jeudi 26 avril 2007

PHOTO DU MOIS

 
«Le bonheur c'est quand les emmerdes se reposent. Et là, il faut faire gaffe à ne pas les réveiller . » Itinéraire d'un enfant gâté - Claude Lelouche
 
 
 

samedi 31 mars 2007

CAP AU SUD

Pour redescendre en Guadeloupe au près serré et même avec un peu de moteur pour réussir à faire route avec un vent quasi de face.
Nous passons de nuit le long de Montserrat où le volcan est en activité. De longues coulées de lave incandescentes dévalent les pentes. Certaines vont jusqu’à la mer. Nous sommes à 2-3 milles de la côte. Par moment des vagues énormes soulèvent le bateau faisant penser à des secousses sismiques liées aux éruptions. C'est un spectacle extraordinaire et très impressionnant.

Nous profitons de ces quinze jours en Guadeloupe pour replonger plusieurs fois sur des sites différents et en particulier dans la réserve Cousteau à l’ouest de Grande-Terre. Les massifs coralliens de Guadeloupe sont beaucoup plus colorés qu’à St Martin. Ceux de la réserve Cousteau sont magnifiques et très peuplés. Nous nous sentons de plus en plus à l’aise sous l’eau.

Pour être à l’abri d’une méchante houle qui faisait rouler Eolis sur la côte ouest de Basse-Terre, nous retournons aux Saintes nous installer à l’Ilet Cabrit . 
De bons moments : baignade, snorkeling, chasse sous-marine, balade sur Terre-de-Haut, Ti’Punch et farniente.
Avec une voiture de location nous faisons la Route de la Traversée. Comme son nom l’indique, elle traverse Basse-Terre d’est en ouest au milieu de la forêt tropicale : très humide, luxuriante, grandiose. Des arbres géants, ne pouvant faire pénétrer profondément leurs racines, ont besoin de contreforts spectaculaires pour se maintenir debout.

mardi 27 mars 2007

EN MARTINIQUE



La Martinique séduit par la beauté de ses paysages et la diversité d’un patrimoine naturel si riche qu’il est pratiquement impossible d’en dresser la liste exhaustive. Bienvenue dans ce paradis des amoureux de la nature, des plantes et des fleurs...


