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mardi 31 janvier 2017
QUOI DE NEUF CETTE SEMAINE ?
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ACTUS
LA NATION ET L OEUF DE COLOMB...
Jean-Louis Harouel réhabilite l’identité
Lorsque
Christophe Colomb, en route vers l’Amérique, démontre à son équipage
médusé qu’on peut faire tenir un œuf sur une table, qu’il suffit pour
cela d’en briser la coquille, il ignore qu’il vient d’inventer une
méthode presque aussi révolutionnaire que ce qu’il découvrira bientôt au
bout de sa longue-vue. Une méthode qui consiste à trouver à portée de
main la solution d’un problème qui semblait insoluble...
Tel l’œuf de
Colomb, l’essai de Jean-Louis Harouel, Revenir à la nation,
sera sans nul doute accusé de simplisme par ceux qu’il dérange et
feignent d’oublier que la simplicité est la marque des grands livres.
Celui-ci, de fait, ne s’embarrasse pas de circonlocutions, et il suffit
de lire le titre pour comprendre où il veut en venir. Ou en revenir.
À la nation : c’est que celle-ci, bien qu’elle paraisse
définitivement ringarde à certains, demeure la cellule fondamentale de
l’ordre politique. La nation, qui renvoie à l’idée de naissance, est en
effet le lieu de l’héritage : c’est elle qui relie le passé au présent
et à l’avenir par l’intermédiaire de la culture et de la mémoire − et
Jean-Louis Harouel de rappeler, à ce propos, que même la conception «
républicaine » d’Ernest Renan ne se borne pas à une approche
volontariste et individualiste : elle la combine à une dimension
collective et historique. Si la nation selon Renan peut être « un
plébiscite de chaque jour », c’est parce qu’elle traduit « la volonté de
continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu », le désir de
prolonger un enracinement dans une appartenance commune qui se situe
dans le temps pas moins que dans l’espace.
Dans cet ordre, Jean-Louis Harouel observe qu’une démocratie ne se
conçoit pas sans le sentiment de former un ensemble solidaire, et il
n’hésite pas à citer Rousseau, qui affirmait au début de l’Émile que «
là où il n’y a plus de patrie, il ne peut plus y avoir de citoyens ».
Mais plus généralement, la nation conditionne l’existence même du
politique, et au-delà encore, de la justice : « Le juste exige un cadre
humain et territorial à la fois délimité et le plus homogène possible,
dont la forme la plus réussie est l’État-nation. Le fait que l’amour
universel n’est pas la justice a été mis en évidence par un rabbin
italien d’origine marocaine, mort en 1900, Élie Benamozegh. Partant de
l’exemple juif, il considère que la justice ne peut se réaliser vraiment
que dans le cadre de la nation et sous le régime de la loi nationale.
Garant de la loi, l’État est responsable de la justice. Dans la mesure
où elle prétend nier la nation, la fraternité universelle refuse sa
légitime part au principe de la justice. » En somme, on ne saurait se
passer de la nation.
Or, sur le continent européen qui fut, durant deux millénaires, le lieu de son épanouissement, la nation est en train de disparaître – à l’occasion d’un retournement historique majeur à propos duquel Jean-Louis Harouel avance une hypothèse très pertinente. Selon lui, le « véritable génie du christianisme » a été d’établir une séparation du politique et du religieux fondée sur le précepte christique : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Les obligations religieuses ne concernaient que les personnes, seules appelées à faire leur salut éternel ; les personnes, pas les États, pour lesquels, selon la formule latine, « le salut du peuple est la loi suprême » et qui, même très chrétiens, n’avaient pas à rougir de leur égoïsme national ni à renoncer à la « raison d’État » lorsque le bien de la nation était en jeu. Préoccupé par le seul salut des âmes, le christianisme permet donc une séparation des genres, donc une forme de laïcité. En revanche, le « post-christianisme » qui lui a succédé en Europe depuis la seconde moitié du XXe siècle instaure une totale confusion. En effet, tandis que les personnes ont très largement abandonné leurs convictions religieuses et se complaisent dans un hédonisme décomplexé , les préceptes évangéliques – « Aime ton prochain comme toi-même », « Tends la joue gauche lorsqu’on te frappe sur la droite », etc. – sont désormais considérés comme applicables aux États. Ceux-ci doivent ainsi apprendre à subordonner leurs propres intérêts, même vitaux, à la fraternité universelle, à une non-discrimination élevée au rang de norme sacrée, à la poursuite de la paix perpétuelle et au principe de « l’amour de l’autre poussé jusqu’à la haine de soi ». Le post-christianisme repose sur l’oubli de la leçon séculaire selon laquelle les chemins de la sanctification individuelle sont suicidaires pour un État, en même temps que criminels et forcément injustes pour sa population.
