lundi 30 juin 2003

SAINT BRENDAN


Île de Saint-Brendan

Carte de l'Atlas d'Abraham Ortelius (1570) montrant l'île de S. Brandani au large des côtes américaines.


Carte française de 1707 mentionnant « l’Isle de St Borondon », à l'ouest de l'archipel des Canaries.
L’île de Saint-Brendan est une île fantôme située à l'ouest de l'Europe, qui selon la tradition irlandaise aurait été découverte par saint Brendan de Clonfert ; le premier écrit qui la mentionne et qui ait été préservé jusqu'à l'époque contemporaine est la Navigatio Sancti Brendani Abatis (Voyage de saint Brendan, abbé[1]), qui remonte au XIIe siècle.
L'île apparaît sur de nombreuses cartes du XIIIe au XVIIIe siècle, en différents points de l'océan Atlantique (au large de la côte ouest de l'Irlande, ou comme « huitième île » de l'archipel des Canaries - Christophe Colomb raconte dans son journal de bord que les habitants de l'île d'El Hierro prétendaient qu'une île apparaissait à l'ouest, une fois par an -, etc.). Elle a été activement recherchée par les explorateurs espagnols au cours du XVIe siècle, sous le nom d’isla de San Borondón. En 1520, au cours de sa tentative de circumnavigation, Fernand de Magellan donne le nom de « baie de Samborombón » à une baie située à l'embouchure du río de la Plata, pensant que cet accident géographique marquait l'endroit d'où l'île de Saint-Brendan s'était détachée. Elle est encore mentionnée dans des récits de voyage de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
En 1976, l'explorateur Tim Severin a entrepris de reproduire le voyage de saint Brendan, à bord d'un currach en cuir, afin d'en vérifier la faisabilité ; il est parvenu à débarquer à Terre-Neuve, et prouve que le voyage est techniquement possible.

Notes et références

  1. Dernière édition en langue française : La navigation de Saint Brendan, Ian Short et Brian S. Merrilees (éd.), Honoré Champion, 2006, 206 p.

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mardi 3 juin 2003

AUX ILES VIERGES




Au pays des flibustiers, cap sur les BVI: Virgin Gorda

Après 4j, la météo est favorable, l’équipage aguerri, nous mettons le cap sur les vierges britanniques.
Une navigation de 13h nous emmène sur le site majestueux des Baths à Virgin Gorda où l’amoncellement de rochers de granit forme un labyrinthe naturel où alternent piscines naturelles d’émeraude et sable blanc. C'est tout simplement époustouflant. Cela ressemble aux Seychelles ou à l'île Lavezzi en Corse oou les rochers de Ploumanac'h sur la côte de Granit Rose....
Idéal pour les parties de cache cache.







Tortola soper hole




Les îles vierges britanniques sont constituées de 4 grandes îles (Tortola, Virgin Gorda, Jost Van Dyke et Anegada) qui se succèdent et ne se ressemblent pas.
Jadis, les BVI étaient le refuge des très célèbres flibustiers John Hawkins, puis Francis Drake, qui bondissaient sur les flottes espagnoles en provenance de l’Amérique du sud, alourdies d’or et remplissaient leur cale et leur bourse. Aujourd’hui, elles sont le repère de la plus grande flotte de bateaux de location Moorings, qui à 8000€/la semaine en pleine saison n’hésite pas à remplir ses coffres de dollars américains.
Cependant, il règne dans toutes ces îles une douceur de vivre, même si c’est le bassin le plus fréquenté au monde par les bateaux de plaisance, il y a toujours l’un ou l’autre mouillage naturel où planter son ancre.





La vie est nulle sans bulle: little Jost Van Dyke



A 1/2h de marche, on s'éclate dans le jacuzzi naturel.
 

 


Virgin Gorda: Saba rock


Le Saba rock est avant tout un très beau mouillage où une famille est venue y installer ce qui aujourd'hui est le plus beau resort de l'île.