La Martinique s’offre à nos regards éblouis par la profusion de couleurs et de contrastes, par le charme d’une nature luxuriante et généreuse, plurielle et exotique. Madinina est la bien nommée « île aux fleurs », petit paradis de couleurs et de senteurs, où les fleurs apprivoisent la ville pour mieux s’y épanouir.
Le plaisir des yeux
A la Martinique, le végétal s’inscrit naturellement dans le paysage, qu’il soit urbain ou rural.
Il suffit de parcourir les routes de l’île aux fleurs pour se rendre compte de la richesse de ce patrimoine naturel, qui s’épanouit partout, dans les bourgs et sur les places, sur les routes et dans les jardins, dans les vérandas et les centrevilles.
L’Alpinia (2), par exemple, appelé aussi « Red ginger » très apprécié pour ses fleurs rouges, rose claire ou rose fushia, selon les variétés : planté en massif ou en bordures, il fournit des fleurs nombreuses pour de beaux bouquets colorés.
Très présents aussi, l’Hibiscus qui compte 150 espèces très décoratives et le Bougainvillier (s’écrit aussi Bougainvillée), qui nous vient du Brésil et dont le nom scientifique rappelle celui du navigateur français commandant l’expédition au cours de laquelle il fut découvert. Leurs couleurs vives illuminent les bords de route ou les jardins privés et se mêlent à celles, toutes aussi lumineuses, de l’Allamanda, jaune doré, qui supporte des climats plus frais et que l’on peut d’ailleurs trouver dans les jardins méditerranéens ; du Pachystachys jaune, arbuste ornemental aux fleurs blanches et aux bractées jauneorange ; du Calliandra, arbuste gracieux ou plante grimpante de petite taille, avec des fleurs étonnantes (de la petite corolle dépassent les nombreuses étamines longues, brillantes comme de la soie et généralement d’un rouge ou rose lumineux) ; de l’Ixora, arbuste persistant de 3 à 6 m de haut, aux fleurs jaunes ou aux fleurs rouge, qui peut aussi être cultivé comme plante en pot.
Partout, on trouve le flamboyant, le palmier royal, l’arbre du voyageur, le Frangipanier, arbre souvent noueux avec des branches courtes et épaisses, agrémenté de belles fleurs au parfum agréable, avec corolle patelliforme de couleur rouge, rose, pourpre, blanche ou jaune...
Toutes les plantes ornementales qui poussent sous les tropiques se retrouvent en Martinique. La plupart peuvent être observées dans le cadre pittoresque du Jardin de Balata. C’est le cas de la majestueuse Rose de porcelaine, qui possède un remarquable pédoncule, généralement dressé, et de grandes écailles épaisses. Chaque partie de la fleur a une couleur différente : les bractées sont d’un rouge lumineux, les segments intérieurs des pétales sont roses, la lèvre est rouge à bord jaune ou blanc, et l’étamine est rouge.
Comment ne pas se laisser également séduire par la délicatesse des Oiseaux de paradis , aux grandes fleurs orangées de forme étrange, s’élevant majestueusement vers le ciel, portées par une bractée verte, souvent colorée de rouge violet-bleu...
Les chemins de randonnée au coeur de la forêt tropicale offrent leur lot de belles rencontres comme le Balisier  et l’Héliconia , avec leurs superbes bractées rouge-orangé, ou l’Anthurium , célèbre plante vivace au port dressé, remarquable par ses grandes spathes souvent d’un rouge intense. Cette belle plante ornementale est la plus connue des jardins tropicaux en raison de ses fleurs décoratives, dont la beauté s’exprime aussi bien en pot qu’en fleurs coupées...
Certaines de ces plantes tropicales, en particulier l’Anthurium, l’Alpinia, le Balisier et la Rose de porcelaine, peuvent être ramenées par avion dans un conditionnement adapté : informez-vous auprès des entreprises spécialisées, dont certaines ont une boutique à l’aéroport, ou auprès des fleuristes.

dimanche 11 mars 2007

LA DESIRADE


La Désirade

A court d'eau et désespérant atteindre la terre lors de son second voyage, Christophe Colomb la désigna en 1493 "la Desiderada".
Au XIIIème siècle, cette île devint une terre d'exil pour les lépreux et quelques fils de famille française dévoyés. La léproserie fut fermée en 1954. Depuis, les 1700 habitants de l'île vivotent de la culture et de la pêche.
Peu fréquentée des touristes et accessible uniquement par une passe houleuse, l'île vit au rythme des vedettes qui entrent et sortent du tout petit port au milieu duquel nous sommes mouillés.
Nous nous arrêtons dans un petit resto à la déco très "kitsch" où l'on sert des plats créoles simples, mais bien cuisinés. Le patron est un pêcheur et nous raconte comment la mer s'est vidée depuis 20 ans et les conséquences dramatiques que cela génère pour l'économie de l'île. Il nous explique également dans quel état il a retrouvé sa maison en 1989 lors du passage du cyclone Hugo.

