Les
Petites Antilles
Après le
mouvement de grève du « collectif du 5 février » les magasins ont rouvert
progressivement mais c’est la valse des étiquettes avec des hausses de 20
jusqu’à 70 % par rapport aux prix pratiqués avant la grève!… si bien que
personne n’y comprend plus rien, ou, plutôt si, les hens comprennent qu’ils ont
été « couillonnés » (sic)! La grève a bon dos, tout ce qui ne va pas ici dit que
« c’est la faute à la grève » ! C’est surtout le tourisme qui en a souffert avec
une baisse du taux d’occupation des hôtels à 28 % alors que c’était la pleine
période touristique…
La Martinique
Nous sommes dans
la baie du Marin ,et dans celle, toute proche, de Ste Anne : plages de sable
blanc, cocotiers, chaleur du soleil et de l’accueil : un cocktail fort
agréable.
Mouillage à
Grande Anse
C’est un
mouillage de rêve, le bateau est inondé de soleil…
Longue et belle
plage familiale en hémicycle, superbe frise de sable doré bordée de cocotiers,
depetites maisons aux tons pastel : les Antilles comme on les aime ! Le site
possède un certain charme, son pouvoir de séduction reposant sans doute sur sa
simplicité. Le « front de mer » a été aménagé pour les piétons et bordé de
petits carbets, nom donné aux cabanes de pécheurs.
C’est à partir du
mouillage dans la Grande Anse sur la côte ouest que nous louons une voiture pour
visiter "l’Habitation Clément": Ce terme d’"Habitation" désigne l’ensemble des
terres et des bâtiments qui formaient un domaine d’exploitation agricole.
L’Habitation Clément est une distillerie. La maison de maître est intacte et
superbement meublée.
Tout un musée
retrace l’histoire de la fabrication du rhum. Les martiniquais sont fiers de
leur rhum blanc (AOC depuis 1996) et s’offusquent quand on le confond au rhum
industriel qui n’est qu’un sous-produit de la canne à sucre obtenu à partir de
la mélasse.
Les
embouteillages sur les routes martiniquaises sont tellement monstres que nous
avons failli faire demi-tour et rendre au loueur sa Twingo jaune pourrie.
Finalement nous allons quand même jusqu’au bout de la presqu’île de la Caravelle
où il reste quelques ruines d’une gigantesque habitation sucrière : le Château
Dubuc. Toutes ces grandes exploitations se sont effondrées avec l’abolition
définitive de l’esclavage en 1848 suite à un décret préparé par Victor
Schœlcher.
Nous font une
haie d’honneur tout autour de l’étrave. Il fait beau et doux, le bateau avance
bien sur une mer d’huile et des dauphins
Nous traversons
ensuite la rade pour aller mouiller en face en baie des Flamands sous le fort
Saint Louis, édifice de conception « Vauban » élevé au XVIIème siècle à
l’emplacement d’un ancien fortin en bois afin de protéger l’île des attaques
hollandaises et britanniques, entièrement taillées dans le basalte acheminé de
Saint-Pierre. Au début du XXème siècle le fort servie un temps de cadre au seul
zoo de l’île si bien qu’y survivent quelques iguanes abandonnés là à leur sort
!
Une petite plage
a été aménagée sou le fort. Nous allons faire quelques courses au Leader Price
puis faire notre clearance de sortie chez le shipchandler, comme ça nous serons
en règle…
Nous traversons
la fameuse place de la Savane (où la statue de Joséphine n’a toujours pas
retrouvé sa tête, la pauvre), nous faisons un petit tour à la cathédrale et à la
bibliothèque Schoelcher.
La cathédrale est
un bel édifice de style roman byzantin dont la première construction remonte à
1671 mais qui fut détruite à plusieurs reprises par différents séismes et
incendies avant sa reconstruction en 1890. A l’intérieur, avec sa structure
métallique légère se révèle très agréable
Avec ses vitraux
retraçant la vie de saint Louis et stalles funéraires des premiers gouverneurs
français.
La bibliothèque
Schœlcher est un magnifique édifice à structure métallique, d’abord monté) Paris
en 1897 pour être présenté à l’Exposition Universelle de 1889, en même temps que
la tour Eiffel, puis transportée ensuite pièce par pièce à Fort-de-France : le
façade extérieure, admirablement rénovée, en fait le plus beau monument de la
ville, un endroit lumineux grâce à un système de verrières permettant un
éclairage permanent. De nuit, la façade illuminée est encore plus
magique…
Notre dernier
mouillage en Martinique fut devant St Pierre, la ville qui subit en 1902 la
terrible éruption de la Montagne Pelée.
Très peu de
vestiges : tout a été détruit par la nuée ardente. Ce cataclysme fit 30 000
morts. La ville qui était la capitale économique de la Martinique renaît
doucement de ses cendres mais a perdu son importance d’antan.