Au restaurant du Saba rock resort, situé sur un minuscule ilôt, on y sert le meilleur pina colada de toutes les Caraïbes.
Les plats sont pantagruéliques, à l'américaine. Les fruits de mer en entrée sont tous panés et les saveurs sont à la fois british (sauce sucrée) et créole (noix de coco).
Les appartements "éco" forment un très beau complexe exclusif où même les grains de sable sont alignés en rang serré ... et çà se voit.


 


L'archipel des îles Vierges se trouve à l'extrême nord des Petites Antilles. Virgin Gorda, Tortola, Anegada et Jost Van Dyke forment les principales îles britanniques ou BVI. St John, St Thomas et St Croix forment les îles américaines ou USVI.


L'entrée en USVI, comme sur tout autre territoire américain, nécessite un visa spécifique. N'en disposant pas, nous nous limiterons donc aux Iles Vierges Britanniques.

Anciens repères de flibustiers, ces îles renferment quantité de criques, de lagons et de grottes. Déclarées possessions britanniques dès 1672, elles avaient comme principale activité la canne à sucre et le coton. Depuis l'abolition de l'esclavage, ces plantations ont quasiment disparues. Depuis quelques années, l'essor du tourisme et du nautisme ont permis aux îles de prospérer.


Spanish Town, Virgin Gorda

après 18h de navigation depuis Saint Martin



VIRGIN GORDA



Les Baths

Après une traversée plus longue que prévue depuis Saint Martin du fait d'une mer formée, nous mouillons devant Spanish Town à Virgin Gorda pour y faire nos formalités d'entrée. Le mouillage est ''tax free'' et sur ancre, contrairement à la majorité des Vierges. Les Baths, classés National Park, ne sont qu'à 2 nautiques de là, aussi préférons-nous faire cette distance en annexe plutôt que de mouiller au milieu de dizaines de bateaux sur bouée réglementée. Nous nous rendons sur ce site de bonne heure matinale afin d'éviter le rush des touristes, américains pour la plupart, car passé 11h c'est une véritable invasion !

Nous amarrons notre annexe à 50m du rivage, chaussons palmes, masques et tubas et continuons à la nage jusqu'à la plage, les annexes y étant interdites. Les Baths n'ont pas volé leur dénomination ! ''Baignoires'' en anglais, ce sont en effet d'énormes blocs de granit ronds qui amoncelés les uns sur les autres forment des piscines d'émeraude. Nous nous engageons dans ce labyrinthe naturel et allons d'émerveillement en émerveillement. L'eau y est chaude et translucide sur fond de sable blanc. En continuant ce labyrinthe on débouche sur Devil's Bay ou la Baie du Diable, belle à couper le souffle. Puis très vite les groupes de touristes affluent, aussi nous nous précipitons à l'eau équipés de nos palmes masques et tubas pour une observation des fonds sous-marins. La faune et la flore sont magnifiques. Corail, poissons et relief offrent un superbe spectacle.