mercredi 17 janvier 2007

STE LUCIE

Construire sa vie, c'est pas facile tous les jours à Sainte Lucie



Sainte Lucie est une île pauvre comme la plupart de ces bouts de terre dispersés dans la mer des Caraïbes. A notre arrivée à la baie cochon, un garçon est arrivé sur son canot pneumatique rapiécé. Il nous propose un coup de main pour amarrer Kakao à la bouée sécurisée qui nous permettra de passer une nuit tranquille. C'est le moment de la rencontre avec Geno, garçon de 20 ans dont le travail consiste à aider les plaisanciers à amarrer leur voilier. Il fait partie de ceux qu'on appelle communément ici les 'boat boys'. Pour quelques Biwee (la monnaie nationale, des dollars caraibiens), il vous donne un vrai coup de main. Ces congénères sont souvent très pressants voire agressifs et envahissants. Geno, est tout sourire, un mélange de fausse candeur et de débrouillardise, il est très empathique, soucieux des besoins de ses clients. Dès le départ, nous l'avons eu dans la peau et avons décrété qu'il serait notre seul interlocuteur. Il nous raconte sa vie, la pauvreté de son village, l'absence de perspectives professionnelles dans cet île complètement perdue. Pourtant, il ne manque ni de talent, ni de compétences comme il le démontrera le lendemain dans le cadre de l'excursion que nous lui avons demandé d'organiser.
Demandeur, comme tous ses semblables, de ti punch pour se réchauffer (il a froid sous la pluie battante), il met tout en place pour la visite du volcan, des cascades sulfureuses et des bains.
La relation est saine, clairement cadrée dès le départ et il assume parfaitement sa mission.
Toujours souriant, écoutant Bob Marley sur son Ipod fêlé, il nous avoue son inscription sur Facebook. Drôle de vie où le dénuement côtoie l'affiliation aux nouvelles technologies. Quand on lui parle politique (on ne se refait pas), il nous dit que les politiciens sont d'abord là pour se servir et non pour servir leur pays. Les villas somptueuses sur la falaise font désordre à côté des maisons miteuses ou des bidonvilles à la campagne que nous croiserons. Apparemment, l'alcoolisme est endémique à grands coups de rhum agricole et de citron vert. Pourtant, Geno ne nous a laissé aucun malaise, une relation authentique, cordiale et simple durant notre périple au volcan, que nous raconterons dans le prochain billet.
Quand je vois le potentiel de Geno, c'est moi qui suis un peu mal à l'aise. Je ne peux m'empêcher de discuter avec lui du développement de son affaire, des perspectives qu'il pourrait essayer de lui donner, en créant, par exemple des cartes de visite (il a un PC) qu'il distribuera aux plaisanciers pour présenter ses services ou encore une prestation complètement intégrée (avac les visites, le restaurant) pour améliorer la valeur ajoutée de son activité.

samedi 6 janvier 2007

SAINTE LUCIE

Construire sa vie, c'est pas facile tous les jours à Sainte Lucie

Sainte Lucie, quelques images matinales




 
Sainte Lucie est une île pauvre comme la plupart de ces bouts de terre dispersés dans la mer des Caraïbes. A notre arrivée à la baie cochon, un garçon est arrivé sur son canot pneumatique rapiécé. Il nous propose un coup de main pour amarrer Kakao à la bouée sécurisée qui nous permettra de passer une nuit tranquille. C'est le moment de la rencontre avec Geno, garçon de 20 ans dont le travail consiste à aider les plaisanciers à amarrer leur voilier. Il fait partie de ceux qu'on appelle communément ici les 'boat boys'. Pour quelques Biwee (la monnaie nationale, des dollars caraibiens), il vous donne un vrai coup de main. Ces congénères sont souvent très pressants voire agressifs et envahissants. Geno, est tout sourire, un mélange de fausse candeur et de débrouillardise, il est très empathique, soucieux des besoins de ses clients. Dès le départ, nous l'avons eu dans la peau et avons décrété qu'il serait notre seul interlocuteur. Il nous raconte sa vie, la pauvreté de son village, l'absence de perspectives professionnelles dans cet île complètement perdue. Pourtant, il ne manque ni de talent, ni de compétences comme il le démontrera le lendemain dans le cadre de l'excursion que nous lui avons demandé d'organiser.
Demandeur, comme tous ses semblables, de ti punch pour se réchauffer (il a froid sous la pluie battante), il met tout en place pour la visite du volcan, des cascades sulfureuses et des bains.
La relation est saine, clairement cadrée dès le départ et il assume parfaitement sa mission.
Toujours souriant, écoutant Bob Marley sur son Ipod fêlé, il nous avoue son inscription sur Facebook. Drôle de vie où le dénuement côtoie l'affiliation aux nouvelles technologies. Quand on lui parle politique (on ne se refait pas), il nous dit que les politiciens sont d'abord là pour se servir et non pour servir leur pays. Les villas somptueuses sur la falaise font désordre à côté des maisons miteuses ou des bidonvilles à la campagne que nous croiserons. Apparemment, l'alcoolisme est endémique à grands coups de rhum agricole et de citron vert. Pourtant, Geno ne nous a laissé aucun malaise, une relation authentique, cordiale et simple durant notre périple au volcan, que nous raconterons dans le prochain billet.
Quand je vois le potentiel de Geno, c'est moi qui suis un peu mal à l'aise. Je ne peux m'empêcher de discuter avec lui du développement de son affaire, des perspectives qu'il pourrait essayer de lui donner, en créant, par exemple des cartes de visite (il a un PC) qu'il distribuera aux plaisanciers pour présenter ses services ou encore une prestation complètement intégrée (avac les visites, le restaurant) pour améliorer la valeur ajoutée de son activité.

