Magazine GEO janvier 2016 - Cuba
http://www.geo.fr/voyages/guides-de-voyage/amerique/cuba
Ce mois-ci, GEO vous emmène dans un Cuba jamais vu : nous en avions assez de cette vision réductrice, les vieilles maisons de La Havane, les voitures américaines décaties... De l'Oriente à l'Occidente, nos reporters ont sillonné l'île et exploré au plus près les recoins méconnus de ce pays qui aujourd'hui s'ouvre au monde. Au sommaire également : Enquête sur la nation navajo / Le charme discret de la vieille Dubai / Objectif Mars : le voyage est-il possible ? / Reportage dans le "home sweet home" des paysans chinois.
À découvrir chez votre marchand de journaux à partir de ce mercredi.
Ce mois-ci, GEO vous emmène dans un Cuba jamais vu : nous en avions assez de cette vision réductrice, les vieilles maisons de La Havane, les voitures américaines décaties... De l'Oriente à l'Occidente, nos reporters ont sillonné l'île et exploré au plus près les recoins méconnus de ce pays qui aujourd'hui s'ouvre au monde. Au sommaire également : Enquête sur la nation navajo / Le charme discret de la vieille Dubai / Objectif Mars : le voyage est-il possible ? / Reportage dans le "home sweet home" des paysans chinois.
À découvrir chez votre marchand de journaux - L'éditorial d'Eric Meyer, rédacteur en chef
- Le sommaire du magazine
- Nos offres d'abonnement et les versions numériques de GEO
L'éditorial
Good bye Castro ? Les Cubains pourraient tourner un remake du film Good Bye Lenin, qui, en 2003, montrait des Allemands de l’Est désirant éviter à leur mère, qui sortait d’un long coma, d’ouvrir les yeux sur le monde capitaliste qui déboulait chez eux après la chute du Mur. Les Cubains, bien sûr, en ont assez de leur monde ancien, castriste et castrateur, où, comme le dit l’un d’entre eux, "chaque mois, je dois choisir entre manger et m’acheter une paire de chaussure". Mais ils hésitent à quitter la quiétude de ce système confortable où "l’on fait semblant de travailler pendant que l’Etat fait semblant de nous payer". Leur dilemme, face aux utopies déchues, soulève au fond une question qui se pose à nous aussi. De quelle société rêvons-nous ? Les fameuses "valeurs qui sont les nôtres", quelles sont-elles ? Et comment les défendre ? Par l’action militaire et policière, par le renseignement… Le débat est posé, mais l’essentiel est ailleurs.
L’éducation Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, a eu raison de rappeler qu’à "un euro investi dans la sécurité doit correspondre un euro investi dans la culture". La formation d’esprits libres et humanistes commence d’abord chez nous, et c’est l’affaire de tous, parents, enseignants, chefs d’entreprises, journalistes. Ailleurs dans le monde, le terreau dans lequel prospère l’obscurantisme est rendu encore trop fertile par la pauvreté de l’instruction. Le nombre de personnes définies comme illettrées par l’Unesco donne le vertige : 14,5 millions en Egypte, 4,4 en Irak, 6,7 au Maroc, 41 au Nigeria, 52 au Pakistan.
Les droits des femmes Peut-on espérer combattre l’ignorance et protéger les enfants du fanatisme tant que l’autorité des femmes et leur légitimité, dans la vie familiale comme dans la vie publique, ne sont pas érigées en valeurs premières ? Une société ou un pays qui méprise la moitié de ses membres, et par extension la moitié de l’humanité, ne peut porter un projet de civilisation.
Le désir de sens La voix extrémiste trouve écho chez nous parce qu’elle présente une voie en rupture (violente) avec l’ordre établi, qualifié de "corrompu" et d’inapte à fournir une vision d’avenir qui fait sens. Ce poison extrémiste a d’autant plus de prise sur nos sociétés que celles-ci acceptent de voir bafouées, en leur sein, les valeurs mêmes qu’elles prétendent prescrire au monde. Quelle peut être, par exemple, la crédibilité d’un pays, la France, qui se pose en champion des droits de l’homme et qui aura sans doute encaissé plus de 15 milliards d’euros en 2015 en vendant des armes ?
Éric Meyer, rédacteur en chef
VOTRE AVIS
PHOTOREPORTER
Trois photographes livrent les dessous de leurs images fortes.
LE MONDE QUI CHANGE
Les énergies propres, une bonne affaire
LE GOÛT DE GEO
Le gombo : le roi des légumes africains.
