jeudi 11 juillet 2002

LES DOGONS

Les Dogons



 
Dogons
DogonMali.jpg
costume traditionnel d'un chasseur Dogon (protecteurs des villages)


Populations
Drapeau : Mali Mali
Drapeau : Burkina Faso Burkina Faso
Drapeau : Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Autre
Langue(s)Dogon
Religion(s)Islam, animisme, christianisme
Groupe(s) relié(s)Bozos, Soninkés
Les Dogons sont un peuple du Mali, en Afrique de l'Ouest. Leur population totale au Mali est estimée à 700 000 personnes[1]. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Quelques Dogons sont installés dans le nord du Burkina Faso, d'autres se sont installés en Côte d'Ivoire.
Les Dogons sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. La langue parlée par les Dogons est le dogon qui regroupe plusieurs dialectes. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so, langue réservée à la société des masques. Les Dogons sont liés avec l’ethnie des Bozos par la parenté à plaisanterie. Dogons et Bozos se moquent réciproquement, mais parallèlement se doivent assistance.

 


Histoire

Les Dogons seraient venus du Mandé, région située au sud-ouest du Mali au XIVe siècle pour éviter l'islamisation[2]. Ils se seraient installés à Kani Bonzon avant de se disperser sur trois sites que sont la Falaise de Bandiagara (site mis en 2003 sur la liste mondiale du patrimoine de l'UNESCO), le plateau (région de Sangha) et la plaine[3]. Cette falaise était alors habitée par les Tellem, portant aussi le nom de kurumba. D'après les Dogons, les Bana ont précédé les Tellem. Même s'ils ont longtemps subi la domination des divers peuples ayant créé de grands empires ou royaumes, les Dogons ont toujours su conserver leur indépendance à cause de la difficulté d'accès à leurs territoires montagneux isolés. Les Dogons luttèrent farouchement contre les Mossis à l'époque de l'empire sonhrai, puis contre les Peuls à partir du XVIIe siècle. Les Dogons et les Soninkés sont très liés, les Dogons étaient parfois influencés culturellement et linguistiquement par les Soninkés dont certains se sont mélangés aux Dogons lors de leur grande dispersion après la chute de l'empire du Ghana.
Traditionnellement, les hommes dogons sont en général vêtus d'un boubou ou d'une tunique ouverte sur les côtés, et d'un pantalon tissé de trois bandes de chaque côté des cuisses. Les vêtements de couleur marron, ocre, jaune sont préférés. Les Dogons portent le chapeau conique, mais plus souvent encore le bonnet, surtout chez les hommes âgés. Autrefois les hommes portaient les cheveux très longs et frisés. Sur le haut de la tête un cimier était fait avec les cheveux. Quand les cheveux étaient jugés trop courts, on y ajoutait des éléments. Généralement les cheveux sont rasés vers l'âge de 45 ans. Une ceinture de cauris encercle la tête. Des bracelets de cuivre ou d'argent sont portés au bras, ainsi que des bagues au doigt. Les talismans sont très utilisés. On y ajoute des poils de queue d'éléphant pour la force.
Les femmes dogons portent le pagne et le boubou féminin. Les coiffures sont très riches et variées. Elles sont en forme de casque, avec de longue mèches tressées sur les côtés, un nœud de cheveux sur la nuque et le cimier sur le haut du crâne. À la coiffure sont ajoutés des perles ainsi que des bijoux d'or ou d'argent. Les oreilles sont percées et de nombreuses boucles d'or y sont fixées en forme de cercle. Vers l'âge de trois ans un anneau est fixé à la lèvre inférieure pour le premier stade d'initiation à la parole, puis trois anneaux au nez entre 10 et 12 ans, celui du milieu en cuivre pour attirer les bonnes paroles et les autres en aluminium pour chasser les mauvaises. Les pierres précieuses sont aussi utilisées pour les parures. On n'observe ni scarification ni tatouage.

