lundi 30 avril 2012

L'AFFAIRE DE GLOZEL






Glozel

Le Musée de Glozel, musée archéologique et d'histoire, expose les découvertes de Glozel et conserve les archives de la bruyante affaire (1924-1933), ...

 

<><><> petit hameau de la montagne Bourbonnaise, est situé sur la commune de Ferrières/Sichon dans l'Allier à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Vichy.<>

 






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Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile,

et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l'une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l'on savait sur les origines de l'écriture.
En défrichant un morceau de terrain, l'une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l'intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l'avoine est semée.
Au cours de l'été, la Société d'Emulation du Bourbonnais se déplace, recueille des échantillons et les envoie au Dr Capitan des Beaux-Arts.
A l'époque, le Dr Capitan, l'abbé Breuil et le conservateur du musée des Eyzies, M. Peyroni, composaient le triumvirat incontournable de la préhistoire.
Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d'archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu'il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.
13 mois après avoir reçu les premières pièces, le Dr Capitan se rend sur place. "Vous avez là un gisement merveilleux..", il demande au Dr Morlet un rapport détaillé.
Mais au lieu d'envoyer son rapport, le Dr Morlet le publie le 23 septembre 1925 sous le titre "Nouvelle station néolithique". Morlet est convoqué par Capitan, furieux, "...mettez mon nom à la place de celui d'Emile Fradin..", ( fait rapporté et publié par le chanoine Cote, "Glozel, 30 ans après", 1959 ; toutes les personnes "baignant" dans le milieu scientifique savent l'importance d'avoir son nom au sein d'une publication ) ; Morlet refuse.
Puis l'abbé Breuil écrit un article en faveur de Glozel mais sans citer le nom du Dr Morlet, qui à son tour s'insurge et accuse l'abbé de vouloir s'approprier la découverte. L'abbé se retournera alors lui aussi contre Glozel.
On est bien loin des argumentations scientifiques !
Les grands pontes de la préhistoire, tout d'abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant "hors jeu", prennent alors position contre Glozel.
D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).
Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..

Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s'affrontent, Glozel devient l'affaire Dreyfus de l'archéologie.
Et dans cette guerre, tous les coups ( bas ) sont permis, lettres anonymes, injures, etc. ; un jour le Dr Morlet surprend même miss Garrod, secrétaire de l'abbé Breuil, en flagrant délit de truquage lors d'une enquête sur place de la Commission des fouilles ( nommée par le Dr. Capitan, impartialité quand tu nous tiens !!! ).
Le Dr Morlet, Emile Fradin sont traînés dans la boue, tout est mis en oeuvre pour les déshonorer, "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose".
Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu'on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification".
Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l'atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l'époque il n'y a aucun moyen pour faire cela.
Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie, le juge d'instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l'interrogatoire.
On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n'a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.
Son courrier est ouvert, il est constamment surveillé par la police qui veut le surprendre en flagrant délit de fabrication et vérifier s'il enterre lui-même les objets.
Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu.
Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.

Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu'en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.
Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.
En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.
Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !
Henri François écrira à Emile Fradin :
"...Seuls quelques attardés mal informés pourront encore prétendre que vous êtes un faussaire, les regroupements des mesures faites indépendamment dans chaque laboratoire sont parfaits et indiscutables..."


Les résultats sont les suivants :
  • les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,
  • les céramiques ont 5 000 ans,
  • les tablettes gravées ont 2 500 ans.
En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis.
En 1975, après un congrès d'archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l'authenticité du site. L'Etat reconnaît l'authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.
De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n'est publié (?).
Alors pourquoi ?
Je cite M. Remy Chauvin, biologiste, "père spirituel des hérétiques en France" :
"...S'ils ne publient pas c'est qu'ils ont probablement trouvé des choses qui les ennuient, alors pourquoi ?
De quoi a-t-on peur ?
On a peur de contrarier quelques vieux professeurs, on a peur de démolir les théories en cours ?
Mais, est-ce que les théories scientifiques sont des monuments religieux ?
Qu'y a-t-il donc à Glozel qui soit responsable d'une telle levée de boucliers ?
Faisons donc des fouilles méthodiques et raisonnées à l'endroit où Emile Fradin les fit ! ...
"

M. Emile Fradin s'est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n'a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.
En 1995, suite à la diffusion d'une émission télévisée, le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n'est ce que l'on savait déjà, qu'il y a une grande disparité dans l'âge des objets de Glozel.




Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.
Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.
Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.
Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.
Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.




Même s'il n'y a plus de doute sur l'authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.
En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !
Reste également l'énigme de l'écriture que l'on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée...
Elle présente de grandes ressemblances avec :
  • des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.
  • Mais aussi avec un certain nombre d'inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.
Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? ...

On ne pourra lever le voile du mystère que si l'on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.





Pour en savoir un peu plus sur Glozel, d'autres sites ( Internet ceux là ):























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vendredi 27 avril 2012

SAINT-MARTIN



SAINT MARTIN ET SINT MAARTEN
 
Mais, au fait, Saint Martin ou Sint Maarten ?

Depuis 1648, l’île est partagée entre la France et les Pays-Bas. La légende dit que deux coureurs placés dos à dos sur la plage de Long Bay se sont élancés en direction opposées - le Français vers le nord et le Hollandais vers le sud – pour parcourir le tour de l’île en suivant le rivage. Leur point de rencontre fixa l’autre extrémité de la frontière : ce fût Oyster Pond. Comme la partie française occupe plus d’espace que sa voisine, la légende dit aussi que le français aurait emprunté des raccourcis … ou pire se serait dopé au vin de la métropole ! Décidément quelle réputation !


Cette île est encore aujourd’hui la plus petite île au monde partagée entre deux pays :


- Saint Martin au nord : partie française. Depuis 1946, elle constituait une dépendance de la Guadeloupe mais depuis 2007, elle a acquis un nouveau statut la rendant indépendante de la Guadeloupe


- Sint Maarten au sud : partie hollandaise. Elle appartient aux Antilles Néerlandaises dont le gouvernement se trouve à Curaçao (îles au nord du Venezuela).


Cette île attire aujourd’hui et vit à travers un tourisme européen et américain, tous désireux de profiter de ses magasins de luxe détaxés et des salles de jeux et casinos de la partie hollandaise. Elle dispose en outre de belles plages de sable doré et d’eaux turquoises.

ARRIVEE à Marigot Bay, Saint Martin
Petite parenthèse pour les formalités d’entrée :
Sur la partie française : il existe 4 endroits où l’on peut faire sa clearance : la Marina Fort Louis sur Marigot, la marina La Royale à l’intérieur du lagon, la marina de l’anse Marcel et la gare maritime de Marigot. Lorsqu’on se présente à Marigot, mieux vaut faire ses formalités à la marina du lagon : la marina La Royale. Cela ne vous coûte que 5 €, c’est très rapide et la Capitaine du port est très sympathique. Ceux qui font leur entrée à la marina Fort Louis doivent s’acquitter d’une redevance de mouillage dans la baie de Marigot, forfaitaire ou à la journée. Le personnel de la marina effectue d’ailleurs de temps en temps des tours auprès des bateaux au mouillage dans la baie pour récupérer cette taxe. Pourtant, aucun service, aucune surveillance, aucune bouée, … ne justifie cette facture. En général, peu de plaisanciers s’acquittent de cette redevance.  Certains plaisanciers arrivant par le sud de l’île entrent dans le lagon par le pont côté hollandais : mauvaise idée, car là aussi, ils se font taxés pour le passage du pont, pour les formalités d’entrée et pour le mouillage au lagon !
En résumé : il faut mouiller à Marigot (ou à l’intérieur du lagon côté français), faire ses formalités d’entrée à la Marina La Royale. En cas de mouillage dans le lagon côté hollandais avec formalités faites côté français, les autorités hollandaises ne sont pas très regardantes si c’est pour 2 ou 3 nuits au max. En cas de mouillage dans la baie de Marigot, faire les ignorants pour la redevance de mouillage.



Baie de Marigot, lagon
 
Le lagon s’étend pour moitié sur la partie française et pour l’autre moitié sur la partie hollandaise. Il est ouvert sur la mer Caraïbe par deux ponts levants, le pont de Sandy Ground au nord qui donne sur la partie française à Marigot Bay et celui de Simpson Bay qui donne sur la partie hollandaise.

Principale localisation des shipchandlers free tax, le lagon est le lieu névralgique de rencontre des plaisanciers en fin de voyage et s’apprêtant à repartir vers l’Europe ou terminant leur remontée de l’arc antillais avant de redescendre vers le sud pour la saison des cyclones.