vendredi 15 décembre 2006

CHRONIQUE DE EOLIS III EN 2006


CHRONIQUE D’EOLIS III

Janvier 2006


Nous voici à Antigua, abordant maintenant les Antilles du Nord, les fameuses Leward Islands, les Iles Sous le Vent,  ayant quitté la zône des Windward Islands depuis l'île de La Dominique. Avec  la Guadeloupe disparaît aussi la possibilité que j'avais d'écouter mes émisions de FRANCE Inter, ayant le journal de 13 heures à 8 heures locales ici !!!








Avec Antigua nous changeons radicalement d'ambiance ...c'est ici le rendez-vous de tous les passionnés de la voile, avec prochainement la fameuse et célèbre semaine "Antigua Week", courue en 2003 par les Nicolas sur leur Grain de Soleil!!!








A English Harbour nous avons visité le Nelson's Dockyard, c'est-à-dire l'Arsenal de Nelson, au sus-sud-est de l'île : nous comprenons à quel point la situation de ce merveilleux abri, pratiquement invisible du large (à part les mâts qui dépassent!) joua un rôle considérable dans la distribution des  cartes aux caraîbes ....Lors de sa construction , vers 1784, le capitaine Horatio Nelson y commandait l'escadre des Leeward Islands, càd les Iles sous le Vent britanniques. Il avait alors sous ses ordres son meilleur ami, le jeune et futur roi Guillaume IV, qui devait ensuite assister à son mariage avec Frances Nisbet dans l'île voisine de Névis (on peut consulter le registre!). On peut comparer avec son ennemi juré qui épousa lui aussi une créole , une certaine Joséphine... Remarquablement restauré dans son site d'origine avec les vieux canons qui protègent autant que les hautes collines ...Un des points forts d'Antigua à ne surtout pas manquer : le trés beau Musée 
A l'entrée de English Harbour se dresse les fameuses "pillars of Hercules",sortes de tuyaux d'orgue gigantesques d'une vingtaine de mètres de hauteur et qui marquent la pointe sud-est du port.




 

 



C'est ensuite le contraste entre le golfe pour milliardaires du Mill Reef Club et une bonne cinquantaine d'hôtels de luxe accrochés dans les sites les plus remarquables - un aéroport pour Jumbojets et des installations de la Nasa destinées (autrefois) à surveiller d'ici les vols spatiaux et à guider le "splashdown" des cabines Gemini ou Apollo un peu plus haut dans l'Atlantique!








Antigua, frottée au progrès, a pris franchement le parti de se "farder" selon les critères de que nous appelons "la civilisation des loisirs"!!!...




















c'est chic, friqué, sélect, so british !!!








Ce qui frappe c'est l'absence de cocotiers, la sécheresse des terres, aucune verdure .... Quelle différence avec la Guadeloupe si verte et luxuriante!