Religion

Originellement, ils sont animistes. Bien qu’ayant fui pour éviter l’islamisation (les guerriers peuls les appelaient les « Habés » — païens), la majorité des Dogons sont aujourd’hui musulmans même si les pratiques animistes sont encore bien présentes. Une minorité est chrétienne.
Marcel Griaule, ethnologue a étudié les Dogons. En 1946, il a eu des entretiens avec Ogotemmêli[4], un ancien chasseur devenu aveugle suite à un accident et ayant mis à profit l'inactivité due à son handicap pour approfondir ses connaissances traditionnelles. À partir de ces entretiens, il a publié plusieurs livres, dont le célèbre Dieu d'eau sur la cosmogonie dogon.
Les Dogons croient en un dieu unique, Amma. Il créa la terre et en fit son épouse qui lui donna un fils, Yurugu ou le « Renard pâle »[5]. C’était un être imparfait qui ne connaissait que la première parole, la langue secrète sigi so. La terre donna ensuite à Amma un couple d'enfant jumeaux appelés Nommo. Ceux-ci étaient à la fois mâle et femelle. Maîtres de la parole, ils l’enseignèrent aux huit premiers ancêtres des hommes, quatre couples de jumeaux, nés d'un couple façonné dans l'argile par Amma.

La légende de Sirius

Si le « Dieu d'eau » est une interprétation inconsciente de la cosmogonie dogon, c'est à Robert KG Temple, auteur lié aux mouvements ésotériques que nous devons la description courante de la cosmogonie dogon dans son ouvrage The Sirius Mystery (1976)[6] :
Les Dogons considèrent que l’origine du monde vient d’une étoile nommée Digitaria, voisine de Sirius (appelée Sigui tolo). Ce serait la plus petite et la plus lourde des étoiles et contiendrait le germe de toute chose. Cette étoile serait Sirius B, une naine blanche, effectivement une étoile très dense et très lourde mais celle-ci ne fut découverte qu'en 1844 par Friedrich Wilhelm Bessel et Alvan Clark qui calculèrent que sa révolution autour de Sirius était d’environ 50 ans. 60 ans est la durée entre deux cérémonies du Sigui, la principale cérémonie des Dogons.
De plus, selon la cosmogonie dogon, Sirius aurait un deuxième satellite[7], ou plutôt une étoile compagnon, mais il fallut attendre 1995 pour que Jean-Louis Duvent et Daniel Benest, astronomes à l’observatoire de Nice, guidés par des irrégularités apparentes du mouvement de Sirius, soupçonnent l'existence d'une naine rouge hypothétique. À ce jour, l'existence d'une éventuelle Sirius C n'a pas été confirmée[8].
Dans ce même ouvrage, Robert KG Temple n'hésite pas à affirmer que les Dogons tiennent leur savoir ancestral des suites de la visite chez eux d'extraterrestres amphibiens venus de Sirius.
Une équipe conduite par un ethnologue belge, Walter Van Beek, passa une dizaine d'années chez les Dogons à partir de 1991. Elle conclut n'avoir trouvé aucune trace d'une tradition autour de Sirius dans la cosmogonie dogon telle que l'avait décrite Marcel Griaule et Robert KG Temple [9].
Il n'en reste pas moins vrai que la cosmogonie dogon intègre des faits astronomiques non observables à l'œil nu :
  • les quatre gros satellites de Jupiter
  • les anneaux de Saturne
  • Neith, le satellite de Vénus. Or ce dernier qui n'existe pas a pourtant été validé pendant deux siècles par la communauté astronomique (sa pseudo-découverte remonte à 1645). Cette erreur astronomique pourrait laisser penser que les Dogons auraient été visités entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle par un érudit qui leur aurait alors transmis une partie du savoir astronomique européen de l'époque et aurait eu une influence non négligeable dans la réécriture de leur cosmogonie [7].

