3/5, American Psycho , de Bret Easton Ellis De quoi ça parle: d’une contrefaçon. Une contrefaçon « d’un être humain ». Patrick Bateman. Riche, bien sapé, le jeune homme, écrasé par l’ennui des conversations autour du dernier petit restau qui a ouvert au coin de la rue, n’a « plus d’espoir en un monde meilleur » et veut que sa douleur « rejaillisse sur les autres ». Les raisons du scandale: pour expurger sa nervosité, Patrick se promène la nuit dans les rues. Là, il rencontre des gens. Puis, il les massacre, les viole, les mange. Une prostituée, une amie, un collègue, un clochard... En se regardant dans la glace parce qu’il se trouve beau. Pour certaines critiques, ce n’était pas le plus grave. Elles soulignaient surtout la redondance pénible des noms de marques qui envahissent les pages du roman. Contexte de la publication: la liberté d’expression aux États-Unis n’est pas sans limites. Et, en 1991, la pudibonderie se déchaîna contre Bret Easton Ellis. L’éc...