mardi 25 décembre 2018

JOYEUX NOËL











Joyeux Noël de Martinique




Le tout premier Noël aurait été célébré vers l’an 336, à Rome (Italie). Soit plus de 300 ans après la naissance de Jésus ! À cette époque, l’empereur romain Constantin se convertit au christianisme. Il décide de célébrer la naissance de Jésus le 25 décembre. Car ce jour était un jour de fête depuis bien longtemps ! 

Auparavant, les Romains fêtaient la naissance du dieu soleil, le Sol Invictus, le 25 décembre. Car ce jour marquait le solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année. Après la naissance du Soleil, les journées rallongeaient !













Deux médecins ont fait le bilan de santé du Père Noël et il n’est pas très bon. Problèmes de peau, mal de dos, manque alarmant de sommeil… Leur étude publiée dans une revue très sérieuse souligne les risques auxquels ce personnage fictif s’expose pour sensibiliser les personnes bien vivantes à divers problèmes de santé courants.
C’est le grand soir pour le Père Noël. Comme chaque année, le gros bonhomme rouge s’apprête à embarquer sur son traîneau et distribuer des cadeaux aux enfants partout dans le monde. Tandis que la majorité des familles se réunissent, le Père Noël, lui, va travailler d’arrache-pied et personne ne lui demandera comment il va.
Alors, comment va-t-il ? Pas très bien, selon une étude réalisée par deux médecins, le Français Philippe Charlier, directeur du département de la Recherche et de l’enseignement au musée du Quai Branly et le Finlandais Nicolas Kluger, spécialiste en dermatologie au Centre hospitalier universitaire d’Helsinki. Pour faire ce bilan de santé, ils se sont appuyés sur la mythologie autour du Père Noël : son lieu de vie, son aspect physique, son rythme de travail…
Ils ont publié leur travail dans une revue scientifique très sérieuse, le Journal of European Academy of Dermatology and Venereology.« Cette étude n’est pas dénuée d’humour, admet Philippe Charlier. Nous nous focalisons sur le Père Noël pour sensibiliser le public à des problèmes de santé liés au froid, au contact avec les animaux ou encore, au surpoids », précise-t-il.
D’importants problèmes de peau
Les médecins se sont concentrés sur les problèmes de peau du personnage légendaire, mais ne manquent pas de souligner ses autres soucis de santé.
Comme le Père Noël vit en Laponie, au nord de la Finlande, il est constamment exposé au froid. La peau de son visage doit être sèche et sensible. Il pourrait souffrir de rosacée, une affection chronique qui se manifeste par des rougeurs sur les jours, le nez, le front et le menton. Effectivement, le Père Noël est souvent représenté avec un visage rougeaud. Pendant les longs hivers finlandais, il pourrait développer une urticaire ou une panniculite, soit une inflammation de la couche graisseuse sous-cutanée, liées au froid.
Ce sont surtout ses conditions de travail qui sont problématiques. « À cause de l’augmentation de sa charge de travail avec les activités de Noël et la préparation des cadeaux, le Père Noël subit un stress excessif, surtout en décembre », notent les médecins dans leur étude. Ce stress peut déclencher une dermite séborrhéique, une autre affection de la peau qui se présente sous la forme de plaques rouges qui démangent.
Un risque d’infarctus et de cancers
La nuit du 24 décembre, le Père Noël s’envole dans le ciel et s’expose ainsi à des températures extrêmes. Au nord, le froid peut lui causer des engelures et augmente le risque d’infarctus. Quand la température baisse, l’organisme va mobiliser son énergie pour maintenir celle du corps à 37 degrés : le cœur se met à battre plus rapidement, sa consommation d’oxygène augmente et les vaisseaux se contractent, ce qui favorise la coagulation du sang.
Au sud, le Père Noël risque d’attraper des coups de soleil et transpire intensément sous son gros manteau rouge. Comme le font remarquer les médecins, il ne se change pas au cours de sa tournée alors que son costume n’est pas adapté à toutes les zones géographiques.
Cette nuit-là, le vieux monsieur se rapproche du soleil. Or, « l’exposition aux rayons ultraviolets augmente le risque de cancer de la peau, comme on le voit chez les pilotes d’avion, les hôtesses de l’air et les stewards », précisent les médecins. En passant par la cheminée, il augmente le risque de contracter un carcinome spinocellulaire de la peau du scrotum, aussi appelé « cancer du ramoneur ».
Des conditions de travail pénibles
Lors de sa tournée, le Père Noël manipule beaucoup de paquets, certains plus lourds que d’autres. Il peut se faire mal au dos, d’autant qu’il n’est plus très jeune. Heureusement, ce sont les rennes qui tirent le traîneau. Mais comme tout éleveur d’animaux, le Père Noël peut être mordu par une de ses bêtes, peut attraper une infection ou développer une réaction allergique à leur fourrure ou leur salive.