Culture

La majorité des Dogons pratique une religion animiste incluant l'esprit ancestral Nommo, avec ses festivals et une mythologie dans lesquels Sirius joue une part importante. Une minorité significative des Dogons s'est convertie à l'islam et quelques autres au christianisme[10].
Les Dogons tracent leur ascendance par un système patrilinéaire. Chaque communauté, ou chaque famille au sens large, est dirigée par un patriarche. Ce chef est l'aîné survivant de l'ancêtre de la branche locale de la famille. Selon la base de données NECEP, dans ce système patrilinéaire, des mariages polygames avec jusqu'à quatre épouses peuvent se produire.
La plupart des hommes, cependant, n'ont qu'une seule épouse, et il est rare qu'un homme ait plus de deux épouses. Selon les us, les épouses n'intègrent le foyer marital qu'après la naissance de leur premier enfant. Les femmes peuvent quitter leur mari peu après le mariage, avant la naissance de leur premier enfant. Après un accouchement, le divorce est rare et pris très aux sérieux, exigeant la participation de tout le village. Une famille au sens large peut compter jusqu'à cent personnes et s'appelle le guinna.
Les Dogons recherchent fortement l'harmonie, ce qui se traduit dans plusieurs de leurs rites. Par exemple, dans un de leurs rituels les plus importants, les femmes félicitent les hommes, les hommes remercient les femmes, les jeunes expriment leurs appréciations envers les vieux et les vieux identifient les contributions des jeunes. Un autre exemple est la coutume des salutations raffinées toutes les fois qu'un Dogon en rencontre un autre. Cette coutume est répétée à plusieurs reprises, dans tout le village de Dogon, toute la journée. Au cours ces salutations formelles, la personne entrant répond à une série de questions au sujet de toute sa famille, posée par la personne qui était déjà là. Invariablement, la réponse est sewa, signifiant que ça va bien. Puis le Dogon entrant répète le rituel, demandant au résidant comment va sa famille entière. En raison de la répétition du terme sewa dans tout village Dogon, les peuples voisins ont nommé les Dogons les personnes de sewa.
Le Hogon est le leader spirituel du village. Il est élu parmi les hommes les plus âgés des familles du village. Après son élection il doit suivre six moix d'initiation, pendant lesquels il ne lui est permis ni de raser ni de se laver. Il porte des vêtements blancs et personne n'est autorisé à le toucher. Une jeune vierge prépubère prend soin de lui, nettoie sa maison et prépare ses repas. Elle rentre chez elle la nuit.
Après son initiation, il portera un bonnet rouge. Il a un brassard avec une perle sacrée qui symbolise sa fonction. La vierge est remplacée par une de ses épouses, mais celle-ci rentre aussi chez elle la nuit. Le Hogon doit vivre seul dans sa maison. Le Dogon croit que le serpent sacré Lébé vient pendant la nuit pour le purifier et lui communiquer la sagesse.
Les Dogons sont des agriculteurs et cultivent le millet perlé, le sorgho et le riz, ainsi que l' oignon, le tabac, les arachides et quelques autres légumes. Marcel Griaule a encouragé la construction d'un barrage près de Sangha et a incité à la culture des oignons. L'économie de la région de Sangha a doublé depuis lors et ses oignons sont vendus jusques sur le marché de Bamako et même de la Côte d'Ivoire. Les Dogons élèvent également des moutons, des chèvres et des poulets. Le grain est stocké dans les greniers.

Société et rites religieux


Le togouna du village de Endé au pays Dogon.

