L'îlet à Cabrit est une petite île située face au village de Terre de Haut, aux Saintes
L’Îlet à Cabrit une visite enchanteresse
L’îlet à Cabrit, à l’entrée de la superbe baie de Terre-de-Haut, reste mystique et mythique :un vrai Eden...
Une vingtaine de bouées permet un amarrage parfait, sans problème d'évitage.
pour
un 40' : 9 € / pour un 50' et +, compter 12 € la ournée (ils passent
se faire payer vers 16-17 h et si vous n'étiez pas là le lendemain à 7h )
En accostant à l’Anse-sous-le-Vent, on est tout de suite imprégné du calme et de la sérénité des lieux. C’est avec délices que l’on trempe les pieds dans l’onde tiède et bleue, en débarquant du canot. Une fois sur la terre ferme, un bois de mancenilliers accueille les adeptes de Robinson Crusoë. Son ombre fraîche est appréciable, mais attention, sa sève est nocive et doit être évitée. Suivez l’ancien chemin devenu sentier pour découvrir savonnette, poirier pays, campêche ou cerisier des Saintes.
Très rapidement, on atteint un petit col, avec un point de vue vers Terre-de-Bas la massive, le Pain de Sucre et le Chameau, l’anse en contrebas. Le Lazaret apparaît à quelques mètres. Les fondations, les allées et les citernes sont importantes. On imagine les Indiens en quarantaine, ou les forçats en attente de leur départ pour le bagne de Cayenne. Des petites raquettes volantes jonchent le sol de-ci de-là, obligeant à regarder où l’on pose le pied. Reprenez la marche, la côte vous conduit à un carrefour juste après une mare bien ronde, souvent à sec.
À partir du carrefour, deux options. En partant vers le Nord, en direction de la Pointe Bombarde, une descente en pente douce conduit à l’emplacement de l’ancien complexe de petits bungalows en ruines et permet la découverte d’une végétation arborée et clairsemée. Il n’est pas rare de voir des cabris dans le sous-bois...
En accostant à l’Anse-sous-le-Vent, on est tout de suite imprégné du calme et de la sérénité des lieux. C’est avec délices que l’on trempe les pieds dans l’onde tiède et bleue, en débarquant du canot. Une fois sur la terre ferme, un bois de mancenilliers accueille les adeptes de Robinson Crusoë. Son ombre fraîche est appréciable, mais attention, sa sève est nocive et doit être évitée. Suivez l’ancien chemin devenu sentier pour découvrir savonnette, poirier pays, campêche ou cerisier des Saintes.
Très rapidement, on atteint un petit col, avec un point de vue vers Terre-de-Bas la massive, le Pain de Sucre et le Chameau, l’anse en contrebas. Le Lazaret apparaît à quelques mètres. Les fondations, les allées et les citernes sont importantes. On imagine les Indiens en quarantaine, ou les forçats en attente de leur départ pour le bagne de Cayenne. Des petites raquettes volantes jonchent le sol de-ci de-là, obligeant à regarder où l’on pose le pied. Reprenez la marche, la côte vous conduit à un carrefour juste après une mare bien ronde, souvent à sec.
À partir du carrefour, deux options. En partant vers le Nord, en direction de la Pointe Bombarde, une descente en pente douce conduit à l’emplacement de l’ancien complexe de petits bungalows en ruines et permet la découverte d’une végétation arborée et clairsemée. Il n’est pas rare de voir des cabris dans le sous-bois...
Le fort Joséphine, ses remparts, ses citernes
En revenant sur vos pas jusqu’au précédent carrefour, le chemin continue jusqu’au site du fort Joséphine. La forêt tout autour camoufle bien cet édifice militaire dont l’ampleur surprend sur cet éperon rocheux. Depuis les remparts, on devine aisément le rôle qu’a pu jouer cet édifice dans la défense de cette « plus belle baie du monde » si convoitée pour sa situation stratégique. Des points de vue à couper le souffle, sur le Pain de Sucre et le Chameau avec sa tour modèle. Tête Rouge la batterie d’en face, le bourg, le fort Napoléon avec son architecture à la Vauban, l’île de Terre-de-Bas...
