mercredi 23 octobre 2013

LE DIODON

Diodon. Poisson porc-épic ou poisson-hérisson?
C’est lorsqu’il est effrayé que le diodon justifie son surnom de poisson porc-épic. En effet, son corps se gonfle et se hérisse de longues épines.
Poisson des mers tropicales et des récifs de coraux, le diodon est également connu sous le nom de poisson-hérisson. Le poisson-hérisson tacheté (Diodon holocanthus) est bien connu des aquariophiles.



Stratégie de défense du diodon
Lorsqu’il se sent en danger, le corps du diodon se gonfle d’eau pour devenir presque sphérique.
Dans le même temps, les épines qui le recouvrent, normalement rabattues vers l’arrière, se dressent à la verticale.
D’autres fois, le diodon se gonfle d’air, ce qui lui permet de se laisser flotter à la surface de l’eau.



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Poisson herisson
Poisson hérisson
Il adopte cette technique quand on essaye de le sortir de son milieu ou de son aquarium. Dans ce cas là, il vaut mieux porter des gants car ses nombreuses épines sont autant d’aiguillons venimeux.
Elles peuvent provoquer de douloureuses piqûres.
Portrait du poisson-hérisson tacheté (Diodon holocanthus)
Diodon signifie « deux dents ». Ces dents s’étirent en continu sur toute la largeur de la bouche.
Ce poisson dispose ainsi d’un véritable étau. Une sorte de bec puissant qu’il utilise pour briser la coquille des mollusques dont il se nourrit.
Egalement mangeur de coraux, le diodon ne se contente pas des polypes charnus qui les constituent mais broie également leur squelette calcaire.
Diodon holocanthus
Diodon holocanthus
Diodon holocanthus mesure en moyenne 30 cm mais peut atteindre 50 cm de long à l'état sauvage.
En aquarium, le diodon est une véritable curiosité. Son regard est particulièrement étrange. Ses yeux s’orientent chacun dans une direction différente.
Intelligent, il vient régulièrement en surface quand il sait qu’on lui apporte à manger.

Le poisson porc-épic est curieux
S’il a très faim, le diodon n’hésite pas à cracher un jet d’eau au visage de son éleveur.
La chair du poisson porc-épic contient une substance très toxique, le tétrodotoxine, qui la rend mortelle.
On le cuisine au Japon mais il faut pour cela une licence spéciale.
Malheureusement pour lui, le diodon finit souvent dans les échoppes de souvenirs pour touristes.
En Extrême-Orient, on propose sa peau séchée et gonflée, avec une ampoule logée à l’intérieur, en guise de lampe décorative …
En aquarium:
  • Bac: 450 l. Fish only. Filtrage important
  • Alimentation: Aliments protidiques dont des crustacés, des crevettes, de smollusques avec la coquille
  • Comportement: Ne jamais mettre en compagnie d'invertébrés, ni de coraux. Peut se montrer agressif envers les petites espèces
  • Reproduction: Non
Aiguillons et épines
A l’origine de la grande variété d’épines et d’aiguillons qui existe dans les fonds sous-marins, il y a toujours une stratégie de défense.
Le poisson porc-épic en est un exemple typique.
Le poisson devient ainsi une bouchée très désagréable pour n’importe quel prédateur. En voulant l’avaler, il risque de s’étouffer et est obligé de le recracher.
Diodon
Diodon
Dans le cas du diodon, les épines sont une évolution directe des écailles. Les épines que l’on voit sur le corps des poissons sont probablement une évolution directe de leurs arêtes. La structure interne de celles-ci leur permet en effet de se transformer en épines par calcification et de devenir ainsi des aiguillons venimeux.
il est vraiment tout mignon
C’est par exemple le cas du Pterois volitans également appelé scorpion de mer.
Chez d’autres poissons, les arêtes dorsales se sont d’abord transformées en une série d’aiguillons, comme ceux de la vive, puis en un seul aiguillon défensif.
Le poisson porc-épic ne possède donc pas d’écailles mais des épines fixées sur une peau calleuse.
le diodon  tacheté
Face à ses prédateurs, en une seconde, il se remplit d’eau et se gonfle démesurément. Jusqu’alors repliées, ses épines se dressent et il devient difficile d’avaler un ballon hérissé d’aiguilles dont le diamètre peut atteindre un mètre.

LA GUADELOUPE

Deshaies sur la côte ouest de la Guadeloupe



















La végétation est beaucoup plus verdoyante aux alentours, le mouillage n'est plus fréquenté que par quelque voyageurs à la traine en cette fin de saison touristique. Le village est charmant et a retrouvé sa tranquillité après son flot de visiteurs.  



GUADELOUPE







L’archipel guadeloupéen est composé d’une île mère, la Guadeloupe, et d’une série d’îles plus petites qui lui sont administrativement rattachées : l’archipel des Saintes, Marie-Galante, et la Désirade. Saint Martin et Saint Barthélémy lui étaient auparavant rattachées mais ont depuis juillet 2007 un statut à part.