Sculpture dogon en bois, probablement une figure ancestrale, XVIIe-XVIIIe siècle, Pavillon des Sessions
La shônan communement appelé "togouna" (ou case à palabres), est une construction présente dans chaque village, sous laquelle les hommes du village, et plus particulièrement les anciens, se réunissent pour parler des affaires du village. Sa taille basse oblige les hommes à s’asseoir et interdit l’emportement (en se levant brusquement, on se cogne le crâne). Elle est constituée de huit piliers en bois sur lesquels reposent jusqu'à huit couches de chaume. Le nombre 8 fait référence au nombre des premiers ancêtres dogons. Des symboles dogons sont sculptés sur les piliers.
Le rite funéraire se déroule en trois temps :
  • Lors du décès, un enterrement est organisé. Le corps du défunt est lavé avant d'être déposé à l'air libre dans les failles des falaises qui servent de cimetière. Son âme reste dans le village.
  • Quelques mois plus tard, sont organisées des funérailles qui permettent à la famille et aux proches de rendre un hommage au défunt. Son âme quitte alors la maison familiale mais continue d’errer dans les alentours.
  • Le troisième temps est le dama. Cette cérémonie est collective et concerne toutes les personnes décédées au cours des années précédentes (le dama est organisé tous les 3 à 5 ans). Les âmes sont appelées à rejoindre les ancêtres. Au cours de la cérémonie qui dure trois jours, les différents masques sont sortis et défilent et dansent dans le village. Cette cérémonie marque la fin du deuil.
Les cérémonies du Sigui ont lieu, chez les Dogons, tous les soixante ans. Elles se déroulent sur sept ans. Les prochaines auront lieu en 2027). Il s’agit d’un important rituel de régénération. Elles commémorent la révélation de la parole orale aux hommes, ainsi que la mort et les funérailles du premier ancêtre. Jean Rouch a réalisé plusieurs films lors des dernières fêtes entre 1967 et 1974.
La « société des masques » appelée Awa dirige les danses masquées organisées lors des différentes cérémonies. La société comprend tous les hommes. Les garçons y entrent après la circoncision. Les femmes ne sont pas admises dans cette société, sauf celles nées l'année du sigui.
Le hogon est le chef religieux du village dogon. Il est le prêtre du culte du lébé (Lébé Seru est le premier ancêtre Dogon qui, enterré au pays du Mandé, ressuscita sous forme de serpent). C'est le plus vieil homme du village qui devient hogon. Certains interdits lui sont prescrits. Il n’a plus le droit d’avoir un contact physique avec personne, il ne doit plus sortir de sa maison...
La société dogon est patrilinéaire, mais la famille maternelle l'emporte sur les enfants. En effet, tout Dogon de retour au pays doit obligatoirement passer dans sa famille maternelle avant de rendre visite à ses parents paternels. Les descendants d’un ancêtre commun font partie d’une ginna qui regroupe tous les adultes hommes, leurs femmes et leurs enfants. La ginna inclut également les maisons de famille et les champs leur appartenant. Le chef, le ginna bana, est l’homme le plus âgé.
Il n'y a pas de castes chez les Dogons, la société est égalitaire. Les forgerons sont endogames. Les hossobé sont les bannis, les impurs. Deviennent hossobé tous ceux qui ont trahi le clan auquel ils appartiennent. Les jeunes gens se retrouvent dans les classes d'âge, chaque classe construisant sa maison décorée avec les symboles de son groupe. C'est là qu'ils se retrouvent, le plus souvent la nuit, pour pratiquer leurs rites, les festivités.

Architecture


Village de Banani, la Togouna est visible au centre de l'image.
L'architecture dogon est spécifique. La plupart des villages sont implantés dans la falaise, et accessibles uniquement par des chemins escarpés qui empruntent les failles du plateau.

Village dogon construit au flanc de la falaise.
La case traditionnelle est organisée autour d'une cour, chaque femme ayant son grenier auquel le mari n'a pas accès. Le grenier du mari sert à conserver le mil, le grenier des femmes sert, lui, à conserver les condiments et différents objets. Les greniers sont clairement identifiables par leur toiture en seko (paille), celui du mari étant en général, le plus important.
Il existe différentes sortes de greniers (appelés gôh) d'architecture spécifique, et ayant une attribution et une symbolique particulière :
  • le gôh Karï, divisé en trois parties, est obligatoirement la propriété d'un homme.
  • le gôh nân, plus grand, qui peut appartenir à un homme ou une femme, est construit sur deux étages, et divisé en quatre compartiments par étage. Il sert à la conservation des céréales (mil, sorgho, fonio). Il sert aussi de coffre fort et renferme alors des objets précieux.
  • le gôh Anan qui est le plus grand et fait d'un seul bloc, est sous la responsabilité du chef de lignage. Il renferme les récoltes des champs collectifs (Anan signifiant village). Il est descellé uniquement lors de sécheresses, ou pour la cérémonie du Dama.
  • le gôh Pôron, un grenier castré, est sous la responsabilité du chef de lignage. Il présente un petit muret central.

Musique

La musique dogon est étroitement associée aux différents rites : mariages, funérailles, etc. La jeune chanteuse malienne Déné Issébéré est l'emblème de cette culture musicale au Mali et à l'étranger[11].

Danses

Très codifiées, les danses dogons expriment la formation du monde, l'organisation du système solaire, le culte des divinités ou les mystères de la mort. La plus spectaculaire s'exécute sur des échasses appelées "touterelles".