Ce lagon n’a rien d’un havre de paix : deux centaines de bateaux au mouillage en escale de courte durée ou restés là depuis le dernier cyclone, des épaves nombreuses au fond de l’eau, des passages réguliers de vedettes rapides à travers la zone, le bruit permanent des atterrissages et décollages d’avions (l’aéroport international est situé juste au bord du lagon), une eau limoneuse n’invitant pas à la baignade, … Et pourtant ! Nous y restons deux semaines !


Great Bay, Philipsburg – Sint Maarten

Philipsburg est la principale ville de Sint Maarten. Elle s’est construite entre le bord de mer, avec sa très belle et longue plage de sable blanc, et la grande saline de Great Bay Salt Pound. La ville s’articule autour de deux artères parallèles : Front Street et Back Street. C’est ici le paradis des boutiques hors taxes dans les domaines tels que l’électronique, l’informatique, la bijouterie ou la parfumerie. La ville vit au rythme des arrivées des paquebots de croisière qui mouillent à l’est de la baie. A chaque débarquement de passagers, les caissières s’activent et les tiroirs-caisses s’enflamment. Aujourd’hui en ce 14 avril, pas moins de 5 paquebots ont déversé leur flot de touristes. A chaque paquebot, sa couleur ! Chaque passager est rattaché à son paquebot par un bracelet plastique de couleur (le même que celui qui est mis au poignet des nourrissons) et une serviette de plage de la même couleur ! Au cas où ils se perdent … A 16h30 enfin, le calme revient, la ville réappartient à ses habitants. Les locaux investissent à leur tour la plage alors que les touristes ont rejoint leur hôtel flottant. Fini les scooters, le plan d’eau aussi retrouve son calme.



Oyster Pound : eaux hollandaises et côte française
Nous levons l’ancre pour le mouillage de Oyster Pound en remontant la côte est de l’île. L’attrait de ce trou à cyclones a été découvert il y a de nombreuses années de cela par un plaisancier français. Jusque là, l’endroit était vierge de construction et offrait une bonne protection en cas de cyclone. Aujourd’hui, autour de sa marina « Captain Oliver » : un restaurant, des complexes hôteliers, une résidence de vacances, quelques magasins et deux brokers – Mooring et Sun Sail- qui monopolisent la grande majorité des places au ponton et des bouées de mouillage. Nous tentons de mouiller au fond de la baie mais faisons demi-tour faute de place. Nous finissons par jeter l’ancre pour la nuit à l’entrée de la baie. Demain, nous en repartirons sans regret !


Ilet Pinel – Saint Martin
Nous mouillons devant une petite île dotée de beaucoup de charmes : cocotiers, plage de sable blanc, eaux claires, fonds très peu profonds. Quelques bars restaurants se sont installés sur la plage et louent quantité de transats et de parasols aux touristes venus en masse en vedette locale.
A l’est de la zone, le visiteur est invité à un « snorkelling trail » : bien grand mot pour observer du corail mort et une faune maigrichonne. La zone est délimitée par des bouées préconisant de ne pas sortir du « sentier » !

Anse Marcel – Saint Martin
Nous mouillons  dans la petite anse Marcel, bordée d’une grande plage. Elle abrite tout un complexe nautique et touristique : marina, résidences de vacances. Ici aussi, la grande plage est recouverte de transats et de parasols. Pour l’authenticité du site, c’est loupé !


Grand Case – Saint Martin
Nous voilà au  mouillage de Marigot : le village de Grand Case s’est construit tout en longueur derrière sa belle plage. Il est considéré comme le plus authentique de l’île et comme sa capitale gastronomique. Nous faisons un dernier snorkelling, certainement le plus beau de l’île, au Rocher Créole, au nord de la baie :  poissons colorés cachés au niveau des tombants, toujours la même eau claire, même soleil, même sable, mêmes cocotiers...


Baie de Marigot – Saint Martin
De retour à Marigot, nous nous rendons au marché artisanal qui a lieu quotidiennement sur le port. D’ailleurs, avec la marina La Royale et le Royal Snack Bar abritant les surfeurs du Net du mouillage, ils constituent l’essentiel de l’animation de Marigot ! Au marché, l’espace maraîcher est très limité, la quasi totalité des emplacements est réservé à l’artisanat. Les visages des vendeuses sont peu avenants et dès lors que vous essayez de marchander comme cela se fait partout aux Antilles, ils se ferment complètement. Mélanges rhum, vanille, café, rhum, épices, rhum curaçao, rhum coco, etc … Mais attention à ne faire qu’humecter ses lèvres  !!!