L’OEIL DE GEO
À lire, à voir
DÉCOUVERTE
Dubai. Des tours… une âme - On imagine souvent une mégapole surgie de rien en plein désert. Mais qui sait qu’ici, jadis, on faisait le commerce des perles ? Aujourd’hui, face aux gratte-ciel, la vieille ville se souvient.
EN COUVERTURE
Cuba jamais vu - Les fermes biologiques de La Havane, les majestueuses sierras et les cités coloniales de l’Oriente, la vallée de Viñales, d’étonnantes photos aériennes… et le témoignage de l’écrivain Léonardo Padura.
REGARD
Le kang, coeur brisé du foyer chinois - Dans les villages de la province du Gansu, les intérieurs sont agencés autour de cette estrade chauffée, qui raconte un mode de vie en disparition.
DOCUMENT
Mars. 916 jours aller-retour - C’est le temps qu’il faut pour aller sur la planète rouge depuis la Terre. Et en revenir… Un projet bientôt à la portée de l’humanité.
LE MONDE EN CARTES
Frontières : toujours plus de murs !
GRAND REPORTAGE
Nation navajo, un Etat dans l’Etat - Le plus grand peuple amérindien des Etats-Unis, autrefois méprisé, a maintenant son président, son parlement et son système judiciaire. Et sa réserve est devenue une étonnante démocratie.
LES RENDEZ-VOUS DE GEO
LE MONDE DE... Jean-Christophe Grangé
En savoir plus sur http://www.geo.fr/en-kiosque/magazine-geo-janvier-2016-cuba-159193#tR4qXvyT18GlVdH9.99
Carte d'identité
Superficie 110 860km2
Population 11 millions hab.
Capitale La Havane (2 millions hab.)
Langue espagnol
Monnaies peso cubain, peso convertible (cuc)
Le relief, les lacs et les cours d’eau - Cuba offre un paysage d’une extrême variété, au relief fortement accidenté. Les trois quarts de l’île sont constitués de plaines fertiles consacrées à l’élevage et à la culture de la canne, entrecoupées d’importants massifs montagneux, sierras luxuriantes et impénétrables. Dans la province occidentale de Pinar del Río, la cordillère de Guaniguanico, frôlant par endroits les 700 m, se déploie sur près de 175 km de la Sierra de los Órganos, à l’ouest, jusqu’à la Sierra del Rosario à l’est. Au centre de l’île, la Sierra del Escambray s’élève à 1 140 m. Mais la principale chaîne de Cuba est la Sierra Maestra, rendue célèbre par la guérilla castriste. Elle s’étire sur 250 km dans la province de l’Oriente, au sud-est de l’île, et atteint 1 972 m au sommet du pic Turquino, point culminant de Cuba. Parmi les curiosités géologiques de l’île, citons les reliefs karstiques (mogotes) des régions de Viñales et de Gibara, monts aux sommets aplatis percés de grottes immenses. Les vastes champs de canne à sucre des plaines du Centre, parsemés de centrales (centrales sucrières), forment toujours une part essentielle du paysage cubain, même si la production, et donc les surfaces cultivées, ont énormément diminué depuis le début des années 1990. Les plantations de tabac de la Vuelta Abajo qui s’étendent à l’infini impriment leur vert profond sur la terre rouge de l’Ouest cubain. Dans les sierras des provinces de Pinar del Río et de Santiago, la culture du café a prospéré depuis son introduction au début du XIXe siècle par des colons français venus d’Haïti. Cuba compte 200 cours d’eau, qui pour la plupart ont un faible débit et ne sont pas navigables. La principale rivière est le Río Cauto, en Oriente : de ses 370 km, seule la moitié est accessible à de modestes embarcations. Le Río Toa, près de Baracoa, se distingue par son important débit, le plus élevé de l’île. Un vaste réseau de lacs artificiels a été mis en place pour stocker les eaux nécessaires à l’irrigation.
Les ressources naturelles - Le sous-sol cubain est riche en nickel (16% des réserves mondiales) et en cobalt (autour de Mayarí et de Baracoa). Le marbre local, d’une grande variété de couleurs, provient essentiellement de la Isla de la Juventud. Des gisements de gaz et de pétrole sont exploités sur le littoral des provinces de La Havane et de Matanzas. Parmi les autres ressources importantes de l’île, citons le plomb, le zinc, l’or, le cuivre, le magnésium de fer ou encore le chrome. Sans oublier les différents bois exotiques produits sur place, dont l’acajou, l’ébène, le gaïac, le manglier rouge ou le cèdre. Côté littoral, outre le produit de la pêche (langoustes, crevettes réservées à l’exportation), l’éponge est une ressource essentielle de Cuba.