Les teintes de l’eau, du vert au bleu avec parfois le jaune des fonds marins sont un ravissement pour les yeux. Il se dégage du site une impression particulière, émanant des vieilles pierres qui ne demandent qu’à revivre et des arbres séculaires présents au coeur des ruines, tels ce tamarinier et ce figuier. Vous ne décollerez pas des remparts, détaillant chaque élément de ce paysage pluriel, unique en son genre.
L’ancienne prison des femmes est sur la droite en arrivant. C’est ici que l’on venait danser dans les années soixante, faisant la fête toute la nuit ! Tout au fond, la citerne est là, double et séparée en son milieu. Son toit de béton à deux pentes est ourlé à la base d’un chéneau bien étudié pour récupérer la moindre goutte de pluie, et alimenter les deux bassins intérieurs qui composent la réserve d’eau. Toujours efficace avec ses 200 ans d’âge, l’eau ainsi récupérée est encore utilisée de nos jours par les éleveurs de cabris. Mais tout a une fin, et c’est l’heure de redescendre à la plage.Rebroussez chemin jusqu’au départ de l’Anse-sous-le-Vent
En quelques minutes, vous regagnez la plage ombragée. La baignade aussi dans l’eau limpide et tiède, avant un repas bien mérité. Certaines familles saintoises ont pris l’habitude de pique-niquer sur cette plage douce et accueillante, et parfois d’y camper, à l’occasion des week-ends.
Un verrou de l’histoire
En revenant sur vos pas jusqu’au précédent carrefour, le chemin continue jusqu’au site du fort Joséphine. La forêt tout autour camoufle bien cet édifice militaire dont l’ampleur surprend sur cet éperon rocheux. Depuis les remparts, on devine aisément le rôle qu’a pu jouer cet édifice dans la défense de cette « plus belle baie du monde » si convoitée pour sa situation stratégique. Des points de vue à couper le souffle, sur le Pain de Sucre et le Chameau avec sa tour modèle. Tête Rouge la batterie d’en face, le bourg, le fort Napoléon avec son architecture à la Vauban, l’île de Terre-de-Bas...
Les teintes de l’eau, du vert au bleu avec parfois le jaune des fonds marins sont un ravissement pour les yeux. Il se dégage du site une impression particulière, émanant des vieilles pierres qui ne demandent qu’à revivre et des arbres séculaires présents au coeur des ruines, tels ce tamarinier et ce figuier. Vous ne décollerez pas des remparts, détaillant chaque élément de ce paysage pluriel, unique en son genre.
L’ancienne prison des femmes est sur la droite en arrivant. C’est ici que l’on venait danser dans les années soixante, faisant la fête toute la nuit ! Tout au fond, la citerne est là, double et séparée en son milieu. Son toit de béton à deux pentes est ourlé à la base d’un chéneau bien étudié pour récupérer la moindre goutte de pluie, et alimenter les deux bassins intérieurs qui composent la réserve d’eau. Toujours efficace avec ses 200 ans d’âge, l’eau ainsi récupérée est encore utilisée de nos jours par les éleveurs de cabris. Mais tout a une fin, et c’est l’heure de redescendre à la plage.Rebroussez chemin jusqu’au départ de l’Anse-sous-le-Vent
En quelques minutes, vous regagnez la plage ombragée. La baignade aussi dans l’eau limpide et tiède, avant un repas bien mérité. Certaines familles saintoises ont pris l’habitude de pique-niquer sur cette plage douce et accueillante, et parfois d’y camper, à l’occasion des week-ends.
Un verrou de l’histoire
Aujourd’hui
bien silencieux, calme et reposant, l’îlet Cabrit n’a pas toujours été
de tout repos. Pièce maîtresse de la défense contre l’ennemi,
pénitencier, prison de femmes ou boîte de nuit, il garde encore les
stigmates d’une histoire bien particulière.
Incontournable gardien de la superbe baie des Saintes ou rade de Terre-de-Haut, l’îlet à Cabrit représente un véritable verrou entre la passe de la Baleine et la passe du Pain de Sucre. La Pointe Sable, dirigée vers Tête Rouge et Pain de Sucre, est armée d’un authentique fort qui joua un rôle déterminant dans la défense de la rade.