 



dimanche 1 avril 2012

BEETHOVEN EN CHANSONS

Beethoven a inspiré beaucoup d'artistes! en voici un aperçu non exhaustif mais assez surprenant, parfois tout à fait inattendu...








Léo Ferré chante et dirige Ludwig van Beethoven








Whitney Houston sur un air de Beethoven


 
Sur le thème de la Lettre pour Elise, Whitney Houston interprète "Same Script, Different Cast", en duo avec Deborah Cox.
Une chanson extrêmement agréable et sympathique, à écouter dans son album "Greatest Hits" (existe avec plusieurs visuels différents)...









Rock Opéra : Beethoven Last Night



Étonnant ! Voici un opéra rock qui met en scène un compositeur classique : Beethoven lors de sa dernière nuit.



L'histoire est attachante. La nuit d'orage qui précède la mort du compositeur, Méphistophélès apparaît et lui propose d'échanger sa musique contre son âme. Il supprime de la pensée humaine tout souvenir de la musique composée par Beethoven, en échange d'une entrée au Paradis.
Beethoven est abattu. Qu'a-t-il donc fait pour mériter l'Enfer, se demande-t-il ? Il nous fait partager sa vie, avec ses plaisirs et ses tristesses.
Il conclut que sa musique est toute sa vie et refuse donc l'offre du diable. Ce dernier propose alors de prendre juste la Xe symphonie que Beethoven vient de finir.

Trans-Siberian orchestra
Lava / Atlantic - 2000



La suite vous surprendra quand vous écouterez ce Cd.
Quant à la musique, elle allie un rock de bonne facture à des variations et des interprétations des œuvres de Beethoven et d'autres compositeurs classiques. Surprenant parfois, mais pas sans intérêt.
Comme son nom ne l'indique pas, le Trans Siberian Orchestra est basé à New-York...





Johnny Halliday : Poème sur la 7e symphonie





Philips - 1970
La rencontre de la star Française du rock avec le grand compositeur classique Allemand, nous donne à découvrir une chanson inattendue : "Poème sur la 7e"...
Johnny Halliday chante des paroles de Philippe Labro sur une musique de Ludwig van Beethoven, le second mouvement de la septième symphonie, sur son album "Vie", qui date de 1970.
Sa voix puissante sème l'inquiétude et déclame un texte qui décrit l'angoisse d'un être humain dans un monde post-apocalyptique.
Une curiosité, assurément...








Norma Ray sur la septième symphonie



Norma Ray traite le second mouvement de la septième symphonie de Beethoven avec beaucoup plus de tendresse que le grand rockeur Français.
Son texte rappelle aux hommes la nécessité de vivre en paix et en harmonie, à l'image d'une symphonie de Beethoven. C'est un texte de Norma Ray et de Jean Fredenucci.
Cette chanson rend justice à la musique du compositeur et le chant accompagne la musique avec talent.
La chanson "Symphonie" se trouve dans l'album "Poussière d'Étoiles".

M6 Interactions
2000





Dave chante sur de grands classiques





Odeon Records - 1998
Peu de chanteurs de variété osent le classique. Dave, dans son album "Classique", chante sur onze airs connus de la musique classique.
Ludwig van Beethoven est deux fois à l'honneur :
  • "Quel que soit le coin de terre" est interprétée sur l'air de l'Hymne à la Joie ;
  • "Ils s'en vont", sur le deuxième mouvement de la sonate pour piano opus 8, "la Pathétique".
D'autres interprétations sont aussi de belles réussites (Dvorak, Schubert, Wagner, Bach...). Les textes sont de P. Loiseau.








Arielle Dombasle revisite les classiques



La voix magique d'Arielle Dombasle sur une musique de Beethoven ? Oui, c'est dans son album " Extase".
La chanson "Giovane Amore", au texte Italien (de Federico Turnill) d'une pauvreté à faire pleurer, est interprétée une nouvelle fois sur la Septième symphonie de Beethoven modernisée.
Mais la belle soprano possède une voix à vous faire vibrer le fond de l'âme...

Trema - 2002








José Carreras : Passion




Erato - 1996
José Carreras rêvait de chanter sur des thèmes fameux de musique classique. Par deux fois, il a réalisé ce projet. Le premier de ces deux cds s'appelle "Passion".
C'est sur ce cd que la chanson "I remember You" est interprétée sur le deuxième mouvement de la sonate pour piano n°8, la "Pathétique". Les paroles sont de Jeremy Sams.
Le thème très chantant de ce mouvement se prête particulièrement bien à cet exercice et le grand ténor rend justice à la musique de Beethoven...