L’île mère, la Guadeloupe, est souvent désignée comme l’« archipel Papillon » du fait de sa constitution en deux îles séparées par un mince bras de mer bordé de palétuviers : la Rivière Salée. La côte ouest ou côte sous le vent, Basse-Terre, est un massif montagneux dominé par le volcan de la Soufrière et couvert de végétation et de cultures (des bananeraies notamment). La côte est ou côte au vent, Grande-Terre, est un plateau calcaire. Pointe à Pitre, la sous-préfecture de ce département d’Outre mer français se trouve nichée au cœur du papillon au sud de Grande-Terre.












L’ARCHIPEL DES SAINTES




Nous entrons dans la passe sud des Saintes. Cet archipel est constitué de deux îles principales, Terre-de-Bas et Terre-de-Haut et de plusieurs petits îlots. Nous mouillons à l’Anse Du Bourg, face au village principal de l’archipel : le Bourg des Saintes sur Terre-De-Haut. Nous enregistrons notre entrée administrative dans les bureaux de la mairie du Bourg.



Nous sommes tous immédiatement séduits par ce petit village qui respire la sérénité et la quiétude. Nous admirons les habitations en bois, colorées, aux toits de tôle rouge et souvent agrémentées de fines balustrades, ses ruelles étroites où circulent et pétaradent une majorité de scooters, ses places animées et colorées : le Bourg des Saintes invite irrémédiablement à la flânerie.



Dès notre arrivée sur la place du débarcadère, où chaque jour de la saison sont débarqués des ferrys des flots de touristes venus de Guadeloupe profiter des charmes saintois, des femmes nous proposent leurs fameux « Tourments d’Amour ». A l’origine, les femmes avaient l’habitude de cuisiner ces petites galettes fourrées de confiture de coco pour leurs maris pêcheurs partis en mer. Aujourd’hui, ce plat fait partie des traditions culinaires de l’île et petit à petit des variantes sont apparues. Ceux fourrées à la confiture de mangue ou d’ananas sont également délicieux. Avis aux gourmands …



Une grande originalité des Saintes tient dans le charme évident de sa population : elles abritent 3000 métis qui seraient descendants directs de colons bretons marins et pêcheurs de surcroît, arrivés au cours du XVIIème. Le faible métissage qui a suivi cette époque sur cette île serait donc à l’origine de ces teints faiblement basanés, aux yeux et aux cheveux clairs …



Quand c’est le carnaval, des répétitions ont lieu régulièrement dans les rues du Bourg. Musique, tambours, cymbales, défilés costumés, la population saintoise s’affaire.



Pour les amateurs de balades un peu sportives, les Saintes offrent de belles marches. Pour ne citer que celles que nous avons fait : la route en lacet menant au Fort Napoléon offre un panorama à couper le souffle sur l’anse du Bourg mais également sur l’ensemble de l’archipel des Saintes, sur la Soufrière et le littoral de Basse-Terre, … Et avec un peu de chance, on peut apercevoir des quantités d’iguanes sur le chemin.  Une autre balade qui en vaut la peine emprunte la Trace des Crêtes : cette marche sportive dans les montagnes au milieu des biquettes rejoint les hauteurs de Marigot à la plage de Pompierre. Qu’elle est belle d’ailleurs cette baie de Pompierre avec sa longue étendue de sable blanc bordée de cocotiers et protégée de la houle Atlantique par les îlets des Roches Percées. Le mouillage y est désormais interdit (éventuellement toléré en cas de difficultés majeures à l’extérieur) mais on peut se laisser à rêver d’y jeter son ancre !



Après un mouillage rapide devant l’îlet à Cabrit pour un joli snorkelling, nous nous rendons au mouillage de l’anse à Cointe juste au sud du Pain de Sucre. De celui de Rio, il n’en a que le nom, pourtant, avec ses colonnes de basalte, ce petit promontoire constitue un charme de plus de l’île. Il abrite un mouillage bien tranquille avec ambiance familiale, petite plage tranquille et sites de snorkelling.D'amusantes Sabelles (tuyaux d'anémones de mer) exhibent leur panache filtrant l’eau à travers leur plumage. Un simple clic de doigt sous l’eau et elles disparaissent immédiatement dans leur fourreau. Le plus chanceux a le privilège d’observer un hippocampe. Si l’on en approche un doigt, paraît-il, celui-ci enroule sa queue autour !




Nous levons donc l’ancre en direction de la marina de Rivière Sëns.







GUADELOUPE







De Basse-Terre à Deshaies







Au pied de la « Vieille Dame » des Guadeloupéens comme ils disent, autrement dit au pied de la Soufrière (plus haut sommet des Petites Antilles, volcan actif et toujours sous surveillance depuis sa dernière éruption en 1977), la marina de Rivière Sëns offre la possibilité d'une escale sur la côte ouest : son entrée est délicate et se fait à vue car suite à un cyclone une partie de la digue s’y est éboulée. Nous avançons donc au pas avec parfois seulement 50 cm sous la quille.!
Le marché de Rivière Sëns du samedi matin est particulièrement intéressant puisqu’il est approvisionné par des producteurs locaux qui proposent des prix largement inférieurs à ceux pratiqués sur les marchés touristiques ou en Grandes Surfaces.