Or, sur le continent européen qui fut, durant deux millénaires, le lieu de son épanouissement, la nation est en train de disparaître – à l’occasion d’un retournement historique majeur à propos duquel Jean-Louis Harouel avance une hypothèse très pertinente. Selon lui, le « véritable génie du christianisme » a été d’établir une séparation du politique et du religieux fondée sur le précepte christique : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Les obligations religieuses ne concernaient que les personnes, seules appelées à faire leur salut éternel ; les personnes, pas les États, pour lesquels, selon la formule latine, « le salut du peuple est la loi suprême » et qui, même très chrétiens, n’avaient pas à rougir de leur égoïsme national ni à renoncer à la « raison d’État » lorsque le bien de la nation était en jeu. Préoccupé par le seul salut des âmes, le christianisme permet donc une séparation des genres, donc une forme de laïcité. En revanche, le « post-christianisme » qui lui a succédé en Europe depuis la seconde moitié du XXe siècle instaure une totale confusion. En effet, tandis que les personnes ont très largement abandonné leurs convictions religieuses et se complaisent dans un hédonisme décomplexé , les préceptes évangéliques – « Aime ton prochain comme toi-même », « Tends la joue gauche lorsqu’on te frappe sur la droite », etc. – sont désormais considérés comme applicables aux États. Ceux-ci doivent ainsi apprendre à subordonner leurs propres intérêts, même vitaux, à la fraternité universelle, à une non-discrimination élevée au rang de norme sacrée, à la poursuite de la paix perpétuelle et au principe de « l’amour de l’autre poussé jusqu’à la haine de soi ». Le post-christianisme repose sur l’oubli de la leçon séculaire selon laquelle les chemins de la sanctification individuelle sont suicidaires pour un État, en même temps que criminels et forcément injustes pour sa population.
Pour sauver la nation et l’immense trésor qui s’y rattache, il faut
donc, explique Harouel, oser aller à contre-courant, répudier le «
post-christianisme », et adopter à sa place le modèle juif – autrement
dit, celui d’un État-nation « à la vigueur identitaire exemplaire ». À
ce propos, l’auteur, qui est par ailleurs l’un des maîtres contemporains
de l’histoire des institutions, rappelle que les nations de l’Europe
médiévale furent conçues sur le modèle de l’État hébreu de l’Ancien
Testament : le cas étant particulièrement net pour l’État français, qui a
su tirer très précocement de la Bible « l’armature doctrinale de son
édification » – qu’il s’agisse du sacre du roi ou du rapport très intime
entre le chef et la nation qu’il dirige, rapport impliquant notamment
que seul un prince français peut monter sur le trône.
Le modèle proposé par Harouel a donc le mérite insigne d’être indemne de ce « post-christianisme » où s’est engluée l’Europe : l’État d’Israël refuse en effet de considérer comme dépassées les notions d’indépendance et d’identité, et il admet sans restriction l’usage des moyens nécessaires pour les défendre. C’est ainsi qu’ Israël apparaît à ses yeux comme « le seul État européen à avoir conservé un contenu national précis et qui continue à se comporter en véritable État », c’est-à-dire, en État dont « la seule raison d’être » est le service de la nation.
Le modèle proposé par Harouel a donc le mérite insigne d’être indemne de ce « post-christianisme » où s’est engluée l’Europe : l’État d’Israël refuse en effet de considérer comme dépassées les notions d’indépendance et d’identité, et il admet sans restriction l’usage des moyens nécessaires pour les défendre. C’est ainsi qu’ Israël apparaît à ses yeux comme « le seul État européen à avoir conservé un contenu national précis et qui continue à se comporter en véritable État », c’est-à-dire, en État dont « la seule raison d’être » est le service de la nation.
En somme, conclut Jean-Louis Harouel, « pour revivre pleinement, les
nations européennes doivent retrouver ce qui fut jadis la part juive de
leur identité chrétienne : l’aptitude à la fierté et l’amour de soi
comme groupement humain particulier ». C’est ainsi, et pas autrement,
qu’elles pourront « reprendre place dans l’histoire, dont elles étaient
sorties ».
Revenir à la nation, Jean-Louis Harouel, éditions Jean-Cyrille Godefroy
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samedi 28 janvier 2017
Et Marine Le Pen trouva un mot génial : “l’anthropocène” !