Beethoven et les Beatles



Les Beatles chantent sur Beethoven ? Oui... Non, enfin, pas tout à fait.
C'est en écoutant Yoko jouer la Sonate dite "Clair de Lune", que John Lennon eut l'idée d'en inverser le thème et d'utiliser le résultat comme musique pour la chanson "Because".
Le mélodie que l'on entend sur le cd "Abbey Road" est très clairement inspirée du thème de cette fameuse sonate. L'occasion, si besoin était, de ne pas oublier ce cd des Beatles dans votre collection...

 











Emi - 1969





Swingle Singers : la voix des romantiques




Philips - 1967
Les Swingle Singers, dans leur album "Les Romantiques", nous offrent onze interprétations de compositeurs romantiques a capella : vous avez bien compris : c'est avec la voix que ces virtuoses nous jouent Beethoven, Chopin, Schumann, Schubert, etc.
Ces huit chanteurs, dont sept Français, sont menés par Ward Swingle, qui réalisa les adaptations de ces œuvres classiques.
Les deux premiers morceaux sont des arrangements d'œuvres de Ludwig van Beethoven :
  • le Scherzo de la sonate pour violon et piano n°5 en fa majeur, opus 24, "Le Printemps" ;
  • l'Allegro de la sonate pour piano n°12 en la bémol majeur, opus 26.
Une adaptation inattendue et remarquable !





Dario Moreno chante sur le thème de la Lettre pour Elise



Il m'a fallu quelque temps pour me rendre compte que la chanson "Tout l'amour" (que j'ai pour toi...), chantée par Dario Moreno et réutilisée pour une publicité en France, utilise le thème de la "Lettre à Elise".
Inattendu.

Philips - 1994









Nas et la Lettre pour Elise, façon rap





Columbia - 2002
Nasir Jones alias Nas chante sur la Lettre à Elise...
Uniquement avec un rythme et la main droite de cette fameuse mélodie jouée au piano, Nas chante la volonté de réussir en évitant les pièges de la drogue et du succès rapide.
Un choeur d'enfants reprend le refrain : "I know, I can be what I wanna be...".
"I can" est une chanson de l'album "God's Son".









Des choeurs sur la musique de Beethoven



"The Young Beethoven" est le titre inattendu de ce cd. La New London Chorale chante sur 13 airs de Ludwig van Beethoven, arrangés par Tom Parker, au nombre desquelles :
  • les sonates pour piano "Clair de Lune" et "Pathétique" ;
  • les symphonies n°1, 2, 5, 6, 7 et l'Ode à la Joie ;
  • la sonate pour violon Kreutzer
  • le concerto pour violon, etc.
Quelques airs sont magnifiques et j'ai un faible tout particulier pour le concerto pour violon. Un cd à rechercher en occasion.

RCA - 1990





Nana Mouskouri chante aussi Beethoven




Philips - 2002
Le disque "Ode to Joy" de Nana Mouskouri contient un ensemble d'une vingtaine de titres de chansons sur des musiques classiques.
Au nombre des libres adaptations, deux œuvres de Beethoven :
- "Clair de Lune", chanson en français sur la sonate pour piano n°27, bien entendu ;
- "Come and Sing (Ode to Joy)", chanson en anglais et en allemand sur l'hymne à la joie.
Ni le compositeur, ni la chanteuse ne sortent grandis de cette réalisation. A réserver aux passionnés de l'un et aux fans de l'autre.








Sarah Brightman et la septième symphonie



Avec une très belle voix, Sarah Brightman nous donne une énième variation chantée du deuxième mouvement de la septième symphonie de Beethoven.
"Figlio Perduto" (fils perdu) est le nom de cette chanson. Les paroles sont de Chiara Ferraù sur une musique de Ludwig van Beethoven, adaptée par Soltau.
Plusieurs albums de la chanteuse contiennent ce titre, dont "La Luna" et le "Greatest Hits".

East West Allemagne - 2000









West Side Story et Beethoven





















Sony - 1992




Quel rapport entre West Side Story et Ludwig van Beethoven. A priori aucun. Sauf... que l'un des airs est tiré du thème du deuxième mouvement du cinquième concerto pour piano et orchestre de Beethoven.