Après une petite halte à l’Anse à la Barque il est malheureusement impossible de s’arrêter à la « Réserve Cousteau » au niveau de Malendure, la houle est vraiment trop forte … Nous continuons donc notre route jusqu’à la profonde anse de Deshaies.( au poste avant pour la veille des bouées de pêcheurs très nombreuses sur cette côte).
Nous voilà mouillés devant le petit village de Déshaies avec encore une fois une bonne houle, décidément, elle nous aura accompagner tout le long de la côte ouest ! ce petit village est charmant, typique et authentique avec ses maisons en bois colorées. Ambiance décontracte, conviviale et paisible.  







Le Grand Cul De Sac Marin







Nous entrons dans les passes du somptueux lagon du Grand Cul De Sac Marin : une vaste étendue d’eau de 15000 ha ouvert sur la mer Caraïbes entre Grande-Terre et Basse-Terre. Les passes ne sont pas larges, mon Capitaine doit avoir l’œil.

Nous nous faufilons à travers les récifs coralliens, à la veille au sondeur, tout le monde est à son poste ! La mer bientôt devient tout à fait calme, nous voilà mouillés devant Sainte Rose bien à l’abri derrière les barrières de corail.



A partir de Sainte Rose, il n’y a plus aucun problème pour nous rendre aux îlets du carénage et notamment à l’îlet Blanc : un banc de sable blanc recouvert de quelques végétations et entouré d’eau tiède. Très prisé des vedettes de touristes, il faut éviter la fin de semaine, sinon, c’est un petit paradis isolé. L’endroit est protégé comme réserve naturelle et interdit d’accès d’avril à octobre, période de ponte des tortues et des sternes. Sur les précieuses indications des locaux, nous parvenons donc jusque là, seul voilier à l’horizon. Quelques locaux et quelques métropolitains en vacances ont eux aussi eu l’idée de venir y pique-niquer.



Avant de rejoindre la Rivière Salée et la capitale de Pointe à Pitre, nous faisons une autre halte à l’îlet à Caret. Là aussi des passes très étroites et ne laissant pas grand chose sous la quille amènent à un îlet de sable blanc couvert de quelques cocotiers : rendez-vous habituel des plaisanciers de Pointe à Pitre. Malheureusement, celui-ci est en train de disparaître progressivement car la plupart des cocotiers ont été déracinés et arrachés lors du dernier cyclone. Les arbres sont d’ailleurs encore là couchés sur le sol, à moitié enfoui sous le sable. Ce spectacle de désolation nous rend mélancolique aussi pour notre dernière soirée dans le Grand Cul de Sac, nous filons mouiller devant la Rivière à Goyave pour un changement de décor : le sable  blanc laisse place à la mangrove, son calme, ses couleurs, sa faune terrestre et marine, ses enchevêtrements de racines. Nous sommes encore seuls au mouillage, pourtant l’entrée de la Rivière Salée permettant de rejoindre Pointe à Pitre n’est plus très loin.

de la Rivière Salée vers Pointe à Pitre
navigation  un peu de motorisé.
Nous nous présentons en fin de journée à l’entrée de la Rivière Salée. Les fonds sont très peu profonds, surtout au passage de la bouée nord : la RS1. Avec notre tirant d’eau de 1m20 dérivé levée nous passons sans beaucoup de marges de manœuvre mais nous passons. Nous mouillons juste devant le Pont de l’Alliance. La rivière bordée de mangrove offre un paysage attrayant si ce n’est que nous subissons une attaque en bonne et due forme par des escadrons de moustiques. Lotion anti-moustiques, tortillons d’encens spécifiques, tout y passe mais rien n’y fait, seule solution : celle de se mettre au lit sans tarder, d’autant plus que le réveil sonne demain matin à 4h00 pour la levée du premier pont. Entre les vibrations dues aux décollages et atterrissages d’avions juste à proximité, les odeurs de la ville et les bourdonnements de nos "invités" indésirables, la nuit fut difficile...
4h30
nous passons le pont de l’Alliance.
5h : levée des deux ponts de la Gabarre et croisement avec ceux en attente pour la remontée de la rivière !
Il est 6h, au mouillage devant Pointe à Pitre, nous sommes parés pour retourner à la bannette !

Le mouillage de la Darse n’est pas des plus attrayants mais il a l’énorme avantage de nous permettre un débarquement au pied du superbe marché aux fruits et légumes et en plein cœur de la ville. Son ambiance décontractée, son centre ville animé, ses marchés chantants et ses anciennes habitations coloniales donnent à cette ville une atmosphère typiquement antillaise.

Ensuite rebelote : nous remonterons la Rivière Salée en direction d’Antigua!




MARLEYS GRANDSON