Février 2006

nous voici donc dans l’île de Saint Martin qui est coupé "virtuellement " en deux entre la France et la Hollande! Mais, contrairement aux autres îles indépendantes, Saint-Martin a peu de racines françaises car la plupart des colons quittèrent l'île au moment de l abolition de l'esclavage et furent remplacés par des planteurs anglo-saxons et quelques suédois qui louèrent leurs terrains.



nous sommes à l'ancre dans la jolie baie de Marigot où nous pouvons nous baigner car l eau vraiment trés trés claire....et pourtant il y a des dizaines de bateaux au mouillage



Nous avons retrouvé Daniel et Annie sur leur camaran (arrivés hier) - Lionel et Jaja du Pouliguen nous ont rejoints aujourd'hui. Corinne et David nous ont faxé qu'ils quittaient sous peu le Venezuela pour Cuba ou nous allons nous retrouver. On sera donc au moins trois bateaux à se retrouver et on va sans doute en rencontrer encore d'autres sur place . super !



Mettons demain le cap sur notre île paradisiaque de Barbuda où nous avions joué les Robinson il y a trois ans dix jours durant à pêcher la langouste .... j espère que nous allons à nouveau nous régaler dans un lagon que nous avions repéré et ou nous étions seuls  - un vrai bonheur
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MARS 2006



Cuba libre (?), nous arrivons...



Notre arrivée à Cuba se matérialise en fait par notre entrée en rade de Cienfuegos, l'une des plus grandes des Caraibes.
C'est la marina de Trinidad en fait.
Nous avons passé auparavant trois semaines de rêve dans les Jardins de la Reine
Arrivée nocturne à Cienfuegos où nous décidons de jeter l'ancre plutôt que de répondre aux nombreux messages vocaux et lumineux envoyés par la Marina. Nous avons surtout envie de dormir.
Le lendemain, les formalités sont expédiées en une matinée et autant de papier gaspillé. C'est à peine pire qu'en Jamaïque: le bateau n'a pas été fouillé, nous n'avons eu droit à la visite à bord que d'un médecin cubain pour les formalités sanitaires et, globalement, nous avons fait l'objet d'un traitement plutôt amical et bien coordonné par le responsable de la Marina.
Du bateau au mouillage, nous avons sous les yeux quelques beaux exemples d'architecture coloniale.

Attention :  une règle cubaine intangible : interdiction totale d'utiliser son annexe pour un trajet autre que celui contractuellement autorisé vers la Marina.
La liberté de déplacement n'existe pas; je n'aime pas cela et l'on m'affirme qu'il s'agit de 'regulationes' à respecter impérativement sous peine d'amende.
Au fur et à mesure de notre séjour, les côtés mesquins et envahissants de la dictature se multiplieront en même temps que le ras le bol d'une partie de la population se manifeste... très discrètement.
La répression sévirait et un maillage serré visant la surveillance et la délation est mis en place.

Quelle dommage d'avoir sacrifié la révolution socialiste, laboratoire d'économie sociale cubaine, plein d'idées innovantes en matière d'équité, de redistribution, de coopération, par la mise en œuvre d'un régime bureaucratique jusqu'à l'absurde, policier jusque dans son quotidien, paranoïaque jusque dans l'intimité des personnes. Cela sent la poussière, c'est vieilli et décevant. C'est inexcusable malgré l'embargo américain. Les Cubains disent d'eux-mêmes qu'ils sont des moutons qui bêlent sans fin (et sans espoir).
 

Un autre modèle ?



A Cuba, le sport est une institution et la population paraît plus en forme qu'ailleurs: pas d'obésité massive, les longues marches à pied ou à vélo maintiennent les gens en bonne santé. Pas de publicité dfans les rues, très peu de voitures (uniquement des modèles américains des années 50, des magasins d'Etat à profusion mais vides des objets habituels de notre société de consommation. des dizaines de milliers de chevaux, d'attelages transportant les personnes au travail, à l'école.
Des autoroutes à 8 voies vides comme au temps béni de la DDR et de l'URSS...
Si tout n'est pas rose, loin s'en faut, l'absence de consommation de masse laisse songeur.
Certains pans de l'économie semblent moribonds, d'autres plus dynamiques.
Il faut avoir vécu l'expérience inédite de la patience dans les files pour déguster un crème glacée à la banane dans ce qui ressemble à un hall de gare carrelé à la Soviétique.
Ce n'est pas le temps de la bougie ni celui d'une croissance et consommation raisonnée mais quelque chose  d'interpellant ...