Et Marine Le Pen trouva un mot génial : "l'anthropocène" !
Qui oserait dire que la présidente du Front national n'a pas d'imagination ? Qui pourrait prétendre que les membres de l'Académie des Sciences ne sont pas nombreux dans son entourage ?
Oui elle a trouvé ! Oui elle a trouvé tellement mieux que "la tête haute et les mains propres" ! Tellement, tellement mieux, que "je dis tout haut ce que les Français pensent tout bas" ! Des vieilleries tout ça… Marine Le Pen est moderne et érudite. Donc pour décliner son programme, elle a lancé : "nous sommes entrés dans l'ère de l'anthropocène".
Ah qu'il est beau ce mot !
Et surtout qu'il est utile ! Car il sera le sésame qui lui ouvrira les portes de l'Elysée. Mais vous ne savez peut être pas ce que "anthropocène" veut dire ? Ne comptez pas sur moi pour vous aider ! Marine Le Pen a bossé comme une malade pour le dénicher. Elle a ouvert de nombreux dictionnaires pour en comprendre le sens. Elle s'est entraînée des heures durant devant un miroir pour le prononcer correctement. Et vous refuseriez de faire le même effort ?
Dans ma grande bonté je vais quand même vous mettre sur la piste. La conférence de presse de Marine Le Pen était placée sous le sigle suivant : "pour une France durable". Vous avez bien lu : "durable" (n'oubliez pas d'ajouter développement…) ! Pas "la France apaisée" qui lui servait il y a encore quelques mois pour faire des mamours à l'Islam. Et certainement pas "la France éternelle", vous savez, celle de Vercingétorix, de Charles Martel et de Jeanne d'Arc. Ah ça non ! C'est bon pour cette petite peste de Marion…
Il serait injuste de trop se moquer de Marine Le Pen. L'honnêteté veut que nous parlions aussi de son programme. "La France durable" de la présidente du Front national a des contours très précis. MLP veut interdire les OGM... De là à ce qu'elle fasse couple avec José Bové… Elle veut lutter contre les perturbateurs endocriniens… Du Benoît Hamon tout craché mais à notre connaissance ce dernier est déjà maqué. Elle entend aussi étendre le principe de précaution… Eva Joly n'est pas loin.
Ainsi se dessine la piste cyclable écologique qui mènera Marine Le Pen aux portes de l'Elysée. On la voit assez bien empruntant sa robe à fleurs à Cécile Duflot et pédalant triomphalement rue du Faubourg-Saint-Honoré. Au fait vous avez eu le temps de trouver ce que voulait dire "anthropocène" ?
allez, un petit clic
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vendredi 27 janvier 2017
LES UNES DU JOUR ....
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samedi 21 janvier 2017
LES PAREIDOLIES : KEZAKO ?
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KEZAKO ?
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Le cerveau humain a ses petites manies. Il structure en permanence son environnement quitte à transformer des informations visuelles de la rétine… en objets ou visages connus. C'est le principe d'une paréidolie.
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Un rocher qui ressemble au profil d'un indien, un sac qui sourit, un nuage en forme de chien… ce que nos yeux devinent parfois dans la nature sont des paréidolies. Une espèce d'illusion d'optique qui consiste pour le cerveau à associer un stimulus visuel informe et ambigu en un élément clair et identifiable. Le plus souvent un visage ou un animal. A la différence des illusions d’optiques qui répondent à de lois universelles, chacun peut voir dans une paréidolie une chose différente. Car les paréidolies jouent sur la perception humaine. C'est à dire sur l'histoire, les dispositions et la culture de chacun. Et ainsi l'homme devine plus qu’il ne voit. Un exemple récent illustre parfaitement la façon dont le cerveau peut se jouer des hommes. Il s'agit de la publication d'une photo prise sur Mars par le robot Curiosity sur laquelle certains voient volontiers l'ombre d'un homme. Une hypothèse improbable à laquelle la plupart des cerveaux semblent vouloir donner effectivement corps. Découvrez 25 paréidolies fascinantes dans ce diaporama. | ||||
Les paréidolies au cœur du débat
C'est la tendance qui consiste à associer une forme plus ou moins précise à un élément clairement identifié
Qui
n'a jamais reconnu une forme familière en regardant un nuage ? Qui ne
s'est jamais extasié face à un relief ayant une apparence humaine ?