Savanna Bay

Après quelques jours devant Spanish Town, nous levons l'ancre à la recherche d'un autre lieu idyllique. Nous arrivons au large d'une grande baie très calme bordée par une longue plage de sable blanc. L'endroit ne semble pas recherché par les plaisanciers : pas de bouée, pas de bateau, juste du calme avec un décor carte postale et quelques habitations superbement intégrées dans la végétation. L'accès n'est en effet pas des plus aisé. La baie est protégée de la houle du large par une longue barrière de corail parallèle à la côte.  Il y a seulement une petite passe étroite pour les audacieux ! Son passage nécessite la participation de l'ensemble de l'équipage : le capitaine à la barre, le second à l'avant à la ''vigie'' . Nous avons une bonne visibilité et le soleil n'est pas de face. Nous avons donc de bonnes conditions pour négocier au mieux cette passe sinueuse. A faible vitesse, nous parvenons à rejoindre la zone de mouillage au pied du promontoire de Kattiche Point. Cette zone ne peut permettre le mouillage que d'un seul bateau et nous sommes ces chanceux !! Mouillés dans à peine 3 m de fond juste entre deux récifs coralliens, nous voilà au paradis. La houle dehors, le lac à l'intérieur, les aquariums autour, la plage de sable blanc bordée de cocotiers le long … pourquoi devrions-nous quitter cet Eden ? Les bateaux passent au large sans même jeter un coup d'oeil par ici, dommage pour eux mais tant mieux pour nous. Dans ce havre de paix nous bénéficions même d'une connexion internet super débit, c'est la cerise sur le gâteau ! Une petite pensée pour ces îles francophones ou malheureusement l'internet est si peu accessible à contrario de l'ensemble des autres îles anglophones...

Voilà déjà 4 jours que nous sommes scotchés ici sans aucune envie d'en partir. Aucune obligation, aucun timing, c'est le bon côté du voyage … Les Iles Vierges ne se résument pourtant pas à Savanna Bay aussi  nous décidons nous à lever l'ancre.



Necker Island

Nous mouillons pour la nuit devant Necker Island, petite île cerclée de coraux au nord de Gorda Sound. C'est une île privée et on nous le rappelle à notre souvenir. Nous tentons d'y débarquer en annexe juste pour une baignade au bord de la plage mais rapidement on nous demande de faire demi-tour. L'île a été rachetée par une grosse fortune et les bungalows qui y ont été construits accueillent un tourisme haut de gamme. Les fonds sont particulièrement beaux et poissonneux. Dommage pour les nombreuses langoustes entraperçues mais elles ne finissent pas dans notre assiette, ici c'est un parc protégé alors pas touche !



ANEGADA



Anegada est une île plate de 350 habitants au nord de Virgin Gorda à l'extrême est des Iles Vierges et entourée par une barrière de corail. En théorie les fonds sont superbes et très poissonneux et regorgent de langoustes. C'était donc une destination incontournable ! Malheureusement nous arrivons dans des conditions très moyennes : l'eau est laiteuse, le sable fin comme de la farine en suspension dans l'eau ne permet pas grand chose. Jean remonte néanmoins deux belles langoustes, cela faisait si longtemps que nous en avions presque oublié leur douce saveur !



TORTOLA



Le temps devient de plus en plus maussade, les pluies alternent avec des ciels nuageux, les températures de l'air et de l'eau ont même baissées. Le seul point positif à ce changement de temps est cette onde fraîche qui pénètre nos cabines au petit matin.

D'abord mouillés à Trellis Bay, nous nous rendons ensuite à la ville principale de Tortola : Road Town. Cette île la plus peuplée des BVI avec ses 10 000 habitants renferme la plus grande concentration de marinas des Petites Antilles, pour la plupart autour de Road Harbour. La majorité des pontons sont réservés aux ''bare-boats'', bateaux de location des compagnies Moorings, Sunsail, Footlose, etc … C'est ici le royaume de la location de bateau : monocoques, multicoques, petits et grands, toute la flotille est représentée. A cette époque de la saison, c'est donc l'un des endroits idéal pour visiter des bateaux à la vente. En effet, les agences de loc' revendent leur stock de bateaux en fin de défisc en fin de saison. Comme le temps n'invite pas à la balade et comme une idée nous trotte depuis un certain temps nous visitons quelques unités...quant à moi, je rêve de plus d'espace, plus de stabilité mais prudente, reste consciente qu'il y a de fortes chances que nous continuions avec Eolis ce qui n'est déjà pas si mal. Toutefois, comme dit le capitaine « si nous n'avions pas été un peu fous et rêveurs, serions-nous ici aujourd'hui ? »

Le temps est toujours à la pluie, inutile de rester aux Vierges plus longtemps.