Patchwork cubain







Revolucion ?
















Cienfuegos

La ville la plus "française" de tout Cuba.
A partir de Cienfuegos, nous louons une voiture pour partir à la découverte de ce pays tellement étrange et étonnant et logeons chez l'habitant. Un bon moyen pour discuter avec les gens en "toute liberté". Finalement, recevoir des touristes à domicile, au-delà de l'apport financier que cela représente, permet également d'avoir une fenêtre sur le monde. Les médias sont entièrement contrôlés par l'Etat ne distillant qu'une information soigneusement traitée avant diffusion

 





Pour nous, une véritable découverte : los Vinales sont situés à l'ouest de Cuba et propose des paysages incroyables à découvrir à pied ou à cheval. Il règne une quiétude que nous avons adorée.




La Havane





Durant notre périple à l'intérieur de Cuba, La Havane dévoile son architecture, sa vie nocturne et la vie des Cubains tout court.
La plus chouette expérience urbaine depuis le début du voyage

Che Guevara reste une légende vivante



Il est la figure légendaire la plus appréciée par les Cubains. Sans cette dévotion et ce rappel permanent à sa mémoire, la révolution, tant proclamée (elle a pourtant 50 ans), perdrait toute sa légitimité. Le Che l'incarne complètement aujourd'hui, il est peut-être le seul. Il demeure un des piliers et ciment de la société cubaine.
A Santa Clara, son mausolée ne serait pas renié par un dirigeant nord coréen, pas sûr que lui eût apprécié

Trinidad, patrimoine mondial de l'humanité:

côté cour et côté jardin

Tabacos por todos: Pinar del Sol



Le véritable havane de Cuba, un bijou, une gourmandise pour les amateurs éclairés. A 8 euros le cigare COHIBA, pourquoi pas se faire plaisir

Los Ingenios: vallée des sucres


Une vallée sucrière complètement préservée mais trop touristique.
Néanmoins, de chouettes rencontres de chemins de traverses.
Un tour en draisine motorisée sur l'ancienne voie de chemin de fer des esclaves et de la canne à sucre


MAI 2006

Au pays de Bob Marley :

escale à la marine Eroll Flynn

Port Sant Antonio 

Il suffit de faire un tour au marché ou en ville pour se rendre compte rapidement que le commerce de rue de la Jamaïque vit essentiellement de ses clichés : Bob Marley, le rastafarisme et le cannabis.
S’il est vrai que l’on croise l’un ou l’autre rasta quinquagénaire en train de fumer, le reggae des années 70 inspiré par le mouvement rastafari et porteur d’un message de paix, de justice et d’égalité semble aujourd’hui éculé. « No woman no cry » est passé de mode et fait place à des musiques beaucoup plus violentes, qui évoquent les armes, la consommation, le sexe et les affrontements entre gangs.
L’impression palpable dans la rue est nettement moins cool et décontractée que « could you be loved », la jeunesse semble désoeuvrée et les inégalités criantes. Les jeunes n’ont pas de boulot,les fruits et légumes coûtent plus cher que chez nous et les grandes surfaces affichent des prix vertigineux. Les épiceries du centre-ville sont grillagées et les gens commandent leurs marchandises depuis la rue à travers une ouverture de 20cm/10cm.
Depuis notre départ, la Jamaïque est notre escale d’avitaillement la plus onéreuse.
On croise sur la même avenue, d’énormes 4X4 flambants neufs et de petits vendeurs de canne à sucre. Vu de l’extérieur, cela donne l’impression d’une bombe prête à exploser.
Derrière une fausse apparence de cool attitude, la nervosité est palpable.
 
 
 
 
 
 
 














une explosion de couleurs...

Une indigestion de chlorophylle





Randonnée dans les hautes terres de Jamaique, au coeur des des Blues mountains qui s'élèvent à plus de 7000 pieds d'altitude. Les routes sont défoncées et ravinées par les pluies permanentes, les villages s'apparentent sans doute au far west australien ou autre bled perdu au milieu de nulle part


La mer est vide, que faire ?




