LES NEWS DE MARS
ANTIGUA
Départ de Deshaies vers Antigua à 6h00.
Nous sommes accompagnés par une dizaine d'oiseaux ayant pris la girouette du bateau pour un manège.
Elle est appelé l'île aux 365 plages (une par jour!) et même sur les plaques d'immatriculation des voitures il y a marqué " land of sea and sun " (pays de la mer et du soleil)
Au sud nous sommes au mouillage à English Harbour ancien repaire de l'Amiral Nelson, réputé pour son entrée peu visible du large. Le port et les installations de l'arsenal (Nelson's Dockyard) furent abandonnés en 1889 par La Royal Navy.
En 1950, le Capitaine Nicholson (ancien officier de la marine britannique) commença la rénovation du site et depuis elle est poursuivie par le National Park Nelson's Dockyard.
L'Admiral's House abrite le musée, les anciens ateliers, les écuries et le quartier des officiers.
Vers l'ancien sentier de halage se dressent des piliers de pierre.
Nous nous y promenons et nous nous rendons compte qu'ici il y a les Anglais, les Américains, un peu de Canadiens et nous!!!!!
So British!!!!!!!!!
Ici la monnaie est le Dollar Est Carabéen ou " bioui " pour BWI, British West Indies dollar.
Nous montons à Shirley Heights à côté des fortifications où étaient cantonnée la Royal Artillery. De là nous découvrons un magnifique point de vue sur English Harbour, Falmouth Harbour, la Guadeloupe au loin et enfin l'île de Montserrat avec tous les problèmes qu'ils ont rencontrés avec le volcan Soufrière de Galway (éruption en 95, coulées de lave successives, éruptions explosives de cendres…) et qui ont dévasté tout le sud de l'île et dernièrement encore au mois de février 2013 projections de cendres (ressenties jusqu'en Martinique) et interruption des vols internationaux (quel calme). Cette petite île est une colonie autonome Britannique.
à Jolly Harbour il y a un Shipchandler.
C'est une Marina encore une fois sans vie avec quelques commerces où personne ne se promène, vide et sans âme.
Ce matin nous partons visiter la " Capitale " Saint John's.
Petite Ville très hétéroclite mélangeant maisonnettes de couleur et d'autres maisons pas très jolies, des placettes, des allées. Toutes les rues sont perpendiculaires et descendent vers le petit port de commerce.
Au port, il n'y a que des quais réservés aux grandes unités (paquebots) et c'est tout. Arrivée à St John's vers 14h le vent est toujours aussi fort.
Le mouillage de Fort St James n'est pas très intéressant et très venté. Nous y mouillons tout de même par 3 mètres 50 de fond.
Tous les commerces cernant ce quai sont uniquement fait de boutiques de luxe (joaillerie, Dior, Chanel, Van Cleef, Armani etc…)
Il faut sortir de là pour trouver la vraie vie, celle des gens de tous les jours.
Nous allons visiter la St John's Cathédral. Surprenant et imposant, cet édifice a subi une multitude de modifications au cours des siècles depuis sa construction en 1683.
L'intérieur est revêtu de bois de pin pour protéger le bâtiment contre les ouragans ou les tremblements de terre, l'autel est en acajou, les chandeliers en argent et il y a un des derniers orgues à 3 mains.
Tout ceci a fortement été endommagé par le tremblement de terre de 1974 : fissures de la façade, planchers et balustrades et bancs en bois sont détériorés. Au retour à St John's nous nous arrêtons au St John's Public Market faire le plein de fruits et de légumes et retour sur Afrodite. Nous nous arrêtons devant l'immense statue consacrée au premier Ministre " Sir Vere Cornwale Bird SR " " Father of the Nation ".
Encore un Mégalo!!!!!!.
Nous partons vers 8h direction Non Such Bay à l'ouest de l'île.
Nous avons le vent dans le nez et marchons au moteur pendant 2h.
L'entrée de cette baie est entourée de barrières de corail et il faut rester super vigilants et prudents. Certains hauts fonds ne dépassent pas deux mètres!
Il y a une passe à respecter au mètre près et nous trouvons quelques épaves qui prouvent la dangerosité de ce lieu. Une fois passés, nous rentrons dans une immense baie (où là encore il y a des hauts fonds mais bien stipulés sur nos cartes)
Nous nous dirigeons vers le mouillage de Lecoff Cove qui est réputé comme un excellent trou à cyclones. Effectivement, c'est très beau, bien abrité.
On se croirait dans un " no man's Land ".
