jeudi 16 mai 2024

HOMMAGE

 Hommage à l'éveilleur qu'il a été pour toute une génération, la fenêtre sur la littérature qu'il ouvrait grand dans nos vies à l'orée du week-end le vendredi soir, la découverte à ses côtés, avec jubilation et sans académisme, de Modiano, Duras, Yourcenar, Nabokov, Soljenitsyne… 

La langue, les pierres, le terroir, la gastronomie, le vin… tout se tenait pour ce gourmand de culture.

N'allez pas croire que l'amoureux des mots et de la bonne chère menait, pour autant, une vie d'épicurien. Cetait un forçat ,plongé douze heures par jour dans les livres pour assouvir la faim de son insatiable public. Parfois, il s'échappait pour un gueuleton entre copains ou un match de football à Saint-Étienne, mais, le reste du temps, vivait en ermite, tendu vers l'émission du vendredi soir. Tel un moine dans son cloître relié au ciel et à l'humanité tout entière, Bernard Pivot fréquentait les plus grands sans quitter son bureau. 

Lire, c'est un peu comme prier. On se retire du monde pour mieux y retourner, participer à le transformer. 

L'intérêt des Français pour les hôtes des monastères, leur amitié pour l'indéfectible passeur de savoir, leur peine commune lors de sa disparition le 6 mai dernier participent d'un même élan: l'attrait pour ceux qui rendent la vie plus grande. Merci d'avoir fait croître la nôtre, monsieur Pivot!




À 89 ans, le journaliste a refermé le livre de sa vie. D’« Apostrophes » aux « Dicos d’or », en passant par « Bouillon de culture », chacun de ses chapitres a marqué nos souvenirs de téléspectateurs.

On parle ici d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Celui où la télé proposait seulement trois chaînes et où chaque fin de semaine ramenait des millions de téléspectateurs devant l'écran d'Antenne 2. L'artisan de ce rendez-vous culturel et festif, lancé le 10 janvier 1975, s'appelait Bernard Pivot. À 39 ans, ce natif de Lyon lance une émission sur le mode du salon littéraire: « Apostrophes était un régal, on se précipitait tous les vendredis soir », confirme Raymond, 91 ans, abonné du Pèlerin. Pour ce grand lecteur, « Bernard Pivot n'était pas bégueule, parlait simplement à tout le monde et encourageait tout un chacun à lire aussi bien les classiques en invitant des auteurs qui travaillaient dessus que des jeunes écrivains. » On salue l'intuition, le parti pris de l'éclectisme et l'art de réunir les publics populaire et littéraire qu'on croyait aux antipodes.

En 1990, Apostrophes tire sa révérence après plus de 700 rendez-vous et émissions spéciales consacrées à des monuments de la littérature. Raymond se souvient de « la complicité évidente de Bernard Pivot avec Jean d'Ormesson, mais aussi de Maurice Genevoix venu plusieurs fois ». Parfois, l'admiration que le journaliste vouait aux écrivains, et qu'il surjoua dans un mélange de sincérité et de malice, a pu l'aveugler. Ainsi, quand, sacrifiant à l'air du temps, il interviewa d'un ton badin l'écrivain Gabriel Matzneff (aujourd'hui accusé de viols sur mineures), en mars 1990. Une légèreté qu'il a regrettée depuis. Mais la postérité retiendra ses rencontres d'anthologie avec Marguerite Duras ou Alexandre Soljenitsyne, Prix Nobel de littérature en 1970. « Ça volait haut! » souligne Raymond. Au tournant des années 1990, Bernard Pivot ressent le besoin d'élargir son terrain de jeu. Cinéma, théâtre… enrichissent Bouillon de culture, sa nouvelle émission, toujours sur Antenne 2.

On a tous en nous quelque chose de Bernard Pivot
© Éric Garault pour Le Pèlerin

Bernard Pivot, chez lui lors de sa première rencontre avec Le Pèlerin, le 11 mars 2011.

On a tous en nous quelque chose de Bernard Pivot
© Eric Feferberg / AFP

Match amical au Stade de France, le 9 janvier 1998. Son amour du foot remonte à ses années de pensionnaire chez les frères de Notre-Dame du Sacré-Coeur à Lyon. Des « missionnaires du football », dira ce fidèle supporter des Verts.

L'éternel bon vivant

Déjà, l'amour des mots et de la langue lui a soufflé l'idée de lancer le Championnat de France d'orthographe, renommé plus tard Dicos d'or. Il laisse plus librement transparaître ses affinités pour le bon vin, le football ou sa région du Beaujolais. Entrer à l'Académie des Goncourt comble en lui l'amateur de littérature, de bonne chère et de convivialité. Il présidera le jury de 2014 jusqu'en 2019, année où il choisit d'écouter son envie de voyager et de voir plus ses proches, en particulier ses deux filles Agnès et Cécile. Il s'éloigne alors de la vie publique.

Le dernier chapitre de sa vie est dominé par la maladie qui l'a emporté le 6 mai dernier. Non seulement son nom figure déjà au fronton de bibliothèques et d'une école communale, mais il a fait son entrée dans Le Petit Robert et Le Petit Larousse, et il s'invite dans les familles. Ainsi, pour Cécile, 30 ans, il est associé à un rituel: « Chaque été, dans la maison de vacances de mes beaux-parents, une fois les enfants couchés, nous sortons le livre de dictées de Bernard Pivot de la bibliothèque. À tour de rôle, l'un de nous dicte aux autres. Moi que les exercices d'orthographe faisaient pleurer enfant, j'attends avec plaisir ce moment! » Bernard Pivot ne croyait pas à la postérité des journalistes. Il serait surpris.