Port Morgan, à l’île à Vache
A Haiti et à l'île à Vache, la surpêche constitue un enjeu majeur grevant l'autonomie alimentaire des populations locales.
Les poissons ont pratiquement disparu, les récifs de corail sont désertés.
Les pêcheurs, déployent des efforts immenses pour un résultat minime: poissons rachitiques et langoustes qui ressemblent davantage à des scampis qu'à la reine des crustacés.

Si la ressource n'est pas gérée de façon durable, si les pêcheurs, incapables de générer suffisamment de valeur ajoutée, continuent à être contraints de prélever sans discernement, la disette ne fera que s'accentuer, la mer ne sera plus qu'un désert.

Quelques plongées en snorkeling permettent d'apprécier toute la gravité de la situation en comparant les mêmes types d'environnement que nous avons rencontrés ailleurs dans les Caraïbes.
Ici, les fonds sont morts;
à l'instar de l'île d'Haiti complètement déboisée alors que sa voisine dominicaine est verte, il y a urgence pour ses fonds marins.

Nous avons entamé une discussion avec les associations de pêcheurs: ils sont pleinement conscients de la situation mais ne disposent pas du premier dollar pour investir dans des bassins d'engraissement de langouste ou dans du matériel de pêche plus respectueux de la ressource.



L'ïle à Vache

Une insularité qui a préservé sa quiétude (peu ou pas d’insécurité), son environnement mais aussi son très faible développement économique.
Sur l’île, qui compte 25000 habitants, pas de route, pas d’électricité, pas d’adduction d’eau potable. Les (longs) déplacements se font à pied, ou plus rarement à dos de mule. Les paysages sont verdoyants et harmonieux. Très vallonnée et surplombée par des mornes, collines où paissent les vaches et les chèvres, l’île regorge de zones humides, mangroves et lacs plus ou moins saumâtres.


Du village de Caille Coq, face auquel où nous sommes mouillés, il faut marcher 1H30’ (aller simple) pour se rendre au seul marché de l’île à la ville de Madame Bernard.
Les habitants, nombreux par rapport à la superficie totale de l’île, sont regroupés dans des villages parfois coquets, souvent très pauvres, disséminés sous les palmeraies.
Les maisons regroupent le plus souvent des familles de 7 à 8 personnes. Le type d’habitation indique le niveau de richesse de ses habitants, tant par les matériaux choisis (en pierre cimentée ou en torchis) que par son aménagement immédiat. Les plus nantis délimitent leur propriété par une haie, une barrière, un muret, un jardin. Pour les plus pauvres, chemin et terrain se confondent.
Certains possèdent des bêtes attachées au piquet : vaches, mules pour le transport, petits cochons noirs, chèvres et moutons. Seules les poules sont en liberté, leurs œufs deviennent la propriété de ceux qui les trouvent.
Le linge sèche à même le sol ou sur la végétation, rarement sur des fils.



Les repas, composés essentiellement de riz cuit à l’huile accommodés de poisson et plus rarement de viande (poule) sont cuisinés au feu de bois. Cette odeur particulière et authentique imprègne chaque soir le ciel et nous parvient jusqu’au bateau. Nous avons cependant découvert au détour d’une promenade des fours solaires neufs , qui, manifestement servent davantage à amuser les enfants avec ses reflets de miroir plutôt qu’à cuisiner.
La difficulté d’approvisionnement en eau potable est permanente, le risque de contamination et de choléra très présent par ce vecteur.


  



Les cuisinières cuisinent au feu de bois au milieu des poules et des chats, les murs sont noirs de suie et l’air saturé de Co2. De nouvelles cuisinières au gaz offertes par l’aide internationale sont entreposées dans ce qui sera la future cuisine et ne demande qu’à fonctionner. La résistance au changement est forte et le passage du bois au gaz difficile à envisager pour le personnel.
La lessive se fait à la main au lavoir qui se trouve sur le même site. La pompe à eau reliée au puit est cassée, dès lors l’eau utilisée est celle récoltée par les toits lorsqu’il pleut. Ce qui constitue une difficulté supplémentaire en saison sèche. Une machine à laver ingénieuse actionnée par un pédalo a été abandonnée au profit du lavage manuel, certes efficace, mais plus consommateur en eau.
Sur le plan sanitaire, Sœur Flora soigne plusieurs fois par semaine, tous les habitants qui se présentent au dispensaire. Les cas les plus graves ou les plus urgents sont transférés à Cailles à Haïti, ville la plus proche à 1H en bateau rapide de l’île à Vache.
En ce moment d’épidémie du choléra, on lui apporte des petits bébés dont les mamans sont contaminées.