Sous le règne de Louis XIV, Anglais et Français se livrent une guerre sans merci pour s’approprier «le Gibraltar des Indes occidentales». Appelé d’abord fort «La Reine», il fut rebaptisé «Joséphine», juste en face du fort Napoléon. La citerne, construite en 1809 est bien conservée. Vers le milieu du XIXe siècle, un lazaret fut construit en contrebas, pour la mise en quarantaine de la main-d’œuvre asiatique destinée à remplacer les esclaves libérés en 1848. Étape avant le bagne de Cayenne entre 1851 et 1902, avec la batterie de Tête Rouge et le fort Napoléon, le Fort Joséphine permettait de tenir les passes d’accès aux îles, contre toutes intrusions ennemies.
Après le bagne, le bail
À partir de 1961, l’îlet à Cabrit, cédé à un «investisseur touristique» par bail emphytéotique, subit les outrages du béton, qui enlaidit encore aujourd’hui ce havre de paix et de beauté. On y allait même « en boîte de nuit » dans les années 1960.
Aujourd’hui le destin de l’îlet tout entier bascule dans le bon sens, le Conservatoire du Littoral étant propriétaire du site. Vous pourrez donc visiter cet îlet, sa flore et sa faune, ses édifices historiques, son fort Joséphine, en toute quiétude. Vous y accéderez depuis Terre-de-Haut, à l’Anse-sous-le-Vent, point de départ de la balade et plage où il fait bon paresser et se détendre après la visite.
Incontournable gardien de la superbe baie des Saintes ou rade de Terre-de-Haut, l’îlet à Cabrit représente un véritable verrou entre la passe de la Baleine et la passe du Pain de Sucre. La Pointe Sable, dirigée vers Tête Rouge et Pain de Sucre, est armée d’un authentique fort qui joua un rôle déterminant dans la défense de la rade.
Sous le règne de Louis XIV, Anglais et Français se livrent une guerre sans merci pour s’approprier «le Gibraltar des Indes occidentales». Appelé d’abord fort «La Reine», il fut rebaptisé «Joséphine», juste en face du fort Napoléon. La citerne, construite en 1809 est bien conservée. Vers le milieu du XIXe siècle, un lazaret fut construit en contrebas, pour la mise en quarantaine de la main-d’œuvre asiatique destinée à remplacer les esclaves libérés en 1848. Étape avant le bagne de Cayenne entre 1851 et 1902, avec la batterie de Tête Rouge et le fort Napoléon, le Fort Joséphine permettait de tenir les passes d’accès aux îles, contre toutes intrusions ennemies.
Après le bagne, le bail
À partir de 1961, l’îlet à Cabrit, cédé à un «investisseur touristique» par bail emphytéotique, subit les outrages du béton, qui enlaidit encore aujourd’hui ce havre de paix et de beauté. On y allait même « en boîte de nuit » dans les années 1960.
Aujourd’hui le destin de l’îlet tout entier bascule dans le bon sens, le Conservatoire du Littoral étant propriétaire du site. Vous pourrez donc visiter cet îlet, sa flore et sa faune, ses édifices historiques, son fort Joséphine, en toute quiétude. Vous y accéderez depuis Terre-de-Haut, à l’Anse-sous-le-Vent, point de départ de la balade et plage où il fait bon paresser et se détendre après la visite.
PRATIQUE
archipel dont les sites bénéficient de nombreuses protections : classement, arrêtés de protection de biotope, Conservatoire du Littoral.
Pour vous informer, adressez vous à Philippe de Proft, garde du littoral, mairie de Terre-de-Haut.
Tél. : 05 90 99 53 12.
archipel dont les sites bénéficient de nombreuses protections : classement, arrêtés de protection de biotope, Conservatoire du Littoral.
Pour vous informer, adressez vous à Philippe de Proft, garde du littoral, mairie de Terre-de-Haut.
Tél. : 05 90 99 53 12.
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Les
Saintes sont composées de deux îles volcaniques,Terre de Haut, la plus
touristique et Terre de Bas , la plus secrète, recouvertes de forêt sèche et
qui forment chacune une commune.
L'Ilet à Cabrit |
Le Fort Joséphine sur l'Îlet à Cabrits, Terre-de-Haut
Les Saintes
Cet îlet se situe en face de Terre de Haut
Un ponton délabré, côté Anse sous le vent, nous permet d'accoster. Et déjà, les cabris nous accueillent.