On a tous en nous quelque chose de Bernard Pivot
© Ceccarini/Sipa

Finale des Dicos d'or, le 13 janvier 2001, à l'Olympia, à Paris.

On a tous en nous quelque chose de Bernard Pivot
© Bruno Lévy pour Le Pèlerin

Réunion avec l'équipe du Pèlerin, dont il parraina le Grand Prix du Patrimoine en 2011.

Où retrouver Bernard Pivot ?

CHEZ POL

 

#Tragédie #ContreProductif #Sauveur #Prohibition #Chauffeur
Chez Pol n°1276

Bonjour, nous sommes le 16 mai et c'est le bon jour pour un rendez-vous manqué.

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Borne et Darmanin ne sont pas dans le même bateau. 




État d'urgence, déploiement de militaires et… interdiction de TikTok. L'exécutif a pris de nombreuses mesures hier pour tenter d'endiguer les émeutes en Nouvelle-Calédonie. L'interdiction du réseau social chinois vise à limiter notamment les contacts entre émeutiers


Allez hop, plus de réseaux




Jean-Luc Mélenronchon.

La séquence est disponible en replay sur Radio J, et fait l'objet d'une capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux



Initialement, Macron devait faire un double-déplacement normand s'achevant aujourd'hui par la visite de l'EPR de Flamanville. Il y a renoncé pour présider un nouveau conseil de défense - le deuxième en deux jours - sur la situation en Nouvelle-Calédonie






On termine avec notre jeu du jour. Pour 2027, Éric Dupond-Moretti «n'en voit qu'un» capable de porter la voix de l'actuelle majorité

• «Zaza» Borne
• «Jeannot» Castex


C'et exactement ça.

C'est que ce nous raconte le Point. 

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• «Gégé» Darmanin
 «Doudou» Philippe
• «Yaya» Braun-Pivet
• «Hem hem» Oudéa-Castéra


CHOOSE FRANCE

 Le sommet cher à Emmanuel Macron, Choose France, est le grand raout des PDG du monde entier invités à Versailles...

SANOFI 

La France avait acheté près de 20 millions de piqûres (sur les 75 millions commandées par l’Europe) à Sanofi, dont elle n’avait pas besoin tant il est arrivé tard, en décembre 2022. Il a fini par être indiqué uniquement pour le rappel de vaccin. La HAS le préconise par ailleurs seulement en seconde intention, privilégiant les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna. Combien de doses de vaccins de Sanofi ont été injectées ? Le secret est bien gardé, même au sein de l’entreprise...Quel est le nombre de piqûres parties à la poubelle ? À un tarif estimé autour de 9 euros l’unité, le montant de la perte pourrait s’élever à près de 180 millions d’euros pour l’État français. Pourtant, Sanofi est le laboratoire qui bénéficie le plus d’une aide publique incitative, le crédit d’impôt recherche (CIR), selon la commission d’enquête du Sénat sur la pénurie de médicaments.

L'appétit  des « Big Pharma »est insatiable...Les prix trop élevés de certains traitements menacent « le droit à la santé pour tous·tes ».




mercredi 15 mai 2024

CHEZ POL

 

Bonjour, nous sommes le 15 mai et c'est le bon jour pour être dans le vent.

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Tintin



la droite prévoit déjà de s'entretuer après les

 européennes


certains envisagent déjà des luttes intestines

 féroces dès le soir du 9 juin.




Gérald Darmanin


Quand tes mercredis après-midi te plaisent mais sans plus. 



C’est le nombre minimum de médailles d’or que Macron a fixé pour la France lors des JO de Paris...


Macron est attendu en Normandie pour inaugurer le troisième parc français d'éoliennes en mer censé démontrer que l'exécutif a mis l'accélérateur sur les énergies renouvelables. Cette étape en Seine-Maritime s'inscrit dans un double déplacement normand : demain matin, il assistera à Flamanville à la fin du chargement d'uranium du premier EPR français en vue du démarrage, avec 12 ans de retard, du plus puissant réacteur nucléaire du pays.



On termine avec notre jeu du jour. Que fait Manon Aubry trois fois par semaine pour décompresser ?

• Du tir


Ça aurait pu être vrai mais non

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• De l'aviron
• Du running
• Du water-polo


Bravo !

Le Monde rapporte bien que l'Insoumise Manon Aubry, pour décompresser, pratique trois fois par semaine le water-polo dans une piscine du XVIIIe arrondissement de Paris.

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• Du breakdance
• De la pêche à la ligne




mardi 14 mai 2024

CHEZ POL

 

«Mais Attal est candidat ?»

Bardellattal. Photo Joël Saget. AFP

Il faut que jeunesse se batte 

Par J.-B.D.

Ça négocie sec entre Matignon, le RN et France Télévisions. Un échange est prévu en fin de semaine pour caler les thèmes du débat entre Attal et Jordan Bardella, arbitré sur France 2 le 23 mai par Caroline Roux.

Dans la réalité, cela revient à faire de l'extrême droite l'unique opposant à Macron et, par conséquent, l'alternance naturelle à sa politique.


On termine avec notre jeu du jour. Qui a cité la célèbre phrase de Franck Ribéry - «j'espère que la routourne va tourner» - lors d'un déplacement à Boulogne-sur-Mer ?

• Gabriel Attal
• Yannick Jadot
• François Ruffin
• Fabien Roussel
• Raphaël Glucksmann
• François-Xavier Bellamy

Mais oui !

Le Monde rapporte cette scène : Le candidat LR, fan de foot et du FC Nantes, "s’amusait en début de campagne, après une visite au petit matin de la criée de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), à paraphraser l’enfant du pays, un certain Franck Ribéry : «J’espère que la roue tourne va tourner (sic).»"

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