cinq ans, pour être immunisés contre toute maladie, contagieuse ou non, pendant plusieurs années encore. Et je me souviens qu'un jour, pour montrer à tous que nous n'avions pas peur, nous avons mangé des pissenlits en potage, en hors-d'œuvre, en ratatouille, en salade, et en dessert, lequel consistait en pissenlits braisés à la crème de rutabagas.

 
C'est alors qu'il se produisit un événement fabu­leux qui bouleversa à point nommé le cours des choses. Nous vîmes en effet arriver au camp un beau matin un camion blanc qui nous parut gigantesque. Il portait les marques de la Croix Rouge suédoise. Ce camion providentiel contenait des tonnes de vivres de grande valeur nutritive sous un faible volume : lait concentré, confiture solide, fruits confits, chocolat, biscuits et bonbons vitaminés, rations de combat, le tout était agrémenté de cigarettes et de ... papier hygiénique ! II y avait aussi des produits en poudre que nous ne connaissions pas, en particulier du café soluble. Un comité « ad hoc » fut constitué sur le champ, avec pour mission d'assurer la répartition équitable de ces vivres, ce qui ne posa aucun problème. C'est probablement grâce à cette manne céleste que nous pûmes récupérer assez de forces pour surmonter les efforts qui nous attendaient par la suite. Je vais dire qu'en ce qui concerne le café il y eut quelques tâtonnements. Dans l'ignorance des choses, on en arrivait à des concentrations exagérées, causes de troubles plus ou moins graves…Il y eut aussi des accidents à la suite de l'absorption inconsidérée de ces aliments très concentrés. Etant donné la précarité de notre état physique, il fallait évidemment prendre certaines précautions, suivre le mode d'emploi et ne pas dépasser la dose prescrite. Sinon le résultat était déplorable : malaises, diarrhée, tachycardie, tremblements convulsifs, etc...
 
 

Et la vie quotidienne poursuivait son petit train-train : appel, soupe, appel, soupe et dodo


 
 
 
 
Le matin du 22 avril nous nous étions aperçus que nos gardiens étaient partis dans la nuit. Nous en avions déduit que les Russes ne devaient pas être loin. La première conséquence de ce départ fut que nous fîmes plus ample connaissance avec les prisonniers russes. Mais tout ce que nous pûmes en tirer se réduisit à des « Nie poniemaï » c'est-à-dire « moi y en a pas comprendre ». 




 


 

En second lieu, nous assistâmes à des scènes curieuses : certains prirent la place des sentinelles dans les miradors !... Enfin, ce qui me parut plus astucieux, une équipe s'empara de la cuisine et réussit à la faire fonctionner avec ce qui s'y trouvait encore, ce qui fait que nous eûmes le jus, la soupe et la bibine habituels.  
 
 

 
Quelle ne fut pas notre stupéfaction le lendemain vers 8 h du matin quand nous entendîmes nos guetteurs crier : « les voilà, les voilà, ils arrivent !... » Nous nous précipitons tous pour occuper les postes d'observation les meilleurs et nous découvrons un spectacle hallucinant Une nuée de cavaliers a surgi de l'horizon. Ce sont des cavaliers d'un autre âge, montés sur de petits chevaux rapides à crinière et à longue queue. Ils ont la lance au poing. Ils la tiennent horizontalement. Quand ils sont plus près, nous reconnaissons des faces de mongols avec des moustaches tombantes, coiffés d'un drôle de bonnet de fourrure sur le devant duquel on distingue une étoile rouge. Ces cavaliers sont accompagnés d'artilleurs qui prennent très rapidement position et mettent leurs pièces en batterie. Le Camp est submergé par les nombreux arrivants. Ils se rendent compte que nous ne représentons aucun intérêt pour eux. Malgré tout, leur « intendance » suit. Nous avons droit à une ration de mixture bizarre, à puiser dans un grand récipient, genre « roulante ». C'est l'intermédiaire entre le pot au feu et la choucroute. " Mais c'est quand même meilleur que la soupe de rutabagas. Les Russes ne s'attardent pas et ils poursuivent leur mission. De ce fait, nous avons l'impression d'être vraiment libérés. Aussi sortons-nous du camp au début de l'après-midi, sans but précis, histoire de voir un peu ce qui se passe dans les environs.
 
On nous sert une nouvelle ration de borchtch que nous avalons avec appétit. Notre sortie nous a donné faim. Vers 18 h un rassemblement est ordonné. Ce n'est pas un « appel ». Il s'agit de nous informer que pour ne pas gêner les opérations en cours, nous devons nous préparer à évacuer le camp d'un moment à l'autre et nous diriger sur GRÔDITZ, village situé à une dizaine de kilomètres au nord-est.
 
 

 


 


Nous atteignons sans encombre la route qu'empruntaient ces jours derniers les colonnes de réfugiés. Leurs impedimenta sont abandonnés. Nous nous livrons à un pillage en règle mais les Russes sont passés avant nous et il n'y a plus grand chose à récupérer. Nous apercevons non loin de là un village du nom de JAKOBSTAHL. Il y a là des tas immenses de sacs de 50 kilos et des montagnes de pains de sucre. Je remplis mon sac de sucre et comme la journée s'avance, je rentre au camp où je retrouve mes camarades qui sont tout fiers de me montrer le butin de l'expédition dont ils de grands hangars. Je pénètre avec quelques camarades à l'intérieur de l'un d'eux et nous tombons sur une réserve phénoménale de sucre. Il y a là des tas immenses de sacs de 50 kilos et des montagnes de pains de sucre. Je remplis mon sac de sucre et comme la journée s'avance, je rentre au camp où je retrouve mes camarades qui sont tout fiers de me montrer le butin de l'expédition dont ils ont fait partie de leur côté : deux canards et trois lapins «récupérés » dans une ferme. De quoi envisager avec optimisme nos prochains repas.


 

 

Nous sortons donc du camp et nous dirigeons en colonne de pagaille vers le bois voisin. Les combats ont l'air de s'intensifier. Nous voyons des fusées éclairantes, soutenues par des parachutes sans savoir à quel parti elles appartiennent.

 

Après trois heures de marche nous arrivons à CRÖDITZ vers minuit. La place du village est éclairée par les incendies. Dans un grand déploiement de forces, un général russe est arrivé au milieu de nous et nous a harangués d'une manière fort civile sans que nous comprenions un traître mot de son discours. Néanmoins il nous fut résumé sur le champ et il en ressortit que la glorieuse et invincible armée de libération du valeureux peuple russe était heureuse d'avoir pu nous soustraire à l'ignoble tyrannie du monstre nazi, mais que sa tâche n'était pas terminée et qu'elle devait poursuivre sa mission jusqu'à la victoire finale.

 

Et voilà pourquoi je ne laisse jamais passer la fête de saint Georges chaque 23 avril depuis lors sans célébrer le souvenir de cette « libération » d'une manière ou d'une autre…


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