La table du renard


Table du renard (près de Sangha)
La "Table" sert d'instrument de divination. La personne qui a des problèmes, va trouver le "devin" pour qu'il lui prédise l'avenir ou lui donne quelques conseils. A l'écart du village en fin d'après-midi, le devin, suite aux explications du client, trace un grand rectangle divisé en plusieurs cases, dont chacune reçoit différents signes et petits bâtons plantés dans le sol. Ensuite le devin demande au client de lancer sur cette "table" une poignée de cacahuettes, puis tous deux quittent les lieux jusqu'au lendemain matin. Pendant la nuit un renard (ou Chacal), vient manger les cacahuettes en piétinant la "table". Le matin, le devin revient avec son client, et interprète les traces laissées par le renard, et en fonction de celles-ci et des bâtons renversés lui prédit l'avenir.

Mode de vie


Séchage des boulettes d'oignon sur la falaise de Bandiagara
Les Dogons sont avant tout des cultivateurs, de petit mil, de sorgho et de riz, ainsi que d'oignons et de quelques autres légumes peu exigeants en eau. Le mil, qu'ils entreposent dans des greniers, est la base de leur alimentation, mais la culture de l'oignon (qui représente près d'un tiers des surfaces cultivables de la falaise) est essentielle à leur économie, puisqu'ils sont exportés dans les villes des alentours et servent de monnaie d'échange avec les autres ethnies (par exemple pour l'achat de poissons aux Bozos). Ils élèvent aussi du petit bétail, surtout des moutons et des poulets. Les bovins et les ovins sont confiés aux Peuls vivant plus bas, en plaine. Les Dogons pratiquent aussi l'apiculture.

Grenier à grain
Traditionnellement les dogons sont aussi des forgerons réputés. Une étude récente[12] a mis en évidence la production de fer et d'outils en fer forgé du temps des Tellems au VIe siècle, production devenue quasi industrielle du XIVe siècle au XIXe siècle à l'époque Dogon. Il apparaît que diverses techniques de récupération du fer, à partir du minerai trouvé en divers endroits de la falaise de Bandiagara, aient été mises au point dans différents villages parfois séparés de quelques dizaines de kilomètres[12]. Cette production, déjà avérée sur le site de la falaise pendant plus de mille trois cents ans (à raison d'environ 15 tonnes estimées par an), permet de mieux comprendre le statut particulier et respecté des forgerons dans la société dogon, ainsi que les échanges commerciaux que pratiquaient les Dogons.
Le tissage du coton est l’affaire des hommes. Les tisserands installent leur métier à tisser sur la voie publique.
Dans les villages, le marché a lieu tous les 5 jours, ce qui correspond à la semaine dogon.
La lutte traditionnelle est très pratiquée par les garçons et les jeunes hommes. Des tournois réguliers sont organisés entre quartiers et entre villages.

Le tourisme

Le pays dogon est devenu la première région touristique du Mali et de l’Afrique de l’ouest, en raison de ses attractions majeures : l'exceptionnalité du site naturel et de sa richesse culturelle
S’il constitue une source importante de revenus pour les villageois, et bénéficie dans l'ensemble grandement au peuple dogon, il ne va pas sans poser problèmes. Des enfants deviennent des mendiants, certains jeunes quittent l’école pour devenir guides sans aucune formation.

