vendredi 17 juillet 2015

LU POUR VOUS SUR LES CONSIGNES DE SECURITE AU VENEZUEA







   
Le Vénézuéla fait partie des pays ayant le plus fort taux de criminalité au monde. Les conditions de sécurité continuent de s’y dégrader rapidement. Si Caracas reste la ville la plus dangereuse, les autres grands centres urbains ne sont pas épargnés. Il est donc conseillé à nos ressortissants qui souhaiteraient se rendre au Vénézuéla de préparer leur séjour avec le plus grand soin. Il est préconisé à tout voyageur d’informer régulièrement ses proches du bon déroulement de son voyage, par téléphone (se munir d’un téléphone portable local, modèle de base afin de ne pas attirer l’attention) ou par courriel.
Caracas
Caracas est la ville la plus dangereuse du pays. Si la majorité des crimes sont commis dans les "Barrios", bidonvilles locaux disséminés dans la ville, aucun autre quartier n’est réellement épargné par ce fléau. Le quartier de Chacaito (avenue de "Sabana Grande" notamment), pourtant situé dans l’est de la capitale, zone plus résidentielle et considérée comme relativement moins dangereuse que l’ouest et le centre, n’est pas non plus sans risque. Plusieurs de nos compatriotes ont été victimes d’agressions dans ce quartier.
D’une façon générale, il est conseillé de respecter en toutes occasions des règles minimales de prudence (pas de signe ostentatoire de richesse, vigilance envers d’éventuelles filatures, utilisation de taxis assermentés, fermeture du véhicule durant les trajets). Il est par ailleurs fortement recommandé de ne pas stationner et de ne pas se promener à pied pendant la journée, et à plus forte raison la nuit. Les déplacements, même motorisés, dans les quartiers du centre et de l’ouest de la capitale sont à éviter. Le visiteur de passage évitera aussi l’hôtellerie en dehors des quartiers est de la capitale.
La province
L’archipel de Los Roques, le parc de Canaima et le delta de L’Orénoque, compte tenu de leur éloignement des centres urbains, sont à ce stade moins exposés aux risques liés à la délinquance et à la criminalité, bien que la prudence pour s’y rendre et s’y déplacer soit de rigueur.
La plus grande vigilance doit être observée dans les zones suivantes :
  • Cumana et ses deux péninsules, Paria et Araya ;
  • la péninsule de Paraguana, au nord de la ville de Coro ;
  • l’entrée du lac de Maracaïbo ;
  • îles de Margarita et de Los Testigos ;
  • zones frontalières avec la Colombie et le Brésil, particulièrement dangereuses en raison des activités de la guérilla colombienne ainsi que des mafias spécialisées dans le trafic de stupéfiants, la contrebande d’essence et les enlèvements.
Recrudescence des agressions sur l’île de Margarita
Face à l’aggravation sur l’île des violences à l’encontre des ressortissants étrangers (agressions physiques, y compris armées), la plus grande prudence est recommandée aux voyageurs.
Les côtes ne sont pas épargnées. Des agressions sur les plages ont été rapportées.
Piraterie
Des affaires régulièrement signalées de piraterie doivent inciter les plaisanciers se rendant au Vénézuéla, en particulier au large ou aux abords de l’île de Margarita, à redoubler de vigilance.
En outre, le mouillage en dehors des marinas surveillées est à proscrire.
Voir également la fiche « Piraterie maritime ».
Aéroports
La plus grande prudence est recommandée dans la zone aéroportuaire de l’aéroport international de Caracas (Maiquetía), où la sécurité des personnes n’est que partiellement assurée, malgré la présence d’effectifs policiers. Des agressions y ont été enregistrées, à l’intérieur ou à l’extérieur des aérogares et lors du trajet entre l’aéroport et le lieu de destination.
Afin de limiter les risques mentionnés ci-dessus, il est fortement recommandé aux voyageurs d’avoir recours aux services de taxis identifiés par l’autorité aéroportuaire (véhicules noirs avec plaque minéralogique jaune présents au niveau "arrivées" de l’aéroport) et de décliner les offres d’intermédiaires qui les guideraient vers d’autres zones ou d’autres niveaux du bâtiment. De nombreux enlèvements ont été opérés au départ de l’aéroport selon la technique précédemment décrite : il convient donc d’être particulièrement vigilant.
