vendredi 27 avril 2012

SAINT-MARTIN



SAINT MARTIN ET SINT MAARTEN
 
Mais, au fait, Saint Martin ou Sint Maarten ?

Depuis 1648, l’île est partagée entre la France et les Pays-Bas. La légende dit que deux coureurs placés dos à dos sur la plage de Long Bay se sont élancés en direction opposées - le Français vers le nord et le Hollandais vers le sud – pour parcourir le tour de l’île en suivant le rivage. Leur point de rencontre fixa l’autre extrémité de la frontière : ce fût Oyster Pond. Comme la partie française occupe plus d’espace que sa voisine, la légende dit aussi que le français aurait emprunté des raccourcis … ou pire se serait dopé au vin de la métropole ! Décidément quelle réputation !


Cette île est encore aujourd’hui la plus petite île au monde partagée entre deux pays :


- Saint Martin au nord : partie française. Depuis 1946, elle constituait une dépendance de la Guadeloupe mais depuis 2007, elle a acquis un nouveau statut la rendant indépendante de la Guadeloupe


- Sint Maarten au sud : partie hollandaise. Elle appartient aux Antilles Néerlandaises dont le gouvernement se trouve à Curaçao (îles au nord du Venezuela).


Cette île attire aujourd’hui et vit à travers un tourisme européen et américain, tous désireux de profiter de ses magasins de luxe détaxés et des salles de jeux et casinos de la partie hollandaise. Elle dispose en outre de belles plages de sable doré et d’eaux turquoises.

ARRIVEE à Marigot Bay, Saint Martin
Petite parenthèse pour les formalités d’entrée :
Sur la partie française : il existe 4 endroits où l’on peut faire sa clearance : la Marina Fort Louis sur Marigot, la marina La Royale à l’intérieur du lagon, la marina de l’anse Marcel et la gare maritime de Marigot. Lorsqu’on se présente à Marigot, mieux vaut faire ses formalités à la marina du lagon : la marina La Royale. Cela ne vous coûte que 5 €, c’est très rapide et la Capitaine du port est très sympathique. Ceux qui font leur entrée à la marina Fort Louis doivent s’acquitter d’une redevance de mouillage dans la baie de Marigot, forfaitaire ou à la journée. Le personnel de la marina effectue d’ailleurs de temps en temps des tours auprès des bateaux au mouillage dans la baie pour récupérer cette taxe. Pourtant, aucun service, aucune surveillance, aucune bouée, … ne justifie cette facture. En général, peu de plaisanciers s’acquittent de cette redevance.  Certains plaisanciers arrivant par le sud de l’île entrent dans le lagon par le pont côté hollandais : mauvaise idée, car là aussi, ils se font taxés pour le passage du pont, pour les formalités d’entrée et pour le mouillage au lagon !
En résumé : il faut mouiller à Marigot (ou à l’intérieur du lagon côté français), faire ses formalités d’entrée à la Marina La Royale. En cas de mouillage dans le lagon côté hollandais avec formalités faites côté français, les autorités hollandaises ne sont pas très regardantes si c’est pour 2 ou 3 nuits au max. En cas de mouillage dans la baie de Marigot, faire les ignorants pour la redevance de mouillage.



Baie de Marigot, lagon
 
Le lagon s’étend pour moitié sur la partie française et pour l’autre moitié sur la partie hollandaise. Il est ouvert sur la mer Caraïbe par deux ponts levants, le pont de Sandy Ground au nord qui donne sur la partie française à Marigot Bay et celui de Simpson Bay qui donne sur la partie hollandaise.

Principale localisation des shipchandlers free tax, le lagon est le lieu névralgique de rencontre des plaisanciers en fin de voyage et s’apprêtant à repartir vers l’Europe ou terminant leur remontée de l’arc antillais avant de redescendre vers le sud pour la saison des cyclones.

Ce lagon n’a rien d’un havre de paix : deux centaines de bateaux au mouillage en escale de courte durée ou restés là depuis le dernier cyclone, des épaves nombreuses au fond de l’eau, des passages réguliers de vedettes rapides à travers la zone, le bruit permanent des atterrissages et décollages d’avions (l’aéroport international est situé juste au bord du lagon), une eau limoneuse n’invitant pas à la baignade, … Et pourtant ! Nous y restons deux semaines !