Vue générale panoramique

Références

  1. (en) McGinley Mark, « Cliffs of Bandiagara (Land of the Dogons), Mali. », dans Encyclopedia of Earth, Cutler J. Cleveland, Washington, D.C.: Environmental Information Coalition, National Council for Science and the Environment, 16 avril 2009 [ texte intégral [archive] (page consultée le 5 décembre 2009) ]
    United Nations Environment Programme-World Conservation Monitoring Centre (Content Partner)
  2. Bandiagara au Patrimoine mondial de l'UNESCO [archive]
  3. Véronique Petit, « Société d'origine et logiques migratoires. Les Dogon de Sangha », dans Population, Institut national d'études démographiques, vol. 52, no 3, 1997, p. 515-543 (ISSN 0032-4663 [archive]) [ texte intégral [archive], lien DOI [archive] (pages consultées le 6 décembre 2009) ]
  4. Marcel Griaule, Dieu d'eau : entretiens avec Ogotemmêli, Le Livre de poche, Paris, 1987 (éditions antérieures), 255 p. (ISBN 2253039918)
  5. Marcel Griaule, Le Renard Pâle, Tome 1, Fasc. 1 , Le mythe cosmogonique. La création du monde, Institut d'Ethnologie, Université de Paris, 1965, 538 p.
  6. Robert KG Temple, The Sirius Mystery, Sidgwick and Jackson, Londres, 1976, 290 p. (ISBN 0283981369)
  7. a et bL'Astronomie dogon, les étoiles du sacrifice [archive] [pdf] dans Ciel et Espace de mai 1996 par Serge Jodra.
  8. Archives d'Hubble : existence de Sirius C non confirmée à ce jour [archive]
  9. Walter E. A. van Beek et Jan Jansen : La mission Griaule à Kangaba (Mali) [archive] dans Les Cahiers d'études africaines n'158 - 2000
  10. Caroline Grimberghs, « Le pays Dogon, à voir avant de mourir ! [archive] », La Libre Belgique, 3 janvier 2010. Consulté le 21 janvier 2010
  11. Biographie de Déné Issébéré [archive], Site de Déné Issébéré. Consulté le 5 janvier 2009
  12. a et bLe pays dogon a produit pendant des siècles de grandes quantités de fer, Le Monde du 28/12/06 [archive]

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mardi 4 juin 2002

RENNES LE CHATEAU (suite) : LES HYPOTHESES

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Reproduction de la dalle de la marquise de Hautpoul Blanchefort
Epitaphe de la tombe de la marquise de Hautpoul Blanchefort



La pierre de Coume-Sourde
Dalle retrouvée dans la cave du presbytère
Il pourrait s’agir de la pierre de " Coume-Sourde " découverte par Ernest Cros, familier de Saunière, dans la montagne du même nom et entreposée au presbytère. Cette dalle comporte de nombreux coups de marteau et de burin comme si on avait voulu effacer ce qu’elle contenait…
Ernest Cros en avait fait une reproduction.
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Marie d'Hautpoul et l'abbé Bigou
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Antoine Bigou, avait pris la succession de son oncle, Jean, curé de Rennes le Château, en 1774. Il était le confesseur de la Marquise d'Hautpoul. A la veille de sa mort, celle-ci lui aurait confié un très grand secret de famille ainsi que des documents... Elle lui aurait également demandé de transmettre ce secret à une personne digne de le recevoir. Marie de Negri Dables, Dame de Hautpoul, mourut le 17 janvier 1781 et repose dans le petit cimetière de Rennes le Château.
Il dissimula les documents dans un des piliers de l'autel de l'église de Rennes. En 1791, il posa une dalle sur la tombe de la Marquise.
La dalle proviendrait d'un tombeau situé au hameau des Pontils.
Il fit graver d'étranges signes sur cette dalle : "ET IN ARCADIA EGO" : Moi, celui qui suis aussi en Arcadie.
De plus, la Marquise étant décédée le 17 janvier 1781, la date sur la pierre aurait dû être XVII janvier MDCCLXXXI et non pas XVII janvier MDC O LXXXI.
Dans l'église, il posa face contre terre, devant l'autel : la dalle des Chevaliers.
Il fut déclaré prêtre réfractaire en 1792 et dut se réfugier à Sabadell, en Espagne où il mourut le 21 mars 1794 en transmettant le secret de la Marquise à l'abbé Cauneille.
Ce dernier confiera ce secret à l'abbé Jean Vié, curé de Rennes les Bains et à l'abbé Emile François Cayron, curé de St Laurent de la Cabrerisse prêtres de 1840 à 1872.
Les inscriptions de cette tombe seront effacées par l'abbé Saunière, mais nous disposons de 2 reproductions effectuées par Eugène Cros (archéologue amateur) et par Eugène Stublein. Sur la version de ce dernier, les lettres grecques (et in arcadia ego) n'apparaissent pas.
Reproduction de la dalle de Come Sourde


