Le 21 octobre 2020, après un mois d’attente, une délégation de Trinidad et Tobago a inspecté le pétrolier Nabarima ancré dans le Golfe de Paria avec 1,3 million de barils de brut à son bord. Les Trinidadiens n’ont trouvé aucune anormalie. Le danger d’une marée noire est minime.
Le 21 octobre, une équipe trinidadienne, composée d’un ingénier pétrolier qui travaille pour le gouvernement, un ingénieur en mécanique du garde-côte et un expert maritime, a pu passer près de 4 heures sur le Nabarima.
Pendant un survol en hélicoptère, les Trinidadiens ont constaté que le navire était en position droite. Il n’y avait plus d’inclinaison.
Une fois à bord du Nabarima, l’inspection se poursuivait dans la salle des machines et sur le ponton.
Des travaux en cours
La délégation trinidadienne a pu remarquer que les réparations et les travaux d’entretien étaient en cours sur tout le navire.
Les Vénézuéliens ont confirmé que les problèmes d’inclinaison de la coque et une inondation de la salle des machines ont bien eu lieu. Les réparations ont été effectuées.
Aujourd’hui, dans son état actuel, les Trinidadiens ont conclu que le Nabarima respectait toutes les normes internationales. Il n’y avait plus de danger de marée noire.
Pendant l’inspection, les travaux étaient en cours pour vider le pétrolier de sa cargaison d’1,3 million de barils de brut. Ces opérations risquées pourraient éventuellement être une source de pollution.
Le processus de déchargement est pénible. D’abord on transfère le pétrole dans un chaland-citerne d’une capacité de 30.000 barils avant de le verser dans un pétrolier d’une capacité de 300,000 barils. Selon nos calculs il prendra 35 jours pour vider le Nabarima.
Les doutes planent
L’Association des marins-pêcheurs et des amis de la mer (FFOS) qui a signalé les dangers posés par le Nabarima, est sceptique.
On ne connaît pas le mandat de la délégation. Pourquoi ne pas inviter des observateurs internationaux?
Le Nabarima est à proximité du champ pétrolier extra-côtier appelé le Corocoro. Son exploitation, un partenariat entre la PDVSA, la compagnie pétrolière de l’état vénézuélien et l’Eni SpA, une entreprise italienne, a été suspendu en janvier 2019 à cause des sanctions américaines qui visaient la PDVSA. Depuis, le Nabarima n’a jamais été vidé.
L’actionnaire italien Eni SpA ne veut pas intervenir par peur d’être sanctionné à son tour par les États-Unis.
Le 16 octobre 2020, Joseph Mondello, l’ambassadeur des États-Unis à Trinidad et Tobago, a déclaré que les sanctions ne s’appliquent pas dans cette situation où un désastre écologique serait imminent.
Le programme de sanctions États-Unis/Venezuela ne vise pas des activités liées à la sécurité qu'elles soient d'ordre écologique ou humanitaire.
Trinidad et Tobago a déjà demandé l’autorisation d’effectuer une visite de contrôle d'ici à un mois.
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/petrolier-venezuelien-nabarima-n-est-pas-danger-naufrage-885344.html
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