Comment les skippers de la Golden Globe vont s’occuper ?
des idées pour nous aussi navigateurs et plaisanciers...
ACTUALITÉ
Des cassettes audio et des livres
Impossible pour les skippers d’embarquer avec leurs iPods ou leurs ordinateurs. Alors, pour se distraire pendant les huit mois où ils seront en mer, ils ont fait le plein de bouquins et de cassettes audio. « On en avait tous plus ou moins dans nos garages, précise Philippe Péché, le skipper morbihannais de 57 ans, sponsorisé par PRB. On a mis à contribution tous nos amis et nos supporters pour qu’ils fouillent dans leurs cartons. Mais il a fallu tester toutes les cassettes parce que certaines ne fonctionnaient plus. »
C’est comme ça qu’il a déniché « des perles rares ». À bord de son bateau, le skipper écoutera donc des pièces de théâtre d’Agatha Christie, de Simenon et même des livres audio. Mais, comme pour la nourriture, la variété a du bon. Le skipper a donc prévu de se déhancher aussi sur du Johnny, Julien Clerc, Bob Marley, Rod Steward ou Nougaro.
Du temps pour… la littérature
Le doyen de la course, Jean-Luc Van den Heede, 73 ans, partira avec une trentaine de livres. « J’ai amené les trois tomes des essais de Montaigne. Ça risque de me prendre un peu de temps, confie-t-il. Et comme parfois, on ne comprend pas tout du premier coup… »
Antoine Cousot, le Noirmoutrin de 47 ans, a, lui aussi, fait le plein de littérature française : Proust, Victor Hugo, Mallarmé… À côté de ces classiques, le skipper amène des bouquins d’auteurs qui ont fait la conquête de l’ouest comme Walden, de Henry David Thoreau, qui a construit une cabane dans le Massachusetts et y a vécu deux ans. « Le but, c’est d’avoir le choix, confie-t-il. J’ai aussi de l’aquarelle et on m’a même filé un ukulélé. Mais, j’hésite à l’emmener. »
Et un harmonica ???
Du temps pour… lire la Bible
Pour Philippe Péché, l’objectif est de profiter de ces huit mois en mer pour s’imprégner de la religion catholique. « Je suis croyant mais peu pratiquant, raconte-t-il. J’ai amené une bible parce que j’ai bien envie de me concentrer un peu plus là dessus. » Et, en plus des psaumes et passages que le navigateur se « forcera » à lire, il prévoit de dévorer L’Odyssée et La mythologie grecque.
« En fait, tous les classiques qu’on n’a jamais le temps de lire. J’aimerais mettre à profit le temps que je vais passer sur l’eau pour faire des choses à fond. Parce que, contrairement au quotidien, on ne sera pas pressé. »
Du temps pour… continuer d’apprendre à naviguer
Susie Goodall, la benjamine et la seule femme de la course, veut profiter du temps où elle sera en mer pour se perfectionner. L’Anglaise de 28 ans partira donc avec des bouquins sur la voile. Et lorsqu’on lui demande si ce n’est pas un peu tard pour se former, la skippeuse assure qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir. « Je connais par cœur mon bateau. »
À bord, elle s’est aussi organisée pour pouvoir faire du yoga et du cross fit. L’objectif, « devenir un peu plus costaud ».
Du temps pour lire… ses propres livres
L’Américain de la course, Istvan Kopar, 65 ans, amène plus d’une centaine de livres, en plus de ses 100 cassettes. Parmi eux : son propre bouquin. « Je suis aussi auteur », confie-t-il. Le navigateur a écrit ses mémoires dans Kihivas. Un livre où il retrace son aventure de 1990, seul, au bout du monde, à bord d’un voilier.
Le skipper n’amène d’ailleurs que des livres qu’il connaît. « Je ne veux partir qu’avec des bons livres, lance-t-il. Et surtout, je n’aime pas les surprises. » À côté du sien, ce sont donc des bouquins d’Hemingway, Jack London, William Faulkner, Tolstoï ou Flaubert qui meubleront son navire.
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