Surnommée
autrefois le « Petit Paris des Antilles », celle qui fut, au XIXème siècle , la
capitale économique et culturelle de la Martinique, connut un destin tragique en
raison de l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 : la cité fut dévastée en 90
secondes, comme tout ce qui était encore vivant à ce moment précis sur terre et
même sur mer, sur plus de soixante km2 : 30.000 habitants périrent asphyxiés ou
carbonisés et Saint-Pierre fut enfouie sous les nuées ardentes (gaz et cendres)…
Un siècle plus tard, la petite ville s’est reconstruite autour des ruines de son
passé prestigieux. La vie a repris, mais le cité porte toujours les stigmates de
son supplice et n’ose même plus compter sur les promesses des politiciens locaux
qui avaient décidé de mettre en œuvre un vaste programme de restauration et de
mise en valeur du patrimoine… un juste retour des choses, pourtant, pour une
ville qui reste une des plus attachantes de l’île par son histoire tragique,
certes, mais aussi par son site et l’atmosphère nostalgique qui s’en
dégage…
La catastrophe
n’a épargné qu’un seul survivant, un cordonnier, un certain Cyparis, qui avait
été jeté en prison la veille pour bagarres en état d’ébriété ! Il fut par la
suite gracié et engagé par le cirque Barnum !… La suite a été volontairement
gommée… Seules quelques vieilles photos, accrochées aux murs du petit musée,
montrent les recherches et la bénédiction des cadavres, préférant oublier les
pilleurs qui ont mis la main basse sur la fortune colossale enfouie sous
terre…
Les
Saintes
Pour arriver de
jour dans l’archipel des Saintes nous quittons le mouillage de St Pierre au nord
de la Martinique vers une heure du matin. La mer, dans le canal de la Dominique,
est très agitée et la houle nous prend de travers. Nous sommes d’autant plus
secoués que les grains avec leurs rafales se succèdent.
Tout se calme
quand nous longeons la Dominique, bien à l’abri derrière ses hautes montagnes
couvertes de forêt tropicale.
Il nous faut même
faire du moteur faute de vent. Et rebelote dès que nous entrons dans le canal
des Saintes : les alizés et une méchante houle que rien n’arrête depuis
l’Afrique nous malmène à nouveau pour quelques heures.
Des petites cases
très colorées et des scooters pour se déplacer. La rade des Saintes étant une
des plus belles au monde,
La destination
est prisée et plusieurs dizaines de bateaux y sont au
mouillage.
L’îlet Cabrit est
inhabité.
Au Fort Napoléon,
qui domine l’archipel : photos ! On aperçoit des iguanes qui se prélassent au
soleil sur les remparts.
Et puis le musée
retrace l’histoire mouvementée des lieux : encore des histoires avec les Anglais
!
Marie-Galante
Marie-Galante,
comme les Saintes, fait partie du département de la Guadeloupe. Et c’est à l’est
: il nous faut donc remonter les alizés contre la mer et le vent, le tout au
moteur. Notre EOLIS tape sur les vagues et affronte courageusement la mer pour
nous mener à St Louis sur la côte ouest. On se console en se disant que le
retour se fera à la voile au portant, c'est-à-dire vent
arrière...
Marie-Galante
était surnommée l’île aux 100 moulins. Ils servaient au broyage de la canne à
sucre, principale ressource de l’île encore aujourd’hui. Marcel, un
marie-galantais « spécialiste de la visite de l’île » nous emmène chez le Père
Labat, rhumerie réputée des Antilles, puis dans une fabrique de sirop de
batterie qui sert à l’élaboration du fameux Ti’Punch ; génial et mille fois
meilleur qu’avec le sirop de canne. Le tour a continué pour finir chez Marcel
avec une nouvelle dégustation de Ti’Punch. Hic ! Nous en sommes repartis avec
des légumes et des fruits de son jardin.
Sur le marché de
St Louis, nous apprenons comment faire du sirop de groseille avec des
groseilles-pays. Rien à voir avec les petites baies de nos jardins. On fait une
décoction avec les feuilles et on jette le fruit. On obtient un jus très rouge
qu’on fait réduire avec du sucre. Exquis ! Nous faisons d’autres expériences
culinaires avec les poissons, les fruits et les légumes locaux. On trouve
toujours quelqu’un pour nous expliquer comment les cuisiner et nous nous
régalons.
La Guadeloupe
Escale sur le «
papillon » !
La Pointe à Peter
( en créole, La Pwent)
Mouillage en rade
de Pointe-à-Pitre à l‘île aux Cochons.
Le mouillage
devant l’entrée de la marina est maintenant réglementé et doit se faire sur des
corps morts payants!
Aussi les
plaisanciers ont trouvé la parade quand ils ne veulent pas aller en marina à 30
euros par jour et mouillent en face devant ce petit îlot charmant où il y a une
très belle plage dont on peut fouler le sable…
Barbara a essayé
la recette du blaff de poissons antillais : immangeable … c'était trop salé !
Le centre de
Pointe-à-Pitre est moche, limite bidonville pour ses faubourgs.
Nous pouvons
passer des coups de fils depuis la zone WIFI d’un café de la marina.