dimanche 24 juin 2012

2012 : SIèGE DE LA ROCHELLE


Siège de la Rochelle par Ségolène Royal – 2012





d'après Jean de Lafontaine…



 
Près du vieux port antique, dans cette cité fameuse,
S'est livrée sous nos yeux, une bataille glorieuse,
Ces murs avaient connu, le siège de Richelieu
Venu prendre la ville, reparti victorieux


 
Les siècles sont passés mais cette cité fière
Présente sans trembler son visage à la mer.
Mais celle qui ce 6 mai rêve de la faire tomber
Pilotée de Paris, est venue de Poitiers

Elle se croyait sans doute dans un terrain conquis
Qu’elle arriva certaine de gagner la partie
Mais c’était sans compter sur sa capacité
A perdre tous les combats qu’elle crut toujours gagnés

Sans compter également sur l’'homme qui terré
Dans les ruelles étroites de sa ville tant aimée
Regardait amusé Royal parachutée
Savait bien que ici elle allait s'écraser

Avec un grand panache, celui de l'insouciance,
Falorni attendant l’heure de la résistance,
Ramassa le drapeau et le leva bien haut :
La bataille commençait contre Solférino

Drapeau de son courage et couleurs de l'honneur
C’'est sous ce bel ombrage qu’il est sorti vainqueur
Face aux déracinés qui d’orgueil boursouflés
Considèrent les Français dénués de fierté

Rendant ainsi hommage aux héros du passé
Qui à travers les âges et désintéressés
Combattirent sans relâche les plus odieux outrages
Falorni décida d’attendre les suffrages

Et le déferlement des momies du parti
Commença aussitôt dans le plus grand mépris
Et c’est par trains entiers que nos chers oligarques
Gonflés de suffisance à la Rochelle débarquent

Les ennemis d'hier, qui jadis l'insultaient,
En cortège mortuaire à son secours volaient.
Même le président, le père de ses enfants,
Soutenait cette intruse dans un ultime élan

Mais dans l’ombre dorée de son immense palais
La favorite aimée sa vengeance préparait.
Elle voulait achever sa rivale blessée
Celle qui avait osé, avant elle, l’aimer.

D’un message ravageur elle donna le signal
Du début prometteur de la curée royale.
Nous révélant ainsi qu’en France désormais
C’'est bien au fond des lits qu’on dirige les Français.

Cette gauche si normale, qui n’a jamais cessé
De nous faire la morale, de vanter sa pureté
Montre qu’elle sait maintenant se gaver de caviar
Tout en nous dirigeant, du fond de son plumard

Falorni en héros se dresse sur ses pieds
Contre tous ces bobos et ces déracinés
Ecrase cette migratrice qui rêvait du perchoir
Et bat cette amatrice, va chercher sa victoire.

Et dimanche 6 mai à travers le pays
S’éleva enfin de la France un grand cri,
Celui du soulagement et de la gratitude
On dira ses louanges, son immense bravitude.

Il avait eu la peau de celle qui croyait
Qu’en s'la faisant tirer elle tromp'rait les Français
Sa gloire sera si grande que pour lui s’ouvrira
Le chemin du pouvoir qu’elle ne méritait pas.