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Le trésor des Wisigoths
Ce trésor a été ramené dans leur capitale, Toulouse, après le pillage de Rome. Sous la poussée des Francs, les Wisigoths transférèrent leur capitale à Rhédae, amenant leur trésor ?. L'inventaire du butin de Toulouse a été fait par le Franc Frédégiaire et ne mentione pas le trésor de Rome. Les Francs progressant, les Wisigoths déménagent de Rennes vers Tolède. Tolède fut prise par les Arabes et l'inventaire affectué par El Macin ne révèle aucun trésor romain...
Serait-il resté à Rennes ?
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Les Hypothèses
Le trésor de Blanche de Castille
Une base d'OVNIS
Le trésor de Jérusalem
La tombe de Jésus Christ
Deux auteurs anglais verraient la tombe du Christ à Rennes le Château, sous le Mont Cardou.
La tombe de Jésus Christ fils du Père (Bar-Aba = Barabbas) à Alet-les-Bains, la Cité de Dieu. A consulter : Le site de P.Silvain http://www.rennes-le-chateau-la-revelation.com/
L'Arche d'Alliance ramenée de Jérusalem par les Templiers et cachée près d'Arques. A consulter : Le site de P.Silvain http://www.rennes-le-chateau-la-revelation.com/
Un trafic de messes
C'est du moins la version officielle...


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lundi 1 avril 2002

AMBRE

CE SOIR JE NE LOUPE  PAS CE FILM, "AMBRE" SUR FRANCE 3...


En feuilletant mon programme TV l'autre jour , quelle bonne surprise de voir que ce soir au Ciné-club sur France 3 est diffusé le film "AMBRE" (titre original "Ambre Forever") d'Otto Preminger. Diffusé un peu tard, 0 h 55 mais tant pis, comme je suis une couche tard, pas très grave pour moi.




Sortie en salles en 1947. Durée 138 minutes

Avec la très belle Linda Darnell et aussi Cornel Wilde, Richard Greene.

J'ai vu ce film il y a très, très longtemps à la TV et durant mon adolescence j'avais lu le roman sulfureux de Kathleen Winsor et ça m'avait beaucoup marquée à l'époque comme une de mes meilleures copines alors qui par la suite à prénommée sa fille Ambre en rapport à l'héroïne de ce roman...
 
 
 
Ambre, best-seller « scandaleux » de l’après-guerre, avait fini par être rangé dans nos mémoires parmi les sagas à l’eau-de-rose. La remise au jour de ce beau monstre en 1995 a révélé tout au contraire un roman d’une exemplaire noirceur – et un récit picaresque où revit, haute en couleurs, l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle.



L'HISTOIRE DU FILM :




Au XVIIe siècle, Ambre St Clare, une belle jeune femme très ambitieuse mais de condition modeste, est prête à tout pour gravir rapidement les échelons de l’ascension sociale. Elle sera déchirée entre l’amour qu’elle porte à Bruce Carlton et ses ambitions. Banni d’Angleterre, Bruce part précipitamment laissant Ambre enceinte et sans argent. Jetée en prison car criblée de dettes, elle s’évade grâce à Black Jack Mallard, met au monde son fils dans les bas fonds de Londres, et peu à peu, remonte la pente. Après bien des aventures, elle devient comédienne de théâtre pour mieux s’exposer dans la haute société. Fortement courtisée, elle épouse le vieux Lord Radcliffe qui l’introduit à la cour. Le roi Charles II la remarque au grand dépit de son mari. La peste s’abat sur Londres et sachant Bruce revenu, Ambre quitte tout pour le sauver de l’épidémie. Mais son mari la rattrape et informe Bruce de leur mariage. Bruce quitte Ambre de nouveau. Un incendie éclate à Londres et Lord Radcliffe meurt. Ambre devient la favorite du roi. Carlton, marié, revient une dernière fois mais pour reprendre son fils, Ambre reste seule... car Charles II l'a répudiée.



