HISTOIRE
Lundi 22 Juin 2020
ACTUALITÉ
Trente ans jour pour jour après son démantèlement, voici à quoi ressemble Checkpoint Charlie
C’est l’un des plus célèbres postes-frontières du monde. Mis en place par les Alliés en septembre 1961, dans la foulée de la construction du mur de Berlin, en Allemagne, Checkpoint Charlie a séparé pendant des années le secteur Est communiste et le secteur Ouest de Berlin.
Au fil des ans, cette petite baraque en préfabriqué est même devenue l’un des symboles de la guerre froide. Ce point de passage permettait aux diplomates et étrangers de traverser les deux Allemagne. Au cours de l’histoire, Checkpoint Charlie a également vu plusieurs tentatives d’évasion d’Allemands de l’Est vers l’Ouest. Des échanges de prisonniers y ont eu lieu.
Les livres de John le Carré ou de Douglas Kennedy ont popularisé Checkpoint Charlie. Mais c’est véritablement le cinéma et les films d’espionnage qui ont rendu le lieu célèbre dans le monde entier. Le plus emblématique des agents secrets, James Bond, a en effet traversé Checkpoint Charlie dans le film Octopussy.
Depuis, l’endroit paraît comme avalé par le tourisme de masse
Le 22 juin 1990, soit il y a tout juste trente ans, Checkpoint Charlie a été démonté. Depuis la réunification allemande, ce poste-frontière est devenu un site touristique parmi tant d’autres.
Vendeurs de saucisse dans la rue, musée kitsch sur les tentatives d’évasion et MacDonald proposant un Checkpoint Cheesy… L’endroit semble depuis avoir été avalé par le tourisme de masse. Loin de l’ambiance sinistre et inquiétante de la guerre froide.
Chaque année, des millions de touristes viennent voir la réplique de la petite construction. Une marchandisation et un folklore régulièrement critiqué par les défenseurs de ce lieu historique. En novembre 2019, la présence d’acteurs déguisés en soldats de la guerre froide avait finalement été interdite par la Ville.
Des projets d’appartements de luxe ont été avancés dans le quartier avant d’être abandonnés. Les autorités ont finalement décidé d’implanter des logements sociaux, moins d’espaces commerciaux que prévu, mais aussi un véritable musée historique sur la guerre froide
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