La plage est entourée de manceniliers (Hippomane mancinella) - attention, c'est un arbre toxique - et de bois savonnette (Lonchocarpus punctatus) aux grappes de fleurs roses . Leur parfum suave très agréable va nous accompagner tout au long de notre randonnée.
Le sentier montant emprunte l'ancienne route qui menait à un hôtel constuit en 1960 mais abondonné très vite, le Conservatoire du Littoral veille sur nos côtes!Très vite on découvre de superbes points de vue de part et d'autres:
le Chameau... le Pain de sucre... Terre de Bas...
On arrive bientôt aux ruines d'un lazaret de quarantaine qui fut utilisé pour la main d'oeuvre asiatique après l'abolition de l'esclavage et plus récemment, pour les bagnards en transit vers Cayenne.
Nous
descendons ensuite sur la gauche vers la Pointe Bombarde. Sur la crête, la
végétation est clairsemée.
Des petits papillons Hesperies (Polygonus leo leo ) volettent autour des savonnettes et des cerisiers:
cerisier royal - ou grosses côtes (Malpighia linearis), le cerisier typique des Saintes , dont on fait une liqueur
...mais aussi cerisier pays aux petites fleurs
roses (Malpighia glabra)
C'est aussi le domaine des cactées:
tête à l'anglais (Melocactus intortus), espèce actuellement protégée, cactus cierge (Cereus hexagonus) et raquettes volantes (Opuntia triacantha)
Dans les ruines de l'hôtel, une couleuvre couresse (Alsophis antillensis) s'est réfugiée. Bonne idée, ...pour la photo!
Depuis la batterie, encore de superbes panoramas!
On se dirige maintenant vers le Fort Joséphine, véritable forteresse, bien caché dans la végétation: gommiers rouges (Bursera simaruba), poiriers (Tabebuia pallida)...
A
droite, l'ancienne prison des femmes et au centre, une citerne (1809) qui
récupère toujours l'eau de pluie dans 2 bassins intérieurs.Elle est encore utilisée par les éleveurs de cabris.
Plusieurs forts et leurs batteries - Fort Joséphine ici, le Fort Napoléon et la batterie de Tête Rouge sur Terre de Haut de l'autre côté de la baie - contribuaient à la surveillance des accès aux îles, très convoitées comme appui stratégique ( militaires ou flibustiers! )
Enfin, retour à la plage pour une baignade rafraîchissante bien méritée.
Le Fort Joséphine
Îlet à Cabrit, Terre-de-Haut Les Saintes
Incontournable gardien de la superbe Baie des Saintes ou Rade de Terre de Haut, l’îlet à Cabrit représente un véritable verrou entre la Passe de la Baleine et la Passe du Pain de Sucre.
En effet, sa Pointe Sable, dirigée vers Tête Rouge et Pain de Sucre, est armée d’un authentique Fort qui joua un rôle déterminant dans la défense de la rade et de l’archipel des Saintes.
Dès 1771 les premières fortifications, sous le nom de Fort « La Reine » s’élevèrent au-dessus des falaises. Forçats et punis militaires exploitèrent une carrière de l’îlet pour utiliser le matériau produit sur place. Une activité pénitentiaire qui se développa sur l’île, jusqu’en 1902. Les Anglais avaient participé à la construction lors de leur occupation en 1809, en construisant notamment la citerne, encore aujourd’hui très bien conservée, alors même qu’ils détruisirent le Fort Napoléon juste en face. Le Fort s’appelait désormais « Joséphine ».
Rénové par les Français en 1843, il fut utilisé comme prison de femmes avant d’être balayé par le cyclone de 1865, qui fit d’énormes dégâts partout, détruisant partiellement le fort Napoléon en reconstruction.
A cette époque, vers le milieu du XIXè siècle, un lazaret fut construit en contrebas, pour la mise en quarantaine de la main-d’œuvre asiatique destinée à remplacer les esclaves libérés en 1848. C’était aussi une étape avant le bagne de Cayenne pour les forçats au départ de la Guadeloupe, entre 1851 et 1902. Avec la batterie de Tête Rouge et le fort Napoléon, le Fort Joséphine permettait de tenir les passes d’accès aux îles, protégeant ainsi contre les intrusions ennemies. Et si les canons et bombardes ne sont plus visibles sur l’îlet, c’est probablement qu’ils sont dans l’eau, et pour certains transportés au musée du fort Napoléon.