A PROPOS DU FILM :

Darryl F. Zanuck voulait faire de l’adaptation du roman sulfureux de Kathleen Winsor, le nouvel Autant en emporte le vent. Le tournage commença en mars 1946, avec un budget de 4,5 millions de dollars. Dans le rôle d’Ambre, une actrice irlandaise inconnue, Peggy Cummins, dans celui de Lord Almsbury, Vincent Price, et aux commandes John M. Stahl, réalisateur de grands mélodrame dans les années 1930 (Back Street, Images de la vie). Mais très vite, Zanuck arrête le tournage, après 39 jours de production et un coût de 500 000 dollars, prétextant le mauvais travail effectué par Stahl. Il semblerait que la véritable raison soit plutôt le manque de métier et le coté juvénile de Peggy Cumming. Otto Preminger est sollicité par Zanuck, pour reprendre la réalisation. Il accepte à la condition de choisir Lana Turner pour le rôle d’Ambre qui, selon Preminger, est fait pour elle. Mais le producteur Zanuck ne veut pas d’une star de la MGM et impose Linda Darnell. Le tournage reprend en octobre 1946, pendant dix-sept semaines et le coût du film se monta à six millions de dollars. Il rapporta la même somme en bénéfices, dès la première semaine de sortie.
Linda Darnell dut se teindre en blonde pour le film. L’actrice irradie de sa beauté tout l’écran qu’elle soit de haillons vêtue, en crinoline couleur or ou en taffetas et tulles blancs, avec de plus, l’appui du technicolor !
Ambre fut condamnée aux États-Unis, par les ligues de décence « pour encouragement à l’immoralité et à la licence ». La meilleure des publicités fut celle de l’archevêque de New York qui demanda aux catholiques de ne pas aller voir le film. Ce fut un énorme succès !
Le film reçu une nomination aux Oscars en 1948 pour David Raskin (meilleure musique).

L'actrice Linda Darnell (16 octobre 1923 - 10 avril 1965)

Dommage, je n'ai pas trouvé d'extrait vidéos !

Peut-être qu'aujourd'hui, je vais revoir ce film avec un œil différent, étant loin de ma période adolescence, mais je le conseille à tous ceux qui aiment les films du style "Autant en emporte le vent", la série des "Angélique». Certainement que c'est le genre de film qui plait plus aux femmes qu'aux hommes.



En tout cas, dans mes souvenirs, c'est une passionnante histoire d'amour, d'amitié, d'aventure et d'ascension sociale qui est racontée dans le roman comme dans le film...

 

Aucun rapport avec la baleine. En fait l'héroïne du roman avait les yeux de la couleur de la pierre l'ambre, d'où son prénom.
 

L'ambre gris (de l'arabe عنبر `anbar « ambre gris » et de عنابر `anābir « cachalot »), est une concrétion intestinale du cachalot, provenant de la digestion par les cachalots de l'encre de seiches. C'est une substance très parfumée, solide, grasse, inflammable, de couleur variant du gris au noirâtre et à l'odeur spécifique. Il se forme à l'intérieur des intestins du cachalot et on le trouve le plus souvent flottant sur les océans ou déposé sur les côtes.

L'ambre gris a un unique point commun avec l'ambre jaune, qui est une résine fossile : on le récoltait naguère sur les plages ou flottant au milieu des vagues.

Dès le XVe siècle, l’ambre gris a été commercialisé en Europe et on le payait à son poids en or, bien que les échantillons ne fussent alors que de qualité très aléatoire. Léon l'Africain rapporte qu’au XVIe siècle, le prix de l’ambre gris sur le marché de Fez était de 60 ducats la livre (à comparer avec 20 ducats pour un esclave, 40 pour un eunuque et 50 pour un chameau) : ainsi était-il plus coûteux que l’or et les gemmes.


Le négociant hollandais Jan Huygen van Linschoten écrivit dans son journal de voyage à propos de l’ambre gris :

« On l'utilise combiné à du musc, de la civette, du benjoin et d’autres arômes dans beaucoup de préparation de luxe, par exemple pour parfumer des assortiments de pommes et de poires serties dans des écrins d’argent et d’or que des serviteurs apportent aux convives . »

L'ambre gris doit sa valeur à son utilisation très ancienne en parfumerie, mais aussi et surtout à son extrême rareté. Du fait de la possibilité de le synthétiser chimiquement, et de l'interdiction de commercialiser les abattis de cachalots imposée par les Accords de Washington l'ambre gris n'est plus aujourd'hui une marchandise, bien que l'homéopathie lui assigne des vertus uniques.


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