A Maiquetía, le passage du terminal international à l’aéroport national s’effectue par un passage souterrain ou par l’extérieur. Il convient de privilégier la première option et d’éviter toute ostentation d’objets de valeur.
Délinquance
La liste des risques liés au développement de la délinquance est longue. Un inventaire exhaustif des techniques d’agression est impossible à dresser.
Les règles élémentaires de prudence sont donc de mise :
  • limiter les déplacements nocturnes et dans tous les cas éviter de se déplacer seul le soir ;
  • ne pas porter d’objets de valeur (bijoux, appareils photo, etc.) ;
  • être toujours porteur de pièces d’identité (de préférence des photocopies, les originaux étant conservés dans le coffre de l’hôtel) ;
  • ne pas quitter de vue ses bagages ;
  • éviter le stationnement dans des endroits isolés ou non gardés et, dans tous les cas, s’assurer de l’environnement du véhicule avant d’en descendre ;
  • éviter les déplacements à vélo, plusieurs compatriotes ayant été victimes d’agressions en 2013 et 2014 ;
  • éviter, dans toutes les régions du pays, de pratiquer le camping sauvage ;
  • éviter l’auto-stop : les transports par bus (voyages de préférence durant la journée), même s’ils ne sont pas à l’abri des vols de bagages et d’attaques à main armée, sont peu onéreux et confortables ;
  • privilégier les établissements financiers installés dans des quartiers résidentiels et les centres commerciaux et n’utiliser les distributeurs automatiques qu’en plein jour et dans les endroits fréquentés ;
  • en raison du fort risque de duplication, il est recommandé de n’utiliser sa carte de crédit que dans les hôtels de standing international et, dans tous les cas, de ne jamais quitter sa carte des yeux ;
  • avoir toujours quelque chose à donner (somme d’argent par exemple) afin d’éviter l’irritation de l’agresseur et sa frustration, qui pourraient déboucher sur des actes de violence ;
  • ne recourir qu’à des taxis dûment identifiés et disposant de plaques d’immatriculation jaunes, signe de la possession d’une licence ;
  • en cas d’agression à main armée, ne pas résister.
Par ailleurs, en dépit de l’absence de statistiques sur les crimes sexuels, il est conseillé, là aussi, la plus grande prudence à nos ressortissantes.
Les voyageurs sont invités à signaler à l’ambassade, dans les plus brefs délais, toute arrestation ou toute agression (consulat.caracas-fslt@diplomatie.gouv.fr) dont eux-mêmes ou un de leurs proches auraient fait l’objet.
Risques liés à la situation politique
Pour d’évidentes raisons de sécurité, il est recommandé aux voyageurs de se tenir éloignés des manifestations politiques organisées tant dans la capitale qu’en province et aux journalistes effectuant un reportage de prendre contact avec le service de presse de l’Ambassade.
Stupéfiants
Les autorités vénézuéliennes exercent une étroite surveillance sur les voyageurs. Les bagages sont systématiquement fouillés au départ.
Les feuilles de coca, en vente libre dans certains pays andins, sont répertoriées au Vénézuéla comme des produits stupéfiants. Toute personne contrôlée en possession de ces feuilles est passible d’une peine de cinq à dix années d’emprisonnement.
Il est conseillé de prendre garde à l’usage délictueux de la scopolamine, drogue qui, mélangée à une boisson, des aliments ou inhalée (par exemple sur un mouchoir), cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire.
Risques naturels
La cordillère littorale du Vénézuéla (et notamment Caracas) constitue une région à risque sismique.
Depuis plusieurs années, inondations, coulées de boue et glissements de terrain se sont malheureusement répétés.
En cas de déplacement dans des zones présentant des risques naturels, respecter les recommandations d’usage.
Risques liés aux baignades en mer
Bien que rarissimes en temps normal, des attaques de requins peuvent néanmoins survenir dans les Caraïbes.