Population 11 millions hab.
Capitale La Havane (2 millions hab.)
Langue espagnol
Monnaies peso cubain, peso convertible (cuc)
Extrait du guide GEOGuide Cuba
Géographie et paysages
La plus grande île des Caraïbes - Située dans la mer des Antilles, juste au sud du tropique du Cancer, l’île de Cuba est suspendue au tournant des deux Amériques, entre la péninsule mexicaine du Yucatán (à 210 km au sud-ouest) et les côtes méridionales de la Floride (à 180 km au nord-est). C’est la plus grande île des Antilles : 1 200 km d’ouest en est, pour une largeur oscillant entre 32 km et 145 km. Avec les quelque 1 600 îles et îlots (cayos) qui l’escortent, Cuba occupe une superficie de 110 860 km2. Les principaux archipels sont ceux de Sabana-Camagüey (ou Jardines del Rey), au nord, plus de 2 500 îlots s’étirant sur 465 km, dont Cayo Coco et Cayo Santa María, stations balnéaires accessibles par d’immenses terre-pleins, des Jardines de la Reina (nom donné par Colomb en l’honneur d’Isabelle la Catholique) et des Canarreos, au sud-ouest. Ce dernier comprend l’Isla de la Juventud et plus de 300 cayos, dont le très touristique Cayo Largo. Cuba compte 5 745 km de côtes, ourlées de marais, de plages de sable (près de 300, les plus belles sur le littoral nord), de récifs coralliens (qui forment une immense barrière de 45 000 km2) ou de falaises élevées (dans le sud-ouest de l’Oriente).Le relief, les lacs et les cours d’eau - Cuba offre un paysage d’une extrême variété, au relief fortement accidenté. Les trois quarts de l’île sont constitués de plaines fertiles consacrées à l’élevage et à la culture de la canne, entrecoupées d’importants massifs montagneux, sierras luxuriantes et impénétrables. Dans la province occidentale de Pinar del Río, la cordillère de Guaniguanico, frôlant par endroits les 700 m, se déploie sur près de 175 km de la Sierra de los Órganos, à l’ouest, jusqu’à la Sierra del Rosario à l’est. Au centre de l’île, la Sierra del Escambray s’élève à 1 140 m. Mais la principale chaîne de Cuba est la Sierra Maestra, rendue célèbre par la guérilla castriste. Elle s’étire sur 250 km dans la province de l’Oriente, au sud-est de l’île, et atteint 1 972 m au sommet du pic Turquino, point culminant de Cuba. Parmi les curiosités géologiques de l’île, citons les reliefs karstiques (mogotes) des régions de Viñales et de Gibara, monts aux sommets aplatis percés de grottes immenses. Les vastes champs de canne à sucre des plaines du Centre, parsemés de centrales (centrales sucrières), forment toujours une part essentielle du paysage cubain, même si la production, et donc les surfaces cultivées, ont énormément diminué depuis le début des années 1990. Les plantations de tabac de la Vuelta Abajo qui s’étendent à l’infini impriment leur vert profond sur la terre rouge de l’Ouest cubain. Dans les sierras des provinces de Pinar del Río et de Santiago, la culture du café a prospéré depuis son introduction au début du XIXe siècle par des colons français venus d’Haïti. Cuba compte 200 cours d’eau, qui pour la plupart ont un faible débit et ne sont pas navigables. La principale rivière est le Río Cauto, en Oriente : de ses 370 km, seule la moitié est accessible à de modestes embarcations. Le Río Toa, près de Baracoa, se distingue par son important débit, le plus élevé de l’île. Un vaste réseau de lacs artificiels a été mis en place pour stocker les eaux nécessaires à l’irrigation.
Les ressources naturelles - Le sous-sol cubain est riche en nickel (16% des réserves mondiales) et en cobalt (autour de Mayarí et de Baracoa). Le marbre local, d’une grande variété de couleurs, provient essentiellement de la Isla de la Juventud. Des gisements de gaz et de pétrole sont exploités sur le littoral des provinces de La Havane et de Matanzas. Parmi les autres ressources importantes de l’île, citons le plomb, le zinc, l’or, le cuivre, le magnésium de fer ou encore le chrome. Sans oublier les différents bois exotiques produits sur place, dont l’acajou, l’ébène, le gaïac, le manglier rouge ou le cèdre. Côté littoral, outre le produit de la pêche (langoustes, crevettes réservées à l’exportation), l’éponge est une ressource essentielle de Cuba.
En savoir plus sur http://www.geo.fr/voyages/guides-de-voyage/amerique/cuba#G5muUyv2r9urFM7C.99