Une partie de la baie, dont une ile, est en majeure partie occupée par le vaste domaine du " très privé " Mill Reef Yacht Club, qui regroupe de superbes résidences mais toutes fermées. Egalement un important complexe hôtelier et immobilier bordé de quais sans bateau et sans vie!
Donc demi tour et retour à Lecoff Cove où nous y passerons le restant de la journée et la nuit, au bord de la mangrove.
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vendredi 24 mars 2017
mercredi 22 mars 2017
Some pictures
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lundi 20 mars 2017
LE PLANCTON
" Il y a très très longtemps … quand je faisais mes études
d’ingénieur des pêches, j’ai eu l’occasion de faire un stage de trois semaines
au laboratoire de planctonologie de Villefranche sur mer : Incroyable,
génial, éblouissant, je ne l’ai jamais oublié. Avec des filets aux mailles
minuscules, nous partions à l’aube. Il semblait qu’il n’y avait rien dans la
mer imperturbablement bleue, juste une petite boue au fond de notre chalut. Et
pourtant, quand revenu au laboratoire nous examinions tout cela, c’était un
monde, un univers ! Des milliers de formes différentes, des êtres
translucides dont on voit battre les organes par transparence, des plumes, des
poils, des appendices de toutes nature, des animaux merveilleusement
géométriques, dentelles de calcaires plus finement sculptées que des bijoux.
Dans un seul litre d’eau de mer une vie débridée se cache. Il se trouve que
l’actuel directeur de ce laboratoire Christian Sardet est non seulement passionné de ses chères
bestioles mais aussi excellent pédagogue et vient de sortir un livre qui est
magnifique, pour les amateurs de science, mais aussi pour les amateurs de beau,
tout simplement.
Rappelons que le plancton est à l’origine de la vie sur terre, et c’est parce qu’il s ‘est
développé et complexifié pendant des milliards d’années dans l’océan que nous
sommes là aujourd’hui. C’est l’explosion des cyanobactéries qui a produit, il y
a plus de 2 milliards d’années assez d’oxygène pour ouvrir la voie à la
respiration. Le plancton, végétal ou animal est la base de toute chaîne
alimentaire : poissons, crustacés et coquillages lui doivent tout et 3
milliards d ‘être humains dont la mer est la seule source de protéines. Ce sont
les milliards de milliards de minuscules coques calcaires des
coccolitophoridées et des foraminifères qui en s’accumulant dans les grands
fonds ont formé les roches calcaires, pendant que leurs collègues les diatomées
devenaient les précurseurs du pétrole et
du gaz , mais aussi de silice qui nous sont des engrais puissants. Ce sont
certaines espèces de plancton qui émettent suffisamment de sulfure de
diméthlyle dans l’atmosphère pour qu’ait lieu la condensation et la formation
des nuages. C’est le phytoplancton, le plancton végétal qui absorbe par sa
croissance plus de tiers de nos gaz à effets de serre et piège le carbone en
profondeur en coulant après la mort.
S’il fallait ériger une statut à la vie, elle ne pourrait
être qu’en forme de plancton. Remarquez que là on aurait l’embarras du choix.
Plus de 200 000 espèces connues mais
sans doute encore 1 million inconnues et
encore je ne parle pas des bactéries. Car plancton veut dire «
errer » en grec et concerne tous les organismes qui se laissent dériver au
gré des courants. Beaucoup nous sont inconnues, mais on trouve aussi des œufs
et larves de poissons ou de crustacés, des méduses et quantité de vers
flottants. De 1 micron à 10 mètres
de long pour certaines méduses,
comestibles comme la poutine o la spiruline, urticants et même mortels dans
certains cas ; isolés ou en colonies; durs ou mous, végétaux vivant du
soleil ou animaux prédateurs, carnivores ou cannibales ; le plancton a
déjà tout inventé ou presque. C’est pour nous, les hommes une source
potentielle d’immenses découvertes qui vont peut être un jour nous nourrir,
nous soigner, nous fournir de l’énergie ou des procédés bio chimiques. A
condition quand même que l’océan reste en bonne santé et pas trop affecté par
le réchauffement climatique mais ceci est une autre histoire.
Feuilletez donc « Plancton, aux origines de la
vie » de Christina Sardet aux éditions Ulmer, des photos sublimes et un
texte passionnant.
Bonne lecture ! "
ISABELLE AUTISSIER
http://www.franceinter.fr/emission-les-recits-disabelle-autissier-le-plancton
mardi 14 mars 2017
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