Siège de la Rochelle par Ségolène Royal
- 2012
Près du vieux port antique, dans cette cité
fameuse
Se livrait sous nos yeux, une bataille
glorieuse
Ces murs avaient connu, le siège de
Richelieu
Venu prendre la ville, reparti
victorieux
Les siècles sont passés, mais cette cité
fière
Présente sans trembler, son visage à la
mer.
Mais celle qui aujourd’hui, rêve de la faire
tomber
Pilotée de Paris, est venue de
Poitiers
Elle se croyait sans doute, dans un terrain
conquis
Qu’elle arriva certaine, de gagner la
partie
Mais c’était sans compter, sur sa
capacité
A perdre tous les combats, qu’elle crut toujours
gagnés
Sans compter également, sur l’'homme qui
terré
Dans les ruelles étroites, de sa ville tant
aimée
Regardait amusé, Royal
parachutée
Savait bien que ici, elle allait
s'écraser
Avec un grand panache, celui de
l'insouciance
Falorni attendait, l’heure de la
résistance
Ramassa le drapeau et le leva bien
haut
La bataille commençait contre
Solférino
Drapeau de son courage, et couleurs de
l'honneur
C’'est sous ce bel ombrage, qu’il sortira
vainqueur
Face aux déracinés, qui d’orgueil
boursouflés
Considèrent les français, dénués de
fierté
Rendant ainsi hommage, aux héros du
passé
Qui à travers les âges, et
désintéressés
Combattirent sans relâche, les plus odieux
outrages
Falorni décida, d’écouter les
suffrages
Et le déferlement, des momies du
parti
Commença aussitôt, dans le plus grand
mépris
Et c’est par trains entiers, que nos chers
oligarques
Gonflés de suffisance, à la Rochelle
débarquent
Les ennemis d'hier, qui jadis
l'insultaient
En cortège mortuaire, à son secours
volaient.
Même le président, le père de
ses enfants
Soutenait cette intruse, dans un ultime
élan
Mais dans l’ombre dorée, de son immense
palais
La favorite aimée, sa vengeance
préparait.
Elle voulait achever, sa rivale
blessée
Celle qui avait osé, avant elle
l’aimer.
D’un message ravageur, elle donna le
signal
Du début prometteur de la curée
royale.
Nous révélant ainsi, qu’en France
désormais
C’'est bien au fond des lits, qu’on dirige les
français.
Cette gauche si normale, qui n’a jamais
cessé
De nous faire la morale, de vanter sa
pureté
Montre qu’elle sait maintenant, se gaver de
caviar
Tout en nous dirigeant, du fond de son
plumard
Falorni mon héros, dresse toi sur tes
pieds
Contre tous ces bobos, et ces
déracinés
Ecrase cette migratrice, qui rêvait du
perchoir
Et bats cette amatrice, vas chercher ta
victoire.
Et dimanche soir prochain, à travers le
pays
S’élèvera enfin, de la France un grand
cri
Celui du soulagement, et de la
gratitude
On dira tes louanges, ton immense
bravitude.
Tu auras eu la peau, de celle qui
croyait
Qu’en la faisant tirer, elle tromperait les
français
Ta gloire sera si grande, que pour toi
s’ouvrira
Le chemin du pouvoir, qu’elle ne méritait
pas.
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