Great Bay, Philipsburg – Sint Maarten

Philipsburg est la principale ville de Sint Maarten. Elle s’est construite entre le bord de mer, avec sa très belle et longue plage de sable blanc, et la grande saline de Great Bay Salt Pound. La ville s’articule autour de deux artères parallèles : Front Street et Back Street. C’est ici le paradis des boutiques hors taxes dans les domaines tels que l’électronique, l’informatique, la bijouterie ou la parfumerie. La ville vit au rythme des arrivées des paquebots de croisière qui mouillent à l’est de la baie. A chaque débarquement de passagers, les caissières s’activent et les tiroirs-caisses s’enflamment. Aujourd’hui en ce 14 avril, pas moins de 5 paquebots ont déversé leur flot de touristes. A chaque paquebot, sa couleur ! Chaque passager est rattaché à son paquebot par un bracelet plastique de couleur (le même que celui qui est mis au poignet des nourrissons) et une serviette de plage de la même couleur ! Au cas où ils se perdent … A 16h30 enfin, le calme revient, la ville réappartient à ses habitants. Les locaux investissent à leur tour la plage alors que les touristes ont rejoint leur hôtel flottant. Fini les scooters, le plan d’eau aussi retrouve son calme.



Oyster Pound : eaux hollandaises et côte française
Nous levons l’ancre pour le mouillage de Oyster Pound en remontant la côte est de l’île. L’attrait de ce trou à cyclones a été découvert il y a de nombreuses années de cela par un plaisancier français. Jusque là, l’endroit était vierge de construction et offrait une bonne protection en cas de cyclone. Aujourd’hui, autour de sa marina « Captain Oliver » : un restaurant, des complexes hôteliers, une résidence de vacances, quelques magasins et deux brokers – Mooring et Sun Sail- qui monopolisent la grande majorité des places au ponton et des bouées de mouillage. Nous tentons de mouiller au fond de la baie mais faisons demi-tour faute de place. Nous finissons par jeter l’ancre pour la nuit à l’entrée de la baie. Demain, nous en repartirons sans regret !


Ilet Pinel – Saint Martin
Nous mouillons devant une petite île dotée de beaucoup de charmes : cocotiers, plage de sable blanc, eaux claires, fonds très peu profonds. Quelques bars restaurants se sont installés sur la plage et louent quantité de transats et de parasols aux touristes venus en masse en vedette locale.
A l’est de la zone, le visiteur est invité à un « snorkelling trail » : bien grand mot pour observer du corail mort et une faune maigrichonne. La zone est délimitée par des bouées préconisant de ne pas sortir du « sentier » !

Anse Marcel – Saint Martin
Nous mouillons  dans la petite anse Marcel, bordée d’une grande plage. Elle abrite tout un complexe nautique et touristique : marina, résidences de vacances. Ici aussi, la grande plage est recouverte de transats et de parasols. Pour l’authenticité du site, c’est loupé !


Grand Case – Saint Martin
Nous voilà au  mouillage de Marigot : le village de Grand Case s’est construit tout en longueur derrière sa belle plage. Il est considéré comme le plus authentique de l’île et comme sa capitale gastronomique. Nous faisons un dernier snorkelling, certainement le plus beau de l’île, au Rocher Créole, au nord de la baie :  poissons colorés cachés au niveau des tombants, toujours la même eau claire, même soleil, même sable, mêmes cocotiers...


Baie de Marigot – Saint Martin
De retour à Marigot, nous nous rendons au marché artisanal qui a lieu quotidiennement sur le port. D’ailleurs, avec la marina La Royale et le Royal Snack Bar abritant les surfeurs du Net du mouillage, ils constituent l’essentiel de l’animation de Marigot ! Au marché, l’espace maraîcher est très limité, la quasi totalité des emplacements est réservé à l’artisanat. Les visages des vendeuses sont peu avenants et dès lors que vous essayez de marchander comme cela se fait partout aux Antilles, ils se ferment complètement. Mélanges rhum, vanille, café, rhum, épices, rhum curaçao, rhum coco, etc … Mais attention à ne faire qu’humecter ses lèvres  !!!



 



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