L’orphelinat vient en renfort logistique du centre médical d’urgence de MSF Espagne. De manière générale, Sœur Flora vaccine les enfants, soigne les plaies et administre des traitements.




L’école financée par l’orphelinat accueille quotidiennement 300 élèves (section maternelle et primaire). La matinée se clôture par un dîner, ce qui représente un incitant à la scolarisation.
De nouveaux bâtiments ont été érigés par l’aide internationale américaine. Malheureusement, les toits ont été construits en béton et se sont fissurés lors du tremblement de terre il y a un an. Plusieurs classes sont à l’abandon attendant une réparation à ce jour non planifiée.






Départ  pour la plus longue traversée, à ce stade, de notre périple : cap sur Curaçao
Les prévisions météo nous laissent entrevoir une fenêtre avec moins de vent (15 à 20 nœuds) mais aussi une houle résiduelle significative entre 2 et 4 mètres selon les modèles de cartes.
Le bateau file, la nuit se passe bien.






 

Curaçao: côté jardin

Terre d'antagonisme où cactus et mourons s'entrelacent, flamands roses et coqs vivent en harmonie sur le même territoire, éoliennes et raffineries dessinent le paysage...


















 

 


 



Les Antilles néerlandaises:

ABC (Aruba-Bonaire-Curaçao)

Cap sur les Antilles néerlandaises.
Curaçao, puis Bonaire . On y parle le Papiamento, dialecte néerlandophone aux accents: flamand, espagnol et anglais. Ceci dit le néerlandais est compris de tous.



Curaçao, en revanche est intéressant pour sa capitale: Willemstad (littéralement en néerlandais ville de Guillaume), inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1997.
Les 2 quartiers principaux: Punda et Otrobanda sont reliés par un très long ponton qui s'ouvre et se ferme plusieurs fois par jour.
L'architecture colorée (bleu, jaune, vert, rose...) tient au vice-amiral Kikkert, l'un des gouverneurs des Antilles néerlandaises, qui, souffrant de la réflexion de la lumière tropicale, interdit les maisons blanches en 1817 .
L'activité de raffinage est intense et les réservoirs de pétrole en provenance du Vénézuéla sont installés aux portes de la ville.





Automne 2006

Nous avons passé trois mois en métropole pour aller faire soigner la skippette qui a attrappé une sorte de scorbut depuis la transat de  2005, que les médecins consultés ont baptisé "polyneuropathie périphérique des 4 membres"... et voilà le programme! Manque de vitamines? carences diverses...pourtant le Cap', lui, n'a rien .
OUF ! on est sauvé ! il y a encore un skipper à la barre!
 
 
 Bonaire ressemble étrangement à la 'vlaamse kust' belge, front de mer sans harmonie aux odeurs de 'gauf'au suc'. Le mouillage est en ville ce qui facilite la manutention des courses et offre une liberté de circulation. On y croise de grands hollandais aux cheveux blonds en vélo transportant des palmes sur le porte bagages...

 
 2 novembre 2006

on en avait tant rêvé : les îles du Vénézuéla

Los Roques est un archipel situé à 170km des côtes centrales à 35 minutes en avion de Caracas.
Petit paradis du Vénézuéla de 221.000ha, c'est l'une des plus vastes barrières de corail du monde délimitée par une lagune centrale et de nombreuses baies dans lesquelles il fait bon plonger et observer les poissons,tortues, coraux, ...
Gran Roque est la seule ville de l'île. De nombreuses posadas (chambres d'hôtes) et restaurants se fondent au milieu des habitations locales.