Le chant, qui s'appelle "Somewhere (there is a place for us)", est un très beau et tendre duo entre Maria et Tony.





Sister Act 2 et l'Ode à la Joie



L'Ode à la Joie est l'objet de deux interprétations dans le film Sister Act 2, et donc dans sa bande originale :
  • "Ode to Joy", chantée en anglais par le Chapman College Choir ;
  • "Joyful, Joyful", une adaptation de Mervyn Warren (au début du cette chanson).
Deux versions intéressantes.

Touchstone Pictures - 1993





Anne Sylvestre écrit à Elise




Universal - 2004
Anne Sylvestre écrit à Elise dans sa "Lettre ouverte à Elise". En effet, pianiste débutante, sa voisine joue "Pour Elise" encore et encore et encore...
Une chanson qui ne manque pas d'humour, chantée par Anne Sylvestre avec tout le talent qu'on lui connaît.
Merci Anne.





Midnight Blue et Midnight Blue en Irlande





A gauche :
sur le deuxième mouvement (cantabile) de la Sonate pour piano n° 8, en do mineur, Opus 13, "Pathétique", Louise Tucker chante "Midnight Blue"
(plusieurs visuels différents existent).
A droite :
sur la même musique, Michèle Torr interprète la chanson "Midnight blue en Irlande", écrite par Didier Barbelivien en 1983.
ULM - 2002















Armand Mestral : "Aux derniers rayons du soleil d'or"





Ses plus grands succès
Armand Mestral enregistre en 1948 la chanson "Aux derniers rayons du soleil d'Or", sur la musique orchestrée de la Lettre pour Élise.
Ses CD sont rares mais n'hésitez pas : sa voix grave et chaleureuse est envoûtante et vous découvrirez d'autres chansons que vous connaissez certainement...





Tempêtes chez Treize à Table



Le groupe du Nord-Pas de Calais "Treize à table", avec ses airs d'accordéon et ses textes réalistes, nous embarque dans une chanson sur le thème de la Sonate pour piano "Tempête" de Beethoven, renommée judicieusement "Tempêtes".
Une belle interprétation musical avec des paroles un peu acides mais intelligentes, ce qui fait toujours plaisir...
Un CD + un DVD, à découvrir, pour cette chanson mais aussi pour les autres !

Mange disques - 2005



Alicia Keys, la Sonate Clair de Lune et son piano




BMG - 2002
Jeune artiste de New-York, Alicia Keys varie la variété, ce qui est rare de nos jours. Soul, R&B, accompagnée d'un piano acoustique, la chanteuse enchaîne les titres de qualité.
La première chanson "Piano &amI" de l'album "Songs in A minor" s'ouvre sur les premières mesures de la Sonates pour piano Clair de Lune...
Une artiste à découvrir et à encourager.





Michel Sardou chante "Beethoven"



Sur des musiques de Ludwig van Beethoven, Michel Sardou chante des paroles qu'il a écrites avec Didier Barbelivien. Sa chanson s'appelle Beethoven et fait partie de l'album "Hors Format".
Nous sommes loin d'un hommage au compositeur. Peut-être s'agit-il d'une chanson aux allures de chant de révolte ? Malheureusement le texte mélange des valeurs anciennes, des images fortes mais sans message, et lorgne vers certains compositeurs classiques, sans jamais parvenir à convaincre.
On se demande bien ce que Beethoven vient faire dans cette galère. C'est bien dommage...

Universal - 2006 - 2 CD





Naturally Seven (ou Naturally 7)




Transglobal - 2004
Les Naturally 7 forment un groupe d'Américains qui bruitent les instruments de musique avec leurs bouches.
Ici, aucun instrument n'accompagne la voix, mais la voix créée chaque instrument. C'est super, incroyable, phénoménal : guitare, batterie, piano...
Dans chacun des deux CD, le cinquième mouvement de la Pastorale de Beethoven est utilisé, bien que très partiellement.
Primarily A Cappella - 2000






Romain Didier : A quoi ça tient ?




Wagram - 1999     
Avec sa voix chaude et chaleureuse, Romain Didier nous livre une chanson superbe et engagée sur l'homosexualité : "A quoi ça sert ?", de l'album "J'ai noté".
Cette chanson est composée sur le rythme et les accords du 2e mouvement de la 7e symphonie.
Cette chanson est une grande réussite et cet album aussi. L'artiste est à découvrir absolument !