vendredi 7 novembre 2014

ESCALE AUX SAINTES



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Les voyages d'Eolis

Un voilier aux Antilles croisière à deux
monocoque aluminium côtre alu Alubat





 





 





LES SAINTES


Et voici qu'apparaissent les Saintes, "los Santos", découvertes par...Christophe Colomb le jour de la Toussaint 1493.

En 1782 les Anglais provoquent la fameuse bataille qui allait terrasser la flotte de l'amiral de Grasse et leur permettre de s'emparer de l'île. Terrible Trafalgar avant l'heure, mettant aux prises près de 70 bateaux armés et plus de 5000 canons, faisant 7000 morts !... la bataille des Saintes, dans le canal qui les sépare de la Dominique, vit, en ce 12 avril 1782, la défaite dramatique du comte de Grasse face aux 50 vaisseaux de l'amiral anglais Rodney... Ce n'est qu’en 1816 que le calme revint, lorsque les Français reconquirent les Saintes de manière définitive, juste au moment où les Anglais reconnaissaient l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique...

Petit à petit la population augmente : des Bretons et des Poitevins, car, la canne ne poussant pas sur ce sol aride, on n'eut pas recours aux esclaves et la population est pour ainsi dire blanche (à quelques nuances près !). pendant longtemps les Saintois arborèrent un couvre-chef typique, le " salako ", étrange chapeau de paille d'origine tonkinoise, importé par des ouvriers




asiatiques embauchés dans une poterie de Grande-Baie et devenu depuis le symbole des saintois avec une réplique en madras pour les touristes !


et voici ce que ça donne sur moi !



J'aime beaucoup les Saintes.


Sa grande baie, la 3ème plus belle au monde, disent les guides, après Rio et Along !? Un accueillant plan d'eau en arc de cercle, et même un " Pain de sucre " miniature, sentinelle avancée sillonnée d'orgues basaltiques.





Dès l'arrivée on remarque tout de suite une construction bizarroïde, en forme de proue de paquebot, une sorte de maison-navire pittoresque (à gauche en arrivant), bleu et blanc, avec hublots, bastingage et chaîne d'ancre, qui n'est autre que la maison du médecin de l'île, le docteur Ballabriga !


La Pharmacie est également très jolie


Sinon le bourg s'étire tout en longueur avec, au centre, une mairie toute pimpante, d'inspiration coloniale, à côté d'un square ombragé.


Au bout du quai la gendarmerie, en bleu et blanc, semble sortir d'un décor d'opérette ! L’église marque la limite entre le quartier résidentiel dit du " Mouillage " et celui du Fond-Curé où habitent les pêcheurs. Cette église se différencie des autres églises antillaises par sa forme et son clocher légèrement décalé ! Les petites maisons aux toits rouges (en tôle ondulée) autour de la rade affichent un certain goût pour l'exotisme...


Il ne faut pas rater la visite du Fort Napoléon (environ une heure à pied), forteresse massive d'où l'on a une magnifique vue sur l'archipel.



et, pour finir, un poême saintois :


Je connais un marin


Que la mer a usé
Comme ces rochers bruns
Qui traînent leurs flancs
Aux abords du littoral battu  
 
Je connais un marin
Que les vents ont séché
Comme ces oursins blancs
Qui perlent le rivage
Et n’ont plus de piquants  
Je connais un marin
Que le sel a rouillé
C’est une ancre qui sait
La mâchoire des cayes
Et le goût de la vase
Je connais un marin
C’est une corde hirsute
Chantant la force
Et les poids des marées
Dans les sennes gonflées
Et les courants du sud
Je connais un marin
Que le temps a rongé
C’est un aviron blanc
Qui rappelle la houle
Et l’odeur des casiers
Je connais un marin
Que la mer a taillé
C’est un homme rugueux
A l’encontre des vents
Comme ces récifs bruns
Du littoral battu
Poème de Raymond Joyeux, poète saintois, « music », Joyeux du cocotier