Les rennes sont utiles mais peuvent transmettre des maladies. (Photo : Heather Sunderland / Flickr)

Le mois de décembre est une course contre la montre. Les enfants du monde entier envoient leur lettre au Père Noël au même moment. Le Père Noël et ses aides doivent préparer les cadeaux et enchaînent probablement les nuits blanches. La nuit de la distribution de cadeaux, il manque déjà de sommeil et subit de plein fouet le décalage horaire. Ce rythme décalé pourrait avoir un impact sur sa santé mentale. « Les études ont montré que le travail de nuit augmente le risque de suicides », précise Philippe Charlier. Comme de plus en plus d’employés, le Père Noël n’est pas à l’abri d’un burn-out.
Pour tenir toute la nuit, le gros bonhomme rouge avale les collations que les enfants lui laissent (lire par ailleurs: biscuits, verres de lait, boissons alcoolisées, tartelettes… Tous ces en-cas ne sont pas très sains pour ce monsieur qui a déjà de l’embonpoint. « Le Père Noël représente la bonhomie. Il est devenu un exemple à ne pas suivre »,souligne le médecin français.
Quelques conseils au Père Noël…
Que le Père Noël doit-il donc faire pour améliorer son état de santé ? Pour commencer, « il lui faut un suivi médical », martèle Philippe Charlier. Sur les conseils d’un médecin, le personnage mythique pourrait changer de mode de vie et adopter un meilleur régime alimentaire. « Il faut qu’il perde du poids », insiste l’auteur de l’étude. Il donne d’autres conseils, comme mettre des lunettes de soleil et appliquer de la crème solaire sur sa peau.
De plus, « il serait peut-être temps qu’il songe à sa succession et envisage de prendre sa retraite », a le regret de vous informer Philippe Charlier. Un Père Noël (ou une Mère Noël !), plus jeune supporterait mieux le stress et les conditions de travail que ce poste à responsabilité implique.







Il est temps que le Père Noël songe à prendre sa retraite. (Photo : Pxhere)








En Catalogne, le Père Noël a de la concurrence. Le traditionnel Caga tío, qui trône dans tous les foyers dès début décembre, délivre ses cadeaux le soir du 24.









Sur le marché de Noël de l’Eixample, quartier résidentiel de Barcelone, les sapins côtoient un autre grand classique de la saison : le Caga tío, littéralement « le bonhomme qui fait caca ». Cette petite bûche au visage dessiné, coiffée d’un bonnet rouge et habillée d’une couverture est la coqueluche des petits Catalans. « Avoir le Caga tío à la maison, c’est aussi important que l’arbre de Noël, assure Mercé Puigcernó derrière son stand de décorations. Pendant tout le mois de décembre il fait un peu partie de la famille. »







Sur le marché de Noël de l’Eixample, quartier résidentiel de Barcelone, les sapins côtoient un autre grand classique de la saison : le Caga tío, littéralement « le bonhomme qui fait caca ». (Photo : Aurélie Chamerois)

La veille de Noël, les enfants se pressent autour du personnage, le tapant avec un bâton et fredonnant la chanson traditionnelle : « Fais caca bonhomme, fais caca, et si tu ne fais pas bien caca, je te donnerai des coups de bâton. » Ils peuvent ensuite soulever la couverture et découvrir de petits présents, le plus souvent des sucreries, préalablement cachés par leurs parents.
Résurgence avec le sursaut identitaire
Mais pour que le Caga tío défèque un maximum de cadeaux, les enfants doivent soigneusement le nourrir tout au long du mois de décembre. Alors chaque soir en rentrant de l’école, Pol, 3 ans, s’empresse de lui donner une petite assiette de mandarines. Un geste qu’accomplissait déjà son père, Ernest, lorsqu’il était enfant.« À l’époque, nous fabriquions aussi la bûche en famille, cela marquait le début de la période des fêtes », se souvient le trentenaire.
Sa femme Laura, Barcelonaise également, n’avait en revanche jamais respecté la tradition. « Il y a eu une réelle résurgence ces dernières années avec le sursaut identitaire qu’a connu la Catalogne, explique-t-elle, on en voit partout maintenant, sur les marchés de Noël, dans les écoles, les associations de quartier, et tous les parents de notre génération ont un tío à la maison. »







Pour que le Caga tío défèque un maximum de cadeaux, les enfants doivent soigneusement le nourrir tout au long du mois de décembre. (Photo : Aurélie Chamerois)

Le Caga tío possède même son propre village. La commune médiévale de Mura, dans l’arrière-pays catalan, le célèbre tous les mois de décembre avec un succès fou. Les familles de la région se pressent pour découvrir des tíos déguisés de mille façons et dispersés dans les rues, devant les maisons des habitants complices.
Les plus petits peuvent y confectionner leur propre bonhomme et assister à des spectacles de marionnettes… caga tios bien sûr. « Le week-end, il y a systématiquement des bouchons pour arriver jusqu’au village, c’est difficile de se garer, il faut attendre des heures pour avoir une place dans un restaurant, mais les enfants sont tellement ravis ! » assure Mireia Caballero, auteure d’un blog pour mamans catalanes.







La commune médiévale de Mura, dans l’arrière-pays catalan, célèbre tous les mois de décembre le Caga tío avec un succès fou. Les familles en dispersent partout dans le village, devant les maisons etc. (Photo : Aurélie Chamerois)

S’il est l’emblème de saison en Catalogne et bien plus apprécié que le Père Noël, le Caga tío n’a toutefois pas détrôné une autre grande tradition espagnole : les Rois Mages. Célébrés le 6 janvier dans l’ensemble de la péninsule, ce sont eux qui déposeront les plus beaux cadeaux au pied du sapin.

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