A travers le monde plusieurs exemples
sont cités en référence lorsque l'on évoque ce type de phénomène :
la
tête d'indien connue sous le nom de rock face dans les montagnes
rocheuses (Colorado, USA),
la tête du chien endormi sur une paroi du
fjord du Saguenay au Québec (Canada),
le Sphinx des monts Bucegi dans
les montagnes Carpathes (Roumanie),
ou encore le célèbre profil humain
de l'île de Stac Levenish dans l'archipel de Saint-Kilda en Ecosse...
ou bien encore la fameuse tête de Bélier au fond de mon jardin à Ploumanac'h
Nous pourrions ainsi multiplier les exemples.
En réalité, il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin pour observer ce genre de phénomène, puisque le morne Larcher - vu du sud de l'île - est souvent dépeint comme une femme couchée.
Cette tendance qui consiste à associer une forme plus ou moins précise à un élément clairement identifié s'appelle la paréidolie. En réalité, cette propension ne s'arrête nullement aux nuages ou aux formes du relief terrestre, puisque nous semblons reconnaître dans les éléments du quotidien (objets divers, légumes, etc.) des visages, des postures, voire même des personnages connus.
Si cela semble assez courant, et n'étonne plus personne, les paréidolies prennent une dimension beaucoup plus mystique, quand elles s'apparentent à des personnages bibliques (le Christ, la Vierge Marie, des anges, etc.).
L'exemple de paréidolie le plus célèbre est le Saint Suaire de Turin qui, photographiée pour la première fois en 1898, fit apparaître le visage d'un homme ressemblant étrangement aux descriptions connues du Christ, et ayant visiblement subi le supplice de la crucifixion.
En 2012, des
milliers de personnes sont venues en pèlerinage pour voir la cicatrice
d'un arbre situé à l'angle de la 60ème rue et de Bergenline Avenue à
West New-York dans le New-Jersey, car elle s'apparentait à l'image de
Notre-Dame de Guadalupe.
Il en fut de même en Irlande (Rathkeale), où un tronc d'arbre coupé devint un lieu de procession, car il rappelait étrangement l'image de la Vierge Marie.
Cela peut même
conduire à des situations ubuesques, puisqu'en 2004, un toast sur lequel
l'image de la Vierge Marie a été reconnue a été vendu aux enchères
28000 dollars.
La médecine s'est penchée très tôt sur ces phénomènes qu'elle a d'abord qualifiés d'illusions d'optique, avant de les requalifier sous le vocable d'apophénie. Il s'agirait d'une altération de la perception qui incite un individu à établir des liens non motivés entre des formes banales et des situations existantes ou historiques.
L'individu est alors persuadé que les formes ou scènes qu'il semble reconnaître sont apparues pour lui délivrer un message ; il devient donc l'élément central ou moteur du dispositif et se sent alors investi d'une mission.
Dès lors qui croire ?
La médecine, qui dans son obligation de rationalité, explique notre propension à reconnaître certaines images comme une pathologie, ou ces phénomènes seraient-ils de vrais messages visant à nous alerter ou nous inciter à une véritable introspection ?
S'il s'avère difficile de répondre à cette question, la posture du chercheur ne doit cependant jamais varier : ne pas opter pour une solution ou une autre, tant que les faits ne sont pas clairement établis, démontrés et parfois même reproductibles.
Chacun se fera néanmoins son opinion...
La médecine s'est penchée très tôt sur ces phénomènes qu'elle a d'abord qualifiés d'illusions d'optique, avant de les requalifier sous le vocable d'apophénie. Il s'agirait d'une altération de la perception qui incite un individu à établir des liens non motivés entre des formes banales et des situations existantes ou historiques.
L'individu est alors persuadé que les formes ou scènes qu'il semble reconnaître sont apparues pour lui délivrer un message ; il devient donc l'élément central ou moteur du dispositif et se sent alors investi d'une mission.
Dès lors qui croire ?
La médecine, qui dans son obligation de rationalité, explique notre propension à reconnaître certaines images comme une pathologie, ou ces phénomènes seraient-ils de vrais messages visant à nous alerter ou nous inciter à une véritable introspection ?
S'il s'avère difficile de répondre à cette question, la posture du chercheur ne doit cependant jamais varier : ne pas opter pour une solution ou une autre, tant que les faits ne sont pas clairement établis, démontrés et parfois même reproductibles.
Chacun se fera néanmoins son opinion...
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Pollution de l'air par les particules fines (PM10) - Communiqué du 20 janvier 2017 - 16h valable jusqu'au 22 janvier à 0h00
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