A partir de 1961, l’îlet à Cabrit, cédé à un « investisseur touristique » par bail emphytéotique pour 99 ans, subit les outrages du béton, qui enlaidit aujourd’hui ce havre de paix et de beauté. On y allait même « en boîte de nuit » dans les années 1950-1960. Et un squatter occupe illégalement les lieux depuis quelques temps. Aujourd’hui le destin du fort et de l’îlet tout entier bascule dans le bon sens : le Département de la Guadeloupe, propriétaire, a accepté de vendre l’îlet au Conservatoire du Littoral, qui va donc désormais le protéger, le réhabiliter, et l’ouvrir au public, en parfait partenariat avec la commune de Terre de Haut et le Conseil Général. Vous pourrez donc visiter cet îlet, sa flore et sa faune, ses édifices historiques, son fort Joséphine, en toute quiétude. Vous y accéderez depuis Terre de Haut, à l’Anse Sous le Vent, point de départ de la balade et plage où il fait bon paresser et se détendre après la visite.
Îlet à Cabrit, Terre-de-Haut Les Saintes
Incontournable gardien de la superbe Baie des Saintes ou Rade de Terre de Haut, l’îlet à Cabrit représente un véritable verrou entre la Passe de la Baleine et la Passe du Pain de Sucre.
En effet, sa Pointe Sable, dirigée vers Tête Rouge et Pain de Sucre, est armée d’un authentique Fort qui joua un rôle déterminant dans la défense de la rade et de l’archipel des Saintes.
Dès 1771 les premières fortifications, sous le nom de Fort « La Reine » s’élevèrent au-dessus des falaises. Forçats et punis militaires exploitèrent une carrière de l’îlet pour utiliser le matériau produit sur place. Une activité pénitentiaire qui se développa sur l’île, jusqu’en 1902. Les Anglais avaient participé à la construction lors de leur occupation en 1809, en construisant notamment la citerne, encore aujourd’hui très bien conservée, alors même qu’ils détruisirent le Fort Napoléon juste en face. Le Fort s’appelait désormais « Joséphine ».
Rénové par les Français en 1843, il fut utilisé comme prison de femmes avant d’être balayé par le cyclone de 1865, qui fit d’énormes dégâts partout, détruisant partiellement le fort Napoléon en reconstruction.
A cette époque, vers le milieu du XIXè siècle, un lazaret fut construit en contrebas, pour la mise en quarantaine de la main-d’œuvre asiatique destinée à remplacer les esclaves libérés en 1848. C’était aussi une étape avant le bagne de Cayenne pour les forçats au départ de la Guadeloupe, entre 1851 et 1902. Avec la batterie de Tête Rouge et le fort Napoléon, le Fort Joséphine permettait de tenir les passes d’accès aux îles, protégeant ainsi contre les intrusions ennemies. Et si les canons et bombardes ne sont plus visibles sur l’îlet, c’est probablement qu’ils sont dans l’eau, et pour certains transportés au musée du fort Napoléon.
A partir de 1961, l’îlet à Cabrit, cédé à un « investisseur touristique » par bail emphytéotique pour 99 ans, subit les outrages du béton, qui enlaidit aujourd’hui ce havre de paix et de beauté. On y allait même « en boîte de nuit » dans les années 1950-1960. Et un squatter occupe illégalement les lieux depuis quelques temps. Aujourd’hui le destin du fort et de l’îlet tout entier bascule dans le bon sens : le Département de la Guadeloupe, propriétaire, a accepté de vendre l’îlet au Conservatoire du Littoral, qui va donc désormais le protéger, le réhabiliter, et l’ouvrir au public, en parfait partenariat avec la commune de Terre de Haut et le Conseil Général. Vous pourrez donc visiter cet îlet, sa flore et sa faune, ses édifices historiques, son fort Joséphine, en toute quiétude. Vous y accéderez depuis Terre de Haut, à l’Anse Sous le Vent, point de départ de la balade et plage où il fait bon paresser et se détendre après la visite.
